Chaque année, 1.000 aspirants policiers passent par les écoles de police, mais près de 1.400 agents quittent la police. Ce déficit en personnel amène des polices à faire appel à des agents de sécurité privés. Les communes de Hoeilaart et d’Overijse, où les effectifs ne sont pas remplis depuis des années, souhaitent mettre un frein aux vagues de cambriolages engager des agents de sécurité privés afin de renforcer les forces de police. À Malines également, des policiers collaborent également avec des agents de Securitas lors de patrouilles anti-cambriolages.

Afin de résoudre le problème du manque de personnel dans certaines zones, la ministre de l’Intérieur propose d’obliger les agents fraîchement diplômés à aller dans une zone à problème. Les aspirants devraient y rester trois ans. Si un agent choisit librement une zone, il devra y rester cinq ans.

Les forces sécuritaires françaises et les cantons limitrophes romands disposent désormais d’un réseau de communication radio numériques commun. Elles pourront communiquer en temps réel. Cela s’inscrit formellement dans le cadre de l’application des accords de Schengen ainsi que de l’accord de coopération judiciaire, douanière et policière avec la France datant du 9 octobre 2007. POLYCOM est un réseau radio suisse de sécurité fondé sur le standard TETRAPOL qui a pour but d’offrir un système de liaison unique pour tous les intervenants de la sécurité, tant au niveau communal, cantonal que fédéral. Il présente notamment l’avantage de garantir la confidentialité des messages par une technologie numérique et cryptée.

Interrogée mercredi après-midi en commission de l’Intérieur de la Chambre, la ministre de l’Intérieur a assuré que son plan global était prêt et qu’elle souhaitait le soumettre le plus vite possible devant le comité ministériel restreint. Ce plan, dont certains aspects ressortissent aux entités fédérées, s’articule autour de différents axes, allant de la prévention au renforcement et la formation du personnel policier, en passant par une meilleure coordination entre services, ainsi qu’une adaptation du cadre législatif en la matière notamment.

Selon la ministre de l’Intérieur, il y a un « vide » dans l’arsenal législatif: « La loi sur les milices dit que toute personne qui participe à une milice interdite peut être poursuivie, mais la milice elle-même peut subsister », a-t-elle déploré en substance. Pour la ministre de l’Intérieur, il pourrait ainsi être utile qu’un juge puisse à l’avenir décider de la dissolution d’organisations radicales « incitant à la haine et la violence ». La ministre veut également bloquer l’accès en Belgique « aux sites (internet) dangereux ».

Devant les députés, la ministre a laissé transparaître un certain agacement face aux aléas politiques rencontrés par son projet qui divise les partenaires de la majorité. Face à ce blocage, et sous l’impulsion des chefs de groupes, la commission de l’Intérieur de la Chambre a décidé de procéder à de nouvelles auditions, celles de différents magistrats versés dans la lutte contre les groupements radicaux. Les députés souhaitaient notamment pouvoir auditionner le procureur fédéral Johan Delmulle. Un député PS, tout en disant soutenir les objectifs de la ministre, a tenu mercredi à se distancier de la « stratégie » poursuivie. Insistant sur la différence entre les idées et les actes, il a notamment appelé à débattre le temps nécessaire pour éviter toute décision précipitée.

L’édification du mur israélienne en Cisjordanie, qui a commencé en 2002 à la suite d’une vague d’attentats, et dont les travaux avaient été suspendus il y a cinq ans, va reprendre. Dans un premier temps, les travaux vont reprendre autour des colonies sionistes regroupées dans le secteur de Gush Etzion près de Bethléem. L’an prochain, la construction sera étendue autour de Maale Adoumim, l’une des plus importantes implantations sioniste de Cisjordanie située à l’est de Jérusalem. Plus de 400 des quelque 760 km prévus de barrière ont été achevés. Les travaux avaient été arrêtés à la suite de problèmes budgétaires, de la multiplication des appels présentés par les Palestiniens, et des pressions de la communauté internationale. Dans un avis du 9 juillet 2004, la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé sa construction illégale et exigé son démantèlement.

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Une controverse a éclaté dans l’Etat de Chhattisgarh suite à la publication d’un rapport d’un commission d’enquête consécutive au massacre de villageois commis lors d’une opération anti-maoïste le 28 juin. Suite à une fusillade dans un village tribal de la région du Bastar, les forces de sécurité (police d’Etat et CRPF) avaient revendiqué avoir tué lors d’un combat 20 maoïstes. Le ministre de l’intérieur de l’état avait brossé un tableau glorieux de cette opération.

