Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le matin du 10 mars, Christos Polidoros, frère du membre de la CCF Giorgos Polidoros, qui avait été arrêté le 6 mars dans la cadre des persécutions contre les familles des prisonnier-e-s de la CCF, a finalement été relâché. C’était des proches pour la libération desquels les prisonniers de la CCF sont en grève de la faim.

Une banderole posée sur un immeuble occupé à Montevideo : “Solidarité avec les compagnon-ne-s en grève de la faim en Grèce, Liberté !“

Une banderole posée sur un immeuble occupé à Montevideo : “Solidarité avec les compagnon-ne-s en grève de la faim en Grèce, Liberté !“

Les policiers ont été gravement blessés dans la nuit de mercredi à jeudi à Ferguson (centre des Etats-Unis) à la fin d’une manifestation. Ils formaient une ligne avec d’autres policiers et ont été grièvement blessés par une arme de poing. L’un a reçu une balle au-dessous de l’oeil droit, qui est ressortie derrière l’oreille, l’autre a été touché à l’épaule par une balle ressortie dans le dos. Quelque 150 manifestants s’étaient réunis mercredi soir pour saluer la démission quelques heures plus tôt du chef de la police de Ferguson, accusée de pratiques racistes, tout en réclamant aussi davantage de réformes.

Le chef de la police de Ferguson a démissionné. Cette démission intervient après la publication d’un rapport accablant du ministère de la justice qui détaille les pratiques racistes de la police de Ferguson. « La police de Ferguson a régulièrement violé les droits constitutionnels de ses résidents noirs » concluait ce rapport qui met en exergue les racines de tensions raciales qui ont atteint leur apogée l’été dernier avec la mort de Michael Brown, un jeune Africain-Américain tué par un policier blanc dans cette banlieue de Saint Louis, dans le Missouri.

Dans la ville de Ferguson, où un tiers des habitants sont blancs, les statistiques sur la criminalité compilées au cours des deux dernières années semblaient suggérer que seules des personnes noires avaient enfreint la loi. La police a fait usage de la force presque exclusivement contre des personnes noires et a arrêté plusieurs d’entre elles sans cause probante. Plusieurs échanges racistes entre des agents ont également été révélés. Le rapport rassemble six mois d’investigation avec des centaines d’entretiens, des archives de police de 35.000 pages et des données raciales sur les arrestations policières.

Cinq militant-es No Border avaient cité l’État et la Zone de police de Bruxelles Capitale-Ixelles devant le Tribunal de première instance pour leurs arrestations préventives et abusives, menées de manière violente. Il s’agit des arrestations qui ont eu lieu le 29 septembre, jour de l’euro-manifestation organisée par les syndicats européens: 289 personnes furent arrêtées aux carrefours, sur le trottoir, dans le métro, sur les bancs, sur le chemin vers le lieu de rassemblement et enfin pendant la manifestation. Vu les délais qui s’étaient déjà écoulés et devant l’absence de victimes qui souhaitaient porter plainte pour les mauvais traitements, seul le volet « arrestations abusives » a été retenu. Trois plaignant-es on été arrêté-es dans la station de métro Ribaucourt parmi un trentaine de personnes, deux alors qu’elles participaient pacifiquement à la manifestation.

Pour ce qui concerne les arrestations opérées dans le métro, le juge estime que le fait qu’une partie des personnes étaient grimées, apparaît comme un tentative de justification par la police, mais à posteriori de l’arrestation, celle-ci avait d’ailleurs visé tout le groupe, indépendamment d’un éventuel grimage ou non. Le principe étant que l’on doit arrêter les gens pour ce qu’ils font, non pour ce qu’ils sont. Il n’y avait pas perturbation de la tranquillité publique lors de l’arrestation, le tribunal condamne donc la zone de police à une indemnisation pour ces trois plaignant-es.

Pour ce qui concerne les deux plaignant-es arrêtées lors de la manifestation, le tribunal estime que la police ont pu considérer que la seule solution pour empêcher un trouble imminent était d’organiser des arrestations préventives. Il conclut qu’il n’y a pas eu d’atteinte à la liberté de se réunir ou manifester. En ce qui concerne les conditions de l’arrestation et de la détention, le juge précise que le maintien des menottes pendant le transfert ne se justifiait pas sous la simple allusion que les personnes avaient un « profil peu collaborant ». Il déclare la prise générale de photos non justifiée en ce que la prise de photos de personnes soumises à une brève privation de liberté ne peut se produire qu’en cas de nécessité pour l’identification ou à des fins judiciaires, et ne peut donc être entreprise systématiquement. Le tribunal condamne la zone de police à un préjudice moral pour les deux plaignant-es.

Belgique: L’Etat condamné pour des arrestations préventives au « No Border »

Vengeance est un blog qui met en ligne toutes les informations disponibles sur la police (police, gendarme, administration pénitentiaire, etc.) à Rennes et autour. Les gardiens pointés du doigt travaillent à la maison d’arrêt, les policiers à la Sécurité publique, à la BAC ou à la PJ de Rennes, mais aussi des ex-RG.

