Une militante du collectif Contre Les Abus Policiers (CLAP) est convoquée aujourd’hui au commissariat de Mériadeck à Bordeaux. On lui reproche d’avoir porté des pancartes du CLAP contre les violences policières et d’organiser des manifestations interdites.

Jeudi 9 mai, une militante du CLAP était de passage au commissariat de Mériadeck pour récupérer du matériel confisqué par la police au cours de la manifestation des Gilets Jaunes du 1ermai. Elle en a profité pour réclamer également des pancartes du CLAP saisies lors d’une manifestation le 16 mars. Elle a alors appris que les pancartes avaient été détruites mais qu’il y avait des vidéos où on la voit avec elles et qu’elle allait donc être convoquée.

Cette vidéo est la celle d’une action durant laquelle le collectif rendait un hommage particulier aux victimes de violences policières, aux mort-e-s, en soutien à leur famille. Cette action est menée chaque mois de mars depuis 9 ans. Elle consiste à tenir dans nos mains des pancartes où sont inscrits le nom de certaines victimes pendant qu’une bande-son égrène le nom des personnes décédées depuis 2005 jusqu’à nos jours.

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Militante du CLAP portant une pancarte contre les violences policières

Militante du CLAP portant une pancarte contre les violences policières

Ce lundi 13 mai, trois personnes ont été interpellées par la Guardia Civil en Navarre pour avoir porté des photos de prisonniers basques pendant la Korrika (la Korrika est une course-relais en faveur de la sauvegarde et de la promotion du basque qui parcourt le Pays Basque durant 11 jours et 10 nuits sans interruption). La justice les accuse « d’apologie du terrorisme ». Les trois personnes ont été relâchées dans l’après-midi.

Photos des prisonniers de l'ETA portées sur le parcours de la Korrika

Photos des prisonniers de l’ETA portées sur le parcours de la Korrika

Le 10 avril, Téo et Tristan, deux Gilets Jaunes de la région clermontoise ont été mis en garde à vue pour avoir participé à l’Acte XV des Gilet Jaune du 23 février. Ayant refusé la comparution immédiate, ils ont passé un mois en prison et ont été jugés ce lundi 13 mai. Le procès s’est déroulé uniquement à charge pour les deux inculpés. Téo a été condamné à 1 an et 8 mois de prison dont 10 avec sursis et interdiction de paraître place de Jaude pendant 2 ans. Tristan a été condamné à 18 mois de prison dont 10 avec sursis et interdiction de paraître place de Jaude pendant 2 ans. Ils sont solidairement condamnés à rembourser les parties civiles et à trouver du travail (tous les deux travaillaient avant leurs arrestations). Ils devront payer 9 670 euros au crédit mutuel pour les dégradations de la vitrine. D’autres amendes arriveront de la part de Clermont Communauté et de la société de parking du centre commercial de Jaude.

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Jeudi 9 avril, Roberto Jorge Rigoni, un homme d’affaires argentin a été arrêté dans la ville de Campana près de Buenos Aires. Il est accusé d’avoir financé l’ELN. Une circulaire rouge d’Interpol avait été emise à son encontre et son extradition est demandée par la Colombie.

Dimanche 12 mai, l’armée colombienne a abattu Dario le commandant de la commission Camilo Cienfuegos et capturé trois membres de sa garde rapprochée dans le département d’Arauca. Dario était tireur d’élite, expert en explosif. Il coordonnait des opérations de financement de la guérilla ainsi que les attaques contre l’oléoduc Caño Limón-Coveñas. Les autorités colombiennes attribuent également à alias « Darío » l’attaque du canton militaire de Saravena du 27 avril (voir notre article).

Durant l’opération, l’armée a saisi un fusil, un fusil de chasse, deux pistolets, un viseur télescopique de nuit, des équipements de campagne et de cinq motos.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

Après bientôt six mois de mobilisation, l’acte 26 du mouvement des «gilets jaunes» avait pour épicentre Lyon et Nantes. Plusieurs milliers de manifestants ont défilés dans ces villes et des affrontements ont eu lieu avec la police. À Nantes, un journaliste de la chaîne d’information CNews a dit avoir été touché par un tir de LBD. Quelque 26 manifestants ont été interpellés. A Lyon, À Lyon, gendarmes mobiles et CRS ont fait un usage massif de gaz lacrymogènes. Les heurts ont fait plusieurs blessés et ont conduit à 9 interpellations. Les mobilisations ont été cependant inférieurs à celles des actes précédents

A Lyon ce samedi

A Lyon ce samedi

Un Palestinien a succombé à ses blessures vendredi après-midi lors d’affrontements avec des soldats israéliens déployés à la frontière de la bande de Gaza. Au moins autres trois manifestants palestiniens ont été blessés par balles. Des milliers de Palestiniens ont manifesté contre le plan de paix que les États-Unis vont annoncer, plus connu sous le nom d' »accord du siècle ». Les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens, répété des slogans contre les États-Unis et Israël, et ont demandé la fin du sévère blocus imposé par Israël à l’encontre de la bande de Gaza depuis 2007.

