Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les membres de la National Straight Pride Coalition, une organisation ouvertement raciste, avait organisé une manifestation devant ne clinique d’avortement à Modesto, en Californie, pour faire interdire l’IVG. Rejoint par les fascistes de Proud Boys, ils se sont cependant heurtés à des contre-manifestants nettement plus nombreux. La police s’est interposée et s’est affrontée aux contre-manifestants, tirant des « pepper balls » (des capsules de plastique qui cassent l’impact, dégageant un nuage de poivre en poudre) et des « bean bags » (sorte de balles en caoutchouc). Trois personnes ont été arrêtées pour « non-dispersion », deux fascistes et un antifa. L’année passée, le même rassemblement avait entrainé les mêmes affrontements.

Après des semaines de déni, le gouvernement grec a dû reconnaître que les services de Renseignements (l’EYP) ont espionné un eurodéputé, et probablement des journalistes en infectant leurs téléphones avec un logiciel d’espionnage, le Predator. Tout commence le 28 juin dernier, un eurodéputé socialiste soumet alors son téléphone portable au service spécialisé du Parlement européen pour détecter l’éventuelle présence de logiciels illégaux. Dès le premier contrôle, un lien suspect lié à l’outil de surveillance de Predator a été détecté. Predator est commercialisé par la société Cytrox, basée à Skopje, en Macédoine du Nord. Cette start-up a été rachetée en 2019 par un ancien officier israélien spécialisé dans le cyber espionnage, Tal Dilian. Cytrox dispose désormais de bureaux en Israël et en Hongrie. Tal Dilian a intégré Cytrox dans sa galaxie de sociétés qui proposent ses services aux gouvernements, Intellexa. Il vise à concurrencer l’autre groupe israélien, NSO.

Predator utilise les failles de sécurité des smartphones qui utilisent le système IOS (Apple) ou Android (Google). Il suffit que l’utilisateur clique sur un lien envoyé par la messagerie WhatsApp pour que le mouchard s’installe et commence à récolter des données. Cytrox utilise de faux comptes sur les réseaux sociaux et de faux sites pour inciter les cibles de ses clients à cliquer sur un lien contaminé. Selon Meta, plus de 50.000 de ses utilisateurs ont été ciblés par le logiciel espion. Ils ont été avertis individuellement. Le groupe a supprimé quelque 300 comptes Instagram et Facebook créés par Cytrox. Ils étaient utilisés pour obtenir des informations sur les cibles, les approcher et les infecter. Le groupe a également supprimé 1500 comptes qui avaient envoyé des liens contaminés vers des cibles.

Il faut souligner que les pays les plus avancés technologiquement disposent des ressources au sein de l’appareil d’État pour développer leur propre logiciel espion sur mesure, sans passer par une société commerciale. Pegasus ou Predator peuvent être vus comme des solutions proposées aux États qui ne disposent pas des fonds ou de l’expertise nécessaire à ce développement interne d’outils de surveillance.

Les autorités lettones profitent de l’agression de la Russie poutinienne en Ukraine pour démanteler le monument commémorant la victoire sur l’Allemagne nazie dans la capitale, Riga. D’énormes statues en bronze de soldats de l’Armée rouge, qui ont libéré la Lettonie de l’occupation allemande, ont été enlevées mardi et des travaux de démolition sont en cours. Les vétérans de la Légion lettone, une unité de la Waffen SS composée de Lettons, qui défilent encore à Riga chaque année, ont longtemps fait campagne pour la destruction du monument. Le gouvernement letton leur donne satisfaction, en ordonnant que tous les monuments soviétiques célébrant la victoire sur le fascisme soient détruits d’ici novembre dans tout le pays.

Dossier(s): Reste de l'Europe Tags:

Des habitants de la « Jungle Salimpur » en colère ont occupé l’autoroute Dhaka-Chattogram pour protester contre la décision de l’administration d’expulser les habitations illégales de la zone, près de la route de liaison Bayezid à Chattogram. Des milliers de personnes Les manifestants ont d’abord envahi les rues près de l’Université asiatique pour femmes de la ville portuaire à midi, avant de se rendre dans le quartier de Faujdarhat. Il ont bloqué l’intersection Faujdarhat de l’autoroute la plus fréquentée du pays, vers 13 h 15 mardi, provoquant un important embouteillage. Ils ont ensuite affronté la police, qui utilisait des gaz lacrymogènes pour les faire partir, en lançant des briques. La circulation est redevenue normale vers 17 heures. Les manifestants ont exigé que la propriété des terres leur soit attribuée et ont demandé aux autorités de rétablir l’alimentation en électricité des colonies expulsées dans la zone. L’expulsion fait partie d’un plan gouvernemental visant à construire une prison, des installations sportives, un stade de cricket, une mosquée, un parc safari et à cet endroit….

