Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En avril dernier, à Gurgaon, l’HUDA (Autorité de développement urbain de l’État de l’Haryana) et la police de Gurgaon avaient en partie détruit plus de 200 maisons dans le secteur 47, sans réussir à expulser ses habitants, qui étaient restés sur place, déterminés à ne pas quitter leur quartier. Certains habitants affirment vivre là génération après génération depuis plus de 100 ans.

Vendredi 15 mai, les mêmes autorités locales sont retournées sur place pour forcer les habitants expulsés à dégager du vaste terrain qu’elles convoitent. Plus de 400 policiers ont commencé, dans la matinée, à installer une clôture pour délimiter le terrain (et démolir les habitations restantes), mais ont été confrontés à une résistance acharnée. Les habitants du quartier les ont repoussé en leur lançant des pierres et en mettant le feu en divers endroits du terrain. Les affrontements ont été violents, des dizaines de personnes ont été blessées, , plus d’une cinquantaine de personnes ont été arrêtées.

Affrontements à à Gurgaon

Affrontements à à Gurgaon

Le 15 mai, une voiture de police garée devant le commissariat de la rue Hostivařska à Prague a été incendiée. L’action a été revendiquée par la Cellule M.A.P., du Réseau des cellules révolutionnaires. L’action est une riposte à la vaste opération « Phoenix » anti-anarchiste du 28 avril. Trois personnes restent incarcérées suite à cette opération, et plusieurs autres attendent en liberté une comparution au tribunal.

La voiture de police incendiée à Prague

La voiture de police incendiée à Prague

Au petit matin du 27 mai, une camionnette de l’entreprise J.C-Decaux a été incendiée à Paris. Decaux était visé parce qu’il s’enrichit avec l’embourgeoisement des villes et l’exploitation des prisonniers. L’action a été menée en solidarité avec les anarchistes emprisonnés lors de l’opération Pinata en Espagne.

Une centaine de manifestants se sont rassemblés samedi soir dans le centre-ville de Montréal, afin de manifester contre les mesures d’austérité. Les participants s’étaient rassemblés à la place Émilie-Gamelin. Ils sont entrés à l’intérieur de la station de métro Berri-UQAM, qui est située juste à côté du parc. De nombreux policiers les ont suivis jusque sur les quais et à l’intérieur des wagons. Les manifestants sont retournés dans la rue quelques minutes plus tard dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, où le rassemblement a été déclaré illégal puisqu’ils entravaient la circulation sur la chaussée. Une cinquantaine de personnes, dont 12 étant mineures, ont été interpellées dans un kessel rue Dézéry. Ils ont été identifiés par les policiers avant de recevoir un constat d’infraction, en vertu du règlement 500.1 du code de sécurité routière, pour entrave à la circulation.

Interpellation lors de la manifestation nocturne samedi soir

Interpellation lors de la manifestation nocturne samedi soir

Dans le cadre de son contrat avec l’administration américaine, l’entreprise privée Lockheed Martin produit des avions de combat, des radars, des satellites ou encore des véhicules militaires. Mais elle développe aussi, pour le compte de l’Agence de sécurité nationale (NSA), une technologie biométrique basée sur la reconnaissance d’écriture. Ces travaux s’inscrivent dans une réflexion globale sur l’évolution des systèmes d’identification, au-delà des capteurs d’empreintes digitales. Ils se fondent sur un postulat : chacun a une façon différente d’utiliser un clavier tactile.

La vitesse de la frappe, l’orientation des doigts, l’accélération du mouvement et la pression appliquée sur l’écran sont autant de variables prises en compte par cette technologie que Lockheed Martin a baptisée « Mandrake ». Les premières expérimentations autour d’une telle technologie – que l’on peut considérer comme une ramification de la reconnaissance d’écriture manuscrite – remontent aux années 70, sous l’impulsion de l’U.S. Air Force. L’objectif était de renforcer, à terme, le contrôle des accès aux bâtiments stratégiques comme le Pentagone, en instituant un deuxième facteur d’identification en complément au code PIN à 4 chiffres. Mais à l’époque, les taux d’erreurs restaient importants, tout particulièrement chez les femmes.

USA: Logiciel de reconnaissance « d’écriture » sur clavier

20 grévistes de la fonderie Castmétal (groupe Safe Metal) avaient été assignés à comparaître le 26 mai devant le tribunal de grande instance de Montbéliard pour grève illicite et entrave au fonctionnement de l’entreprise par leur employeur. L’audience n’a duré que quelques minutes. C’est la direction de la fonderie (non présente) a demandé le renvoi du dossier. Motif invoqué : « La direction maintient ses demandes mais veut vérifier que le protocole de fin de grève sera bien remis à exécution ».

La nouvelle audience est prévue le 15 juin. Les grévistes s’attendaient à ce que la direction abandonne son assignation, du fait de l’accord de fin de grève signé vendredi soir. Le renvoi doit être interprété comme un chantage de l’employeur : Soit les salariés respectent l’accord de fin de grève, ne se plaignent pas de leurs conditions de travail et reprennent leur poste sans broncher, soit ils seront poursuivis en justice. Des recours envisagés devant les prud’hommes

Grévistes de Castmétal

Grévistes de Castmétal

Un soldat a été tué et un autre a été blessé dans une fusillade avec les guérilleros de la NPA à Sorsogon ce samedi matin. La fusillade a opposé une dizaine de guérilleros à un détachement du 31e bataillon d’infanterie qui effectuait une patrouille anti-guérilla à Barangay Benguet (Sorsogon).

Des pompiers manifestaient ce 28 mai devant la maison communale à Denderleeuw pour réclamer une nouvelle caserne, ils ont répandu un tapis de mousse devant la maison communal. Un conseiller communal de la N-VA (parti nationaliste flamand) est sorti du bâtiment avec une chaise et a tenté de frapper des manifestants avec. Il s’est assez rapidement fait encercler par les pompiers, vouant son geste à l’échec. La N-VA a annoncé que des « mesures appropriées seraient prises », aucune autre sanction ne semble menacer le conseiller.

Voir la vidéo.

Les pompiers devant la maison communale de Denderleeuw.

Les pompiers devant la maison communale de Denderleeuw.

Des échauffourées se sont produites entre étudiants et forces de l’ordre à Marrakech mardi 26 mai. Les étudiants de l’université de Marrakech avaient organisé une marche non-autorisée pour protester contre le retard dans le versement des bourses. Les policiers sont immédiatement intervenus contre la manifestations mais ils ont alors essuyés des jets de pierres. 24 policiers ont été blessés à différents degrés. Le nombre total des blessés parmi les étudiants est inconnus, mais il y a au moins quatre blessés graves. Une enquête a été ouverte sur ordre du parquet général alors qu’un groupe d’étudiants a été arrêté pour complément d’enquête.

Les affrontements de Marrakech

Les affrontements de Marrakech

La police anti-émeutes a utilisé des canons à eau pour disperser un rassemblement étudiant non autorisé, hier jeudi, après des échauffourées avec les forces de l’ordre. Plusieurs personnes ont également été interpellées. Les étudiants fâchés ont essayé de se défendre en jetant des projectiles sur les véhicules des forces anti-émeutes. La manifestation, organisée par l’Assemblée coordonnée des étudiants du secondaire, visait à protester contre des brutalités policières, après qu’un étudiant, Rodrigo Aviles, a été blessé par un canon à eau de la police le 21 mai. Au moins trois protestataires ont été arrêtés.