La semaine dernière, les forces de sécurité espagnoles ont arrêté lors d’une macro-opération policière une trentaine de jeunes indépendantistes (cf. vidéo). Cette opération dirigée par le juge Fernando Grande Marlaska visait 40 personnes, 34 d’entre elles ont été arrêtées et mises au secret et un autre jeune a été arrêté, sur les marches du tribunal (Audiencia Nacional) alors qu’il allait voir le juge pour s’expliquer.

La totalité des jeunes ont dénoncé des mauvais traitements de la part de la garde civile et de la police nationale espagnole. Si les premiers à être passé devant le juge ont dénoncé des pressions psychologiques, les suivants ont aussi dénoncé des tortures. Ainsi les jeunes ont parlé ‘d’attouchements, de simulacre de viol, coups violents sur la tête et dans les parties génitales, obligation de rester des heures dans des positions inconfortables, menaces de piqûres de drogue‘ selon leurs proches.

L’intégralité des personnes interpellées a été mise au secret avant de comparaître devant le juge et n’a donc pu avoir la visite d’un avocat. Sur les 35 jeunes concernés, certaines personnes sont restées quatre jours au secret puisque les arrestations ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi dernier et que les auditions devant le juge ont eu lieu entre jeudi et samedi.

Les dix personnes mises en examen dans l’enquête sur le sabotage de lignes de TGV en novembre 2008 annoncent qu’ils refuseront désormais de se plier aux obligations de leur contrôle judiciaire. Cette décision mettrait le juge d’instruction devant l’alternative de les renvoyer en détention ou d’abandonner le contrôle judiciaire s’ils mettaient leur menace à exécution. Ils refusent en particulier l’obligation de se rencontrer entre eux et de se rendre régulièrement pour ‘pointer’ à la police ou la gendarmerie. ‘Nous désertons, nous ne pointerons plus, et nous comptons bien nous retrouver, comme nous l’avons fait, déjà, pour écrire ce texte‘, écrivent-ils. ‘Nous désertons le juge Fragnoli et les cent petites rumeurs, les mille aigreurs misérables qu’il répand sur notre compte devant tel ou tel journaliste‘.

Ils sont mis en examen depuis fin 2008 pour ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’ notamment. Le supposé groupe se voit imputer les sabotages commis par le placement de fers à béton sur des caténaires SNCF fin 2008.

Mercredi après-midi, dans la région de Piura, la police a tenté d’arrêter les auteurs présumés de l’attaque d’un camp minier dans la province de Huancabamba, au nord du Pérou. Des agriculteurs sont venus pour défendre des suspects dans l’attentat le 1er novembre dans la mine de cuivre du Rio Blanco cuivre Copper Mine, qui a entraîné trois morts. Un témoin a rapporté que la police a tiré sur les villageois quand ils sont venus à la défense des suspects. Huit habitants de la ville de Castulo Huayama Correa ont été tués, et six ont été blessés, dont un jeune de 18 ans avec blessure par balle à la tête. Deux policiers ont également été blessés.

La semaine dernière, plusieurs agriculteurs de la région avaient été arrêtés et même interrogés dans l’installation de Rio Blanco, dans Huancabamba. Le projet de mines dans la zone a été retardée par des litiges avec les agriculteurs, ces dernières années et en septembre 2007, qui ont tenu un référendum, où 95% ont voté contre le projet minier. Le projet minier de Rio Blanco a été transféré en 2007 par le britannique Monterrico Metals au chinois Zijin. Le gouvernement péruvien en 2003 à autorisé Monterrico à réaliser le projet de Rio Blanco, mais l’entreprise n’a pas obtenu l’autorisation de la communauté touchée, qui avait mené les manifestations de protestation qui s’étaient soldées par deux incidents mortels en 2004. Plus de 300 personnes sont accusées de terrorisme, d’enlèvement et d’émeutes, pour s’être opposer au projet minier.

Contre le projet minier au Pérou

Contre le projet minier au Pérou

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Hier, Georges Ibrahim Abdallah était convoqué à comparaître au tribunal de Grande Instance de Tarbes pour refus de prélèvement d’ADN. Le prisonnier révolutionnaire militant de la cause palestinienne et emprisonné depuis plus de 25 ans en France, est arrivé au tribunal les pieds menottés, escorté par les forces de police. Il avait décidé de ne pas se faire représenter par son avocat. L’audience s’est avérée risible, la juge ne connaissant absolument pas le dossier et multipliant les erreurs (elle a affirmé qu’il était né en Algérie, alors qu’il est né au Liban). Une des clés du procès était que le prisonnier avait refusé de donner son ADN, sachant qu’on le lui avait prélever en 2003. Absurdement, la juge a déclaré que c’était à lui de le prouver! Après un délibéré de quelques minutes, Georges Ibrahim Abdallah a été condamné à trois mois de prison, cumulés à sa peine de perpétuité.

