Les forces ukrainiennes manquent d’hommes motivés et entraînés. Pour regarnir les rangs de l’armée, la police a annoncé ce vendredi 10 janvier lancer une opération contre les réseaux qui facilitent la fuite vers l’étranger des hommes en âge de combattre et fuyant la mobilisation militaire. Les hommes âgés de 18 à 60 ans ont l’interdiction de quitter le pays, sauf exception. Pour échapper à une mobilisation, ils franchissent la frontière illégalement.

Plus de 600 perquisitions ont été menées à travers le pays. La police cible les organisateurs et participants de groupements qui aident ou ont aidé des centaines d’hommes à franchir la frontière. À ce jour, des milliers d’Ukrainiens ont pu quitter le pays.

Au cours de l’année qui vient de s’écouler, près de 300 procédures pénales ont été ouvertes et 120 fonctionnaires inquiétés. On y retrouve des responsables de centre de recrutement de l’armée, des médecins ou des représentants des forces de l’ordre. Émaillé de scandales, le système de mobilisation militaire est très critiqué en Ukraine.


Le gouvernement suédois, gouvernement de droite soutenu par l’extrême droite, envisage de surveiller les communications et les échanges téléphoniques des jeunes de moins de 15 ans. La Suède se dit « confrontée à la violence des adolescents », c’est ce qui ressort d’une commission d’enquête. En novembre 2024, la commission a présenté son rapport et ses recommandations. Parmi celles-ci, surveiller les ados.

Pour la mise en pratique de cette idée, il faudra modifier la loi afin que la police puisse surveiller secrètement les appels téléphoniques et les communications électroniques des jeunes. Surveiller électroniquement les adolescents suscite pas mal de réactions dans la société.

Il y aura des consignes à suivre, celles des services sociaux, comme l’obligation pour l’adolescent de rester à la maison entre 18 heures et 7 heures le lendemain. Seuls les jeunes de 15 ans et plus y seraient soumis et ce pour une durée maximale de six mois par an. Pour « protéger » les jeunes, le gouvernement entend aussi leur mettre un bracelet électronique, si besoin.

Autres mesures, l’introduction d’obligations pour les parents des adolescents suivis par les services sociaux, ils devront participer à des réunions ou à des formations parentales, s’assurer que leurs enfants font leurs devoirs ou participer à des activités de loisirs, sous peine de devoir payer des amendes. Ces mesures sont déjà en application au Danemark, la Grèce renforcera le contrôle parental dès avril 2025.

Environ 400 personnes ont été interpellées à Berlin lors des festivités du Nouvel An. De nombreuses images circulent sur les réseaux sociaux et témoignent de scènes particulièrement chaotiques. Au total, 30 agents des forces de l’ordre ont été blessés, dont un grièvement, ce dernier a été touché par un feu d’artifice de fabrication artisanale. Plusieurs policiers et secouristes ont été visés par des engins pyrotechniques lors de leurs interventions durant la nuit de la Saint-Sylvestre. Globalement, et contrairement à certaines années à Berlin, “il n’y a pas eu de violences ou incidents majeurs”, a souligné la police allemande, un constat qui dénote avec la diffusion de nombreuses images de la nuit sur les réseaux sociaux.

En Allemagne, il existe une grande tradition d’usage de feux d’artifice, qui sont très accessibles et puissants. La nuit du 31 décembre, dans de nombreux quartiers de Berlin, un déluge pyrotechnique a visé la police. Les autorités avaient mis en œuvre un dispositif renforcé pour la nuit du Nouvel An, déployant une zone militarisée avec des checkpoints autour du quartier populaire de Neukölln et la mise en place de renforts policiers venus de Bavière.

Le 18 décembre, le tribunal militaire de Rostov a condamné l’anarchiste Roman Shvedov à seize ans de colonie pénitentiaire, pour avoir attaqué un bâtiment administratif pour protester contre la guerre en Ukraine. Cinq heures après sa condamnation, Shvedov a été retrouvé mort, dans sa cellule, par un surveillant de la prison. L’explication officielle des autorités russes est le suicide.
L’État russe a accusé Roman d’avoir jeté un bidon d’essence dans un bâtiment administratif du district de Zimovniki, dans la région de Rostov, en septembre 2022. Selon la police secrète russe, il l’a fait pour « déstabiliser les autorités, influencer leurs décisions et protester contre l’opération militaire spéciale [= l’invasion de l’Ukraine] et la mobilisation en Russie ». Il a été condamné pour terrorisme. En 2023, Shvedov avait refusé tout soutien juridique et suggéré qu’« il pourrira en prison et qu’il n’y a rien à faire pour l’aider ».

Le réseau social ne sera plus accessible pendant au moins un an dans le pays dès le début de l’année 2025. Une mesure forte pour « protéger » les mineurs. L’Albanie accompagne cette suspension de mesures de surveillance. Présence policière accrue dans les établissements scolaires, sessions de formation au harcèlement numérique et mobilisation des parents. TikTok pourra reprendre ses opérations si l’entreprise prend des dispositions pour éviter les éclats de violence verbale entre ses utilisateurs. 

