A l’occasion d’une journée nationale de grève générale et de protestation contre la politique économique du gouvernement, les syndicats colombiens avaient organisés plusieurs cortèges dans la capitale dont plusieurs ont convergé Plaza Bolivar. Près de 15.000 personnes ont participés aux manifestations. A la fin des manifestations, de violents incidents ont éclatés entre manifestants et police anti-émeute (ESMAD). 2500 policiers, appuyés par des arroseuses blindées, sont intervenus. 15 personnes ont été arrêtées. D’autres incidents ont eu lieu à Medellin.

Plaza Bolivar, à Bogota

Plaza Bolivar, à Bogota

L’unité d’élite anti-guérilla Cobra de la CRPF a mené un raid contre une zone libérée maoïste à Sukma, dans le South Chhattisgarh. Elle revendique avoir tué onze maoïstes, dont un commandant de compagnie et un responsable administratif, pour une perte de trois paramilitaires tués et 13 blessés. Le raid visait de plus hauts dirigeants de l’insurrection maoïstes comme Ramanna, le secrétaire du Comité spécial zonal du Dandakaranya, ou Hidma, le commandant du bataillon local de l’Armée Populaire de Géruilla de Libération. L’opération a été écourté en raison des pertes et des difficultés: les paramilitaires ont dû retraiter jusqu’à Kistaram, où l’Indian Air Force avait placé des hélicoptères Mi17 pour les évacuer.

Les maoïstes ont publié une brochure de quatre pages publié dénonçant les massacres de la police locale et de la CRPF dans la région. Les maoïstes y reconnaissent, en janvier et février, la perte de huit des leurs, mais indiquent que 40 autres personnes tués par les policiers et les paramilitaires étaient des villageois étrangers à l’insurrection. La police locale (une « gueguerre des polices » a lieu entre la police locale et la CRPF) elle-même conteste le bilan présenté par la CRPF. Il semble en outre que plusieurs paramilitaires aient été touchés par des tirs amis…

Un véhicule volé a franchi les barrières de l’Institut de Pathologie et de Génétique installé sur l’aéropole de Gosselies, ce jeudi vers 00h30. Il a défoncé les portes d’entrée et s’est immobilisé dans l’atrium. Son conducteur en est ensuite descendu et y a bouté le feu avant de prendre la fuite avec une autre personne. Les pompiers de Charleroi sont arrivés rapidement sur place mais les dégâts sont importants: Le hall d’entrée a été sérieusement endommagé et le reste du bâtiment a été envahi par les fumées. Or, la condensation liée au carbone a pu endommager les appareils électroniques et les machines. Il se pourrait qu’il y ait eu erreur de cible : l’IPG n’effectue que des analyses médicales, tandis que Bio.be, qui se trouve juste à côté, réalise des analyses judiciaires (relevés d’ADN, etc.), bien qu’état en passe d’arrêter cette activité.

L'hall de l'IPG à Gosselies ce matin

L’hall de l’IPG à Gosselies ce matin

Les « Méthodes Particulières de Recherches » sont des techniques utilisées par les services de renseignements belges qui leur permette de violer la loi à la condition que le crime qu’ils tentent d’observer soit plus grave. Le résultat de ces observations ne peut pas être consulté par les avocats ni même par le juge lors d’un procès anti-terroriste, ce dernier n’a accès qu’à des conclusions et à des recommandations. Le cadre de ces MPR s’apprêtee à être élargit via deux projets de loi, à la surveillance sur internet, aux intrusions dans des systèmes informatiques, etc… permettant aux espions belges d’utiliser des techniques de hacking pour pénétrer un système informatique. Les MPR peuvent à présent être utilisées contre les « extrêmistes » et « l’ingérence d’une puissance étrangères ». Les MPR pourront également être utilisées dans une certaine mesure hors des frontières belges, dans le cadre d’une communication téléphonique par exemple.

Autres nouveautés: les MPR pourront être utilisées contre les trafiquants d’enfants et d’êtres humains ainsi que les faux monnayeurs, les agents pourront faire appel à des tiers (serruriers par ex.) et utiliser des fausses identités à cette fin. Les projets de loi prévoient également la création d’une banque de données des empreintes vocales faites dans les instructions. Les deux projets de loi sont portés par Koen Geens (CD&V) et Steven Vandeput (N-VA).

