Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce samedi 1er mars, à 15 heures, est organisé un rassemblement devant l’ambassade d’Italie à Bruxelles – 28, rue Émile Claus, 1050 Bruxelles (La rue Emile Claus relie l’avenue Louise à la chaussée de Waterloo à la hauteur de la Bascule). Cette manifestation est un événement charnière dans la campagne du CLEA contre l’extradition de Bahar.

A cette date, ça fera plus de 100 jours que Bahar Kimyongür est retenu en Italie dans l’attente d’une extradition éventuelle vers la Turquie. Le 5 mars, DENIZ, l’épouse de Bahar se rendra en Italie (avec leurs deux enfants) pour avoir une entrevue avec le nouveau ministre italien de la Justice, Andréa Orlando, qui est habilité à mettre fin aux poursuites contre le ressortissant belge en Italie. La fin du rassemblement prévu ce samedi 1er mars devant l’ambassade d’Italie à Bruxelles sera consacrée à une réunion ouverte pour imaginer et de mettre sur pied une série d’actions pour Bahar.

Bruxelles: Rassemblement ce samedi pour Bahar

Sur une première période de six mois en 2008, un programme du GCHQ (l’agence de surveillance britannique) a recueilli des plans fixes de conversations vidéo de plus d’1,8 million d’utilisateurs de comptes Yahoo! L’utilisation de ces données se faisait via un outil informatique de la NSA.

Le programme baptisé Optic Nerve a été mis en place en 2008 et était encore opérationnel en 2012. Il collectait « en vrac » des images (parmi lesquelles « une quantité substantielle explicitement sexuelles »), indépendamment du profil des utilisateurs, et sauvegardait une image toutes les cinq minutes. Il visait à expérimenter la reconnaissance faciale automatique afin de surveiller des cibles actuelles du GCHQ mais aussi d’en acquérir de nouvelles. Yahoo! a affirmé ne pas être au courant et a fait part de sa colère, estimant qu’il s’agissait d’« un niveau sans précédent de violation de la vie privée de nos utilisateurs« .

Internet: 1,8 millions de webcam d’utilisateurs de Yahoo! espionnées

Le Crédit Agricole Nord de France a annoncé qu’il porte plainte contre des salariés de Continentale Nutrition, qu’il accuse d’avoir saccagé vendredi passé trois agences à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Quelque 200 salariés du numéro un français de l’alimentation pour chiens et chats, placé en redressement judiciaire, se sont rassemblés dans la matinée devant leur entreprise avant de se diriger vers les agences de la banque à Boulogne. Ils ont collé des affiches sur les vitrines puis jeté des pétards et de la peinture dessus, incendié deux distributeurs de billets, brûlé des pneus, défoncé une porte au bélier et décroché une enseigne. Sodica, premier actionnaire de Continentale Nutrition, est une filiale du Crédit Agricole.

France: Le Crédit Agricole porte plainte pour le sacage de ses agences par les salariés de Continentale Nutrition

Hier mercredi 25, suite à l’audience de remise en liberté, les deux manifestants incarcérés depuis le 15, accusés d’avoir participé au feu d’artifice solidaire devant le centre de rétention de Vincennes où une révolte avait éclaté la veille, sont sortis de la prison de Fleury-Mérogis. Tous deux restent mis en examen pour « attroupement armé et masqué, refus empreintes, photos et ADN », et sont désormais sous contrôle judiciaire (interdiction d’entrer en contact entre inculpés et interdiction de quitter l’Ile de France), au même titre que les trois autres arrêtés ce soir-là. Tous passeront en procès le 24 mars 2014.

La révolte au centre de rétention de Vincennes avait éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi après une descente de police à 4 heures du matin pour expulser l’un des enfermés. Les accès aux chambres ont été barricadés, les caméras obstruées et des extincteurs, des portes, des meubles ont été balancés sur les policiers. Deux sans-papiers sont actuellement incarcérés pour cette révolte, condamnés à deux mois de prison pour avoir jeté une porte, et l’un des deux à deux mois de sursis supplémentaires pour refus ADN.

Les manifestants ont incendié un poste de police de la ville de Métlaoui (centre) et ont affronté les policiers une partie de la nuit. Le calme n’est revenu qu’après l’envoi de renforts policiers depuis la capitale régionale de Gafsa. Des manifestants ont cependant bloqué l’une des principales routes menant à cette ville et la reliant avec le sud de la Tunisie.

