Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis lundi, l’usine Valeo produisant de phares pour automobile (1 000 salariés), à Angers, est totalement bloquée par une centaine d’ouvriers qui demandent 100 euros d’augmentation sur le salaire de base au moment où le groupe Valeo annonce un chiffre d’affaires en hausse de 9% et un résultat net de 18%. Quelque deux cents cadres et ingénieurs, à l’instigation de la direction, sont sortis faire pression sur les grévistes mais ils se sont dégonflés à une cinquantaine de mètres de l’entrée du site. Un huissier a distribué à dix-huit grévistes, pour la plupart des représentants du personnel, une assignation à comparaître devant le palais de justice d’Angers. La levée du blocus est exigée. En cas de refus, la direction a demandé une intervention des forces de l’ordre.


L'usine Valeo bloquée par OuestFranceFR

Un détachement de neuf policiers qui allait vérifier les abattages illégaux dans les forêts proches dans la ville Lianga, est tombé dans une embuscade de la NPA le long d’une la route nationale, à hauteur de la localité de San Vicente (Surigao del Sur). Trois policiers ont été blessés par balle.

Trois guérilleros présumés, dont deux femmes, dont la tête avait été mise à prix ont été arrêtés dans différents endroits de la région du Bastar, dans le Chhattisgarh, en début de semaine. Deux cadres ont été capturés dans la région forestière de Dhaudai, dans le district de Narayanpur par une équipe formée de membres de la CROF et de la police locale qui effectuaient une opération de ratissage. Les deux maoïstes ont été pourchassés avant d’être interpellés et interrogés. Durant l’interrogatoire, ils auraient reconnu leur implication dans le mouvement maoïste. Le duo a été identifié. Sukhdeyi, 48 ans, serait à la tête du Kongera Maoist Janata Sarkar et était recherchée par les autorités. Dasu Ram Salaam, 24 ans, serait lui membre du Damla Local Operation Squad. Dans une autre opération, un troisième guérillero a été arrêté chez lui dans le village de Maalna, dans le district de Kondagaon. Une patrouille conjointe de la CRPF et de la police locale effectuait une opération de reprise de contrôle territorial dans les forêts de Mardapal quand elle a été informée de la présence de la cadre maoïste dans le village. Mate Bai serait membre de la Chema Jan Militia. Tous trois sont accusés, entre autre, de pillage, incendie volontaire et meurtre.

Mardi et mercredi, des centaines de personnes se sont jointes au vaste mouvement de protestation contre l’immobilisme des autorités péruviennes en matière de développement dans le sud-est du pays. Les manifestants exigeaient que le gouvernement tienne ses promesses après l’annonce récente du report de divers travaux d’aménagement. Le président Ollanta Humala s’était, entre autre, engagé à construire un gazoduc et un aéroport à Cuzco. Au deuxième jour de contestation, la police anti-émeute a dispersé la foule à coups de tirs de gaz lacrymogène. Selon la presse locale, au moins cinq personnes ont été blessées, et un certain nombre de personnes ont été arrêtées.

Ce samedi 1er mars, à 15 heures, est organisé un rassemblement devant l’ambassade d’Italie à Bruxelles – 28, rue Émile Claus, 1050 Bruxelles (La rue Emile Claus relie l’avenue Louise à la chaussée de Waterloo à la hauteur de la Bascule). Cette manifestation est un événement charnière dans la campagne du CLEA contre l’extradition de Bahar.

A cette date, ça fera plus de 100 jours que Bahar Kimyongür est retenu en Italie dans l’attente d’une extradition éventuelle vers la Turquie. Le 5 mars, DENIZ, l’épouse de Bahar se rendra en Italie (avec leurs deux enfants) pour avoir une entrevue avec le nouveau ministre italien de la Justice, Andréa Orlando, qui est habilité à mettre fin aux poursuites contre le ressortissant belge en Italie. La fin du rassemblement prévu ce samedi 1er mars devant l’ambassade d’Italie à Bruxelles sera consacrée à une réunion ouverte pour imaginer et de mettre sur pied une série d’actions pour Bahar.

Bruxelles: Rassemblement ce samedi pour Bahar

Sur une première période de six mois en 2008, un programme du GCHQ (l’agence de surveillance britannique) a recueilli des plans fixes de conversations vidéo de plus d’1,8 million d’utilisateurs de comptes Yahoo! L’utilisation de ces données se faisait via un outil informatique de la NSA.

