Cinq soldats ont été tués et un autre blessé au cours d’une fusillade entre une détachement de l’armée et une vingtaine de guérilleros maoistes de la Nouvelle Armée Populaire, branche armée du Parti Communiste des Philippines interdit, dans la ville de Bontoc, à 285 kilomètres au nord de Manille.

Guérilléros de la NPA

Guérilléros de la NPA

En prévision de la grande offensive coordonnée contre les naxalites, les forces de sécurité sont en train d’essayer de fortifier l’Orissa afin de fermer toutes les portes de sortie des maoïstes. Plus de 60.000 membres de la sécurité centrale accompagnés de différents employés de la police d’Etat ont pris position dans les régions où sont actifs les naxalites. Leur mission est de couper tous les chemins de retraite. L’Orissa est frontalier avec quatre autres états également touchés par la guérilla maoïste: le Chhattisgarh, le Jharkhand, le Bengale occidental et l’Andhra Pradesh. Selon un officier de la Task Force anti-naxalite ‘il y a des chances pour que les maoïstes qui subiront la pression de l’opération dans un état s’en aillent vers un autre, en utilisant l’Orissa comme un pont entre les deux. L’accent est mis sur la fortification de l’Orissa en premier pour fermer toutes les portes de sortie.’ Alors que certaines opérations isolées ont déjà commencé dans certains états, il semblerait que l’offensive coordonnée sous la direction des forces centrales ne commencera que quand toutes les modalités finales auront été mises en place.

Une cinquantaine de personnes sont venues en autocar du Pays-Basque pour apporter leur soutien à Lorentxa Guimon, détenue à la prison de Roanne et en grève de la faim depuis 28 jours. Les manifestants, appartenant à Askatasuna, l’organisation de soutien aux prisonniers politiques basques, et Etxerat, un collectif des familles des prisonniers basques, ont déployé devant le centre de détention plusieurs grandes banderoles sur lesquelles on pouvait lire notamment: ‘Respect des droits des prisonniers’, ‘Eloignement + isolement = torture’ et ‘Les prisonniers basques au Pays-Basque’. Une autre visait la directrice de la prison. Ils ont lancé de nombreux slogans en basque et en français, parfois hostiles aux gouvernements français et espagnol, et surtout pour réclamer le retour des prisonniers ‘à la maison’. Les manifestants, auxquels s’étaient joints quelques membres de la CNT venus de Saint-Etienne, ont ensuite rejoint le centre-ville de Roanne drapeaux au vent. Le cortège a rejoint le Palais de justice devant lequel les banderoles ont été déployées. De nombreux tracts ont aussi été distribués.

Lorentxa Guimon, 40 ans, est une des 160 prisonniers politiques basques détenus en France. A Roanne, où elle a été transférée en juillet dernier, elle purge une peine de 17 ans de réclusion pour son appartenance à l’appareil logistique d’ETA. Elle a entamé début janvier une grève de la faim pour exiger de retrouver en détention son compagnon Iñaki Esparza, ancien responsable de l’appareil logistique d’ETA, condamné pour sa part à 19 ans de réclusion et qui purge sa peine dans les Hautes-Pyrénées. Ce rapprochement devant permettre d’épargner de longues distances à parcourir à leur fille, âgée de 7 ans, et à leurs familles. L’enfant n’a pas vu sa mère depuis décembre.

Manifestation pour Lorentxa Guimon

Manifestation pour Lorentxa Guimon

C’est ce vendredi 5 février que la cour d’appel d’Amiens doit rendre son jugement sur les six salariés de Continental Clairoix condamnés en première instance par le tribunal de Compiègne. La mobilisation du 13 janvier à Amiens pour demander la relaxe des 6 condamnés a été un succès et a pesé dans le déroulement du jugement. Il faut que cette mobilisation se maintienne au moment où la cour d’appel rendra son jugement pour encore et toujours demander la relaxe pour les travailleurs poursuivis de Continental et affirmer le refus de la répression anti-ouvrière. Rassemblement devant le Palais de justice d’Amiens vendredi 5 février à 8h30.

