Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un officier, un sous-officier et trois soldats de l’armée ont été blessés lors d’un combat entre un détachement du 41e bataillon d’infanterie et une colonne d’une vingtaine de combattants de la NPA dans le village Lenneng, (Licuan Baay) dimanche soir. Les blessés ont été amenés à l’hôpital provincial de Abra.

À l’été 2010, le ministre de l’Intérieur porte plainte contre les sites web Indymedia Grenoble et Le Jura Libertaire, désignés comme « hostiles à la police » pour avoir relaté les exactions policières perpétrées dans le quartier populaire de la Villeneuve (banlieue de Grenoble). Après trois ans d’enquête, le procès du Jura Libertaire fixé au 14 novembre 2014. La CNT-Jura organise la solidarité avec Le Jura Libertaire. Première soirée de soutien lors du week-end national de commémoration des victimes de crimes policiers, vendredi 14 mars à Hauteville-Lompnes (Haut-Bugey).

France: Procès contre le « Jura libertaire » et solisoirée

Le 9 février 2014, à l’initiative des partis d’extrême-droite, un référendum a été tenu “pour ou contre l’immigration de masse”. La majorité des citoyens qui sont allés aux urnes ont voté en faveur de la proposition xénophobe. Lorsque les résultats ont été annoncés, des manifestations anti-racistes spontanées ont eu lieu dans différentes villes suisses.

A Zürich, dans la soirée du 9, 1.600 personnes sont descendus dans les rues en portant une banderole qui disait “Contre le racisme et la répression – solidarité internationale!”. Ils se sont rassemblés sur la place Helvetia, puis ont marché vers le centre-ville. Au pont Gessner, la police a utilisé des canons à eau pour empêcher la manif de se déplacer davantage dans le centre-ville. En conséquence, la manifestation s’est poursuivie dans le quartier 4. Dans le même temps, plusieurs vitrines de magasins ont été endommagées et des véhicules de police attaqués.

Suisse: Résistance et incidents après le referendum xénophobe

Des résidants de Baha, une petite municipalité chinoise située dans le Yunnan se sont révoltés la semaine dernière quand le patron de l’usine de produits métalliques de leur localité a refusé de les rencontrer. Ils entendaient lui faire comprendre que la situation n’est plus tenable pour eux en terme de pollution. Depuis plusieurs années, ces villageois vivent dans un épais nuage de fumée alors que l’usine rejette également de l’eau polluée dans le sol. A l’annonce du refus du patron, ils ont pris d’assaut les installations de l’usine et ont également saccagé des voitures et de l’équipement. Les autorités sont rapidement intervenues, entrainant une attaque contre le commissariat local et de violents affrontements avec les forces anti-émeute.

Emeute dans un village chinois

Emeute dans un village chinois

17/02/2014

Inde: Arrestation

A l’issue d’une fusillade de plus de deux heures dans la région forestière de Rejeda du district de Sundargarh (Odisha), les forces de sécurité ont déclaré avoir arrêté un membre haut placé du CPI(maoïste) ce dimanche. Bien qu’il n’y ait aucune informations concernant d’éventuelles victimes de ce combat, les autorités ont affirmé que tous les autres guérilleros présents étaient parvenus à battre en retraite. Elles ont en outre annoncé qu’elles ne rendraient public ni le nom, ni d’autres détails concernant leur prisonnier avant que le processus d’interrogation ne soit terminé, et ce pour des raisons de sécurité.

Le 15 février à Ispahan un grand nombre de gens, en particulier d’origine bakhtiari, ont manifesté devant le bâtiment de la radiotélévision du régime. Les forces répressives ont chargé la foule à coups de matraque et en tirant des balles en plastique et des gaz lacrymogène. Les manifestants ont répliqué à coups de pierre et en allumant des feux et incendiant trois motos des forces répressives. Ils ont également endommagé le bâtiment de la radiotélévision officielle.

