L’armée philippine mène une vaste opération de contre-guérilla dans la province de Davao del Norte. Quelques 1.300 villageois des communautés tribales montagneuses de Talaingod ont fui leurs maisons ce mercredi, de peur d’être pris dans les combats. Leurs craintes sont aussi avivées suite au bombardement d’un village de l’arrière-pays de Bagang, et aux menaces des militaires qui annoncent aux villageois qu’ils abattraient cinq des leurs pour chaque militaire tué par la guérilla. Les soldats obligent en outre les indigènes à servir de guide et de porteurs.

L’armée justifie les opération est déclarant que « Les rebelles ont pris le contrôle de la communauté indigène ». Un porte parole de l’armée a ainsi prétendu que la NPA avait installé un moulin à maïs dans le village. Or l’installation a été construite par les missionnaires catholiques. Le chef de la communauté reconnait que les guérilleros descendent parfois au village pour y moudre leur maïs, mais qu’ils ont toujours payé pour ce service, et qu’ils ne « contrôlent » en rien la communauté.

La police anti-émeute grecque et les manifestants dénonçant les mesures d’austérité adoptées par le gouvernement se sont violemment affrontés hier à Athènes. Dans les heurts, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de grandes assourdissantes pour réprimer les quelques 7500 personnes qui s’étaient réunies. Les affrontements ont débuté peu après que les autorités grecques aient interdit toute manifestation dans plusieurs zones du centre d’Athènes pour empêcher les rassemblements populaires en marge de la réunion réunissant les ministres des finances des pays européens dans la capitale grecque. Selon les autorités, la répression policière de ce mardi n’a fait aucune victime.

Manifestation anti-austérité réprimée à Athènes

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,

Ce week-end, les autorités boliviennes ont adopté une nouvelle loi visant les exploitations minières. Celle-ci interdit aux mineurs indépendants de travailler avec leurs homologues du privé pour extraire les ressources minières du pays. Elle exige également que tout contrat d’exploitation d’un site soit d’abord approuvé par les autorités législatives. Des centaines de mineurs indépendants dénonçant cette nouvelle mesure restrictive d’emploi ont manifesté leur colère lundi en bloquant des voies de circulation à Cochebamba. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour disperser les barrages. Des manifestants ont répliqué en lançant des bâtons de dynamite. Deux mineurs sont décédés dans les heurts tandis qu’au moins cinquante autres ont été grièvement blessés.

Hier, quatre des sept personnes interpellées pour des faits commis lors de la manifestation du 22 février contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ont comparu devant le tribunal correctionnel de Nantes. L’un des prévenus écope d’un an de prison ferme avec mandat de dépôt pour des ‘jets de projectiles’ et ‘fabrication d’engin explosif artisanal’. Deux autres hommes ont été condamnés sans mandat de dépôt à des peines respectives de quatre mois de prison ferme et de deux mois de prison ferme avec révocation d’un sursis de deux mois. Le quatrième prévenu écope de quatre mois de prison avec sursis. Les deux mineurs interpellés lundi seront déférés devant le juge des enfants tandis que la dernière personne parmi les sept sera convoquée pour comparaître ultérieurement devant le tribunal correctionnel.

Le rassemblement avait été décrété ‘illégal’ par les autorités de la ville de Maoming après qu’elles aient déjà violemment réprimé celui de la veille. Néanmoins, lundi soir, des milliers d’habitants se sont une nouvelle fois réunis pour exiger l’arrêt de la construction d’un projet pétrochimique dont la mise en service entrainera une pollution extrêmement néfaste. Les forces de l’ordre déployées ont rapidement ouvert le feu sur la foule. D’après des témoins sur place, au moins quatre personnes seraient décédées, et des dizaines d’autres auraient été blessées. Mardi, des barrages ont été installés à toutes les entrées de la ville et l’accès à Internet a été coupé aux cinq millions d’habitants de Maoming. Ce n’est pas la première fois que les autorités répriment les rassemblements populaires contre la construction de cette usine de paraxylène, mais c’est la première fois que la police tire sur les manifestants à balles réelles.

L’Audiencia Nacional a condamné à deux ans de prison le rappeur Paul Rivadulla, connu sous le nom Paul Hasel, pour « éloge et justification du terrorisme ». Le rappeur a défendu et assumé ses textes au tribunal et dit qu’il avait usé de sa leur liberté d’expression et de sa créativité en tant qu’artiste. La condamnation évoque les paroles de dizaines de chansons postées sur Youtube, particulièrement celles qui exprimaient un soutien au secrétaire général du PCE(r) emprisonné: Manuel Pérez Martínez, le camarade Arenas .

Voir sur Youtube le rap sur Arenas

Solidarité avec Arenas

Solidarité avec Arenas

La Commission des Finances du Sénat a adopté une proposition de loi visant à assurer la continuité de service public à la SNCB. La première mouture de cette proposition de loi date de 2007. Elle a évolué moyennant des amendements pour tenir compte du protocole d’accord signé entre les organisations syndicales et la direction de la SNCB.

Ce texte prévoit l’inscription dans le contrat de gestion des modalités visant à enrayer les grèves sauvages, des sanctions financières et les possibilités de remboursement de l’usager si malgré tout de telles grèves sauvages étaient déclenchées. La proposition de loi vise les grèves menées hors des protocoles d’accords existants et sans préavis légal.

Naresh Ram, principal accusé dans l’incident de Pariyari en août 2002 au cours duquel trois personnes étaient décédées, a été arrêté hier dans le district de Arwal, dans le Bihar. La police locale a organisé une descente dans le village de Nirakhpur où elle a capturé l’homme qui vivait dans la clandestinité depuis qu’il était recherché par les autorités.

Dans la région du Bastar (Chhattisgarh), les forces de sécurité ont arrêté quatre présumés guérilleros et ont saisi des affiches appelant au boycott des élections qui se tiendront dans quelques semaines. Une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale menait une opération de ratissage dans les forêts de Dhaudai quand deux hommes ont été repérés. Les soldats les ont pourchassés et capturés. Il s’agirait de deux maoïstes, Phool Singh et Pareshwar, dont la tête avait été mise à prix pour une somme de 5000 roupies (60 euros) chacun. Dans une autre opération, un contingent de la Border Security Force et de la police locale ont interpellé deux personnes dans les forêts du district de Kanker. Toutes les deux ont également été identifiées comme étant des guérilleros. Tous les quatre sont poursuivis dans le cadre de multiples affaires de meurtres, tentatives de meurtre, incendie volontaire, attaques à l’explosif, etc.

Chaque année, des milliers de jeunes descendent dans les rues de Santiago et d’autres grandes villes du pays en mémoire de Rafael et Eduardo Vergara, deux jeunes militants abattus par la police lors d’une manifestation contre le régime de Pinochet en 1985. Les manifestants ont érigé des barricades dans le quartier de Villa Francia, où sont décédés les deux frères, mais des rassemblements similaires ont eut lieu tout le week-end à travers le pays. Tous ont été invariablement réprimés par les forces anti-émeutes et de violents affrontements ont émaillé les multiples rassemblements. Selon les Carabineros, 92 personnes ont été interpellées dimanche à Santiago et six autres personnes dans d’autres villes. Samedi, ils avaient déjà procédé à 31 arrestations.

Voir une vidéo