Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des milliers de Kurdes ont défilé sans incident samedi à Strasbourg pour réclamer la libération du leader du PKK Abdullah Öcalan, emprisonné en Turquie, et des progrès dans l’enquête sur l’assassinat de trois militantes kurdes. Les Kurdes ont choisi de manifester une nouvelle fois dans la ville du Conseil de l’Europe et du Parlement européen, quinze ans jour pour jour après l’arrestation du chef du PKK. « Libérez Öcalan », « Indépendance du Kurdistan », scandait la foule des manifestants qui avançaient derrière des banderoles clamant les mêmes slogans.

Un dirigeant d’un syndicat d’enseignants, Ismaël Salifou, a été écroué vendredi à la prison civile de Niamey, après avoir accordé en janvier un entretien à la radio privée Anfani. M. Salifou avait été remis en liberté jeudi en même temps que les trois journalistes de la radio Anfani par le procureur après 24 heures de garde-à-vue à la police. Tous les quatre avaient été arrêtés mercredi à la suite d’un entretien accordé par le syndicaliste à la radio en janvier. Le procureur n’a retenu aucune charge contre les journalistes mais a demandé au syndicaliste, également libéré, de se présenter vendredi au parquet, d’où il a été placé sous mandat de dépôt. L’entretien portait sur un bras de fer opposant ce syndicat à un responsable de l’éducation de Zinder (centre du pays).

Au moins vingt personnes ont été blessées et dix autres arrêtées durant une manifestation organisée à Resistancia, capitale de la province de Chaco, dans le nord du pays, pour exiger de meilleures conditions de vie et de logement. La police a fait usage de balles en caoutchouc, de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser la foule rassemblée à l’appel du collectif ’12 de Junio’, menant le mouvement des sans emplois. L’action de la police a commencé vers 10h30 quand les manifestants ont tenté de lancer un cortège dans les rues de la ville. Selon la presse locale, la présence policière était très importante et les risques d’affrontements élevés dans la mesure où le gouverneur de la province avait déclaré qu’il ne tolèrerait aucune perturbation de l’ordre public ni de la circulation.

Le tribunal d’Eskisehir, dans l’ouest du pays, a condamné 17 personnes à des peines allant de un à deux ans de prison pour avoir insulté le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Toutes ont été reconnues coupables d’avoir ‘délibérément insulté le chef du gouvernement sans manifester le moindre regret’ lors d’un rassemblement dénonçant la politique de santé du gouvernement. Un des slogans scandés ce jour-là était ‘Tayyip Erdogan, le serviteur du FMI, le serviteur des patrons’.

Le 21 octobre dernier, la Cour Européenne des Droits de l’Homme de Strasbourg avait jugée illégale la détention prolongée d’Inès del Rio, militante de l’ETA dont la détention avait été prolongée jusqu’en 2017 (alors qu’elle était libérable en 2008 selon le système classique de remise de peines) en vertu de la doctrine Parot, système de remise de peine défavorable aux détenus sous le coup de condamnations multiples. Antonio Troitiño, condamné à plus de 2000 ans de prison et détenu au Royaume-Uni avait été libéré le lendemain, le justice britannique ayant estimé qu’il était juste qu’il le soit si Inès del Rio l’était. Il avait été placé sous contrôle judiciaire dans l’attente d’une décision de l’Espagne sur une demande d’extradition. Le militant a été arrêté ce jeudi à Londres car la justice espagnole l’accuse d’avoir ‘en liberté, réintégré la cellule du groupe’.

Antonio Troitino

Antonio Troitino

Les ministres néerlandais de l’Intérieur et de la Défense étaient sur la sellette mardi après avoir révélé que les services secrets néerlandais, et non la NSA comme précédemment affirmé, avaient récolté les métadonnées d’environ 1,8 million de communications téléphoniques. Alors que la presse évoquait mardi de possibles démissions, le ministre de l’Intérieur Ronald Plasterk et la ministre de la Défense Jeanine Hennis devaient répondre dans l’après-midi aux nombreuses questions des parlementaires sur le sujet.

Réagissant à un article du Spiegel, qui affirmait que 1,8 million de communications avaient été surveillées en décembre 2012 aux Pays-Bas par la NSA, Plasterk avait affirmé fin octobre que de telles écoutes n’étaient pas du fait des services secrets néerlandais. Pourtant, le 4 février, soit quelque trois mois plus tard, Plasterk et Hennis ont indiqué le contraire dans une lettre au Parlement. Les métadonnées ont été récoltées par un département des services secrets néerlandais «dans le cadre de la loi sur la lutte antiterroriste et des opérations militaires à l’étranger» puis partagées avec la NSA après expurgation des numéros néerlandais.

Deux hommes ont été arrêtés et placés en garde à vue dans l’enquête sur des attaques incendiaires à Tarbes et Pau. Les deux hommes, un Français de 31 ans et un Espagnol de 39 ans, ont été interpellés à Tarbes (Hautes-Pyrénées) dans le cadre d’une enquête dirigée par le parquet antiterroriste de Paris. En matière antiterroriste, une garde à vue peut être prolongée jusqu’à 96 heures. Les investigations, menées en cosaisine par la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et la direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux, avaient été lancées après deux attaques incendiaires à Tarbes en décembre.

La première, le jour de Noël, avait visé la prison de Tarbes. la seconde, deux jours plus tard, le 35e régiment d’artillerie parachutiste (RAP).
Ces attaques, qui n’avaient fait que peu de dégâts, avaient été revendiquées début février par Groupe d’Action Directe international (Gadi). Une troisième attaque incendiaire a visé dans la nuit de vendredi à samedi à Pau l’Église de la Science chrétienne.

EDIT : Le français de 31 ans est Damien Camelio, condamné à 2 ans de prison.

L’attaque incendiaire contre un bâtiment de l’armée à Tarbes

L'attaque incendiaire contre un bâtiment de l'armée à Tarbes

Les auditions sur le port de caméras corporelles (bodycams) par des policiers menées mardi en commission de l’Intérieur de la Chambre montrent un grande hostilité des syndicats de policiers à cette mesure. Plusieurs propositions et projets de loi relatifs à la police sont en discussion en commission, dont l’un vise la modification de la loi de 2007 sur l’installation et l’utilisation de caméras de surveillance. L’un des points qui a retenu toutes les attentions est celui des « bodycams » que pourraient emporter des policiers dans une intervention. La ville de Malines s’est lancée dans l’expérience. Lors des auditions, le représentant de la Commission de protection de la vie privée a appelé à bien distinguer les cas d’utilisation de « bodycams »: s’agit-il de missions de police administrative ou judiciaire, pour lesquelles un cadre légal existe, ou doivent-elles protéger les policiers d’accusations infondées? Dans ce cas, leur usage doit être réglé dans la loi sur la fonction de police.

La bodycam telle que portée par les policiers US

La bodycam telle que portée par les policiers US

Lundi 10 février 2014 se tenait le meeting du Parti Socialiste pour les élections municipales à Saint-Ouen. L’invitée était la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Des militants de l’OCML Voie Prolétarienne, du Comité Anti-Impérialiste, du CAPJPO-EuroPalestine et des individuEs ont interrompu l’arrivée de la ministre aux cris de « Liberté pour Georges Abdallah ! ».

RDV samedi 15 février sur le marché du vieux saint-Ouen et Samedi 22 février sur le marché Garibaldi.


Taubira à Saint-Ouen : la campagne pour la… par comite_anti_imperialiste