Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans l’état du Bengale occidental, dans ce qui constitue le premier acquittement groupé de prisonniers politiques depuis que le Trinamool Congress (TMC) est parvenu au pouvoir en 2011, et alors que ce type de libération figurait sur son programme électoral, dix prisonniers politiques ont été acquitté mardi soir par le tribunal de Ranaghat, dans le sud de l’état. Tous étaient poursuivis pour leur prétendue activité pour le CPI(Maoist) dans le district de Nadia et étaient détenus dans différentes prisons depuis près de dix ans. Ils étaient poursuivis en vertu du Arms Act de 1959 et de divers articles du Code Pénal. Cependant, aucune des accusations n’étaient établie, et par conséquent, tous ont été acquittés et immédiatement libérés, excepté trois d’entre eux pour lesquels l’ordre de libération n’est pas encore parvenu aux autorités pénitentiaires. Le plus vieux parmi eux, Ajit Chakravarty, âgé de 72 ans, avait déjà été acquitté par le gouvernement Left Front peut après son entrée au pouvoir en 1977. En fait, le Left Front avait, à l’époque, retiré toutes les accusations portées à l’encontre des prisonniers politiques suite à son accession au pouvoir, entrainant la libération d’une grande majorité d’entre eux. Durant la campagne électorale, le TMC avait fait une promesse semblable, mais n’avait depuis sa prise du pouvoir, acquitté que quatre prisonniers. Cinquante autres ont été libérés sous caution, sans pour autant que les poursuites à leur encontre ne soient abandonnées. Pour la seconde fois en 4 ans, le TMC a donc mis en pratique l’une de ses promesses électorales.

Le 2 avril, Nikos Maziotis, combattant de l’organisation Lutte Révolutionnaire emprisonné à la prison spéciale de Domokos a été transféré à l’hopital provincial de Lamia (200 km d’Athenes). Nikos en est à son 33 ème jour de grève de la faim, sa situation médicale est aggravée par la blessure par balle qu’il a reçu de la police l’été dernier.

Evi Statiri -la femme de Gerasimos Tsakalos de la CCF- a publié hier une lettre, relayée par la presse anarchiste où elle appelle les prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu a arrêter la grève de la faim et Athena Tsakalos a accepter sa libération. Evi est la dernière proche des Cellules de Feu encore officiellement en état d’arrestation.

Athena -mère des frère Tsakalos- a été officiellement libérée il y a quelques jours, elle refuse de quitter la prison sans sa belle-fille, Evi.

De son coté, Costas Gournas -également combattant de Lutte Révolutionnaire emprisonné- a arrêté sa grève de la faim depuis l’hopital de Lamia ce 1er avril.

Les projets de loi sur l’abolition des prisons de type-C et sur la libération de Savvas Xiros ont été soumises au parlement grec le 2 avril.

Grèce : Nikos Maziotis hospitalisé à Lamia

Les villageois de Chintagufa, dans le district de Sukma, ont déclaré que la personne tuée dans un combat avec les soldats de la force CoBRA (Commando Battalion for Resolute Action) de la CRPF mardi était un ‘innocent villageois et pas un maoïste’. Mardi dernier, la police du district avait prétendu qu’un maoïste du nom de Kawasi Kosa avait été tué dans un combat ayant opposé des guérilleros maoïstes et une équipe CoBRA près du village de Chintagufa et qu’un fusil SLR avait été retrouvé sur son corps, ainsi que deux chargeurs. Dans un document écrit adressée au commissaire générale de la police du Chhattisgarh, le frère cadet du l’homme abattu n’avait aucune relation avec les maoïstes et qu’il avait été enlevé dans sa maison par l’équipe CoBRA avant d’être tué.

Le Conseil des ministres a décidé vendredi de prolonger de trois semaines la présence des militaires dans la rue, une mesure qui trouve son origine dans le rehaussement de la menace terroriste. La menace est entre-temps repassée de 3 à 2 sur une échelle de 4 à l’exception de certains bâtiments à risque. Le nombre de militaires avait donc été revu, passant de 300 à 210 personnes.

La manifestation, qui réunissait 75.000 personnes selon les orgnisateurs (syndicats, organisatinos sociales et étudiantes), est partie du Square Victoria à 13h. Vers 15h, le gris de la manifestation a mis fin à sa marche au parc Émilie-Gamelin, juste à côté de l’Université du Québec à Montréal et de la gare d’autobus. Un autre groupe a poursuivit sa marche jusqu’à l’avenue Maisonneuve, une artère importante, qui a été bloquée. Les policiers sont alors intervenus en lançant des capsules de gaz irritant. Après 16h, les manifestants ont regagné le terrain qu’ils avaient perdu, certains ont lancé des bouteilles et autres projectiles aux policiers. Des manifestants ont placé des tables et des clôtures métalliques devant les policiers pour former une barricade et les empêcher d’approcher. À 17h15, le Groupe tactique d’intervention a chargé les manifestants, retirant les barricades.