Une cinquantaine de personnes s’étaient rassemblées pour exprimer leur solidarité. Des calicots avaient été déployés devant le palais de justice, devant un grand nombre de policiers. A l’annonce du verdict, ils ont exprimé leur mécontentement et scandé ‘Palestine vaincra, libérez Georges Abdallah‘.

Alors que la seconde phase des élections a commencé ce mercredi pour l’élection d’une nouvelle assemblée (elles se déroulent en cinq phases et prendront fin le 18 décembre), les maoïstes ont appelé à une nouvelle grève de protestation de 48 heures. Parallèlement, les attaques contre les forces de sécurité se multiplient. Ces dernières ont été déployées en nombre pour maintenir le calme durant le scrutin. Ce ne sont pas moins de 40.000 hommes qui sont disséminés dans le pays. Depuis le début des élections, les guérilleros protestent contre ces élections, revendiquant toujours plus de droits pour les paysans pauvres et les sans-terres.

Ils ont enlevé et tué des policiers et des paramilitaires, bloqué un train, attaqué des commissariats et détruit des lignes de chemins de fer et d’autres moyens de communication. Ce mercredi, trois policiers ont été tués dans trois explosions distinctes de charges commandées à distance dans l’état du Jharkhand. Les maoïstes ont également ouvert le feu dans différentes villes, blessant quatre personnes. En soirée, deux guérilleros sont tombés dans une fusillade avec les forces de sécurité. Il semblerait que l’un d’eux soit le secrétaire du comité maoïste du district d’Adilabad. La police a saisi quatre armes sur le lieu de la fusillade.

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Le verdict du tribunal correctionnel de Marseille est tombé ce mercredi pour les quatre syndicalistes qui s’étaient emparés, le 27 septembre 2005, du cargo ‘Pascal Paoli’ dans le port de Marseille pour le ramener à son port d’attache à Bastia. L’action syndicale avait été menée alors que le port français était paralysé par une grève contre la privatisation de la Société Nationale Corse Méditerranée.

Le 20 novembre dernier, le procureur avait requis deux ans de prison avec sursis à l’encontre d’Alain Mosconi et Félix Dagregorio et 18 mois avec sursis contre Patrick et Jean-Marc Mosconi, ce qui constituait déjà une peine nettement réduite suite à la requalification des faits de séquestration en menace sous condition (alors qu’ils risquaient jusqu’à 30 ans). Aujourd’hui, Alain Mosconi a été condamné à un an de prison avec sursis pour ‘séquestration et prise indue du commandement d’un navire’. Son collègue Dagregorio écope lui de six mois de prison avec sursis pour ‘séquestration’. Les deux autres prévenus ont été relaxés. Alain Mosconi s’est exprimé en ses termes à la sortie du tribunal: ‘Je suis soulagé, nous revenons de loin, mais nous avons un sourire en demi-teinte. Il y a une injustice en fonction de la classe à laquelle on appartient. Quand on est travailleur et qu’on occupe son outil de travail pendant la lutte, on est sanctionné‘.

Le 25 novembre 2009, Jürgen et Paolo ont comparu devant le juge. Le procureur a demandé 18 mois de prison pour Jürgen, accusé de 8 attaques incendiaires (dont contre des distributeurs de Fortis/BNP et La Poste, qui gère les comptes des centres de rétention et prison et un chantier Besix, qui construit le nouveau centre de rétention de Steenokkerzeel) et 12 mois contre Paolo, accusé d’une attaque incendiaire. Le verdict sera prononcé mercredi 2 décembre.

Pour leur écrire:

-Jürgen Goethals – Nieuwe Wandeling, 89 à 9000 Gent
-Ian-Paolo Melis – Nieuwe Wandeling, 89 à 9000 Gent

Le juge de l’Audience nationale espagnole a envoyé en prison 11 jeunes supplémentaires, soit l’ensemble des personnes qu’il a entendu toute au long de la journée de vendredi. Les jeunes interpellés mardi et dont le juge Fernando Grande-Marlaska a demandé l’incarcération jeudi soir, dénoncent également avoir été victimes de mauvais traitements tels que pressions, menaces, coups et insultes. Ils révèlent avoir été obligés de rester dans des positions douloureuses. 21 personnes étaient hier soir encore dans l’attente d’être auditionnées et restaient sous le coup de la mise au secret, sans pouvoir bénéficier de l’assistance de leur avocat. Jeudi, le juge de l’Audiencia Nacional à Madrid avait exigé l’incarcération de onze jeunes et demandé la libération de deux personnes, sur les 34 personnes interpellées.

Arrestation des militants de SEGI

Arrestation des militants de SEGI