Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police a délogé les travailleurs qui bloquaient le site de Meister à Sprimont. un huissier avait été appelé par la direction dans l’après midi, et malgré les tentatives de médiation, les ouvriers avaient refusé de quitter les lieux.Les travailleurs qui bloquaient le site de la société Meister à Sprimont ont été délogés vendredi soir par des policiers.

Des contacts ont eu lieu entre les représentants syndicaux, le conciliateur social et la direction mais n’ont pas permis de résoudre la situation. Les policiers ont donc évacué un par un la vingtaine de travailleurs qui bloquaient le site. L’opération s’est déroulée sans incident. Les expéditions n’ont toutefois pas encore repris, la direction de l’entreprise n’était pas parvenue jusqu’à présent à démonter le barrage installé. Les travailleurs se réuniront en assemblée générale lundi à 10h. Ils craignent une délocalisation des activités de Meister. Ils sont en grève « au finish » depuis lundi après-midi.

Sprimont: La police déloge les grévistes de Meister

Tereza Lechuga a reçu un ordre d’expulsion pour retard de loyers depuis qu’elle est sans emploi. Elle demandait seulement quelques jours pour trouver où se loger avec son fils de 13 ans. Jeudi 21 mars, 5 fourgons de la Police Nationale sont arrivés vers 6 heures du matin pour procéder à une seconde tentative d’expulsion. Ils étaient attendus par plus de 200 activistes du groupe « Stop desahucio » (stop aux expulsions) dont la plupart sont des voisins de Tereza. Ils se sont concentrés devant l’appartement pour empêcher l’expulsion. Durant cette tentative d’expulsion, il y a eu des altercations entre la population et la police, un jeune de 19 ans a été arrêté par la police.

Après le départ des manifestants, elle a reçu un ordre de quitter le logement et on a procédé au changement de la serrure, elle devait déposer ce 22 mars les clés de son appartement au Tribunal de première instance de Grenade. C’est le dernier délai qui lui a été accordé suite aux deux tentatives d’expulsion avortées grâce à la mobilisation du Groupe Stop aux expulsions. Les manifestants dénoncent les violences policières dont sont victimes les personnes solidaires qui luttent contre les expulsions massives en Espagne mais également les pratiques judiciaires illégales dans ce domaine. Ainsi les ordres d’expulsion doivent respecter certaines procédures et délais. Ce qui n’est plus respecté.

Ce n’est qu’aujourd’hui que nous avons accès au communiqué de deux actions qui ont eu lieu à Berlin la nuit du 29 janvier à l’occasion du 16e Congrès international de la police qui se tenait dans la ville, cinq voitures de la police municipale ont été incendiées dans le quartier de Mitte, et l’immeuble de la police Berolinastraße a été maculé. Les actions ont été revendiqué par les Groupes Autonomes.

Allemagne: Actions contre la police

Les dernières statistiques officielles montrent une forte augmentation des arrestations en vertu du Terrorism Act, avec un pic dans les quelques semaines précédant les Jeux Olympiques. Les données montrent que 245 personnes ont été arrêtées en vertu de la législation anti-terroriste au cours de l’année 2012, ce qui correspond à une hausse de 60% comparé aux 153 sur la même période au cours de l’année 2011. Et durant les trois mois précédant les JO, le nombre d’arrestations pour terrorisme a pratiquement doublé, de 37 entre avril et juin 2011 à 64 entre avril et juin 2012. Selon le Ministère de l’Intérieur, sur les 245 personnes arrêtées, seules 45 ont été inculpées pour des faits relatifs au terrorisme, et 25 sont toujours dans l’attente d’un procès. En outre, 101 de ces personnes ont été libérées sans inculpation alors que 49 ont été poursuivies pour des délits non-terroristes et que les autres ont été poursuivies pour des ‘actions alternatives’, c’est-à-dire pour des questions liées à l’immigration.