La Direction générale de police nationale (DGPN) a été saisie par les syndicats, tout comme la Chancellerie, à Paris. Le parquet de Rennes a ouvert une enquête pour «accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données» et «menaces». Il a confié les investigations à la PJ de Rennes, ainsi qu’à l’Office central de la lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC). Pour les syndicats de policiers, il est urgent de fermer l’accès à ce site. En septembre 2011, la justice française avait ordonné aux fournisseurs d’accès de bloquer l’accès au site Copwatch.

https://vengeance.noblogs.org

La police a réprimé à coups de matraque une marche étudiante et a procédé à plus de 120 interpellations, mardi 10 mars. Les policiers anti-émeute sont entrés dans un monastère bouddhiste où une partie des manifestants contre la réforme de l’éducation avait trouvé refuge, à Letpadan, dans le centre du pays. La tension était montée d’un cran lorsque les quelque cent cinquante opposants bloqués par la police depuis une semaine ont tenté mardi matin de briser le cordon qui les encerclait. Les étudiants estiment que les autorités n’ont pas respecté un accord conclu entre les deux parties, qui devait permettre la poursuite de la marche vers Rangoun.

Les étudiants jugent antidémocratique la réforme de l’éducation et réclament des changements, dont la décentralisation du système éducatif, la possibilité de créer des syndicats et un enseignement dans les langues des nombreuses minorités ethniques du pays.

Birmanie: Répression d’une manifestation étudiante

Dans une descente conjointe organisée par la police de l’East Champaran (Bihar) et la CRPF, les autorités ont annoncé avoir capturé le commandant de la zone du North Bihar du CPI(Maoist) alors qu’il se trouvait dans le village de Nakardewa samedi soir. Munchun Sah était poursuivi par les soldats depuis trois jours, mais était toujours parvenu à leur échapper. Le responsable des opérations Rajiv Kumar a déclaré que ses soldats avaient découvert un pistolet, des cartouches, quatre téléphones portables, des lettres et de la littérature maoïste en sa possession. Selon lui, Munchun Sah aurait reconnu être impliqué dans diverses actions attribuées à la guérilla maoïste depuis 2012 dans la région. Kumar a également ajouté que ses hommes avaient arrêté trois autres maoïstes suite aux aveux de Sah et que d’autres guérilleros seraient bientôt capturés. Selon lui, ils auraient saisi un carnet dans lequel se trouveraient des noms et les adresses de plus de 200 maoïstes. Des opérations ont été déclenché à travers le district pour les arrêter.

Des milliers de manifestants se sont rassemblés à Istanbul pour commémorer la mort de Berkin Elvan, le 11 mars 2013. Berkin Elvan, 15 ans, avait reçu une grenade lacrymogène sur la tête lors des manifestations anti-gouvernementales de juin 2013. A sa mort il ne pesait plus que 16 kg. 20.000 personnes avaient assisté à son enterrement. Lors de la commémoration d’aujourd’hui, la police a attaqué avec des gaz lacrymo et des auto-pompes les manifestants qui ont répliqué en cassant des caméras, en dressant des barricades. Des manifestants ont également été vus en armes. A 17h, les affrontements sont toujours en cours.

Commémoration de la mort de Berkin Elvan à Istanbul.

Commémoration de la mort de Berkin Elvan à Istanbul.

Patrice Legendre, du Parti Communiste Révolutionnaire (PCR, maoïste) a été acquitté de la plupart des charges qui pesaient contre lui suite à la manifestation du 1er mai 2011. Ce sont les accusations de voies de faits sur un agent de la paix, d’agression armée et de port d’arme dans un dessein dangereux qui ont été rejetées par la juge. Seule charge retenue : « entrave au travail des policiers ». Patrice avait été arrêté à la fin du mois de juin 2011 avec trois autres militants. Le but des renseignements canadiens avaient été à l’époque de réprimer les incidents survenus à la fin de la manifestation du 1er mai. Les trois autres militants avaient déjà été acquittés. C’était Luc Renaud, chef de la « lutte contre le communisme » qui avait mené cette répression (qui avait commencé par de nombreuses filatures et perquisitions) dont il ne reste aujourd’hui plus rien.

Patrice Legendre, membre du PCR

Patrice Legendre, membre du PCR

Dimanche, un guérillero maoïste a été abattu au cours d’une fusillade entre les forces de sécurité et une brigade du CPI(maoïste) dans une zone forestière du district de Kalahandi (Odisha). Un fusil Insas a été saisi sur le corps de l’homme par les soldats à l’issue du combat. Agissant sur base de renseignements jugés crédibles, la District Voluntary Force a déclenché une vaste opération dans la zone tôt dimanche matin. Au cours de celle-ci, les soldats ont été pris pour cible par une brigade de guérilleros entrainant une longue fusillade. Un maoïste a été tué alors que tous les autres parvenaient à battre en retraite. A la presse, le commissaire de police local a déclaré que ‘un homme en uniforme maoïste et un fusil Insas ont été retrouvé sur place en plus de kit-bags utilisés par les guérilleros. Des forces additionnelles ont été mobilisées pour renforcer davantage les opérations de ratissage dans la région. Les opérations de ratissage et de recherche ont été intensifiées dans la région. Pour ce qui concerne notre stratégie, nous déployons des membres de la CRPF, du personnel de la police armée de l’état, de la District Voluntary Force et des soldats du Special Operation Group en plus de renforcer nos mécanismes de rassemblement de renseignements’.