Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 25 novembre 2010, un syndicaliste de SUD qui avait eu l’intention de manifester contre la réforme des retraites, avait été maintenu à la gendarmerie du Mayet-de-Montagne (Allier) toute une matinée, lors d’une visite de Nicolas Sarkozy, alors président de la République.
Le syndicaliste avait raconté que deux gendarmes étaient venus le chercher à la sortie de son travail, alors qu’il avait l’intention de se rendre à cette manifestation organisée à l’occasion de la visite du chef de l’Etat.
Il avait déposé une plainte pour « arrestation abusive » et une instruction avait été ouverte, aboutissant en décembre 2011 à la mise en examen de sept gendarmes.

Cinq d’entre eux ont bénéficié d’un non lieu mais deux officiers supérieurs de gendarmerie sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand. Ils devront répondre d’« acte attentatoire à la liberté individuelle commis arbitrairement par une personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions », un délit passible de 7 ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende.

Une maison occupée, appartenant à la mairie a été évacuée illégalement hier après-midi à Calais. La police municipale accompagnée d’un officiel de la mairie, puis rejointe par la police nationale, s’est rendue sur les lieux. Ils y ont réceptionné les preuves de l’occupation de plus de 48 heures que les habitants et habitantes leur ont fourni. En début d’après-midi, six à sept vans de CRS sont arrivés ainsi que trois voitures de police nationale, afin de procéder à l’expulsion.

Alors que les habitants tentaient de communiquer avec les forces de police pour leur rappeler l’illégalité d’une expulsion sans décision du tribunal d’instance alors que des preuves ont été fournies, les policiers ont directement défoncé la porte sans proposer aux occupants de sortir. Des habitants et habitantes ont tenté de filmer l’action de la police mais ces derniers ont attrapé la caméra et l’ont jeté contre le mur. Des violences physiques extrêmement brutales se sont également déroulées à l’encontre des occupants et occupantes qui ont ensuite été arrêtés au motif d’occupation illégale et de dégradation volontaire. Ils ont été relâchés quelques heures après, sans aucune charge.

France: Squat illégalement et brutalement vidé à Calais

Environ 150 personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, ont manifesté samedi après-midi devant l’ambassade italienne à Bruxelles afin de marquer le dépassement des 100 jours de rétention de Bahar Kimyongür en Italie dans l’attente d’une éventuelle extradition vers la Turquie. Poursuivi mais acquitté en Belgique pour appartenance au DHKP-C, Bahar a été arrêté le 21 novembre dernier en Italie sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par la Turquie. Le procureur général italien a jusqu’au 31 mars pour rendre un avis sur la demande d’extradition turque.

L’épouse de Bahar partira mardi à Rome avec leurs deux enfants pour demander un entretien au ministre italien de la Justice Andréa Orlando. « La Turquie est connue pour harceler ses opposants politiques en les épuisant moralement et économiquement, mais je compte revenir avec Bahar d’Italie », a-t-elle assuré. Plus tôt dans l’année et en Espagne cette fois, il avait été libéré contre 10.000 euros de caution dans l’attente de la décision de la justice.

Manif pour Bahar

Manif pour Bahar

Dans le cadre de la semaine anti-coloniale, différentes organisations (UPC, Afapredesa, Corelso, NP A, Sortir du colonialisme, Survie, CNT, Alternative Libertaire, Solidaires, PCOF, Caac Comores, USTKE, Afaspa,) appelaient à une manifestation ce jour à 14 heures au départ de la Place de la République à Paris. Mais le préfet l’a interdit au motif que des « casseurs » l’infiltreraient et elle s’est transformée en rassemblement sur la place. 200 manifestants ont été encerclées par les policiers. Ils ont finalement été relâché.