Le Secours Rouge avait protesté contre les MPR en 2003, elles avaient été utilisées contre lui en 2008.

Tract contre les MPR, en 2003

Tract contre les MPR, en 2003

Ce jeudi a lieu une seconde journée de mobilisation des jeunes contre la loi travail, au moins 115 lycées sont bloqués à travers la France à l’appel de 23 organisations de jeunesse. Des milliers de personnes manifestent à Paris, Rennes, Toulouse, Bordeaux, Lyon et ailleurs. A plusieurs endroits, des affrontements ont éclaté et des manifestants ont été arrêtés. A Paris, trois manifestants arrêtés et deux policiers blessés. A Rennes (où les manifestants sont arrosés de lacrymos) et à Perpignan (où deux manifestants ont été arrêtés), les manifestants scandent en face de commissariats ou de cordons anti-émeutes pour la libération de leurs camarades.

Édit 18:43. Au moins 2 manifestants arrêtés à Clermont-Ferrand également.

Manifestants à Lyon

Manifestants à Lyon

Les « Faucons de la Liberté au Kurdistan » (TAK) ont revendiqué l’attentat qui a eu lieu dimanche 13 mars à Ankara, faisant de nombreuses victimes civiles. Dans leur communiqué, les TAK expliquent qu’une de leurs militantes, Seher Çağla Demir, visait des unités de l’état turc (comme nous vous le disions dans notre précédent article, des bus de la police anti-émeute sont habituellement stationnés à cet endroit). C’est l’intervention de la police contre la kamikaze qui aurait déclenché l’explosion prématurée de l’engin explosif. Par cette action, les TAK entendaient répliquer à la guerre menée par le régime turc contre le peuple kurde de Turquie. TAK a également précisé que leur militante était orginaire du Kurdistan Nord et n’avait pas été entrainée à l’étranger, voulant ainsi mettre fin aux rumeurs prétendant qu’elle était une militante des YPG.

Seher Çağla Demir

Seher Çağla Demir

Les différentes organisations qui contrôlent le Rojava ont annoncé ce mercredi 16 mars la création d’une Fédération du Nord de la Syrie appelée « Système Uni Démocratique du Nord de la Syrie et du Rojava », posant une nouvelle pierre vers l’auto-détermination d’un territoire « kurde » dans le nord de la Syrie. Les composantes (PYD, et autres partis et représentants des minorités de la région) ont toutefois rappelé que cette déclaration était faite sur une base territoriale et non ethnique. Les bélligérents de la guerre civile syrienne ont à peu près tous répondu qu’ils ne reconnaissaient pas cette déclaration, c’est notamment le cas de « l’opposition », du régime de Bashar al Assad, des USA, et bien évidemment de la Turquie, très hostile à la création d’un état démocratique dans le nord de la Syrie sur base des zones libérées par les YPG et les QSD.

Situation au 9 mars 2016, zones

Situation au 9 mars 2016, zones

Roberto Vaquero, secrétaire générale du PML(RC), Reconstruccion Comunista, est toujours emprisonné suite à l’opération de répression contre cette organisation pour un prétendu « soutien au PKK ». Le tribunal a accepté ce 14 mars qu’il soit libéré sous une caution de 6.000€, les soutiens appellent donc à la solidarité sur leur compte en banque: ES57 3035 0393 09 3930010253

 Roberto Vaquero libérable sous caution

Roberto Vaquero libérable sous caution

Mondo we Langa (né David Rice) est décédé à l’âge de 68 ans dans une prison du Nebraska ce samedi soir, probablement à la suite d’une maladie respiratoire. Avec Edward Poindexter -toujours détenu- il avait été condamnés en 1970 pour le meurtre d’un policier, tué dans l’explosion d’une valise piégée. Le procès de ces deux militants du Black Panther Party avait été tâché d’irrégularités (la cassette de l’appel au 911 avait été censurée du procès par exemple). Les deux ont d’ailleurs toujours clamé leur innocence. Ces dernières années, le bureau des libérations conditionnelles avait recommandé leur libération, mais cette recommandation a coincé à un niveau politique.

Mondo we Langa

Mondo we Langa