Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Nous, détenus dans le centre fermé de Vottem, voulons dénoncer l’inhumanité de nos arrestations, enfermements, expulsions.
Nous avons tous été arrêtés à notre domicile ou au travail. Nous vivons tous depuis plusieurs années en Belgique.
Certains de nous ont une femme et des enfants ici.
Certains de nous ont une carte de résidence en règle dans un pays de l’espace Schengen.
Certains de nous sont gravement malades.
Certains de nous sont nés en Belgique.
Certains de nous ont des enfants dans la même école que nos gardiens.
Nous avons tous fait une demande d’asile ou une demande de régularisation selon les règles dictées par la loi.
Et nous sommes traités comme des criminels lors de nos arrestations : menottes, enfermement dans des cellules des postes de police pendant des heures, parfois sans manger, ni boire.
Nous avons été amenés, toujours menottés et enfermés dans une prison nommée centre fermé pour étrangers. Sur les murs de nos prisons, chacun écrit sa petite histoire dans toutes les langues. Un vrai musée où on lit toute la misère du monde.
Certains ont subi des tentatives d’expulsions, parfois 2 en 24 heures et ont été témoins ou ont subi de graves violences policières. Nous sommes mis en isolement et amenés à l’aéroport, menottés et scotchés, sans être prévenus, sans qu’on nous ait laissé la possibilité de prévenir nos avocats ou notre famille.
D’autres sont partis menottés vers un pays où ils ne veulent ou ne peuvent plus vivre, vers un pays qu’ils ne connaissent parfois pas.
Certains ont des avocats qui ne font rien pour les défendre et qui sont incompétents. Ils sont perçus comme des collaborateurs à ces politiques d’enfermement.
L’incompétence, voir l’immobilisme des ces avocats arrangent bien l’Office des Étrangers, qui peut ainsi expulser à sa guise !
Nous comparons les agissements de l’Office des Étrangers aux agissements du temps des nazis lors des arrestations et expulsions : l’Office peut arrêter, enfermer en toute impunité, sans discernement, la population désignée ici étant l’Étranger.
Nous dénonçons le pouvoir donné à l’Office des Étrangers, qu’on laisse travailler en toute impunité, sans aucun contrôle. Ils enferment, expulsent tout « étranger » parfois dans l’illégalité totale.
Nous dénonçons cet Office des Étrangers qui n’hésite pas à contourner la loi, qui n’hésite pas à utiliser des stratagèmes pervers pour arriver à ses fins, qui passe au dessus des décisions du Conseil du contentieux ou des directives européennes ou internationales.
Nous dénonçons cette politique de rendement aveugle : déportation de tous, faire tourner la machine à expulser, faire du chiffre.
Nous, détenus dans le centre fermé de Vottem, voulons par cet appel montrer ce visage de la Belgique que le citoyen Belge ne veut pas voir !

Cet appel sera diffusé lors du rassemblement de Noël autour du centre fermé de Vottem organisé le lundi 24 décembre 2012

Alfonso Fernández est un jeune ouvrier madrilène qui a été arrêté lors de la dernière grève générale, le 14 novembre, au moment où il s’apprêtait à aller à un piquet. Il est accusé de détention d’explosifs et placé en détention provisoire, sous un régime de haute sécurité (FIES), en attente du jugement. Dans les trois semaines qui ont suivi cette arrestation, ses amis et ses voisins mais aussi de nombreuses organisations politiques et sociales se sont mobilisées pour dénoncer un montage policier et réclamer sa libération.

Le blog de la campagne

Espagne: Liberté pour Alfonso!

Le 20 décembre des incidents ont eu lieu lors d’une manifestation dans le centre d’Athènes qui s’est tenue juste après l’assemblée anarchiste dans l’Université d’Économie et d’Affaires d’Athènes. Le lendemain la police a pris d’assaut le squat « Villa Amalias », arrêtant six personnes (six grecs-ques et deux allemands) qui sont toujours retenus.
Le 21 décembre, ils ont comparu pour une procédure préliminaire. Le ministère public a proposé qu’ils soient accusés de crime pour la fabrication de matériaux explosifs en plus de quelques délits. Ainsi les accusés ont été obligés de comparaître devant un juge d’instruction qui a pris la décision finale concernant les accusations. La prochaine comparution est fixée au lundi 24 décembre 2012.

Jeudi, la Chambre a adopté un projet de loi traduisant une directive européenne consacrée au renforcement de la lutte contre le terrorisme. Ce nouveau projet étend les faits qui peuvent être poursuivis pour terrorisme aux tentatives d’attentats terroristes, à l’incitation à un acte terroriste, au recrutement ou à l’entraînement de terroristes.

Neuf grands réalisateurs turcs singent une oeuvre collective consacrée aux prisons de type F en Turquie. Il y a douze ans, les autorités turques inauguraient ces nouvelles prisons exclusivement réservées aux prisonniers politiques entraînant une grève de la faim au finish des prisonniers issus majoritairement du DHKP-C. Au cours de ce mouvement, 117 militants – détenus et sympathisants – sont décédés. Les neuf réalisateurs ont chacun interprété en dix minutes leur manière de voir l’univers ‘claustrationnaire’ qui règne dans les prisons de type F sur base de témoignages de détenus, de leurs familles et de leurs camarades. La musique du film est issue du répertoire du groupe militant Yorum/ La sortie en salle de ce film est prévue le 3 janvier prochain à Bruxelles. Une avant-première en présence de plusieurs des réalisateurs est organisée ce lundi 24 décembre à 19h45 au Kinepolis de Bruxelles. Pour réserver des places: 0485/37 35 32 ou 0486/84 61 70.

