Mercredi 28 juillet, la Cour de cassation a confirmé le maintien du régime carcéral 41Bis (le plus dur du code pénal italien) pour Nadia Lioce (voir notre article). Les juges ont considéré la militante comme dangereuse et ayant joué un rôle de dirigeante dans l’organisation BR-PCC (Brigades Rouges pour la construction du Parti Communiste Combattant- voir notre dossier). Nadia Lioce, 62 ans, est emprisonnée depuis 2003 et en isolement 41bis depuis 2005. En 2008, elle a été jugée et acquittée pour s’être rebellée contre son régime carcéral (voir notre article).

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Un étudiant de l’université de Kinshasa a été tué samedi 26 à Kinshasa par un policier qui lui reprochait de ne pas porter de masque pendant l’enregistrement d’une vidéo commandée dans le cadre d’un travail pratique. L’étudiant qui était accompagné d’une dizaine de ses collègues et d’un enseignant a reçu deux balles. Les étudiants ont barricadé des routes, brûlé des pneus alors que d’autres échangeaient des jets de pierres avec les forces de l’ordre. Le bureau de la police près de l’université a été brûlé samedi alors que le tireur s’est enfui laissant derrière lui son arme et sa tenue. Les étudiants ont encore tenté d’encore manifester lundi, mais la police a utilisé contre eux les kulunas, des gangs des quartiers populaires liés à des réseaux policiers.

 

La fraction des FARC qui n’a pas mis bas les armes a revendiqué, dans une vidéo, plusieurs attaques contre les forces armées mais aussi le mitraillage de l’hélicoptère transportant le président et une attaque contre une base américaine. Le bloc Magdalena Medio des FARC, dirigé par alias Iván Mordisco et Gentil Duarte, a notamment revendiqué l’action contre la 30e brigade de l’armée à Cúcuta, une action d’abord attribuée à l’ELN (voir notre article) et celle contre le quartier général des forces US en Colombie (voir un extrait de la vidéo).

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Plus les jours passent depuis la publication de l’enquête sur le Projet Pegasus, et plus la liste des victimes s’allonge. Le consortium mené par l’organisation Fordidden Stories a notamment pu mettre la main sur une liste comprenant pas moins de 50 000 smartphones infectés par Pegasus. Amnesty International vient de mettre en place un outil vous permettant de vérifier si votre smartphone a été infecté ou non par le logiciel espion. Celui-ci est disponible ici. La vérification peut être assez longue et fastidieuse car l’outil cherche à vérifier en détail chacun de vos fichiers pour voir si Pegasus s’y trouve. Pour l’heure, il s’agit du seul moyen de vérifier si l’on a été contaminé ou non par ce malware. La liste des victimes ne sera en effet jamais rendue publique. De plus, de nombreuses révélations peuvent encore avoir lieu, tandis que les chercheurs s’appliquent toujours à disséquer Pegasus pour en déceler les secrets.

 

Pour la deuxième fois ce moins-ci, ce samedi, de grandes manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du Brésil pour s’opposer à Bolsonaro. Plus de 500 000 Brésiliens sont morts du COVID-19 sous la direction de Bolsonaro, qui a été largement critiqué pour avoir rejeté la gravité de la maladie et s’être opposé aux masques et aux mesures de distanciation physique. Bolsonaro fait aussi l’objet d’une enquête au Sénat, qui étudie la possibilité de corruption liée à l’achat d’un vaccin indien contre le coronavirus. Sur l’avenue Paulista de Sao Paulo, lieu traditionnel des manifestations politiques, les manifestants se sont rassemblés à 16 heures heure locale. Il y a eu plus tard des affrontements entre les manifestants et la police.

 

37 jours de grève de la faim se terminent par la libération de Yogi Bear, un des militant de Palestine Action emprisonnés pour avoir occupé le toit de l’usine Arconic à Kitts Green, Birmingham, forçant l’usine à fermer pour deux jours. Cette usine est responsable du revêtement inflammable de la tour Grenfell, dont l’incendie il y a quatre ans avait tués 72 habitant·es issu·es des classes populaires. Arconic fabrique également des composants pour les armes vendues à l’armée israélienne. Yogi Bear, a été placé en détention provisoire par le tribunal de première instance de Birmingham le jeudi 17 mai et a commencé sa grève de la faim après le début de sa détention à la prison de Foston Hall (voir notre article).