Plusieurs milliers de personnes ont bloqué une manifestation d’extrême droite ce samedi 14 décembre à Berlin. 60 fascistes du nouveau groupe d’extrême droite « Aktionsbündnis Berlin » ( Alliance d’Action Berlin) s’étaient rassemblés sous la bannière: « Pour la loi et l’ordre : contre tout extrémisme de gauche ».  30 antifascistes ont bloqué la rue en faisant un sit-in, la police est intervenue pour dégager violemment le parcours des nazillons, ces derniers ont alors repris leur marche accompagnées des forces de l’ordre. 2 500 à 3 000 contre-manifestants se sont rassemblés dans les rues adjacentes pour faire front. Des pierres et des engins de pyrotechnie ont été lancés, des voitures de police garées ont été détruites. Les policiers postés derrière des barrières ont répondu avec du gaz poivré, des barricades ont été construites à partir de poubelles et d’autres meubles de rue pour couper les itinéraires alternatifs aux militants d’extrême droite. Au bout de la Gürtelstraße, plus de 1 000 antifascistes ont fait blocus. La police accompagnée de brigades canines s’étaient déployées et ont interpellées 120 personnes . Pour les militants d’extrême droite, c’était la fin du parcours, ils ont été conduits dans un espace vert et ont été tenus d’y rester. La police a dissout la manifestation avant la fin du parcours prévu. 

Vendredi 13/12, des affrontements nocturnes ont eut lieu à Limassol, Larnaca et Nicosie, menant à des dizaines d’arrestations. Des heurts entre jeunes et forces de l’ordre ont conduit à des destructions de véhicules de police, de décorations de Noël, à des incendies de pneus et de poubelles. Les affrontements ont commencé vendredi soir, des jeunes ont lancé des pétards et des feux d’artifice pour fêter le 13 décembre, une date associée au numéro « 1312 » et à l’acronyme « ACAB », qui signifie « All Cops Are Bastards » ( voir article ici ) Des policiers qui tentaient de rétablir l’ordre ont été repoussés par des jets de pierres, des jets de fusées éclairantes et des lancés de matériel de pyrotechnie. Des unités anti-émeutes ont été déployées dans les zones de Prodromos, Feneromeni, Drosia et Agii Anargiri pour tenter de contrôler la situation.

Au total, 23 personnes ont été interpellées, 10 à Larnaca, 9 à Nicosie et 4 à Limassol. Samedi, le tribunal de Larnaca a placé en détention provisoire huit personnes, ils ont été relâchés après 48 heures d’enfermement. A Nicosie, cinq jeunes ont été inculpés, deux d’entres eux étaient en possession de pétards. La police de Larnaca examine les images de vidéosurveillance, et d’autres arrestations pourraient être effectuées au fur et à mesure que l’enquête se poursuit.

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Le samedi 14 décembre, environ 20.000 personnes ont participé à la manifestation organisée à Rome contre la loi liberticide DDL 1660 (voir nos articles ici et ici). La loi votée le 18 septembre dernier le fût avec l’appui, entre autre, des partis « démocrates ». Mais une grande partie de la base de ces partis s’est retrouvée dans la rue aux côtés d’autres organisations dont le réseau « Liberi/e di lottare  » – « Libre de Lutter », la Coordination de solidarité avec la Palestine, ainsi que quelques syndicats de base et une importante participation étudiante.

Cette manifestation poursuit la mobilisation lancée depuis plusieurs mois dont la grève du 29 novembre et la manifestation contre la guerre impérialiste et pour la Palestine du 30 novembre.

Des dizaines de manifestants qui participaient à une action d’Extinction Rebellion (XR) ont été interpellés samedi en milieu de journée à l’aéroport de Schiphol, aux Pays-Bas. Les activistes protestaient contre le programme “frequent flyer” de la compagnie aérienne néerlandaise KLM, une manière de récompenser les clients qui volent souvent. 120 personnes participaient à l’action, dans le hall central de l’aéroport. Ils y ont dispersé du liquide brun, censé rappeler la boue qui a envahi la région de Valence, en Espagne, après les récentes inondations dévastatrices. Plus d’un mois après les crues exceptionnelles qui ont ravagé des quartiers entiers, la région doit faire face à une boue parfois polluée qui crée des poussières toxiques.

Shaby Aziz a été condamné une peine de prison de 2 ans et 3 mois pour dommages criminel et intrusion illégale lors d’une action en soutien à la Palestine à l’usine d’armes Ferranti, à Oldham. Il est aujourd’hui incarcéré après avoir été condamné par un tribunal de Manchester. Un autre activiste, Ali, qui, lors de son arrestation, a déclaré : « Ils tuent des enfants, ils ont tué ma famille », a été condamné à une peine de prison avec sursis de 2 ans et 300 heures de travail non rémunérés.

L’usine Ferranti, appartient à la plus grande entreprise d’armement israélienne Elbit Systems, elle est  aujourd’hui à  l’arrêt suite à action directe du collectif « Action Palestine ». Avant sa fermeture, elle fabriquait des pièces pour les drones « Hermes » et du matériel pour les chars israéliens. En juin 2021, trois militants, dont Shaby, étaient entrés dans l’usine Ferranti et y avaient démantelé les machines de production.

Le Royaume-Uni compte maintenant 21 prisonniers appartenant à « Action Palestine », ils sont détenus pour avoir dénoncé le génocide à Gaza. Deux d’entre eux, dont Shaby, purgent une peine après avoir été condamnés, tandis que les 19 autres activistes sont détenus avant leur procès.