Du 23 au 29 juin 2009 s’est tenu à Calais un camp No Border qui a réuni plusieurs centaines de personnes dans l’objectif de dénoncer les politiques de gestion des flux migratoires. Le 25 juin 2009 à Calais, alors que le camp No Border faisait l’objet d’un impressionnant blocus policier, une partie des militants a tenté de manifester au centre-ville, au contact de la population locale, avec pour seul objectif de défiler avec banderoles et tracts.

Rendez-vous avait été donné sur une place a proximité du centre à 16 heures. Chacun savait qu’il fallait faire vite pour échapper aux forces de police, c’est pourquoi la manif est partie dans un délai de cinq minutes après le rendez-vous, pour rejoindre les grands axes du centre-ville. Il a fallu moins de temps qu’il n’en faut pour le dire pour que, coincés entre deux rangées de policiers, à 16h15, une partie des manifestants soit interpellée. Les deux porteurs de la banderole de tête ont alors été plaqués au sol, maîtrisés et menottés, tandis qu’ils continuaient de scander ‘Liberté de circuler, liberté de manifester’, ‘Liberté d’expression, liberté de circulation’. Leur volonté de ne pas se taire, et alors qu’ils n’ont fait preuve d’aucune résistance physique, leur vaut une inculpation pour ‘résistance violente à agent dépositaire de l’autorité’ (rébellion). L’un des deux, ayant fait l’objet de violences (pression des mains sur le visage, étranglement, utilisation de lunettes coincées entre les dents pour le faire taire) en a fait mention dans sa déposition, ce qui lui vaut une plainte de la part de l’agent de la BAC qui l’a interpellé.

Les deux militants sont passés en procès le 14 octobre 2009 pour se voir annoncer un report d’audience. Les policiers n’étaient ni présents, ni représentés. La substitut de procureur avait demandé un complément d’information, notamment l’ajout d’une carte de Calais représentant les zones d’intervention et de contrôle des forces de police. Les deux camarades sont reconvoqués ce mercredi 3 février 2010 au tribunal de Boulogne-sur-Mer. Ils invitent donc toutes et tous à venir les soutenir le jour de l’audience.

Vers 10h ce samedi, une quinzaine de personnes se sont mis devant les bureaux de la représentation Berlinoise à Bruxelles. Sur le calicot était écrit ‘freie Gewerkschaften in Deutschland verboten, Solidarität mit FAU-IAA’, en français ‘syndicats libres interdits en Allemagne, solidarité avec FAU-IAA’. La police a contrôlé tous les manifestants sous prétexte que le rassemblement n’était pas autorisé. Celui-ci s’est néanmoins bien tenu et des tracts ont été distribués.

Manifestation pour la FAU

Manifestation pour la FAU

Le groupe anarchiste du Hainaut mène campagne pour les six anarchosyndicalistes serbes emprisonnés depuis le mois de septembre et mis au secret pour ‘terrorisme international’, et dont le procès devrait commencer le 17 février. Des tracts ont été distribués et une banderoles a été accrochée sur les grilles de la Bourse, à Bruxelles.

Lire le tract de la campagne

Le 27 janvier, un grand nombre de guérilleros maoïstes ont attaqué séparément deux camps des forces de sécurité à Chandapathar et à Satnala, à 165 kilomètres de la capitale. Cette attaque a provoqué une violente fusillade entre les policiers et les maoïstes durant plus d’une heure trente. Cinq membres du Bataillon Indien de Réserve de la police du Bengale occidentale ont été blessées. Un peu plus tard, plus de cent guérilleros maoïstes ont fait irruption dans un complexe minier géré par l’Etat dans le Chhattisgarh. Il y ont mis le feu à 19 camions destinés au transport du fer. Cette mine, située à Kirandul, est l’une des plus grande du pays.