La justice française a prononcé près de 1 800 condamnations depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » à la mi-novembre, a annoncé, hier mardi, le Premier ministre Edouard Philippe, devant l’Assemblée nationale. « Depuis le début de ces événements, 1 796 condamnations ont été prononcées par la justice et 1 422 personnes sont encore en attente de jugement », a énuméré le chef du gouvernement. En outre, « plus de 1 300 comparutions immédiates ont été organisées et 316 personnes ont été placées sous mandat de dépôt », a-t-il rapporté.

Et les condamnations continuent à pleuvoir. Christophe Dettinger, le boxeur qui, le 5 janvier, lors de l’acte VIII des gilets jaunes à Paris, avait assené une série de coups de poing à deux gendarmes sur une passerelle surplombant la Seine, a comparu aujourd’hui mercredi, devant le tribunal correctionnel de Paris. Le procureur a requis contre lui trois ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l’épreuve. Il a été condamné à 30 mois de prison dont 18 avec sursis, c’est-à-dire un an de prison ferme, aménageable en semi-liberté. Pendant un an, il sera donc libre la journée, mais retournera en détention la nuit. Le tribunal a assorti sa peine d’une interdiction de séjour à Paris pendant six mois.

Christophe Dettinger à l'oeuvre le 5 janvier

Christophe Dettinger à l’oeuvre le 5 janvier

Un jeune Palestinien est décédé hier mardi, après avoir été blessé vendredi lors de heurts avec l’armée israélienne le long de la barrière de sécurité qui isole la bande de Gaza. Hassan Nofel, 17 ans, avait été blessé au visage par une cartouche de gaz lacrymogène à l’est d’Al-Bureij dans la bande de Gaza. Des milliers de Palestiniens ont manifesté le long de la clôture, certains ont lancé des pierres et des engins incendiaires en direction des soldats de l’autre côté de la barrière, et l’armée israélienne a usé de moyens anti-émeutes mais aussi de balles réelles.

Manifestants à Gaza (archives)

Manifestants à Gaza (archives)

Aujourd’hui une grève générale a été menée en Belgique en front commun syndical CSC-FGTB-CGSLB. À Houthalenun, un chef d’entreprise a volontairement percuté un syndicaliste à un barrage. La victime, un chauffeur de poids-lourd de Pelt, a été blessée au genou et emmenée à l’hôpital. La grève a été suivie dans tous les secteurs. Par ailleurs des Gilets Jaunes sont venus appuyer les travailleurs en grève à au moins une occasion devant le Quick de Jambes.

Un piquet lors la grève du 13 février

Un piquet lors la grève du 13 février

Une grande manifestation a eu lieu ce mardi à Barcelone pour dénoncer le procès qui s’est ouvert à Madrid de dirigeants indépendantistes. Brandissant des dizaines de drapeaux indépendantistes, la foule a applaudi les orateurs qui se sont succédé à la tribune sur la vaste place de Catalogne au coeur de la métropole catalane. Douze dirigeants indépendantistes ont comparu mardi à l’ouverture du procès. En l’absence de l’ex-président Carles Puigdemont, qui a fui en Belgique, le principal accusé, l’ancien vice-président Oriol Junqueras, risque 25 ans de prison.

Des peines allant de 7 à 17 ans ont été requises contre les onze autres prévenus, dont l’ancienne présidente du parlement catalan, plusieurs ministres régionaux et les anciens dirigeants des puissantes associations ANC et Omnium Cultural qui ont organisé la manifestation de Barcelone.

La menifestation de Barcelone

La menifestation de Barcelone

Six Gilets jaunes ont été condamnés ce mardi 12 par le tribunal correctionnel de Nîmes (Gard) à des peines allant de quatre mois de prison ferme à huit mois avec sursis, pour l’incendie volontaire d’un centre des impôts nîmois. Ces quatre femmes et deux hommes étaient jugés pour un incendie volontaire qui a détruit la façade du centre des impôts et occasionné des dégâts évalués à au moins 50 000 euros.

Une mère de famille âgée de 26 ans et jusque-là inconnue de la justice a écopé de la peine la plus lourde: un an de prison dont huit mois avec sursis pour « complicité de dégradation » et « association de malfaiteurs ». Elle est considérée comme l’organisatrice de cette attaque . Trois autres personnes ont été condamnées à huit mois de prison, dont six avec sursis, la peine réclamée par le parquet, toujours pour des infractions de « dégradations », « complicité de dégradations » et « association de malfaiteurs ». Une femme a été condamnée à 10 mois de prison dont huit avec sursis, pour complicité de dégradations et association de malfaiteurs, tandis que la dernière prévenue a écopé de huit mois avec sursis.