Dans son rapport rendu public ce jeudi, la société Microsoft (également propriétaire de Skype depuis 2011) indique avoir reçu plus de 75.000 demandes de renseignements par les gouvernements, demandes concernant 137.000 comptes internet. Rappelant son engagement au respect de la vie privée, la société a néanmoins déclaré être régulièrement légalement tenue de répondre aux demandes officielles. Elle a affirmé avoir répondu à 1558 requêtes de données de contenus clients et à 80% des demandes de divulgation des données de ‘non-contenu’ (non-contenu qui peut toutefois inclure l’adresse mail, le nom, le lieu, l’adresse IP,…) Du côté de Skype, Microsoft n’a donné aucun contenu en réponse au 4713 demandes, mais dans 500 cas environ, la société a divulgué les identités Skype et autres identifiants. 81% des demandes adressées à Skype provenaient de cinq pays: Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France et Taiwan. Pour ce qui est des demandes adressées à Microsoft, et auxquelles la société a répondu, près de 70% étaient issues de cinq pays: Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France et Turquie.

Dans le cadre de leur enquête concernant la double attaque contre le siège du parti au pouvoir et du ministère de la Justice le 18 mars dernier, les autorités ont effectué une série de descentes dans plusieurs bâtiments dans le district de Mamak (Ankara) ce matin. Soutenue par l’aviation, la police a perquisitionné 14 adresses appartenant prétendument au DHKP-C et qui seraient des ‘repères de militants’. Ces opérations découlent de plus de 200 interrogatoires ainsi que de l’analyse des déplacements des suspects par l’intermédiaire de la vidéo-surveillance. Les trois principaux suspects dans l’affaire ont été arrêtés, ainsi que six autres militants. La police a également saisi l’arme qu’elle suspecte d’avoir été utilisée pour l’attaque contre le siège de l’AKP. Les autorités sont toujours à la recherche d’un homme qu’elles accusent d’avoir déclenché la bombe devant le ministère de la Justice. Dans un communiqué, le DHKP-C avait revendiqué cette double attaque contre des bâtiments qu’il décrit comme étant les ‘symboles de l’injustice dans le pays’.

La justice française a renvoyé jeudi au 11 avril une décision attendue dans la procédure judiciaire sur la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis plus de 28 ans en France. La chambre d’application des peines (cour d’appel) devait se prononcer ce jeudi sur un appel du parquet, qui n’est pas d’accord avec le choix du tribunal d’application des peines de Paris de reporter l’examen de cette demande de libération conditionnelle dans l’attente d’un hypothétique arrêté d’expulsion signé par le ministère de l’Intérieur. Le délibéré a été prorogé au 11 avril.

La police sud-africaine a tiré des balles en caoutchouc contre des travailleurs en grève de la mine de charbon Shanduka Coal Graspan mardi. La police accuse les grévistes d’avoir voulu forcer les barrages avec des engins de terrassement. Sept travailleurs ont été admis à l’hôpital et neuf ont été arrêtés. Le débrayage Shanduka ajoute à l’agitation ouvrière croissante dans les charbonnages d’Afrique du Sud. Les grèves pourraient affecter l’approvisionnement en électricité. Shanduka Coal, en partie détenue par la multinationale Glencore, a déclaré la grève était illégale et une violation des contrats des employés. Le conflit de travail dans l’industrie du charbon a commencé à la mine appartenant à la société Exxaro il y a deux semaines. Exxaro a déclaré mercredi qu’il pourrait renvoyer les 3.200 mineurs qui participent à la grève illégale s’ilss refusaient de retourner au travail la semaine prochaine. La mine d’Exxaro avait aussi été le théâtre d’incidents cette semaine entre grévistes et policiers.

Afrique du Sud: Les mineurs affrontent la police

Les proches du prisonnier des GRAPO, Santi Rodríguez, ont reçu une lettre du prisonnier le 3 mars indiquant une levée (mais pour combien de temps) du blocage du courrier. Santi n’avait plus reçu de courrier depuis 6 mois, et on lui a signifié que 81 cartes postales avaient été saisies, soit parce qu’elles ne mentionnaient pas l’expéditeur, soit parce qu’elles faisaient référence à sa qualité de prisonnier politique… Le problème de la censure est récurrente pour les prisonniers politiques en Espagne.

Espagne: La censure carcérale pour les prisonniers révolutionnaires