Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des affrontements ont eu lieu mardi matin entre des habitants du quartier Ard Daoula à Tanger et les forces de l’ordre venues exécuter un ordre d’évacuation prononcé la veille par le tribunal de première instance à l’encontre d’une famille. Cette dernière a refusé de quitter les lieux. Voulant exprimer leur solidarité, des voisins ont attaqué les éléments des forces de l’ordre à coup de pierres. Les forces de l’ordre auraient fait usage de bombes lacrymogènes. Bilan : des blessés des deux côtés et des arrestations.

Maroc: Résistance aux expulsions

La grève des travailleurs du transport à Cali débouche sur des incidents de plus en plus nombreux et violents. 500 travailleurs se sont affrontés aux policiers anti-émeutes del’ESMAD qui ont blessé six manifestants. Par ailleurs, cinq personnes ont été blessées alors qu’un cocktail Molotov ait été lancé contre un bus conduit par un jaune.

500 – 600 personnes ont manifesté samedi contre la répression policière à Bâle. La manifestation tolérée mais non autorisé, a finalement été réprimée par la police. La manifestation, animée, est passée à travers la ville en dénonçant la répression policière toujours plus violente, usant de gaz et de produits toxiques ainsi que de balles en caoutchouc, mais aussi les harcèlements racistes des policiers contre les migrants et sans papiers, ainsi que les évacuations des squats.

La police a soudainement bloqué la manifestation près de la place du marché. Les manifestants ont pu s’engouffrer en courant sur un pont non gardé pour déborder le dispositif policier. La police a tiré des gaz lacrymogènes et une grande quantité de balles en caoutchouc en visant le visage des manifestants. Des blessés ont du recourir à des soins côté manifestants et des vitrines ont été brisées. Trois policiers ont été gravement blessés par un liquide corrosif.

Suisse: Plusieurs blessés après la manifestation antirépression

Hier, les forces de sécurité turques ont tué douze militants du PKK dans un affrontement qui s’est déroulé dans le sud-est du pays. Les guérilleros ont pris d’assaut un poste militaire dans le district de Semdinli (province de Hakkari), mais ont échoué à infiltrer le bâtiment qui se trouve dans une zone montagneuse à la frontière avec l’Irak et l’Iran. La fusillade déclenchée par cette tentative a donc fait douze morts dans le camp de la guérilla. Entre-temps, une autre brigade du PKK a attaqué un convoi de véhicules militaires à vingt kilomètres de Cukurça avec une mine terrestre, mais n’est pas parvenue à atteindre sa cible.

L’établissement de défense sociale de Paifve est un centre où sont en autres accueillis des détenus condamnés à l’internement. Hier, les syndicats des travailleurs a introduit une proposition. Ils souhaiteraient que le personnel dispose de ‘moyens de défense’ contre les internés du centre. Par ces moyens, ils entendent Taser et spray au poivre, dont ils voudraient que les gardiens puissent faire usage. La demande a été introduite auprès du Ministère de l’Intérieur.

Des heurts ont opposés des manifestants palestiniens aux gardes-frontières israéliens lundi dans le quartier de Ras al-Amoud (Jérusalem-Est). Les habitants palestiniens ont résisté à une opération de la police des frontières israéliennes qui voulait de procéder à des arrestations en lien avec un incident qui avaient eu lieu dimanche. Deux policiers israéliens ont été blessés par des jets de pierres et de barres de fer. On ignore encore le nombre des blessés palestiniens.

Palestine: Affrontements à Ras al-Amoud

Dans la nuit du 29 au 30 septembre, le commissariat de police de l’Acropole à Athènes a été attaqué. Sept véhicules ont été incendiés (une voiture de patrouille de police, une voiture de police banalisé, quatre motos) et deux voitures qui avaient été confisqués par la police. Il n’y a eu aucune arrestation.

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Grèce: Encore une attaque contre la police

Les avis de fin d’instruction commencent à tomber, sur la seconde vague répressive concernant les faits des 27 juin et 3 juillet 2011 en Val Susa. Deux activistes sont frappés par des mesures répressives le 25 juin 2012 dans l’attente du procès (l’un avec interdiction de quitter la ville, l’autre en résidence surveillée, plus d’un an après les faits). Six autres anarchistes, dont certains perquisitionnés le 26 janvier dernier, viennent d’être inculpés. Les accusations sont les mêmes que contre les 46 autres mis en examen : « blessures volontaires », « violences aggravées en réunion contre des agents assermentés », « être masqué ». Pour le moment donc, les deux enquêtes, tout en relevant des mêmes faits et des mêmes accusations, sont maintenues de façon séparée.

Le projet de loi contre le radicalisme, qui a officiellement dans le collimateur Sharia4Belgium, est encore pire que ce qu’on imaginait. En deux mois, de juin à juillet, six amendements, seize auditions d’experts et cinq réunions de commission lui ont été consacré. Le radicalisme, selon une circulaire ministérielle de 2007 est défini comme « l’influence sur un individu ou sur un groupe de sorte qu’il soit mentalement prêt à commettre des actes extrémistes ou violents ».

Les députés ont opté pour un hybride de la loi anti-discrimination, de la loi sur le terrorisme (déjà critiquée pour son imprécision) et de la loi de 1934 sur les milices privées. Dans ce projet, un amendement permettrait au Gouvernement de dissoudre un « groupement non démocratique » sans passer par une décision de justice, ce qui signifie la séparation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. Un autre amendement prévoit de suspendre jusqu’à vingt ans le droit à s’associer librement des personnes condamnées, un droit garanti par la Constitution.

Hier, une brigade de guérilleros a pris d’assaut un nouveau camp d’entraînement de la CRPF situé dans la forêt de Metala, dans le Bastar (district de West Midnapore, Bengale occidental). Les maoïstes ont ouvert le feu, occasionnant une intense fusillade au cours de laquelle deux paramilitaires sont décédés. Tirant profit de l’obscurité, l’ensemble de la brigade a pu battre en retraite.

Dans le Chhattisgarh, les maoïstes observent actuellement une semaine de protestation pour exiger la libération de deux de leurs cadres actuellement incarcérés ainsi que le retrait de l’armée et des forces paramilitaires de la région. Ce mardi, dans le district de Sukma, ils ont perturbé le trafic sur la National Highway-221 entre Tongpal et Kukanar en y abattant des arbres et en y creusant des trous. Cette route est une voie importante reliant le Bastar à l’Andhra Pradesh et est empruntée quotidiennement par les troupes de la contre-guérilla. Outre les blocages de la circulation, les maoïstes avaient également collé de nombreuses affiches le long de la route, affiches sur lesquelles étaient détaillées leurs revendications: libération des prisonniers, fin des opérations militaires à leur encontre, retrait de l’armée du Bastar. Ce n’est qu’en début de soirée que les autorités sont parvenues à restaurer un trafic normal sur la route. Toujours dans le cadre de cette semaine d’actions, le commissariat de Golapalli (district de Sukma) a été la cible d’une attaque de la guérilla. Les guérilleros ont tiré une roquette en direction du bâtiment. Tirée depuis une zone à couvert à proximité, elle a atterri à quelques mètres du poste de police, sans exploser. Les autorités ont récupéré la roquette pour l’examiner.