Les heurts ont éclaté après que les autorités ont commencé à annoncer les résultats d’un concours de recrutement d’une société publique travaillant dans le secteur de l’environnement. Les résultats de ce type de concours déclenchent régulièrement des violences entre candidats malheureux et policiers. Après des évènements similaires en janvier, les autorités ont été obligées de suspendre la publication des listes des personnes recrutées dans toute la région minière de Gafsa, mais qui reste l’une des plus pauvres en Tunisie.

Tunisie: A nouveau des affrontements à Gafsa

Jugés en comparution immédiate, cinq jeunes ont écopé de peines allant de travaux d’intérêt général à six mois de prison ferme. Ils ont été condamnés pour violences contre les forces de l’ordre samedi à Nantes, lors de la manifestation contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Au moins quatorze personnes ont été interpellées lors des échauffourées. Seuls ceux qui avaient déjà un casier judiciaire ont été jugés en comparution immédiate lundi et les autres recevront une convocation ultérieurement. Le tribunal a prononcé des peines allant de travaux d’intérêt général à de la prison ferme, mais sans mandat de dépôt. Les cinq hommes, dont un seul de plus de 30 ans, étaient jugés essentiellement pour avoir lancé des projectiles contre les forces de l’ordre.

Les 23 salariés en grève depuis le 31 janvier chez STEF, un entreprise spécialisée de Saint-Ouen dans la préparation de commandes pour les magasins Picard étaient convoqués jusqu’à hier après-midi à des entretiens disciplinaires. Le préalable à des sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement. En cause: le blocage de l’entreprise jusqu’au 6 février par les grévistes malgré une ordonnance du Tribunal de grande instance de Pontoise du 3 février les enjoignant de cesser leur action.

France: Procédure contre les grévistes de STEF

La Chambre de l’Audiencia Nacional a accepté d’extrader un membre présumé du PCP-SL, Mary Hilda Perez Zamora, que la justice péruvienne accusé de «participation à divers actes de terrorisme» entre décembre 1989 et décembre 1992, dont une embuscade de la guérilla maoïste contre une patrouille de l’armée péruvienne, qui s’étzit soldée par la mort de neuf soldats en 1991. Dans l’ordre en date du 18 Février, les juges de la Chambre a rejeté les arguments présentés par la défense. Perez Zamora , arrêté le 9 mai 2011 dans le cadre d’un mandat d’arrêt international , avait demandé l’asile politique en 2013. Toutefois , les juges espagnols considèrent cette demande ne pose « aucun obstacle » à son extradition vers le Pérou … Après l’approbation du tribunal, la décision finale appartient au gouvernement espagnol.

A quelques heures de l’inauguration de la route sur le campus de la Middle East Technical University à Ankara, dont la construction a entraîné la destruction de milliers d’arbres et d’un des derniers poumons verts de la ville, des centaines d’étudiants s’étaient rassemblés à proximité d’une des entrées du campus. Une nouvelle fois, comme ils l’on fait depuis le début des travaux, ils ont dénoncé la décision du maire de la ville, Melih Gokcek. Après des semaines de contestation, il a ‘gagné’ la bataille, réprimant tout mouvement contre le projet par de multiples interventions policières. Hier encore, la police anti-émeute a eu recours aux gaz lacrymogène, canons à eau et autres balles en caoutchouc pour disperser les étudiants. Des mesures de sécurité avaient été renforcées avant la cérémonie à laquelle a assisté le premier ministre Recep Tayyip Erdogan et d’autres hauts fonctionnaires.

Répression à la Middle East Technical University

Répression à la Middle East Technical University

Alors que plus de 500 militaires américains sont actuellement basés dans le sud des Philippines et qu’Obama se rendra à Manille dans le courant du mois d’avril, quelques 300 personnes s’étaient réunies ce mardi devant l’ambassade des Etats-Unis afin de dénoncer ces présences. La police anti-émeute avait formé un cordon sur la route menant au bâtiment et s’est violemment interposée quand les manifestants ont tenté de le franchir. Des affrontements ont opposé les deux camps, les policiers tirant des jets d’eau avant de frapper la foule à la matraque.

Manifestation anti-Obama à Manille

Manifestation anti-Obama à Manille