 

Au moins 2 morts et 37 blessées, tel est le bilan partiel de la journée de mobilisation du 22 août à Port-au-Prince. A l’initiative de plusieurs organisations syndicales, politiques et populaires, des nombreux manifestants ont gagné les rues de la capitale pour dénoncer la remontée spectaculaire de l’insécurité, la vie chère et la pénurie du carburant sur le marché local. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule des manifestants. Des barricades de pneus usagés enflammés ont été levées sur la route nationale No2, dans la municipalité de Carrefour, sur la route de l’aéroport international de Port-au-Prince et ailleurs encore. Un militant politique a été tué par balle quand des individus armés, hostiles à la manifestation, ont fait feu en direction de la foule. Des mouvements de protestations massifs onbt également eu lieu au Cap-Haïtien (Nord), aux Cayes (Sud), à Jacmel (Sud-Est), à Miragoane (Nippes, une partie du Sud-Ouest d’Haïti), à Petit-Goâve (à 68 km au sud de Port-au-Prince).

Deux militaire de l’armée gouvernementale, un officier et un soldat de première classe, ont été tués après un échange de tirs, jeudi 18 août, avec des combattants communistes de la NPA dans la province d’Apayao. Les militaires participaient à une patrouille de contre-guérilla lorsque leur groupe s’est heurté à une colonne d’une trentaine de guérilleros à Barangay Lenneng.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

 

Les populations de quartiers populaires de Mbao (dans le grand Dakar) comme la Cité Momar Marème Diop et Keur Mbaye Fall, dénoncent la négligence des autorités. Ces quartiers ont encore souffert d’inondations consécutives à des fortes pluies et à l’absence d’un système d’évacuation des eaux efficaces. Les habitants sont descendus dans les rues, ont bloqué la circulation et brûlé des pneus sur les axes stratégiques. Ces manifestants ont été dispersés par la gendarmerie mais ils ont résisté en caillassant les gendarmes.

 

 

Dossier(s): Afrique Tags: ,

L’Association du personnel ministériel de l’éducation (HEMSA) avaient organisé une manifestation près de la résidence du ministre de l’éducation de l’Haryana, à Jagadhri,  dimanche. Au cours de leur manifestation, des centaines de travailleurs de l’éducation se sont dirigés vers la résidence du ministre, mais ils ont été arrêtés par les forces de police dépêchées par l’administration du district. Les travailleurs de l’éducation a pour principales revendications le transfert des employés affectés dans des lieux éloignés de leur domicile vers des postes proches, le versement d’un salaire conforme à celui de l’État du Pendjab et le retrait de la décision de fusionner des écoles. Les manifestants ont été arrêtés par des barricades placées par la police. Lorsque les manifestants ont tenté de briser les barricades par la force, la police a eu recours à des canons à eau.

 

Des affrontements ont éclaté entre la police, les migrants et les militants lorsque les forces de l’ordre ont pris d’assaut vendredi matin dans le camp d’Eleonas, près d’Athènes. Les migrants et les militants avaient érigé des barricades autour des portes du camp avant l’arrivée de la police qui a forcé l’entrée avec des gaz lacrymogènes et des grenades flash. Eleonas accueille environ 670 migrants et doit être fermé pour faire place à la « modernisation » de la zone. Tous ses occupants devraient être déplacés vers le camp de Schisto, d’ici la fin de l’année. Eleonas est un camp historique pour les réfugiés et la solidarité avec les réfugiés. Au plus fort de la crise dite « des réfugiés » de 2015-16, plus d’un million de personnes – pour la plupart d’origine syrienne – ont atteint l’Europe, arrivant en grande partie d’abord en Grèce. Eleonas fut le premier camp à ouvrir en Grèce continentale, la majorité des camps étant établis sur les îles.

Dossier(s): Grèce

La lutte collective des prisonniers palestiniens avait été suspendue en mars 2022 après qu’un accord a été prétendument conclu pour améliorer les conditions des détenus palestiniens. Les droits des prisonniers sont systématiquement violés: du refus des visites familiales aux transferts constants d’une prison à l’autre tous les six mois, en passant par les raids agressifs et les invasions. Les institutions de prisonniers ont annoncé que les détenus refuseront de quitter leur cellule pour les contrôles de sécurité quotidiens de routine et rendront leurs repas fournis par l’administration pénitentiaire les 22 août et 24 août. Ces contrôles, qui ont lieu tous les jours, obligent les prisonniers à quitter leur cellule pendant que les sols, les fenêtres et les salles de bain sont inspectés, tandis que des gardes, accompagnés de chiens renifleurs et portant des armes, provoquent les prisonniers. Tous ces mécanismes répressifs ont été renforcés après l’évasion de la prison de Gilboa (voir notre article).

Au lieu de mettre en œuvre les mesures convenues en mars, l’administration des prisons a continué à appliquer ces pratiques répressives. Les prisonniers demandent la fin des transferts constants de prisonniers tous les six mois – en particulier pour les prisonniers condamnés à de longues peines, y compris à perpétuité – et fin du recours à la détention administrative, c’est-à-dire à l’emprisonnement sans inculpation ni procès. Actuellement, trois détenus administratifs palestiniens ont entamé une grève de la faim contre leur détention : Khalil Awawdeh, en grève depuis 173 jours, et Ahmad et Adel Musa, en grève depuis 16 jours. Avant les mesures de protestation annoncées, les forces répressives ont pris d’assaut l’une des salles de la prison de Hadarim le dimanche 21 août, saccageant les cellules et perturbant les prisonniers.