Le centre des impôts de Nîmes

Le centre des impôts de Nîmes

José Arquímedes Moreno, responsable social colombien de la région de Catatumbo (Norte de Santander) a été abattu vendredi dernier alors qu’il rentrait chez lui. José Arquímedes Moreno dirigeait une Junte d’Action Communale (JAC). Les JAC sont des structures qui représentent de façon officielle la population d’un quartier. Il est le troisième dirigeant communal attaqué cette année dans la région de Catatumbo, région dans laquelle, actuellement, plus de 400 dirigeants sociaux seraient menacés. Depuis le début de cette année, on compte déjà 18 militants assassinés en Colombie (dirigeants sociaux et syndicaux, défenseurs des mouvements paysans, des droits des populations indigènes, afro-colombiennes, LGBTI+…)

José Arquímedes Moreno

José Arquímedes Moreno

Sudhakar, alias Kiran, dont la tête était mise à prix depuis de longue année, s’est rendu ce lundi à la police d’Hyderabad (Telengana). L’homme, membre du Central Committee du PCI(maoïste), aurait joué un rôle crucial dans le Eastern Regional Board du parti ainsi que dans la création du Bihar Jharkhand Special Area Committee. Originaire de Sarangpur (district de Nirmal, autrefois d’Adilabad), il avait commencé sa carrière dans le People’s War Group avant d’atteindre la position de secrétaire du Adilabad District Committee du PWG. Il a continué à gravir les échelons avant de soutenir les actions d’extensions du parti à travers d’autres régions du pays, notamment dans le Jharkhand. Il est connu pour être un fin tacticien. Agé de la grosse cinquantaine, il était recherché dans le cadre de multiples affaires liées à la guérilla maoïste.

Sudhakar, alias Kiran

Sudhakar, alias Kiran

Des coups de feu sont entendus dimanche un peu partout dans Port au Prince après une journée très mouvementée avec des dégâts matériels considérables. Une pompe à essence incendiée au bas de Lalue, des banques attaquées, des bâtiments publics pillés et des véhicules brûlées, un mort dans le Sud Est du pays et plusieurs personnes blessées par balles, c’est le bilan partiel de ces manifestations organisées un peu partout dans le pays pour demander au président Jovenel Moïse de quitter le pouvoir.

Les rues sont désertes, les magasins sont restés fermés. Aucune activité mondaine n’a lieu et tous les rendez vous du weekend ont été renvoyés à cause des contestations populaires. Les Compagnies aériennes ont dû renvoyer leur vol en direction de Port au Prince. La police a tiré à hauteur d’homme pendant les manifestations, tuant un jeune adolescent de 14 ans Robertho Thélusma. Des agents de l’Unité spécialisée du palais national et de l’Unité départementale de maintien d’ordre ont été déployés pour sécuriser les périmètres du palais national.

Forces de l'ordre patrouillant dans Port au Prince

Forces de l’ordre patrouillant dans Port au Prince

Depuis 6h ce matin, 90 personnes bloquent les accès au chantier de la maxi-prison de Haren, en périphérie bruxelloise. Les ouvriers n’ont pas pu accéder au chantier. ll y a eu une quinzaine d’arrestations mais l’occupation se poursuit. Les activistes sont répartis sur 5 points de blocage autour du chantier et sont enchainés via des lock-ons. Malgré l’intention du Conseil d’État d’annuler le permis d’urbanisme et d’environnement du chantier, les constructeurs s’empressent de bétonner le terrain aussi vite que possible depuis la fin-janvier. Un live video ici.

Vidéo des arrestations ce matin.

Mise à Jour (21H50): C’est finalement la totalité des manifestants, à savoir 92, qui a été arrêtée administrativement. Certains ont été maltraités par la police (coups). Ils sont relâchés au compte-goutte, certains sortant du commissariat avec des ecchymoses.

Contre la maxi-prison

Contre la maxi-prison

Mercredi, la brigade des affaires générales de la Sûreté urbaine de Lille a mené une vaste opération dans plusieurs domiciles de la métropole lilloise, dans le Pas-de-Calais, ainsi qu’à Niort (Deux-Sèvres), contre des membres du mouvement végane et antispéciste. Cinq personnes de 24 à 40 ans y ont été interpellées (une sixième s’est présentée au commissariat le lendemain jeudi), dans le cadre d’une enquête menée depuis la fin décembre sur des dégradations de boucheries et restaurants. Au total, quinze faits ont été recensés, dont l’incendie d’un restaurant La Boucherie à Marcq-en-Barœul.

En garde à vue, trois suspects auraient reconnu les faits, quatre ont été ont été présentés à un magistrat vendredi matin en vue d’une comparution immédiate, pour dégradations volontaires aggravées. Ils ont demandé le renvoi de leur procès, le temps de préparer leur défense, ce qui leur a été accordé. En revanche, deux des accusés resteront en détention, suivant les réquisitions du procureur. L’un d’eux, le seul homme des quatre prévenus, a dit avoir entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention.

Les deux autres accusées attendront leur procès libre, mais sous contrôle judiciaire. Elles ont interdiction de résider dans le Nord-Pas-de-Calais et d’entrer en contact entre elles. Le procès aura lieu le 19 mars prochain.

Tag et bris de vitres chez Henri Boucher

Tag et bris de vitres chez Henri Boucher