Ce mardi 14 novembre 2017 a débuté l’action en justice de Zin TV et ATTAC contre des policiers ayant saisi la caméra d’une équipe de tournage et effacé des données vidéos des cartes mémoires. Les inculpés étant néerlandophones, le parquet a demandé que l’affaire soit jugée par la chambre du conseil néerlandophone. une nouvelle date sera fixée ultérieurement. Les faits datent d’octobre 2015, lors d’une manifestation à Bruxelles contre le TTIP (Traité transatlantique de libre-commerce). Dans cette affaire, le comité P a confirmé qu’un policier ne peut pas supprimer lui-même ou imposer la suppression des images à la personne les ayant réalisées.

Quelques manifestants s'étaient rassemblé devant le Palais de Justice

Quelques manifestants s’étaient rassemblé devant le Palais de Justice

L’armée a racheté la société Al-Tersana, sous-traitant égyptien du groupe français de construction navale Naval Group (ex-DCNS) dans la fabrication des corvettes Gowind, en 2007 lors de la vague de privatisation de l’ère Moubarak. Depuis, les ouvriers doivent se conformer à une discipline de travail drastique. En mai 2016, les ouvriers ont réclamé une augmentation de salaire, une couverture médicale et des primes. La police militaire a été envoyée pour interdire l’accès du chantier aux 2000 salariés qui tous ont été suspendus. 26 ouvriers sont poursuivis par la justice militaire, dont 14 pour incitation à la grève (voir notre article). Le prononcé du verdict a fait l’objet de 19 reports consécutifs. Le dernier est arrivé à échéance le 14 novembre 2017. Le tribunal militaire a autorisé le 15 novembre 2016 la remise en liberté sous caution des ouvriers à condition qu’ils démissionnent.

Après le licenciement massif, la direction d’Al-Tersana avait confié les travaux à des conscrits de l’armée, mais, confrontée à leur manque de qualification ainsi qu’aux pressions du commanditaire français, l’entreprise a réintégré 60% des anciens ouvriers, sans satisfaire aucune de leurs revendications. Naval Group demandant d’accélérer le travail pour réaliser dans les temps contractuels la construction des trois corvettes, Al-Tersana a réorganisé le travail selon la formule des trois-huit et a recouru à la main-d’œuvre des cadets d’écoles militaires âgés de 17 à 18 ans pour un « salaire » mensuel de 24 euros. Le 21 mars 2017, 3 ouvriers ont été tués et 5 autres blessés sur le chantier à la suite d’une fuite de gaz.

Mai 2016: Les grévistes du chantier d’assemblage des Gowind français à Alexandrie juste avant l’arrivée de l’armée

Mai 2016: Les grévistes du chantier d’assemblage des Gowind français à Alexandrie juste avant l’arrivée de l’armée

Erdal Gökoglu, opposant politique turc qui a survécu à plusieurs massacres de détenus en Turquie, a été arrêté le 13 Novembre à Liège. Il est incarcéré sur base d’un mandat d’arrêt international émis par l’Allemagne. Erdal vit en Belgique depuis 2002. Il y a été reconnu comme réfugié politique en 2007. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff des suites de sa grève de la faim dans les prisons turques. Il est détenu à la prison de Lantin et attend de de comparaître devant un juge pour connaître la raison de son arrestation.

Erdal Gokoglu

Erdal Gokoglu

Le 29 octobre, Mahmoud Salehi, un militant syndical ayant déjà fait plusieurs années de détention, avait été arrêté par des agents du ministère des Renseignements afin de lui faire purger une peine d’un an d’emprisonnement (voir notre article). À la suite de la détérioration de son état de santé et plus particulièrement en raison de problèmes cardiaques, Mahmoud Salehi avait été transféré à l’infirmerie de la prison le 3 novembre et finalement admis à l’unité de soins intensifs de l’hôpital Imam Khomeini de Saghez. Pendant tout le temps de son hospitalisation, Mahmoud Salehi est resté menotté aux chevilles et sous la surveillance de trois gardes. Le 11 novembre, celui-ci a été renvoyé à la prison centrale de Saghez malgré l’avis du médecin qui le soigne.
Vue l’état de santé du syndicaliste, celui-ci aurait dû être envoyé dans un hôpital mieux équipé de Téhéran, Tabriz ou Urmia pour poursuivre son traitement cardiaque. Mahmoud Salehi a déjà subi deux opérations du cœur cette année. Il a également besoin d’une dialyse deux fois par semaine et doit être suivi pour un diabète. Son état de santé est très préoccupant.

Le 11 novembre également, Reza Shahabi, dirigeant du syndicat de la régie des transports de Téhéran et sa banlieue (Sherkat-é–Vahed), emprisonné depuis le 9 août (voir notre article) a été transféré à la clinique de l’hôpital Khomeini de Karaj. Il souffre d’une infection rénale, et de problèmes digestifs. Il a été examiné à l’hôpital menotté et renvoyé en prison. Sa peine aurait dû se terminer le 9 novembre 2017 mais celui-ci a été informé qu’il restait en prison en raison de son rôle de leader dans la direction du syndicat.