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La prison de Beveren doit ouvrir le 17 mars prochain. A terme, 312 personnes devraient y être détenues. Depuis hier après-midi et jusque demain soir, une centaine de volontaires y sont enfermés dans le cadre d’une procédure de test. Parmi ces volontaires, des juges, des avocats, des magistrats, des membres du personnel pénitentiaire, des profs et des journalistes.

La nouvelle prison de Beveren

La nouvelle prison de Beveren

Jeudi, un Palestinien a été abattu au cours d’un raid de l’armée israélienne contre son domicile à Birzeit, en Cisjordanie. Les soldats ont tiré à balles réelles quand l’homme, à qui ils avaient demandé de se rendre, s’est barricadé dans sa maison. Après la fusillade, les soldats ont quitté les lieux, laissant sur place le corps de Motazz Washaha, 22 ans. Le jeune homme était membre du Front Populaire pour la Libération de la Palestine. Sur leur chemin vers son domicile, la patrouille de l’armée avait déjà usé de violences pour disperser les habitants qui tentaient de leur empêcher de passer.

Vendredi, peu après les funérailles, l’armée a tiré sur la foule, blessant cinq Palestiniens. Des affrontements ont éclaté entre les troupes israéliennes et des Palestiniens au poste de contrôle de Atara, près de Birzeit. Plus de 200 Palestiniens ont lancé des pierres vers les soldats qui ont répliqué en tirant à balles réelles, blessant cinq personnes.

Jeunes Palestiniens à Birzeit

Jeunes Palestiniens à Birzeit

Alors qu’il est actuellement détenu pour avoir pris part lundi à une manifestation non-autorisée devant un tribunal de Moscou, Alexei Navalny s’est vu condamné à une assignation à résidence. Cet ordre a été émis par un tribunal de Moscou ce vendredi dans le cadre de l’enquête pour escroquerie dans le cadre de laquelle il avait été placé sous contrôle judiciaire en décembre 2012. Cette nouvelle sanction entrera en vigueur le 28 avril prochain. L’opposant notoire à Poutine ne pourra être en contact qu’avec sa famille, et il lui sera interdit d’utiliser le téléphone et internet.

Six soldats, dont un officier, ont été tués ce vendredi dans une embuscade maoïste. L’incident a eu lieu alors que la patrouille se rendait vers les Shyamgiri Hills, dans le districts e Dantewada (Chhattisgarh) pour y mener une opération de sécurisation. La patrouille, composée de dix hommes, circulait sur des mobylettes lorsque les guérilleros ont ouvert le feu, entraînant la mort de six des dix soldats.

Inde: La guérilla abat six soldats

Huit condamnations à des peines comprises entre 12 et 40 mois de prison avec sursis (sauf pour un prévenu… qui faisait défaut), deux suspensions du prononcé, une peine de travail et deux acquittements : le tribunal correctionnel de Bruxelles a estimé que la toute grande majorité des 15 faits de violence commis en 2006 par des membres de la police des chemins de fer étaient établis.

Les victimes étaient des personnes vivant dans une grande précarité ou en séjour illégal et qui, pour plusieurs, avaient commis des petits délits. L’enquête a identifié 15 victimes mais il y en a vraisemblablement eu d’autres qui n’ont jamais été retrouvées et qui n’ont pas déposé plainte. Ils ont reçu des coups de poing et de pied, le plus souvent lorsqu’ils étaient déjà menottés. Une policière avait pour spécialité de porter des coups de genou dans les testicules de ces hommes après leur avoir demandé s’ils avaient des enfants. Le point culminant avait été atteint le 28 mai 2006 lorsqu’un Algérien avait été offert comme « cadeau d’anniversaire » à une policière. Certaines des victimes avaient perdu connaissance sous les coups. D’autres saignaient du nez ou de la bouche. Les sévices avaient lieu dans les combis ou dans les bureaux de la police à la gare du Midi. Le tribunal, qui selon sa présidente, « est saisi d’effroi devant de tels faits » n’a donc finalement envoyé aucun de ces tortionnaires racistes en prison.