Le premier rapport de la commission d’enquête indique que les victimes étaient en grande majorité de tribaux innocents, y compris sept enfants âgés de 12 à 16 ans qui se dirigeaient vers une école (photo) et des villageois rassemblés dans une réunion villageoise traditionnelle (la Beej Pandum, la Fête de la graine, qui se tient au début de la mousson). Les forces de l’ordre n’ont pas cherché à comprendre pourquoi les personnes s’étaient rassemblées et ont tiré dans le tas. Au total, sur le bilan de vingts tués, il semblerait qu’il n’y ait eu au maximum que quatre maoïstes.

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Le 28 juin 2012, la cour d’appel des États-Unis pour le deuxième circuit, a maintenu la décision du 15 juillet 2010 d’augmenter à 10 ans la peine initiale de Lynne Stewart. Le 16 octobre 2006, ce même juge avait condamné Lynne Stewart à 28 mois de prison pour conspiration et soutien matériel au terrorisme. Cette avocate, aujourd’hui radiée du barreau, a consacré sa vie aux pauvres, aux défavorisés, à la communauté noire et à la justice. Ceux d’entre eux qui n’avaient pas les moyens de payer les services d’un avocat pouvaient frapper à sa porte.

Âgée de 72 ans, elle est détenue à la prison de Carswell, au Texas depuis 32 mois. Il lui reste encore sept ans et demi avant de pouvoir espérer retrouver la liberté, à l’âge de 80 ans… Lynne Stewart a servi de bouc émissaire au gouvernement US. La justice américaine s’est intéressée à son cas seulement après le 11 septembre 2001. Rappelons que sa seule faute est d’avoir contrevenu aux « mesures administratives spéciales » (SAM) de l’US Bureau of Prisons. Elle avait été obligée de signer ces mesures pour pouvoir défendre un islamiste. Les SAM sont inconstitutionnelles : elles enlèvent aux accusés de « terrorisme » le droit à un avocat et à être jugé par un jury d’État impartial dans l’État même où le « crime » a été commis et seulement pour ce « crime ». A l’époque de L’administration Clinton, le cas de Lynne Stewart a simplement été considéré comme une faute administrative. Lynne Stewart a reçu une lettre à cet effet, et n’a pas pu rendre visite à son client pendant quelque temps. Puis, elle a pu reprendre ses visites en prison et poursuivre son travail d’avocate. Ce n’est que le 9 avril 2002 qu’elle a été arrêtée à son domicile par le FBI, dans le climat d’hystérie consécutif aux évènements du 11 septembre 2001. Le soir de son arrestation, leministre de la Justice US, est allé dans une émission populaire déclarer que Lynne Stewart était une traîtresse à la nation.

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Les trois membres du groupe de punk anti-Poutine Pussy Riot ont annoncé mercredi une grève de la faim pour dénoncer la décision d’un tribunal de leur accorder seulement cinq jours pour examiner leur dossier, une décision illégale selon elles. Les trois jeunes femmes sont en détention provisoire depuis plus de quatre mois pour avoir improvisé le 21 février, encagoulées, avec guitares et sonorisation, une « prière punk » anti-Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Elles encourent jusqu’à sept ans de détention pour « hooliganisme ». Ce mercredi, la police a interpellé une douzaine de sympathisants qui s’étaient réunis devant le tribunal.

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Juan Maria Mugica Dorronsoro, membre présumé d’ETA, accusé de tentative d’attaque au missile en 2001 contre le chef du gouvernement de l’époque, José Maria Aznar a été arrêté aujourd’hui près de Pau. L’arrestation a été menée conjointement par la police française et la garde civile espagnole. Juan Maria Mugica avait échappé en janvier 2010 à une opération policière espagnole mené à Lizartza, au Pays Basque contre un commando d’ETA.

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Le gouvernement péruvien a décrété l’état d’urgence dans la région de Cajamarca (nord) après que trois personnes eurent été tuées et 20 blessées lors d’affrontements entre forces de sécurité et manifestants hostiles à un projet de mine d’or de la société américaine Newmont évalué à 5 milliards de dollars. Les opposants au projet redoutent principalement l’impact de la mine sur les fragiles ressources en eau de la région. Le projet doit sacrifier quatre lacs-réservoirs d’altitude pour les remplacer par des lacs artificiels

Plus de 1000 personnes, qui manifestaient dans la ville de Celendin, s’en sont pris aux bâtiments municipaux par des jets de pierre, en reprochant au maire de Celendin d’être favorable au chantier. Les forces de l’ordre ont répliqué par des tirs à de grenades lacrymogènes et des charges. Fin 2011, la province avait été en partie paralysée par une série de manifestations et de bloquages de routes contre le projet de cette mine, Conga, qui est le plus gros investissement minier du pays (4,8 milliards de dollars). Il doit voir le jour d’ici 2014. Le gouvernement avait alors déjà décrété l’état urgence.

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