Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier, plusieurs villes du pays ont été la scène de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants. Ces derniers étaient descendus dans la rue pour exiger la démission du président ainsi qu’une amélioration de leurs conditions de vie. La police ainsi que les troupes de la mission de l’ONU (Minustha) avaient été déployées en nombre. A Cap-Haïtien, les forces de l’ordre ont d’abord fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule avant de tirer à balles réelles. Au moins six personnes ont été blessées par balles. A Port-au-Prince, la police a dès le matin utilisé du gaz lacrymogène contre des étudiants hostile au pouvoir en place, avant de faire de même plus tard dans la journée contre les manifestants de l’opposition.

Police contre manifestants à Cap-Haïtien

Police contre manifestants à Cap-Haïtien

17 millions de dollars. C’est la somme que Google a accepté de payer pour mettre fin à des poursuites pour surveillance des internautes. Cet accord à l’amiable, conclu avec 38 états américains, concerne des faits qui se sont produits entre juin 2011 et février 2012. Google est accusé d’avoir, durant cette période, placé des logiciels espions sur les ordinateurs d’utilisateurs de Safari afin de cibler les annonces publicitaires en fonction des recherches des propriétaires. Pour ce faire, Google a contourné les réglages du logiciel d’Apple qui interdit ce type de surveillance. C’est la deuxième fois en deux ans que Google passe ce type d’accord financier pour ce même type de faits. L’an dernier, la société avait déboursé la somme de 22,5 millions de dollars.

En juin dernier, le bourgmestre de Forest avait interdit l’entrée de nouveaux prisonniers en raison du nombre trop élevé de détenus entrainant de nombreux problèmes, notamment au niveau de l’hygiène. La prison dispose de 420 places, et il avait à l’époque accepté que 600 prisonniers soient hébergés, mais pas au-delà. Aujourd’hui, 664 personnes sont détenues à Forest et le bourgmestre a donc annoncé une nouvelle fermeture des portes, et ce jusqu’à nouvel ordre.

Frotos, c’est son nom, est un drone qui a un rayon d’action de 2000 kilomètres et qui peut voler à une altitude de 25.000 pieds avec une durée de vol de 16 à 30 heures. L’engin a été dévoilé par les autorités iraniennes après avoir été testé avec succès, ont-elles affirmé. Le ministre de la Défense a déclaré, ‘Il peut mener des opérations de reconnaissance ou emporter des missiles air-sol pour des opérations militaires’. Frotos vient s’ajouter à Shahed 233 (rayon d’action de 1700 kilomètres, capacité de huit missiles, durée de vol de 24 heures), à Yassir (rayon d’action de 200 kilomètres et vol à une altitude de 4500 mètres) et au drone d’attaque Rad-85.

Frotos, drone iranien

Frotos, drone iranien

Jérémy Hammond, alias ‘Anarcheos’, affilié aux Anonymous, avait été inculpé en mars 2012 pour avoir participé à une attaque informatique contre la société américaine de renseignement et d’analyse stratégique, Strategic Forecasting Inc, en décembre 2011. Il avait alors transmis des centaines de milliers de données au site Wikileaks qui les avait rendues publiques, mettant ainsi en lumière les pratiques d’espionnage de la société. Vendredi, ‘Anarchaos’ a été reconnu coupable ‘d’avoir mis la main sur des millions de communications internes de la firme de renseignement Strategic Forecasting Inc et d’avoir dérobé les coordonnées bancaires de 860000 de ses clients’. Le hacker ayant plaidé coupable, il écope de dix ans de prison au lieu des 28 ans généralement infligés en vertu de la loi anti-piratage américaine.

Jérémy Hammond

Jérémy Hammond

La Middle Easter Technical University (ODTU) d’Ankara a été le théâtre de vives tensions tard dimanche soir quand la police a fait usage de canons à eau et a tiré des gaz lacrymogène contre des manifestants qui dénonçaient la construction d’un mur à la frontière turco-syrienne. La répression policière est devenue récurrente depuis que les autorités ont lancé leur projet urbanistique qui entrainera la destruction de 3000 arbres sur le campus. Les étudiants et les militants ont exprimé leur désaccord par de nombreuses mobilisations qui ont toutes été violemment réprimées. Dimanche, un groupe a organisé un rassemblement à proximité de l’entrée A1 du campus pour exiger des autorités qu’elles interrompent la construction d’un mur dans le district de Nysaybin (province de Mardin) qui se trouve en vis-à-vis de la ville syrienne de Qamishli. Les manifestants dénonçaient également le meurtre, par les forces de sécurité, de trois Syriens qui tentaient de traverser la frontière. Ils ont érigé des barricades auxquelles ils ont mis le feu pour empêcher l’intervention policière. De nombreux manifestants ont été affectés par les gaz lacrymogène.

Répression à l’université d’ODTU

Répression à l'université d'ODTU

Dans la province de Gharbiya, des centaines d’ouvriers de la Samanoud Felt Fabric Company ont entamé leur troisième semaine de grève. Ils dénoncent des retards dans le paiement de leurs salaires ainsi qu’une détérioration de leurs conditions de travail. Certains ouvriers n’ont pas encore touché leur paye du mois de septembre. Samedi, à l’issue de négociations qui n’ont pas abouti, les ouvriers ont réoccupé les voies de chemin de fer qui relient les province de Damietta, Daqahlia et Gharbiya. Les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogène sur les grévistes qui bloquaient les voies et leur lançaient des pierres. Quatre policiers et six manifestants ont été blessés, d’après les médecins, certains de ces derniers par balle. Trois ouvriers ont été interpellés.

Des milliers de personnes ont battu le pavé à Athènes et dans plusieurs autres villes grecques en mémoire du sanglant soulèvement estudiantin contre la junte militaire en 1973 et pour dénoncer les mesures d’austérité actuelles du gouvernement. Les manifestants brandissaient des calicots ‘FMI, UE, dehors!’ ou ‘Le fascisme, plus jamais’. A Athènes, plus de 7000 policiers avaient été déployés pour encadrer les 16000 manifestants. Ils étaient également soutenu par plusieurs hélicoptères. A l’issue de la manifestation, des affrontements ont opposé des dizaines de manifestants masqués aux policiers anti-émeute. A Patras, quelques 200 manifestants ont fait un crochet par les locaux du parti d’extrême-droite Aube Dorée pour lancer des pierres contre le bâtiment. Les forces anti-émeute les ont dispersé à coups de gaz lacrymogène.

Manifestation anti-austérité à Athènes

Neuf personnes armées de haches et de couteaux ont été tuées dans l’attaque qu’elles ont lancées contre un commissariat de police du Xinjiang, province chinoise en proie à des troubles. Les assaillants ont tué deux agents auxiliaires de police et ont blessé deux policiers avant d’eux-mêmes trouver la mort dans des tirs. L’incident s’est produit à Serikbuya, localité du comté de Bachu, dans la préfecture de Kashgar.
Plus de cinquante personnes auraient été arrêtées dans cette Région autonome chinoise au cours d’opérations policières début novembre.