Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un des deux hommes arrêtés après des attaques incendiaires à Tarbes et Pau revendiquées par un Groupe d’Action Directe International était jugé ce lundi en comparution immédiate à Tarbes, le parquet antiterroriste de Paris s’étant dessaisi. Après avoir fait une déclaration politique devant les magistrats du tribunal correctionnel, le prévenu a été reconnu coupable de tous les faits reprochés et a été condamné à deux ans de prison ferme. Le parquet avait requis 4 ans et il en risquait 10. Le condamné est un Français de 31 ans. Aucune charge n’a été retenue contre un Espagnol de 39 ans, placé lui aussi en garde à vue la semaine dernière à Pau par la Sous-direction antiterroriste et la direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux.

Le prévenu a notamment déclaré au procès: «Je revendique ces attaques en soutien aux compagnons anarchistes emprisonnés et contre les conséquences des politiques libérales appliquées en Europe. L’ascenseur social ne fonctionne pas. Le capitalisme, ce système féodal dans lequel la vie entière d’un individu est déterminée à la naissance, il est là le vrai terrorisme, quand des familles sont jetées à la rue, quand des parents ne peuvent plus nourrir leurs enfants, quand la dignité humaine est piétinée. Regardez votre terrorisme dans les yeux avant de juger le mien.»

procès attaques incendiaires tarbes

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L’ASBL Greenpeace Belgium, son directeur exécutif de l’époque et son ancien directeur de campagne ont été acquittés aujourd’hui jeudi par le tribunal correctionnel de Huy pour l’intrusion de ses membres sur le site de la centrale nucléaire de Tihange en octobre 2006. Dans son délibéré, le tribunal a considéré que « les faits n’étaient pas punissables à l’époque où ils ont été commis ». Le tribunal a suivi l’avocat de l’ASBL et des deux prévenus qui arguait que la loi sur laquelle s’appuyait l’arrêté déterminant les lieux où on ne peut pénétrer avait été abrogé et que la nouvelle loi n’étant pas encore publiée à l’époque, l’arrêté ne pouvait donc sortir ses effets.

Le tribunal a considéré que pour des questions de sécurité juridique en l’absence de cette loi entre 2003 et 2012, il ne pouvait condamner Greenpeace Belgium et les deux prévenus pour ces faits datant de 2006. Au civil, le tribunal s’est déclaré incompétent. Le 25 octobre 2006, des membres de Greenpeace étaient parvenus à pénétrer sur le site de la centrale nucléaire de Tihange. Ils s’étaient hissés sur le dôme renfermant le réacteur nucléaire de Tihange 1 et y avaient peint une fissure et y avaient fait figurer le mot « Périmé ».

Des renforts ont déployés dans la région de Caraga en vue de l’intensification de la lutte campagne contre la NPA. Le 4e bataillon de Scout Ranger est arrivé lundi par un avion, et il sera probablement suivi d’autres unités. Le 3e bataillon des forces spéciales basée à Sibagat (Agusan del Sur) est entré en action.

Philippines: Renforts pour la contre-guérilla

Trois candidats se sont manifestés avant la date limite du 16 février pour diriger la Sûreté de l’Etat, Alain Winants, administrateur général sortant, étiqueté Open Vld, Jaak Raes, directeur du centre de crise, étiqueté CD&V et l’ancien procureur général de Liège Cédric Visart de Bocarmé (CDH). Il y aurait un nombre de candidatures plus important pour le poste d’administrateur adjoint.

Le 12 juillet dernier la police est intervenue pour vider un immeuble vacant, rue Planterose occupée par des familles sans logis en détresse avec enfants bas âge. Ces personnes ont été expulsées le 16 Juillet suite à une forte médiatisation. Le 19 Juillet, 4 militants du DAL33 sont mis 12h en garde et vue. Leurs logements sont perquisitionnés et leurs effets personnels sont saisis. La garde a vue a été renouvelée le 19 Septembre.