A Dezfoul la foule a dressé des obstacles dans les rues et bombarde de pierres les véhicules du régime à leurs passages. De très nombreux habitants de la minorité arabe ont rejoint les Bakhtiari par solidarité. Des affrontements ont éclaté entre les jeunes et les agents du Nopo (forces dédiées au guide suprême des mollahs). Deux jeunes ont été blessés par balles. Le 15 février également dans la ville de Masjed-Soleiman, les jeunes se sont affronté aux forces répressives et ils ont incendié plusieurs véhicules. A Ahwaz, les manifestants se sont battus contre les agents de la sécurité et les agents en civil. A Izeh, poursuivant les protestations de la veille, la population est à nouveau descendue dans la rue samedi.

ispahan

ispahan

Quelque 80.000 mineurs de la « ceinture de platine » autour de Rustenburg (nord) sont en grève depuis le 23 janvier, à l’appel d’AMCU, chez les trois principaux producteurs de platine mondiaux Amplats, Implats et Lonmin.
Ils réclament un salaire de base de 830 euros, plus du double du niveau actuel, ce que les trois groupes concernés jugent « totalement irréaliste ».
Le géant sud-africain Amplats a annoncé qu’il poursuivait le syndicat AMCU en justice pour les pertes subies. Le numéro un mondial du platine réclame 40 millions d’euros en réparation de dégâts matériels provoqués par des grévistes du syndicat AMCU qui n’ont pas, selon lui, respecté les règles régissant les grèves. Cette somme doit aussi compenser le coût des heures supplémentaires du personnel de sécurité et « la perte de la production qui aurait été possible si des travailleurs non grévistes n’avaient pas été empêchés de travailler ». La porte-parole d’Amplats, qui a saisi vendredi la Haute Cour de Pretoria, a averti que le montant réclamé par le groupe augmentera si « le comportement injustifié d’Amcu se poursuit ».

La police anti-émeute a tiré du gaz lacrymogène et des jets d’eau contre les manifestants kurdes réunis à l’occasion du 15ème ‘anniversaire’ de l’arrestation d’Abdullah Ocalan, leader du PKK. Ceux-ci s’étaient réunis à Diyarbakir, mais aussi dans plusieurs autres villes du sud-est du pays, pour exiger la libération du prisonnier. A Diyarbakir, les manifestants ont fait face aux tirs policiers par des jets de pierres et de cocktails Molotov. Des affrontements similaires ont eu lieu à Sirnak, à Cizre, à Silopi, etc.

Quelques 300 personnes s’étaient rassemblées hier après-midi à proximité du portique écotaxe de Brec’h (Morbihan) pour réclamer la gratuité des routes en Bretagne, mais aussi et surtout toujours pour dénoncer l’écotaxe. Les CRS et la gendarmerie mobile avaient interrompu la circulation sur la 2X2 voies dès 10h et s’étaient positionnés devant le portique. Quand ils ont voulu s’en approcher, les manifestants ont essuyé des tirs de gaz lacrymogène. Ils ont répliqué par des jets d’oeufs et de fusées de détresse. Un CRS et trois manifestants ont été blessés. Les forces de l’ordre ont procédé à trois interpellations.

Manifestation au portique écotaxe de Brec’h

Manifestation au portique écotaxe de Brec'h

Une cinquantaine de ressortissants afghans qui se dirigeaient vendredi vers Mons en car pour y rejoindre leur comité de défense et manifester pour leur cause en marge de la cérémonie inaugurale du Festival International du Film d’Amour, ont été interceptés et renvoyés vers Bruxelles par la police montoise. Ils devaient se joindre à une trentaine de membres de leur comité de défense pour rappeler leur demande d’arrêt des expulsions vers leur pays d’origine et de l’obtention d’un statut légal. Leur car a été intercepté sur l’autoroute sur le territoire de Mons, à hauteur de Maisières, sans heurts. Il leur a été demandé de reprendre le chemin vers Bruxelles. Leur car a ainsi repris la route en sens inverse.