De nouveaux heurts, qui ont coûté la vie à un Palestinien, ont éclaté vendredi à la frontière de la bande de Gaza pour le troisième vendredi consécutif, après des violences meurtrières ces deux dernières semaines. Islam Herzallah, 28 ans, a été atteint par des tirs israéliens à l’est de la ville de Gaza et transporté dans un hôpital où il est décédé. Plus de 120 Palestiniens ont été blessés par balles et 400 autres ont dû être soignés à la suite notamment de suffocations provoquées par des grenades lacrymogènes. Parmi les blessés par balles figurent deux journalistes, a indiqué le syndicat des journalistes palestiniens, une semaine après la mort de l’un de leurs confrères. Depuis le début des protestations, 34 Palestiniens ont été tués par les forces de sécurité israéliennes.

A Gaza ce vendredi

A Gaza ce vendredi

Alors que la grève des salariés de l’usine de fabrication de sandwiches et de salades Daunat à Chambry a pris fin jeudi, 13 d’entre eux ont reçu un courrier samedi matin les informant leur mise à pied en vue d’une mesure de licenciement pour faute lourde. Les 13 anciens grévistes, qui font partie de l’équipe hygiène de nuit, ont reçu ce courrier en main propre par huissier. Ce courrier ne mentionne aucun motif et précise que les salariés seront reçus lors d’entretiens individuels du 24 au 26 avril. En attendant, ils ne peuvent pas reprendre le travail.

La grève chez Daunat Picardie

La grève chez Daunat Picardie

Ce dimanche, la coordination des occupants avait donné rendez-vous à l’ouest d’une route qui traverse la ZAD, le long d’un chemin dit de Suez. Vers 11H00, quelques centaines de zadistes ont tenté de passer à l’est de la route afin d’aller reconstruire les lieux détruits. Les gendarmes ont tiré des grenades lacrymogènes et de désencerclement. Les soutiens aux zadistes, ont afflué depuis le milieu de matinée vers le lieu de la manifestation. Plusieurs milliers de manifestants étaient dispersés dans la zone du chemin de Suez en début d’après-midi, notamment dans les bois environnants.

D’importants barrages routiers de gendarmes étaient installés sur les principales voies d’accès de la ZAD dimanche matin. Les gendarmes laissaient passer les personnes après une fouille des sacs. L’État français a appelé les occupants de la ZAD, expulsés ou non, à régulariser leur situation avant le 23 avril. L’équipe médicale des zadistes, a rapporté que depuis le début de la semaine, au moins 148 personnes ont été prises en charge, victimes d’éclats de grenades ou souffrant d’hématomes ou d’atteintes neurologiques (vertiges, céphalées, confusions), conséquence des explosions. Plusieurs journalistes couvrant les incidents ont également été blessés.

Ces derniers jours, plusieurs manifestations de soutien aux expulsés ont eu lieu, outre celle de Nantes (voir notre article). Une manifestation de 1.000 à 2.000 personnes à Montpellier, s’opposant à divers aspects de la politique de Macron, dont l’expulsion de la ZAD, a elle aussi donné lieu à des affrontements: 51 personnes ont été interpellées, 43 étaient encore en garde à vue ce dimanche. A Bruxelles , vendredi, une trentaine de manifestants réunis devant l’ambassade de France ont été nassés et ont subis un contrôle d’identité général. A Montréal une manifestation sauvage est partie du métro Mont-Royal et s’est terminés à l’intérieur de l’Université du Québec.

A Montpellier hier samedi

A Montpellier hier samedi

Au cri de « liberté pour les prisonniers politiques », quelques centaines de milliers de Catalans (300.000 selon la police, 700.000 selon les organisateurs) ont manifesté aujourd’hui dimanche 15 avril, pour protester contre la détention de neuf figures de l’indépendantisme accusées de « rébellion » et réclamer l’ouverture d’un dialogue politique. Six mois après les premières incarcérations, les manifestants ont empli la grande avenue Paralel. L’appel à manifester avait été lancé par une plate-forme d’associations et syndicats créée en mars pour « défendre les institutions catalanes » et « droits et libertés fondamentales ».

La manifestation de ce dimanche à Barcelone

La manifestation de ce dimanche à Barcelone

Le fonctionnaire de police responsable du commissariat de Patahi et un soldat ont été blessés suite à une attaques de membres de la famille et de sympathisants du guérillero maoïste Rudal Sahni arrêté hier dans le district de East Champaram (Bihar). La foule leur a jeté des pierres alors qu’ils tentaient de l’emmener au poste de police. Les autorités ont annoncé que la famille et les sympathisants du guérillero s’en était pris aux policiers juste après l’arrestation, les poursuivant et leur jetant des projectiles. Les deux policiers blessés ont été emmenés à l’hôpital. Sahni a été mis au secret et interrogé sous haute surveillance.

