Quatre militaires, trois sous-officiers et un soldat, ont été tués vendredi lors d’une fusillade avec des combattants de la NPA dans le village de Barangay Catarawan, près de Kasibu, Nueva Vizcaya. Les militaires, qui appartenaient au 4e Bataillon d’Infanterie, participaient à une opération de contre-guérilla lorsqu’un groupe de guérilleros a ouvert le feu sur eux. Un cinquième militaire a été blessé. La police de Nueva-Vizcaya a renforcé son dispositif de sécurité dans la province, avec l’appui des forces armées.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Les Belges appelés à renouveler leur carte d’identité devront bientôt soumettre leur photo à un système de reconnaissance faciale, en prévision de l’arrivée prochaine des cartes d’identité biométriques. Les photos seront comparées informatiquement à d’anciennes photo afin de mesurer des données biométriques comme la largeur de la mâchoire ou la distance entre les yeux, ceci afin d’éviter « l’usurpation d’identité ». Selon le ministère de l’intérieur, le système -qui n’est pas encore au point- sera opérationnel début 2019.

Carte d'identité

Carte d’identité

9.400 CV envoyés à la firme américaine de sécurité privée TigerSwan ont été exposés en ligne. Il ne s’agit pas d’un piratage, mais d’une erreur de la part d’une firme de recrutement externe, UpGard, qui les a exposé sur un compte Amazon Web Services (AWS), via l’outil TalentPen. Upgard était chargée jusqu’en février dernier de fournir un service de tri à TigerSwan en évaluant les CV qu’elle recevait. Les aspirants mercenaires font état dans leurs CV de leur participation à la Guerre d’Irak, à la sécurité des Jeux Olympiques de Sochi ou plus récemment à contrer les manifestations autour du Pipeline dans le Dakota du Nord, à Standing Rock. Les documents contiennent la plupart du temps l’adresse postale, les numéros de téléphone, les adresses e-mail, numéros de permis de conduire, de passeport et de sécurité sociale. De très nombreux CV se vantent également de bénéficier d’autorisations d’accès à des informations top secrètes via leurs anciens employeurs dans la défense ou dans les renseignements. La très grande majorité sont Américains, mais on retrouve également des citoyens irakiens et afghans qui retrouvent ainsi leur collaboration avec l’armée américaine exposée aux yeux de tous. On retrouve également des profils très hauts gradés, comme un ancien ambassadeur américain en Indonésie ou un ancien directeur des opérations clandestines de la CIA. Les CV sont restés accessibles au moins un mois et n’ont été supprimés que le 24 août.

TigerSwan est une firme de sécurité privée, une organisation paramilitaire, dans le même genre que Black Water.

Face à face à Standing Rock

Face à face à Standing Rock

Pour avoir condamné un syndicaliste qui avait refusé un prélèvement d’ADN, la France a été à son tour condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). L’affaire trouve son origine lors d’un rassemblement dans les Pyrénées-Atlantiques, en janvier 2008, à propos d’une histoire d’attribution de terres. À la suite d’une bousculade avec les gendarmes, un syndicaliste agricole est arrêté. En mars 2008, il est condamné à deux mois avec sursis pour avoir volontairement commis des violences n’ayant entraîné aucune incapacité totale de travail sur de gendarmes dont l’identité n’a pu être déterminée. Ce qu’il n’a jamais reconnu. Il ne fait cependant pas appel « dans un souci d’apaisement et dans le cadre d’un règlement amiable du dossier à l’origine du rassemblement ». Le 24 décembre 2008, à la suite d’une demande du parquet de Bayonne, il est convoqué par la police pour un prélèvement biologique. Il refuse, ce qui lui vaut de se retrouver devant un tribunal qui le condamne, en octobre 2009, à une amende de 500 euros. En 2011, il perd en appel et en cassation.

Il a finalement gagné cet été à Strasbourg, devant la Cour européenne des droits de l’homme qui a estimé que la France avait violé l’article 8 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, traitant du respect de la vie privée. Selon ce texte, il ne peut y avoir ingérence de l’autorité publique que dans des cas graves. Pour les juges européens, qui avaient rejeté en 2009 une requête similaire d’un auteur de crime sexuel, le fichage génétique est une ingérence qui ne doit être effectuée que dans « le respect d’une nécessaire proportionnalité au regard des objectifs légitimes » fixés. Ce qui n’était pas le cas cette fois-ci.

La  Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg

La Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg

Des affiches maoïstes mettant en évidence les atrocités policières et les inconvénients des multiples décisions gouvernementales sont monnaies courantes, notamment dans le district de Visakhapatnam (Andhra Pradesh). Les autorités ont décidé de mener le combat idéologique en adoptant la même technique. La police a collé des affiches dans plusieurs villages pour répandre un message de bonne volonté, tout en mettant en évidence les effets négatifs que peuvent avoir l’adhésion au mouvement maoïste. Soutenant la guerre idéologique, le commissaire local affirme « L’idée des maoïstes est d’attirer les jeunes dans leur giron. Nous ne voulons pas que cela arrive. Les maoïstes disent qu’il y a besoin de médecins, pas de routes. Nous controns cet argument en disant que sans routes, il n’est pas possible de construire des hôpitaux et d’y poster des médecins ». Notons que depuis le début de l’opération Green Hunt lancée à travers le pays dans les régions occupées par la guérilla, les autorités mettent en place de multiples travaux de construction routière afin de pouvoir acheminer leurs soldats dans les régions forestières et inaccessibles.