Il s’agissait de la plus importante manifestation à Montréal des deux dernières années. Deux personnes ont été interpellées en vertu du règlement municipal P-6, l’un pour port de masque, l’autre pour refus d’obtempérer. Les organisateurs n’ont pas donné l’itinéraire à l’avance au Service de police de la ville de Montréal, bien que cela contrevienne au règlement municipal encadrant les manifestations. Les policiers ont tout de même dû tolérer la manifestation.

Canada: Affrontements après la grande manifestation anti-austérité à Montréal

Du 28 au 30 mars, sur l’initiative du Comité de solidarité tunisien pour la libération de Georges Abdallah: table de presse durant le forum social de Tunis avec informations sur la situation de Georges Abdallah, affichages sur le parcours de l’aéroport lors de la venue de François Hollande à Tunis, rassemblement devant l’ambassade de France et manifestation pour la Journée de la Terre (photo).

Tunisie: Série de manifestations pour Georges Abdallah

Un autre convoi militaire du 4e bataillon d’artillerie, composé de cinq camions, qui passait par le village Mahayag (San Miguel, Agusan del Sur) est tombé dans une embuscade à l’IED et à l’arme automatique de la NPA mercredi. Deux sous-officiers ont été tués et douze militaires blessés. Un guérillero a également été tué dans la fusillade, et un autre capturé. La veille, un combattant de la NPA a été tué et un policier grièvement blessé dans une fusillade à Ocampo, (Camarines Sur). Un autre membre présumé de la NPA a été arrêté.

Un policier a été jugé coupable d’avoir fait, le 14 octobre 2010, un usage disproportionné de la force, hors de toute légitime défense, en tirant avec son flash-ball sur Geoffrey Tidjani, 16 ans à l’époque, qui tentait de bloquer un lycée de Montreuil (Seine-Saint-Denis). L’adolescent avait été grièvement blessé au visage. Le policier a aussi falsifié le procès-verbal rédigé après les événements, prétendant avoir été sous une pluie de projectile, ce qui aurait pu entraîner la condamnation du lycéen. Le policier a été condamné à un an de prison avec sursis, un an d’interdiction d’exercice et deux ans d’interdiction de port d’arme. Une décision rarissime dans les affaires de bavures dues au flash-ball.

La balle en plastique de 4 cm de diamètre avait provoqué des fractures multiples de la face, une hémorragie dans l’œil et des fractures du nez. Il avait fallu six interventions chirurgicales pour sauver l’œil et il aura toujours une opération de la cataracte à faire tous les cinq à dix ans. Le lycéen doit encore se faire opérer de la cloison nasale pour des sinusites chroniques.

France: Un policier (symboliquement) condamné pour avoir blessé un lycéen avec son flash-ball

Pour la troisième fois en trois nuits, Mihalis Nikolopoulos a frôlé la crise cardiaque. Dés qu’il s’endort, son rythme cardiaque chute de façon dramatique. De l’atropine lui est injectée régulièrement, mais celle-ci ne suffira pas longtemps.

La plupart des prisonniers de la Conspiration sont dans un état grave : perte de 20% de leur poids (Olga ne pèse plus que 40kg), Panagiotis pourrait avoir des complications suite à une chirurgie cérébrale qui a précédé la grève, etc…

Concernant leurs revendications : la mère des frères Tsakalos avait été ‘libérée’ selon des conditions assez dures : 10.000€ de caution, 3 pointages par mois, et l’interdiction de quitter l’île où elle vit (ce qui résulte de fait en une interdiction de visiter ses enfants à la prison). Elle a finalement refusé de quitter la prison sans Evi (la dernière proche encore arrêtée, c’est la compagne de Gerasimos).

Au début du mois de mars, l’unité antiterroriste avait arrêté plusieurs amis, conjoints et parents des prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu. Ceux-ci n’étaient pas liés de près ou de loin à la CCF et sont pourtant détenus depuis plus d’un mois.Pour exiger leurs libérations, les membres de la CCF ont suivis une grève de la faim très dure depuis le 2 mars.

Voir notre page spéciale sur la grève de la faim