Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une soixantaine de personnes ont manifesté devant la cour d’appel de Colmar, pour apporter leur soutien aux 12 militants de Boycott 68 qui comparaissaient. Relaxés par le tribunal correctionnel de Mulhouse en décembre dernier, les prévenus sont poursuivis pour « provocation à la discrimination nationale, raciale ou religieuse » pour avoir mené une campagne au magasin Carrefour d’Illzach en septembre 2009 et mai 2010. Ils appelaient les clients de l’hypermarché à ne pas acheter de produits provenant d’Israël pour dénoncer la politique de ce pays à l’encontre des Palestiniens.

Les avocats de la défense remettent en cause la constitutionnalité de la loi Perben 2 de 2004 qui a instauré une prescription spécifique d’un an pour certaines infractions, dont, la provocation à la discrimination, alors qu’elle était jusqu’alors de trois mois comme pour les autres infractions regroupées dans la loi de la presse de 1881. La cour d’appel de Colmar rendra sa décision le 3 octobre.

Plusieurs centaines d’immigrés en séjour irrégulier ont été raflés et enfermés dans un camp militaire au coeur de la ville de Corinthe, malgré l’opposition des autorités locales. Plus de 5000 immigrés et antifascistes ont défilé vendredi dans les rues d’Athènes, jusque devant le parlement, pour protester contre les attaques racistes et l’islamophobes de plus en plus nombreuses et violentes. Cette manifestation n’a eu aucune couverture médiatique, à la différence de la manifestation de dimanche, pourtant bien plus réduite, qui protestait contre le film anti-islam.

27 manifestants ont été arrétés ce samedi à Ath alors qu’ils manifestaient contre la présence de plus en plus visible du groupe fasciste ‘Nation’ en Wallonie. D’abord rassemblés sur la grand-place où se tenait un autre evenement (les ’24 heures’), ils ont été encerclés en quittant la place où plusieurs militants d’extrême-droite attendaient.

Belgique : 27 antifas arrétés à Ath ce 22 septembre

C’était une des nombreuses promesses sécuritaires des ministères Intérieur-Justice : les 200 agents de sécurité de la société de transports en commun bruxellois sont désormais officiellement habilités à contrôler l’identité d’un usager en infraction ou d’une personne suspectée de délit ou de crimes. Les agents peuvent également retenir un usager 30 minutes dans le but de le remettre à la police, et 2 heures si c’est une personne ‘se mettant en danger ou mettant en danger autrui’, les agents pourront le faire dans une station, à un arrèt de bus ou de tram, mais aussi sur la voie publique à proximité d’un véhicule ou d’une voie utilisée par les véhicules de transports en commun.

Le parc sécuritaire et les capacités légales de la STIB sont en constante augmentation : 200 agents de sécurité, 160 agents de prévention (qui eux n’auront pas les mêmes compétences que leurs collègues de la sécurité), 1’800 caméras de station et 6’800 caméras dans les véhicules.

Ce serait un garde de sécurité qui aurait déclenché les affrontements en blessant l’un des 79’000 ouvriers de l’usine Foxconn de Taijuan, les usines Foxconn sont connues pour leurs conditions de travail esclavagistes et la fabrication de produits Apple. Des produits finis (des boitiers d’Iphone 5) et des machines auraient été détruites dans des scènes de sabotage alors que la presse chinoise annonce que 5’000 policiers anti-émeutes sont sur place pour réprimer l’action à laquelle prendraient part à l’heure actuelle 2’000 ouvriers.