Le Parquet de Bordeaux attaque 5 membres de l’association Droit Au Logement 33 sous prétexte d’une prétendue violation de domicile. Ils encourent 1 an de prison et 15000 euros d’amende. Une première réunion d’organisation du comité de soutien au DAL33 et aux 5 accusés se tiendra le 24 février 2014 à 20h au local 8 rue de la Course 33000 Bordeaux.

dal

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Une dizaine de membres du comité de soutien aux sans-papiers afghans ont brièvement arrêtés mercredi vers 20h à proximité de la rue du Trône, à Bruxelles, où ils se rendaient pour assister à une conférence. Les personnes appréhendées ont été emmenées au commissariat d’Ixelles situé place Fernand Cocq, devant lequel une quarantaine d’autres manifestaient pour réclamer leur libération. Les personnes auraient été appréhendées pour trouble à l’ordre public, outrages et menaces. Elles ont été relâchées au compte-goutte vers 21h30.

La semaine dernière, le premier ministre avait demandé un délai d’une semaine pour rétablir l’électricité dans plusieurs quartiers de Conakry où les coupures sont quasi-permanentes depuis deux mois. Hier, la population est spontanément sortie dans les rues au terme de ce délai dont les termes n’ont pas été respectés. Des milliers de manifestants ont fait face aux forces anti-émeutes déployées pour les disperser. Elles ont utilisé des gaz lacrymogène et des matraques, mais ont aussi, selon plusieurs témoins, tiré à balles réelles sur la foule. Les manifestants ont riposté par des jets de pierres, ont érigé des barricades, brûlé des pneus et renversé des poubelles sur divers axes routiers. Deux personnes ont été tuées et au moins 33 autres blessées dans les affrontements.

Emeute de l’électricité à Conakry

Emeute de l'électricité à Conakry

Sept guérilleros ont été abattus par les forces de sécurité dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) tard lundi soir. Quatre équipes de soldats avaient été positionnées autour du village de Khursipaar après qu’une brigade de maoïstes y ait incendié un bâtiment officiel dimanche dans la journée. Vers 22h30 lundi, une des équipes a localisé la brigade et a ouvert le feu, entraînant une intense fusillade. Parmi les sept morts figurent des membres haut placés du CPI(m) au niveau local. Tous étaient par ailleurs recherchés par les autorités dans le cadre de multiples enquêtes liées à la guérilla. Les soldats ont en outre saisi de nombreuses armes et du matériel divers.

Matériel de la guérilla saisi

Le ministère de l’Intérieur a annoncé le déploiement de onze hélicoptères supplémentaires dans les états où est active la guérilla maoïste. Les appareils appartiennent à l’Indian Air Force et à la Border Security Force. En plus de cela, les autorités ont mis en place un système, le Security Related Expenses, en vertu duquel les gouvernements locaux peuvent introduire des demandes de location d’appareils supplémentaires selon leurs besoins. Un budget a été débloqué pour remboursement des frais de location aux autorités locales par le gouvernement central.

La police du Latehar (Jharkhand) et un bataillon de la CRPF ont arrêté Narayan Yadav, alias Kaushal, ce mercredi dans le village de Palluja où ils s’était rendu pour retrouver sa compagne. L’homme de 40 ans est poursuivi dans le cadre de 25 affaires distinctes et sa tête avait été mise à prix pour une somme de 300.000 roupies (3500 euros). Sur lui, les policiers ont saisi son arme personnelle, des munitions, deux détonateurs et de la littérature maoïste.

Narayan Yadav

Matériel de la guérilla saisi
Narayan Yadav

Des policiers marocains ont violemment dispersé un rassemblement dans la ville de Laayoune après la visite d’un ministre britannique samedi soir. Plus d’une centaine de militants, parmi lesquels de nombreuses femmes, s’étaient rassemblés dans le quartier de Maatallah pour réclamer, entre autre, la libération des prisonniers politiques saharouis. Malgré les efforts des autorités pour empêcher tout rassemblement en marge de cette visite officielle, celui-ci a bien eu lieu. Mais toutes les personnes qui ont tenté de manifesté ou de scander un slogan ont été attaqué par des policiers, principalement en civil.

Répression à Laayoune

Répression à Laayoune