Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Plus de quarante personnes ont été interpellées hier dans le cadre des opérations en cours visant le KCK (Kurdish Communities Union) à Istanbul et dans le sud-est du pays. Les autorités turques accusent le KCK d’être la branche urbaine du PKK, organisée considérée comme terroriste. Hier, des officiers de police ont mené des opérations de grande envergure à Istanbul et dans la province de Diyarbakir, ramassant des douzaines de personnes en rapport avec les enquêtes en cours. Vingt personnes ont également été placées en garde à vue le 10 janvier dans le district de Silopi (province de Sirnak) alors que quinze autres suspects, parmi lesquels trois mineurs, ont été interpellés à Istanbul en raison de leur prétendue appartenance au KCK. Toutes ces rafles ont lieu autour des enquêtes actuellement en cours contre le KCK. 152 personnes ont déjà été arrêtées, 104 d’entre elles sont en instance de procès, toutes accusées de faits de terrorisme ou de liens avec une organisation terroriste.

Le ministre-président bruxellois a annoncé aujourd’hui son intention de recruter 200 à 300 policiers supplémentaires. Les tâches et missions de ces agents n’ont pas encore été précisément définie, mais ils seront principalement affectés aux stations de métro et aux gares. Ils dépendront soit des zones de police soit de la police fédérale. Une réunion doit avoir lieu avec la ministre de l’intérieur pour régler les modalités pratiques dans la mesure où le coût sera pris en charge par les 30 millions d’euros que recevra la région du fédéral pour la sécurité.

L’Ordre des Barreaux Francophones et Germanophones (OBFG) et l’Orde van Vlaamse Balies (OBJ), organes représentant 16’500 avocats, ainsi que l’Ordre Français des Avocats du Barreau de Bruxelles ont introduits des recours devant la Cour Constitutionnelle pour révoquer certains aspects de la Loi Salduz : ils voudraient l’améliorer et proposent une intervention de l’avocat lors de chaque interpellation, un accès immédiat au dossier répressif et un droit d’intervention pendant l’audition de leurs clients. La Ministre de la Justice Annemie Turtelboom a qualifié ces demandes ‘d’impayables’.

Un des enjeux de l’affaire du 5 juin a été l’utilisation par le Secours rouge de communication cryptée, et donc l’incapacité pour la police d’accéder au contenu de mails interceptés ou de fichiers trouvés sur des ordinateurs saisis. Le cryptage des données et des communications est (encore) totalement légal en Belgique, et les logiciels sont simples d’emploi.

Le Secours Rouge organise ce vendredi 13 une soirée d’information/formation où un homme du métier donnera une conférence sur la sécurisation des communications et des données. Le programme de la conférence est le suivant :
– 1. hardware
– 2. internet : une accessibilité mondiale
– 3. la sécurité générale
– 4. surfer anonymement
– 5. effacer des fichiers confidentiels ?
– 6. truecrypt
– 7. openpgp (gpg)
– 8. questions/réponses

Cette conférence sera suivie d’un atelier où les participants pourront (faire) installer sur le PC portable les logiciels nécessaires, et où ils pourront se familiariser à l’utilisation de ces logiciels.

La conférence commencera à 19H30 dans la salle de réunion du Dolle Mol (1er étage), 52 rue des Eperonniers (derrière la Grand’place)

Un prix libre servira à financer la défense légale des 4 membres du Secours Rouge inculpés dans le cadre de l’affaire du 5 juin.

Deux puissants IED ont été découverts et désamorcés par les forces de sécurité le long d’une route du district de Kandhamal (Orissa) hier tandis qu’un troisième a été retrouvé dans le district de Malkangiri (Orissa). Pendant ce temps, une vaste grève était menée dans une partie de l’état. L’appel avait été lancé par trois organisations pour protester contre l’arrestation d’un chef de village lundi en raison de ses prétendus liens avec la guérilla maoïste. La police l’accuse d’avoir pris part à l’action au cours de laquelle trois policiers ont été tués le 5 janvier. Le commissaire de police local a déclaré que les deux IED posés par les maoïstes avaient été découverts durant une opération anti-naxalites commune de la CRPF, d’un bataillon CoBRA et de la police de l’état. Une intense opération de ratissage est en cours depuis le 5 janvier, et se poursuivra encore plusieurs jours.

