En octobre 2015, lors d’une grève générale organisée en province de Liège, plus de 200 manifestants bloquent l’autoroute E40 à Herstal et allument des feux sur le pont de Cheratte (voir notre article). Le parquet du Procureur du Roi entamera des poursuites contre 18 manifestants pour « entrave méchante à la circulation ». La Région Wallonne, propriétaire de la voirie, portera plainte pour « dégradation du domaine public » . En janvier 2018, le parquet abandonnera les charges de «  prévention d’incendie et de dégradations volontaires » (voir notre article) mais la Région Wallonne fera appel de la decision. Fin mai, les magistrats décident de poursuivre le procès correctionnel pour l’entrave mais prononcent un non-lieu général pour les dégradations, la police n’ayant pu déterminer avec exactitude le rôle précis et l’implication individuelle des manifestants. Suite à cette décision, la Région Wallonne a décidé de se pourvoir en cassation.

Le blocage du viaduc de Cheratte

Le blocage du viaduc de Cheratte

L’organisation de jeunesse pro-indépendantiste Arran a rapporté mercredi qu’une cinquantaine de ses militants ont été inquiétés dans des procédures judiciaires dans lesquelles des dizaines de milliers d’euros leur sont réclamés. Ces pénalités financières s’ajoutent aux dizaines de militants blessés par la police, et à des procédures contre six autres militants menacés de six ans de prison suite à une de protestation qu’ils ont menée en mars 2017. Parmi les actions qui ont provoqué cette réaction répressives, la campagne forte du 1er octobre, les manifestations du 1er mai ou celles contre la touristification de Barcelone, Palma et Valence.

Manifestation d'Arran

Manifestation d’Arran

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Au moins six soldats péruviens ont été blessés (dont un sous-officier très gravement) lors d’un affrontement avec la guérilla maoïste en début de semaine. L’affrontement a eu lieu le 11 juin à 11h20 heure locale, lorsque la guérilla a attaqué la base de « contre-terrorisme » Nueva Libertad, dans la région centrale de Junin (VRAEM). L’attaque contre la base militaire a eu lieu quatre jours seulement après l’embuscade qui a coûté la vie à quatre policiers dans la province de Churcampa (voir notre article).

Militaires de la base de

Militaires de la base de

Ce vendredi 15 juin Bruno Verlaeckt, président de la FGTB pour la région Anvers-Waasland et Tom Devoght, délégué syndical FGTB dans l’entreprise chimique Arlanxeo ont comparu devant le tribunal d’Anvers. Tous deux risquent une peine de prison de cinq à dix ans pour avoir participé à un piquet de grève (voir notre article). plusieurs centaines de syndicalistes et de militants solidaires, dont une délégation de notre Secours Rouge, ont participé au rassemblement de soutien durant l’audience.

Au palais de justice d'Anvers ce matin

Au palais de justice d’Anvers ce matin

Cahit Zorel a finalement comparu hier devant le Conseil du Contentieux des Étrangers pour être régularisé, puisqu’il est sans-papiers en Belgique depuis 17 ans et que ces nombreuses demandes lui sont refusées au motif de ses opinions et activités politiques. Une quarantaine de personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, étaient présentes à l’audience. La procureur s’est opposée à la régularisation de Cahit en faisant un amalgame d’une malhonnêteté crasse entre l’engagement de Cahit dans la gauche révolutionnaire turque et les attentats islamistes en Belgique. Ces manoeuvres n’ont pas semblé impressionné la cour et les observateurs avertis étaient relativement optimistes. Décision dans les prochaines semaines.

Cahit et ses soutiens devant le Conseil des Contentieux des Etrangers

Cahit et ses soutiens devant le Conseil des Contentieux des Etrangers

Daniel Solano a disparu le 5 novembre 2011, alors âgé de 26 ans. En octobre 2011, Daniel se rend sur son lieu de travail dans un véhicule de la compagnie de bus El Tucumanito, contractée par l’entreprise Agro-Cosecha, elle-même sous-traitante de la multinationale belge Expofrut. Daniel perçoit son salaire d’octobre le 4 novembre 2011. Le soir même, il sort danser avec ses amis dans une discothèque locale, la Macuba. Sur la base de plusieurs témoignages, on sait qu’il est embarqué par la police vers 2h40 cette nuit-là. Après quoi Daniel disparaît. En Argentine Le procès de 7 policiers de la Province de Rio Negro a récemment été ouvert. Tous sont accusés d’être responsables de la disparition et de l’assassinat de Daniel. Le dossier est lié à 24 autres affaires connexes, s’appuyant sur plus de 400 témoignages. À noter également que la plupart de ces disparitions font suite à divers signalements concernant des trafics de drogues, d’êtres humains, de la prostitution de mineurs, etc.