Occupation de l'usine Arconic

Occupation de l’usine Arconic

Un jeune habitant de Portland a été condamné lundi à quatre ans de prison pour avoir incendié le centre de justice du comté de Multnomah et lancé un cocktail Molotov sur des policiers lors d’une manifestation. Cyan Bass, aujourd’hui âgé de 22 ans, a plaidé coupable aux cinq chefs d’accusation, notamment d’incendie criminel au premier degré, d’agression au premier degré et de possession illégale d’un engin explosif. Bass avait initialement plaidé non coupable devant un tribunal fédéral en octobre. Il a ensuite été inculpé par la Cour de circuit du comté de Multnomah. Sa co-accusée, Hannah Lilly de Portland, a plaidé coupable en février pour son rôle en aidant Cyan à endommager le Justice Center. Hannah, maintenant âgée de 22 ans, a été condamnée à effectuer des travaux communautaires et à payer 46 000 $ à la ville en dédommagement.

La nuit du 23 septembre 2020, Cyan et Hannah manifestaient devant Centre de justice pour protester contre la décision d’un grand jury du Kentucky de ne pas inculper trois policiers de Louisville pour le meurtre de Breonna Taylor. Cyan a utilisé un lance-pierre pour endommager les fenêtres du bâtiment, puis a utilisé un liquide inflammable pour mettre le feu au contreplaqué recouvrant le bâtiment. Il a ensuite couru vers les places Chapman et Lownsdale voisines alors que les policiers tentaient de disperser les manifestants, et a lancé un cocktail Molotov en direction des policiers. La police avait arrêté cette nuit-là 13 personnes, dont Cyan et Hannah.

Les affrontements du 23 septembre à Portland

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Des heurts ont opposé vendredi des Palestiniens manifestant contre la colonie sauvage d’Eviatar et des soldats israéliens en Cisjordanie occupée, faisant près de 150 blessés dans la localité de Beita. Le Croissant-Rouge palestinien a fait état de 146 blessés parmi les manifestants, incluant neuf touchés par des balles réelles, 34 par des balles en caoutchouc et plus de 80 par des gaz lacrymogènes. L’armée israélienne a confirmé deux blessés légers dans ses rangs. Des colons israéliens se sont installés début mai sur une colline près de Beita afin de fonder la colonie sauvage d’Eviatar, sans obtenir l’autorisation du gouvernement israélien. Après plusieurs semaines de heurts et tensions, un accord est intervenu avec les colons d’Eviatar qui ont évacué les lieux mais en laissant leurs mobile-homes, le temps que le ministère israélien de la Défense passe en revue les droits de propriété des terres afin de déterminer si elles peuvent être colonisées. En attendant, l’armée israélienne maintient sa présence sur les lieux.

Les manifestations au Khouzestan  (voir notre article) se poursuivent. Mardi 20 juillet, des milliers d’habitants d’Izeh ont protesté contre le manque d’eau en scandant « A bas le dictateur, A bas Khamenei ». Les forces de sécurité ont procédé à des arrestations, ce qui a mis les manifestants encore plus en colère. Les manifestants ont scandé « Arabes et Bakhtiari, unissez-vous » (en référence aux deux principales minorités ethniques arabes et bakhtiari de la région), « Les chars et les fusils ne servent plus à rien », et « il faut tuer Khamenei ». La police et les unités spéciales ont tiré des gaz lacrymogènes, du gaz poivré et des balles réelles sur les manifestants afin de les disperser. Les jeunes ont répondu en leur jetant des pierres mais plusieurs d’entre eux ont été tués ou blessés quand les forces de sécurité ont ouvert le feu. Simultanément, les habitants d’Ahwaz (à Lashgar-abad et à Seyed-Karim), Darkhovin, Kout-Sheikh, Al-Jadideh, Kouy-e Molavi et Kouy-e Feisalieh à Khorramchahr, et de Sussanguerd ont afflué dans les rues malgré les arrestations et la répression générales.

Un rassemblement de solidarité avec les insurgés Solidarité avec les manifestants du Khouzestan au lieu à Bruxelles samedi 24 juillet à 13h, place Schuman.

Les trois audiences préliminaires pour le procès issu de l’opération policière « Scintilla » (voir notre article) sont terminées et le Juge d’instruction a confirmé l’ensemble des charges et la mise en accusation des 18 inculpés, pour l’ensemble des chefs d’inculpation. L’accusation de provocation aux crimes et délits et celle d’association subversive (article 270 bis du Code pénal) ont été confirmées. Les délits précis, liés à l’association n’ont pas changé non plus. Il s’agit donc du placement de deux jerrycans devant deux distributeurs de billets de la Poste, de la dégradation par incendie, en collaboration avec des détenus, du Centre de Rétention Administrative (CPR) de Turin et de l’envoi d’un colis incendiaire à l’entreprise Ladisa, qui gérait la cantine de la structure de Corso Brunelleschi. La prochaine audience du procès est fixée pour le 7 octobre, au tribunal de Turin. Nous rappelons que Carla, après presque un an et demi de cavale et 8 mois de prison, est toujours aux arrestations domiciliaires. Depuis un peu plus d’une semaine elle n’a plus de restrictions, elle peut donc recevoir de la visite et communiquer avec des personnes autres que ses colocataire.

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