Dimanche dernier, une jeune femme a été agressée sexuellement dans un bus circulant à New Delhi. Agée de 23 ans, elle a été hospitalisée dans un état critique. Depuis, les manifestations massives se multiplient dans la capitale indienne pour dénoncer l’attitude du gouvernement à l’égard des femmes, et notamment celles issues des minorités tribales. Tous les rassemblements ont entraîné de violents affrontements entre les forces de l’ordre et la foule. Ces dernières n’ont pas hésité à faire usage de gaz lacrymogène et de canons à eau, notamment contre des groupes d’étudiants qui ont tenté de passer outre les cordons policiers pour se diriger vers le palais présidentiel.

Manifestation à Delhi

Manifestation à Delhi

A l’annonce hier par la justice espagnole de la demande du paiement d’une caution de 15.000€ pour la libération d’Aurore Martin, des collectes de fonds ont été organisées au Pays-Basque à l’initiative du mouvement Batasuna. Ces collectes ont rencontré un vif succès permettant à la militante de quitter la prison de Soto del Real, près de Madrid ce samedi en milieu d’après-midi. Aurore Martin devrait être ce soir en France, où elle a reçu l’autorisation de résider car il n’y a, selon la justice, ‘aucun risque de fuite ni de dissimulation de preuves relatives aux faits qui lui sont reprochés’. Par contre, elle devra déclarer une adresse postale en Espagne pour recevoir ses convocations judiciaires. Elle sera également soumise à un contrôle judiciaire dans le cadre duquel elle devra pointer entre le 1er et le 5 de chaque mois au tribunal ou au commissariat espagnol le plus proche de son domicile. Aurore Martin reste inculpée et encourt toujours une peine de prison de douze ans pour avoir participé à des réunions publiques du mouvement Batasuna, lequel est autorisé en France mais interdit en Espagne car considéré comme le bras politique de l’ETA.

Aurore Martin

Aurore Martin

Selon certaines sources proches du gouvernement, la CRPF, la force CoBRA, la Special Task Force, les Chhattisgarh Armed Forces ainsi que les forces de police des districts de Dhamtari, du Bastar et de Kondagaon prévoient de déclencher une opération massive dans les régions des districts du Dantewada, de Sukma, du Bastar et de Bijapur, tous situés aux frontières entre l’Odisha, le Maharashtra et l’Andhra Pradesh. Au cours de l’opération, les forces de sécurité utiliseront des télescopes à longue portée, des fusils de snipers, des lance-grenades à rechargement manuel, des mortiers 81mm et d’autres armes de guerre moderne. Les forces de sécurité déployées au Chhattisgarh seront également assistées par leurs homologues de l’Andhra Pradesh, du Maharashtra et de l’Odisha dans leurs zones respectives. Le nouveau directeur général de la police du Chhattisgarh a fait une visite d’inspection dans le Bastar il y a une quinzaine de jours pour évaluer les préparatifs et rencontrer les soldats qui prendront part à l’opération et qui sont actuellement formés au maniement des armes. Cette formation est nécessaire dans la mesure où les soldats ne sont pas habitués à utiliser ces armes modernes. Un grand contingent de paramilitaires campent dans les régions du Sud et du Nord Bastar à ces fins depuis plusieurs semaines.

Alors que le rassemblement avait d’emblée été déclaré illégal par les autorités, les étudiants chiliens sont une nouvelle fois descendus dans les rues de Santiago ce vendredi. Cela fait plusieurs mois maintenant que les étudiants réclament une augmentation dans le budget de l’éducation. Comme lors de chacune de leurs manifestations, lesquelles ne sont plus jamais tolérées par les autorités, les forces de l’ordre sont intervenues violemment. Celles-ci ont utilisé des canons à eau pour disperser les étudiants et détruire les barricades érigées pour empêcher la circulation. Plus d’une vingtaine de manifestants ont été interpellés.

Répression à Santiago

Répression à Santiago

Dix étudiants de la Middle East Technical University ont été interpellés hier après que la police d’Ankara ait procédé à la perquisition de leurs domiciles. Ces raids interviennent trois jours après que ces étudiants aient manifesté en marge d’une cérémonie à laquelle participait le premier ministre Erdogan . Ce rassemblement avait par ailleurs été violemment réprimé par les forces de l’ordre qui avaient blessé cinq étudiants, dont un très grièvement (cf notre article). Interpellés par une unité anti-terroriste de la police d’Ankara dans la matinée sur ordre d’un procureur d’Ankara, ils ont tous été accusés d’être membres d’une organisation terroriste et d’avoir commis des délits au nom de cette organisation. Les étudiants sont également accusés d’avoir opposé une résistance aux forces de l’ordre, d’avoir provoqué des manifestations contre la police et d’avoir violé les lois portant sur les réunions publiques et les manifestations.