Une soirée de soutien aura lieu ce vendredi. Le film « Donde esta DANIEL SOLANO » (en espagnol sous-titré anglais) sera projeté avant un débat avec Jessica Visotsky, professeur en Argentine, proche des parents et des avocats de Daniel Solano

Ce vendredi 15 juin, ouverture 19h, film à 20h, au Local Sacco-Vanzetti (Chaussée de Forest 54, 1060 Saint-Gilles).

Où est Daniel Solano ?

Où est Daniel Solano ?

Le 22 mai, une centaines de personnes dont 40 mineurs ont été arrêtées et placées en garde à vue suite à l’occupation du lycée Arago (voir notre article). Le 24 mai 2018, 67 d’entre eux avaient été déférés en comparution immédiat. Deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire et les autres remis en liberté sous contrôles judiciaires : interdiction du XIIe arrondissement, interdiction de voir ses camarades, interdiction de manifester.

Ce vendredi 15 juin débuteront les procès de plusieurs inculpé.e.s, dont 14 mineurs. Deux qualifications sont retenues pour tous : « Intrusion non autorisée dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire commise en réunion » et « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens ».

Pour les soutenir :
Mercredi 13 juin, concert de soutien à la Brèche (EHESS, 96 boulevard Raspail, Paris). Plus d’info ici

Vendredi 15 juin à 12h, rassemblement devant le tribunal de grande instance de Paris (Cité judiciaire de Paris, 29-45 avenue de la Porte-de-Clichy, métro, RER C Porte-de-Clichy)

Rassemblement de soutien pour les inculpé.e. du Lycée Arago

Rassemblement de soutien pour les inculpé.e. du Lycée Arago

Un sous-officier du 28e Bataillon d’infanterie et un milicien paramilitaire ont été capturés à un barrage routier établi par la guérilla maoïste dans les environ de la ville de Mati, où les deux hommes se rendaient après avoir remplis des missions de contre-guérilla à la « base temporaire en patrouille » de la zone Taguibo. Les guérilleros avaient établi ce barrage en se déguisant en soldats gouvernementaux, et ont disparus avec leurs prisonniers dans les zones montagneuses de la province voisine du Davao Oriental. Différentes unités composant la 10e Division d’infanterie ont lancé des opérations pour retrouver les deux hommes.

Opération de contre-guérilla aux Philippines

Opération de contre-guérilla aux Philippines

Irrités par un « reportage » de l’émission Capital diffusé par M6 le 10 juin au soir, vantant la privatisation des transports publics en Europe et la réforme de Macron allant en ce sens, les cheminots ont tenté de prendre d’assaut le siège de M6 à Neuilly-sur-Seine, près de Paris. Les cheminots dénoncent des manipulations et des mensonges de la rédaction sur le temps de travail, l’âge de la retraite et le statut. Les CRS postés en défense du bâtiment ont violemment repoussés les manifestants qui ont répliqué avec des projectiles et des fumigènes. M6 a pour sa part déposé plainte pour « vandalisme » (une porte a été brisée dans l’affrontement).

Les incidents à Neuilly-sur-Seine

Les incidents à Neuilly-sur-Seine

Samedi 16 juin à 17h à Bayonne, se tiendra une manifestation pour la libération de T Haramburu, J Esnal, J Parot et U Parot, prisonniers politiques Basques de France. Ces prisonniers appartenaient au « Commando Argala » de ETA. Ils avaient été condamné pour avoir mené des action de lutte armée contre l’état espagnol entre 1978 et 1989.

Les trois premiers ont été condamnés à perpétuité en 1997 par la Cour d’assises spéciale de Paris et U Parot a été condamné à 40 ans de détention par le Tribunal Suprême espagnol. Ayant accompli leur peine de sureté, ils sont libérables depuis maintenant plusieurs années.

A l’occasion de cette manifestation, X Aranburu a écrit depuis sa prison une lettre expliquant sa situation. Dans cette lettre il dénonce les mesures de détention prises à son égard qui transforme sa condamnation en condamnation à une mort lente en prison. Par ailleurs il demande la commutation de sa peine à perpétuité, sans limite dans le temps, en une peine de 30 ans, la peine maximale à laquelle il aurait été condamné s’il avait été jugé par l’état espagnol.

Fresque pour ETA au Pays basque

Fresque pour ETA au Pays basque