Propagande et contre-propagande

Propagande et contre-propagande

Au moins 23 personnes ont été arrêtées et 20 autres ont été blessées vendredi dans une série d’affrontements à Buenos Aires, suite à une manifestation pour la disparition du jeune Santiago Maldonado, qui a été vu pour la dernière fois quand il a participé à une série de manifestations mapuches dans le sud de la province de Chubut (voir notre article). Les manifestants ont tagué le parcours de la manifestation et incendié des containers. A El Bolson, des affrontements ont également eu lieu, des groupes de jeunes manifestants masqués ayant attaqué les forces anti-émeutes de la gendarmerie au cocktail Molotov.

Après le passage de la manifestation à Buenos Aires...

Après le passage de la manifestation à Buenos Aires…


Affrontements à el Bolson

Affrontements à el Bolson

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Des groupes d’enseignants en grève se sont affrontés avec la police avant-hier, vers 13H, dans l’avenue Javier Prado, à Lima. Les agents ont lancé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui convergeaient vers la Plaza San Martín. Beaucoup de manifestants se sont retirés dans les rues voisines. Un autre groupe d’enseignants a parcouru l’avenue Arequipa générant des embarras de circulation dans le district de San Isidro. Un autre groupe d’enseignants a tenté d’atteindre le stade Monumental où se déroulera le jeu entre les équipes de football du Pérou et de Bolivie. Il y a eu au moins une arrestation. Il y a deux semaines, cette grève avait déjà généré des affrontements (voir notre article).

Affrontements avant-hier à Lima

Affrontements avant-hier à Lima

Un militaire a disparu et trois autres ont été blessés dans l’attaque d’une patrouille fluviale attribuée à des guérilleros de l’ELN. c’est une patrouille du 52e Bataillon d’Infanterie de Marine qui a été attaquée à l’IED alors qu’elle participait à une opération contre la contrebande de carburant sur la commune d’Arauquita (département de l’Arauca, frontalier du Venezuela). Mercredi, une autre action attribuée par l’ELN a coupé les principaux oléoducs de Colombie, obligeant à suspendre le pompage du brut.

Ces attaques ont lieu pendant les pourparlers de paix qui se déroulent depuis février à Quito, capitale de l’Equateur voisin. Les négociateurs des deux parties avaient annoncé lundi qu’ils étaient « déterminés » à conclure un cessez-le-feu provisoire avant la visite du pape la semaine prochaine, du 6 au 10 septembre. Par ailleurs, deux membres de l’ELN qui levaient l’impôt révolutionnaire chez des entrepreneurs de Yopal (Casanare) ont été arrêtés. Ils sont inculpés d’extorsion.

Patrouille fluviale dans l'Arauquita

Patrouille fluviale dans l’Arauquita

Au cours des derniers mois, des prisonniers politiques iraniens ont fait passer clandestinement des lettres décrivant les conditions cruelles dans différentes prisons. Certains ont réclamé justice pour les familles de prisonniers politiques exécutées par le régime, notamment les 30 000 victimes du massacre de 1988. Le régime a réagi avec de nouvelles mesures de répression. Le 30 juillet, 50 prisonniers politiques de la salle 12 du quartier 4 de la prison de Gohardacht ont été transférés de force dans la salle 10, qui est complètement isolée et surveillée en permanence par 40 caméras en circuit fermé et 64 dispositifs d’écoute. Toutes les fenêtres sont scellées avec des plaques métalliques, empêchant toute ventilation, et la salle manque d’eau courante.

Il y a actuellement environ 25 prisonniers en grève de la faim qui exigent leur retour à la salle 12 et la restitution de tous leurs effets personnels (tout a été confisqué lors du transfert, y compris les médicaments). Après quatre semaines, la condition physique de nombreux détenus s’est véritablement détériorée. Ils peuvent à peine marcher et souffrent de maladies cardiaques, pulmonaires et rénales tout en étant privé de tous médicaments.

La prison de Gohardacht

La prison de Gohardacht

Le comité belge pour la levée de l’état d’urgence en Turquie dénonce depuis plusieurs mois les purges menées par Erdogan dans la fonction publique tout en appelant à soutenir Nuriye Gülmen et Semih Özakça, deux enseignants en grève de la faim depuis près de 6 mois pour leur libération et leur réintégration. Cet été, le comité s’est réuni chaque samedi au centre de Bruxelles (selon les disponibilités, sur la Place de La Monnaie, la Place Saint-Jean ou devant la Gare centrale) pour alerter sur le combat des deux professeurs turcs.

Le 14 septembre prochain s’ouvre à Ankara le procès des deux enseignants. Ils sont accusés de terrorisme au motif qu’ils ont défié le pouvoir par le biais de leur grève de la faim. Les familles de Nuriye et Semih appellent à assister à ce procès à leurs côtés tandis que le comité belge pour la levée de l’état d’urgence en Turquie poursuit la campagne à Bruxelles.

Samedi 2 septembre à 13h. « Déjeuner de travail » à la place Sainte-Catherine pour Nuriye et Semih, au sujet de la campagne de soutien aux enseignants turcs autour d’un pique-nique au pied de la Tour Noire, sur la place Sainte-Catherine.

Samedi 2 septembre de 15h à 17h, manif hebdomadaire de soutien à Nuriye et Semih sur la Place de la Monnaie.

Jeudi 7 septembre à 10h. Conférence au Press Club Brussels Europe , le point sur la lutte de Nuriye et Semih contre les purges et la parole aux membres de la mission d’observation internationale qui se rendra à l’audience du 14 septembre.

Jeudi 14 septembre à 13h30: Début du procès de Nuriye et Semih

Ressemblement pour Nuriye et Semih ce 5 août

Ressemblement pour Nuriye et Semih ce 5 août