Le programme baptisé Optic Nerve a été mis en place en 2008 et était encore opérationnel en 2012. Il collectait « en vrac » des images (parmi lesquelles « une quantité substantielle explicitement sexuelles »), indépendamment du profil des utilisateurs, et sauvegardait une image toutes les cinq minutes. Il visait à expérimenter la reconnaissance faciale automatique afin de surveiller des cibles actuelles du GCHQ mais aussi d’en acquérir de nouvelles. Yahoo! a affirmé ne pas être au courant et a fait part de sa colère, estimant qu’il s’agissait d’« un niveau sans précédent de violation de la vie privée de nos utilisateurs« .

Internet: 1,8 millions de webcam d’utilisateurs de Yahoo! espionnées

Le Crédit Agricole Nord de France a annoncé qu’il porte plainte contre des salariés de Continentale Nutrition, qu’il accuse d’avoir saccagé vendredi passé trois agences à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Quelque 200 salariés du numéro un français de l’alimentation pour chiens et chats, placé en redressement judiciaire, se sont rassemblés dans la matinée devant leur entreprise avant de se diriger vers les agences de la banque à Boulogne. Ils ont collé des affiches sur les vitrines puis jeté des pétards et de la peinture dessus, incendié deux distributeurs de billets, brûlé des pneus, défoncé une porte au bélier et décroché une enseigne. Sodica, premier actionnaire de Continentale Nutrition, est une filiale du Crédit Agricole.

France: Le Crédit Agricole porte plainte pour le sacage de ses agences par les salariés de Continentale Nutrition

Hier mercredi 25, suite à l’audience de remise en liberté, les deux manifestants incarcérés depuis le 15, accusés d’avoir participé au feu d’artifice solidaire devant le centre de rétention de Vincennes où une révolte avait éclaté la veille, sont sortis de la prison de Fleury-Mérogis. Tous deux restent mis en examen pour « attroupement armé et masqué, refus empreintes, photos et ADN », et sont désormais sous contrôle judiciaire (interdiction d’entrer en contact entre inculpés et interdiction de quitter l’Ile de France), au même titre que les trois autres arrêtés ce soir-là. Tous passeront en procès le 24 mars 2014.

La révolte au centre de rétention de Vincennes avait éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi après une descente de police à 4 heures du matin pour expulser l’un des enfermés. Les accès aux chambres ont été barricadés, les caméras obstruées et des extincteurs, des portes, des meubles ont été balancés sur les policiers. Deux sans-papiers sont actuellement incarcérés pour cette révolte, condamnés à deux mois de prison pour avoir jeté une porte, et l’un des deux à deux mois de sursis supplémentaires pour refus ADN.

Les manifestants ont incendié un poste de police de la ville de Métlaoui (centre) et ont affronté les policiers une partie de la nuit. Le calme n’est revenu qu’après l’envoi de renforts policiers depuis la capitale régionale de Gafsa. Des manifestants ont cependant bloqué l’une des principales routes menant à cette ville et la reliant avec le sud de la Tunisie.

Les heurts ont éclaté après que les autorités ont commencé à annoncer les résultats d’un concours de recrutement d’une société publique travaillant dans le secteur de l’environnement. Les résultats de ce type de concours déclenchent régulièrement des violences entre candidats malheureux et policiers. Après des évènements similaires en janvier, les autorités ont été obligées de suspendre la publication des listes des personnes recrutées dans toute la région minière de Gafsa, mais qui reste l’une des plus pauvres en Tunisie.

Tunisie: A nouveau des affrontements à Gafsa

Jugés en comparution immédiate, cinq jeunes ont écopé de peines allant de travaux d’intérêt général à six mois de prison ferme. Ils ont été condamnés pour violences contre les forces de l’ordre samedi à Nantes, lors de la manifestation contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Au moins quatorze personnes ont été interpellées lors des échauffourées. Seuls ceux qui avaient déjà un casier judiciaire ont été jugés en comparution immédiate lundi et les autres recevront une convocation ultérieurement. Le tribunal a prononcé des peines allant de travaux d’intérêt général à de la prison ferme, mais sans mandat de dépôt. Les cinq hommes, dont un seul de plus de 30 ans, étaient jugés essentiellement pour avoir lancé des projectiles contre les forces de l’ordre.