Reza Shahabi et Mahmoud Salehi

Reza Shahabi et Mahmoud Salehi

Ce dimanche, trois guérilleros ont été abattus au cours d’un combat avec les forces de sécurité dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Trois armes, dont un fusil INSAS et des IED ont été saisis. La fusillade s’est déroulée à proximité du village de Mankeli alors qu’une équipe conjointe de la Special Task Force et de la District Reserve Guard menait une opération anti-maoïste. A l’issue d’une brève fusillade, les guérilleros ont battu en retraite. C’est au cours de l’opération de ratissage qui a suivi que les soldats ont découvert les trois corps. Le 7 novembre dernier, six maoïstes dont cinq femmes avaient été tués par les forces de sécurité dans la région.

Guérilleros naxalites

Guérilleros naxalites

Kara, militante anarchiste qui était incarcérée depuis mai 2016 a été libérée. Femme trans, elle était incarcérée dans une prison pour hommes. Elle était accusée d’avoir lancé un plot contre une voiture de police dans l’affaire du quai Valmy. Le 10 mai 2016 après une manifestation contre les violences policières une voiture de police c’était faite attaquée et incendiée. Plusieurs personnes restent encore incarcérées ou recherchées. Lors du procès c’est un cumul de près de 30 ans de prison qui fut distribué aux différent.es accusé.es. Voir notre article précédent sur le verdict dans l’affaire du « Quai Valmy ».

La voiture de police incendiée Quai Valmy

La voiture de police incendiée Quai Valmy

Plusieurs Palestiniens ont été blessés dimanche, suite à des affrontements avec les forces d’occupation israéliennes dans le camp de réfugiés de Dheisheh au sud de la ville de Bethléem. Les forces d’occupation avaient fait irruption dans plusieurs quartiers du camp pour procéder à des arrestations, provoquant la résistance de la jeunesse du camp. Les soldats israéliens ont tiré des balles réelles et des balles en caoutchouc ainsi que des bombes lacrymogènes, laissant deux jeunes manifestants palestiniens blessés. De nombreux manifestants et simples habitants du camp ont du recevoir des soins tant ils suffoquaient suite à l’usage massif de gaz par les forces d’occupation.

Sur les murs de  Dheishe, les portraits des résidants du camp tués par les israéliens

Sur les murs de Dheishe, les portraits des résidants du camp tués par les israéliens

Nikos Maziotis et Pola Roupa, militants emprisonnés de l’organisation Lutte Révolutionnaire, ont commencé ce samedi 11 novembre une grève de la faim avec les revendications suivantes: Retraits des articles de lois concernant l’isolement et la détention dans les locaux de la police; sortie immédiate de Nikos Maziotis de l’isolement dans lequel il est détenu depuis juillet dernier; adaptation des conditions (locaux et durée d’au moins trois heures) de visite des enfants par leur parents (c’est le cas pour Pola et Nikos qui reçoivent la visite de leur fils, Lambros); possibilité de rencontre entre Pola et Nikos.

Ils ont produit à l’occasion de cette entrée en grève de la faim une importante analyse politique de la situation en Grèce: voir ici le texte (en anglais)

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

La police a utilisé des canons à eau sur la manifestation de militants communistes, d’agriculteurs et d’étudiants, qui progressait sur l’avenue Taft, à environ 6 kilomètres du lieu où se réunissaient les dirigeants de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Les affrontements ont alors commencé entre manifestants et policiers. Le chef du district de police de Manille a déclaré que six policiers avaient été blessés, tandis que les organisateurs du rassemblement ont déclaré que 10 manifestants avaient été blessés, dont deux ont été transportés à l’hôpital après avoir été frappés à la tête par la police.

Les manifestants ont crié des slogans anti-américains, exigeant que les forces américaines quittent les Philippines et que Washington cesse d’imposer des politiques économiques impérialistes dans le pays. Ils ont mis le feu à l’effigie de Trump de 4 mètres alors que le président américain devait rencontrer le président des Philippines, Rodrigo Duterte. Cette rencontre a dû être retardée. L’effigie sous la forme d’une croix gammée symbolisait le fascisme, la guerre et le pillage, a déclaré le Secrétaire général de Bayan, un des organisateurs des manifestations.

Les affrontements à Manille

Les affrontements à Manille

Vendredi midi, des affrontements ont opposés, sur les avenues voisinant l’Université pédagogique de Bogotá, les policiers des unités anti-émeute (ESMAD) à de jeunes manifestants cagoulés. Les affrontements, qui ont commencé lorsqu’une manifestation de quelques centaines d’étudiants a occupé l’important carrefour entre la 9e et 72e rue, ont perturbé la circulation dans la capitale colombienne. Certains manifestants ont fait usage de petites bombes artisanales tandis que les ESMAD usaient de canons à eau et de gaz lacrymogènes.

Affrontement à Bogota

Affrontement à Bogota