Chine : Emeutes et répression dans une usine Foxconn

Une unité de fabrication de mines terrestres gérée par la guérilla maoïste a été découverte par les forces de sécurité ce dimanche dans,le district de Koraput (Orissa). Environ 18 kg d’explosifs, 28 gros pots en fer, du fil avec des prises, un appareil de déclenchement à distance et un uniforme maoïste ont été saisi. L’équipe du Special Operation Group est arrivée sur les lieux vers 7h30 mais à leur arrivée dans le village, tous les guérilleros avaient déjà battu en retraite dans les forêts avoisinantes. Récemment, les forces de sécurité ont désamorcé plusieurs IED plantés par la guérilla, lesquels se trouvaient dans des pots semblables à ceux saisis hier. Ils permettent le transport aisé des explosifs vers le lieu de l’action. Après avoir rempli les pots avec les explosifs, les maoïstes les scellent avec du béton.

Samedi soir vers 21h, des guérilleros du PKK ont déclenché des attaques simultanées contre les avant-postes de gendarmerie à Sehit Memet et à Gokcek dans la province de Tunceli (est du pays). Un soldat a été tué au cours de l’assaut contre le premier tandis que sept autres, parmi lesquels un lieutenant, ont été blessés. Dans le même temps, les autorités ont capturé quatre guérilleros à Mus dans le cadre de l’opération lancée dans la région après la mort d’un officier le 21 septembre dernier. Malgré ces arrestations, les forces de sécurité poursuivent le ratissage.

Explosion d’un IED au Kurdistan

Dimanche matin, un IED a explosé à proximité du village de Asagi Kolbasi, dans la province de Bitlis (est du pays) sur la route reliant Güroymak et Bitlis. La bombe, qui visait vraisemblablement un convoi militaire, a explosé juste après le passage de ce dernier. Une opération soutenue par la force aérienne a été déclenchée pour retrouver les auteurs de l’attaque et la route a été bloquée par les forces de sécurité. Toujours hier, une voiture piégée a été découverte à proximité d’un commissariat de police de la province de Tunceli. Des démineurs ont été dépêchés sur place pour désamorcer la bombe. Enfin, les forces de sécurité ont découvert et désamorcer deux bombes de plus de cent kilos chacune le long des routes menant aux commissariats de Gökcek et de Sehit Mehmet (province de Tunceli).

Explosion d'un IED au Kurdistan

Samedi, la police indienne a affirmé avoir abattu quatre guérilleros maoïstes lors d’une opération conjointe de la police du district et la CRPF près du village de Gurdag, dans le district de Latehar. La police n’a pas pu récupérer les corps, mais elle a présenté un butin comportant trois fusils, du matériel de communication, et des publications maoïste.

Le procès des responsables de l’Union des Syndicats du Tchad et celui du directeur de publication d’un journal, tous poursuivis pour « diffamation » et « incitation à la haine », a eu lieu mardi, à N’Djaména. Ils ont été condamnés à au moins un an de prison avec sursis, une amende et le journal N’Djamena Bi-Hebdo fermé pour trois mois. Les poursuites judiciaires ont été enclenchées contre les trois syndicalistes et le journaliste suite à la publication, par l’UST, d’une pétition accusant le régime du président Idriss Déby Itno de mauvaise gestion des ressources nationales. Un autre travailleur a pâti d’une peine de trois mois fermes et 100.000 francs CFA d’amende, pour avoir souri au moment du prononcé des peines, l’expression de son visage ayant été interprétée comme « outrage à magistrat ».

Ces condamnations risque de durcir la position des travailleurs du secteur public – réclamant de meilleures conditions de travail – alors qu’ils avaient suspendu le 17 septembre la grève pour un mois, le temps de négocier.

Les services de police sollicitent de plus en plus les images filmées par les caméras de surveillance installées dans les gares : pour les élucidations de vols, par exemple, cette demande d’images est passée de 392 sollicitations en 2008 à 2.559 en 2011. Cette hausse ne fait que suivre l’augmentation du parc des caméras de la SNCB : 878 en 2008, 3.325 actuellement (réparties dans 95 gares du pays), le parc continuant de s’étoffer au rythme de 25 caméras par mois. De plus, la qualité des images est en constante évolution, ce qui permet une exploitation toujours plus performante par la police.

Belgique: La police recourt de plus en plus aux images de la SNCB