Vendredi, le ministère de la Santé gazaouï a déclaré que depuis le début des manifestations et rassemblements, l’année dernière, l’armée israélienne a tué 304 Palestiniens et en a blessé 17 301 autres par balles réelles. Le ministère a ajouté que parmi les personnes transférées vers des hôpitaux, il y avait 3 544 enfants et 1 168 femmes.

Manifestation à la frontière de Gaza

Manifestation à la frontière de Gaza

Le 9 mai, cinq prisonniers anarchistes ont été placés en résidence surveillée après avoir été incarcérés le 19 février dans le cadre de l’opération « Renata ». Il s’agit d’Agnese Trentin (récemment transférée dans la section de la prison AS2 de L’Aquila), Giulio Berdusco, Roberto Bottamedi (incarcéré à Tolmezzo), Andrea Parolari et Nicola Briganti (incarcérés à Ferrare). Seul Luca Dolce (dit «Stecco») reste en prison à cause d’autres condamnations. Sasha, qui avait également été arrêté le 19 février et placé en résidence surveillée, a vu cette mesure allégée en « mesure de précaution » (obligation d’être à son domicile de 21h00 à 7h00).

Ces anarchistes étaient initialement accusés d ‘ »association subversive à des fins de terrorisme et de subversion de l’ordre démocratique » (article 270bis du code pénal, pour quatre personnes) et d’ « attentat terroriste » (art. 280, tous), ainsi que d’autres infractions connexes (« interruption du service public », « dommage », « sabotage de dispositifs télématiques », « incendie » et « transport de matériel explosif »). La police les considère comme responsables d’actions directes entreprises dans le Trentin au cours des deux dernières années. La circonstance aggravante de « terrorisme » a été finalement abandonnée, de sorte que l’accusation principale est devenue « association subversive » (art. 270 c. P.).

Voici l’adresse de Stecco:
Luca Dolce
Prison District Home of Tolmezzo
via Paluzza 77

Manifestation de solidarité avec les anarchistes visés par l'opération Renata

Manifestation de solidarité avec les anarchistes visés par l’opération Renata


33028 Tolmezzo (Ud)

Le samedi 11 mai, Tuna Altinel, professeur de mathématiques à l’université Lyon 1, a été arrêté et est actuellement en garde à vue à Balikesir (région de Marmara, Turquie). Il est accusé de terrorisme pour avoir signé en 2016 une pétition appelant à une solution pacifique au conflit militaire opposant les forces de sécurité turques au PKK. Plus de 1000 universitaires tuques avaient signés cette pétition. Tuna Altinel a été arrêté alors qu’il se rendait à un poste de police de Balikeskir pour obtenir des informations sur une restriction de voyage imposée à son passeport. Il a été arrêté pour propagande d’une organisation illégale. Son avocat a déclaré qu’il était accusé d’avoir fait de la propagande pour le PKK lors d’une table ronde en France, alors qu’il n’était pas présent ce soir-là. Jusqu’à présent, 121 universitaires ayant signé la pétition ont été condamnés à des peines de prison. Ils font tous face à des accusations de diffusion de propagande terroriste.

Tuna Altinel

Tuna Altinel

La police fédérale a relancé les recherches de Fehriye Erdal, une militante turque qui avait échappé de manière spectaculaire à la Sûreté de l’État il y a 13 ans. Elle et un autre fugitif ont été ajoutés par le Fugitive Active Search Team à la liste des « Most Wanted » de la police fédérale. Fehriye Erdal s’était échappée en 2006 de sa résidence surveillée. Elle a été condamnée par défaut à 15 ans de prison en 2017 pour une action revendiquée par le DHKP-C (voir notre article).

La bannière du site du FAST

La bannière du site du FAST

Le 25 octobre 2014 au soir, Rémi Fraisse, militant écologiste âgé de 21 ans mourrait sous les tirs des grenades policières à la ZAD de Sivens. Cette nuit-là, au cours d’un festival organisé en soutien à la lutte contre le projet de barrage de Sivens, et alors qu’une requête de la préfecture avait certifié qu’il n’y aurait pas de présence policière, ce sont des dizaines de camions de la gendarmerie qui font irruption. Au cours de la nuit, la répression s’intensifie et Rémi décède. La police tente dans un premier temps d’étouffer l’affaire, prétextant que le jeune militant serait décédé à la suite d’une overdose, avant d’avouer, face à la mobilisation qui prenait forme, que c’est bien une grenade policière qui a tué Rémi (voir notre article).

Ce mardi 7 mai, la Cour de Cassation a confirmé le non-lieu qu’avait prononcé le parquet de Toulouse (voir notre article) en faveur du gendarme responsable de la mort du militant âgé de seulement 21 ans.

Remi Fraisse

Remi Fraisse