Commissariat de Patahi

Commissariat de Patahi

Entre 7000 et 10000 personnes solidaires de la ZAD ont manifesté dans les rues de Nantes, encadrés d’un millier de policiers et d’un hélicoptère. Après un début calme, les CRS ont dû répondre à un jet de pierres sur leurs camions par un premier tir de gaz lacrymogènes. Des vitres ont été brisées et des feux de poubelles allumés par des groupes mobiles restés actifs après la dispersion du cortège. 12 manifestants ont été arrêtés et les autorités signalent 64 blessés parmi les forces de l’ordre (dont 2 ont été conduits à l’hôpital).

EDIT 15/4:
Le procureur général fait le point ce dimanche soir sur les 12 mesures de garde à vue en cours. Trois hommes ont été remis en liberté dans l’après-midi après avoir reçu une convocation à comparaître ultérieurement devant le tribunal correctionnel de Nantes. Six hommes seront déférés lundi matin au parquet de Nantes. Ils seront jugés l’après-midi en comparution immédiate. Deux mineurs seront eux aussi déférés lundi matin au parquet de Nantes afin de comparaître devant le tribunal pour enfants. Une garde à vue a enfin été prolongée par le parquet de Nantes sans qu’une décision judiciaire ait encore été prise à cette heure.

La manifestation de ce samedi à Nantes

La manifestation de ce samedi à Nantes

Un dirigeant du PCI(maoïste) dont la tête était mise à prix pour un montant de près de 10.000 euros s’est rendu ce vendredi aux autorités de l’Odisha. Kunu Dehury, secrétaire du comité de la Sambalpur-Deogarh-Sundargarh (nord-ouest de l’état). Lors d’une conférence de presse, le directeur général de la police a déclaré que l’homme avait déposé les armes vendredi matin, se félicitant des opérations intensives des forces de sécurité dans la région qui seraient, selon lui, la cause de cette reddition. Il a affirmé que Dehury était le fer de lance du mouvement maoïste dans les districts du nord et de l’ouest de l’Odisha depuis plusieurs années. Il aurait rejoint le Maoist Communist Center en 2002 et aurait été promu au rand de secrétaire divisionnaire en 2015. Il serait impliqué dans 51 attaques attribuées à la guérilla maoïste.

Kunu Dehury

Kunu Dehury

Des affrontements ont eut lieu, dimanche 8 avril, entre l’ELN et l’EPL dans deux villages près de la municipalité de San Calixto, dans le nord de Santander. Il s’agit des villages de Bajial et Guaduales, situés près du village de Mesetas de Hacarí. On ne connait, à jour, pas le bilan de ces affrontements, ni s’ils ont fait des victimes.

Ces affrontements entrent dans le cadre de la guerre déclarée par l’EPL à l’ELN, le 20 mars, pour le contrôle des territoires de la province de Norte de Santander (voir notre article).

Combattants de l'Ejército Popular de Liberación (EPL)

Combattants de l’Ejército Popular de Liberación (EPL)

Les affrontements ont repris ce samedi matin à la Notre-Dame-des-Landes où des centaines de zadistes ont notamment remis des barricades là où les gendarmes se sont employés à les démanteler, au lendemain d’une visite-surprise du Premier ministre hier vendredi. Les gendarmes répondaient pas des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes aux tirs de fusées. Un drone survolait la zone. Il y avait au moins trois barricades en bois ou pneus reconstruites sur la D81, dont une enflammée.

Un survol d’hélicoptère dans la nuit a permis d’observer quatre barricades sur cette route. Une opération de dégagement a été lancée vers 07H00 ce matin avec deux blindés en tête et quelques escadrons. Les forces de l’ordre ont essuyé un tir de cocktail Molotov et jet d’acide sur le « chemin de Suez » et ont riposté avec des tirs de gaz lacrymogènes. Il n’y a pas eu de blessé. L’équipe médicale des zadistes a évoqué, pour sa part, une dizaine de blessés dans leurs rangs. Seize zadistes ont été interpellés depuis lundi 9 avril. Certains sont condamnés, d’autres pas.

Sur le chemin des fosses noires

Sur le chemin des fosses noires

En 2010, le dirigeant maoïste Azad trouvait la mort dans un combat factice. Il était accompagné par un journaliste qui fut également tué. En 2011, l’activiste social Swami Agnivesh et Bineeta Pandey, l’épouse du journaliste, avaient déposé plainte, entrainant l’ouverture d’une enquête (lire notre article). 29 policiers étaient impliqués et poursuivis dans le cadre de cette dernière. Tous avaient été blanchis, ce qui avait entrainé les deux femmes a déposer une nouvelle plainte. Celle-ci avait été rejetée en 2015, suite à quoi elles avaient introduit une requête en révision. C’est contre cette dernière que le juge de la Hyderabad High Court s’est prononcé ce lundi. Il a ordonné un arrêt des procédures en vertu desquels les 29 hommes auraient dû comparaitre devant le tribunal d’Adilabad. Les procédures ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre.

Azad

Azad

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