En août dernier, les autorités turques avaient déposé plainte contre la chaine de télévision kurde ROJ TV ainsi que contre sa maison-mère, Mesopotamia Broadcast A/S METV devant la justice danoise. ROJ TV ne possède pas de studio à Copenhague mais émet vers 68 pays depuis la capitale danoise via satellite grâce à une licence obtenue en 2004. Le gouvernement d’Ankara exigeait l’interdiction pure et simple d’émission pour la chaîne en raison du fait qu’elle ferait de la propagande pour le PKK. Hier, un tribunal a statué que ROJ TV avait violé la loi antiterroriste danoise mais que la législation nationale ne permettait pas d’exiger sa fermeture. Néanmoins, elle a été condamnée à une amende de 400.000 euros pour avoir fait la propagande d’une organisation terroriste ainsi que pour avoir reçu des fonds de celle-ci. Les autorités turques ont immédiatement réagi à l’annonce du verdict en disant qu’elles allaient probablement faire appel de cette décision afin d’empêcher ROJ TV de poursuivre ses activités. Quelques 300 manifestants pro-kurdes s’étaient rassemblés devant le tribunal et ont scandé des slogans et chanté à l’annonce du verdict.

Ce matin du 10 janvier, les membres de l’Assemblée Solidaire pour le cas
de la Lutte Révolutionnaire ont fait irruption dans les locaux de la radio
privée Flash.gr sur l’Avenue Kifisias à Athènes. Ils ont interrompus le
programme et transmis un message de solidarité aux inculpés.

Malgré le fait que ni la direction ni le personnel de la radio n’ait
souhaité la présence de la police dans les locaux de la radio, des unités
anti-émeutes et des policiers en civil ont débarqués en quelques minutes
et ont bouclés le batiment. Les militants sont bloqués à l’intérieur selon
un communiqué parut il y a 30 minutes (vers 13h) sur IMC Athènes où
ils déclarent également que ceux qui approchent du lieu sont embarqués
vers le Quartier Général de la police sur l’Avenue Alexandras.

Action pour Lutte Révolutionnaire

MAJ: Le groupe de 10 personnes a été embarqué. Des appels tournent pour se
rassembler devant le commissariat. Plusieurs dizaines de militants sont
déjà sur place, 20 minutes avant l’heure du rassemblement.

Action pour Lutte Révolutionnaire

De plus en plus d’écoles aux Etats-Unis disposent de leurs patrouilles de police. Des officiers en uniforme, munis d’armes de service, circulent dans les couloirs, à la cantine et dans la cour de récréation. Chaque jour, des enfants et adolescents comparaissent devant des tribunaux accusés de délits tels que d’avoir prononcé un juron, de s’être mal conduit dans le bus scolaire ou de s’être bagarré dans la cour. En 2010, rien qu’au Texas, la police a dressé près de 300.000 procès-verbaux à des enfants de six ans et plus pour de séduits commis à l’école ou sur le trajet se soldant par des amendes (allant jusqu’à 500 dollars), des travaux d’intérêts généraux et même des peines de prison. Dans de nombreux cas, les officiers n’hésitent pas à faire usage de la force ou du gaz lacrymogène dont elle dispose. Certains sont également muni de Taser. La semaine dernière, un étudiant a été tué par balle par un officier dans son école. Ce dernier a cru que le jeune homme pointait une arme devant le bureau du directeur, alors que celui-ci tenait en main un fusil à air comprimé. De nombreux autres cas de réaction disproportionnée et de répression dans les locaux des écoles sont recensés toutes les semaines, des plus sérieux – comme ce meurtre – au plus ‘anodins’ – un adolescent condamné par un tribunal d’Austin pour avoir versé du lait sur sa copine après qu’elle ait rompu avec lui.

Des milliers de manifestants ont été dispersés mardi dans le nord du Nigeria et des barrages ont été érigés dans la capitale économique Lagos, au deuxième jour d’une grève générale contre le doublement des prix du carburant dans le pays. Au moins six personnes ont trouvé la mort lundi lors de heurts parfois violents avec les forces de l’ordre. Des dizaines de milliers de manifestants avaient défilé lundi dans les principales villes du pays.

Jock Palfreeman, un jeune Australien en voyage en Bulgarie, était intervenu pour empêcher un rom de se faire passer à tabac par un groupe de hooligans nazis. Le jeune rom est parvenu à fuir mais Jock se fait agresser à son tour par les nazis et en tue un avec son couteau. Le jeune nazi est un rejeton d’un politicien bulgare bien connu.

Le procès s’est tenu entre le 21 mai 2008 et le 2 décembre 2009 et a condamné l’antifasciste à 20 ans de prisons. Le procès en appel qui s’est tenu dés le 21 octobre 2010 a conclu le 19 janvier 2011 que la version de Jock était la vraie : le groupe agressait effectivement un homme. Mais les condamnations ne sont pas révoquées et Jock est toujours en prison. Le tribunal a été jusqu’à refuser de laisser la défense visionner les vidéos tournées par les caméras de sécurité. Par la suite, la cour de cassation a confirmé le verdict de la cour d’appel. La famille et le comité de soutien (Lien : http://www.freejock.com) examinent maintenant les possibilités que sont une plainte devant la CEDH ou un rapatriement en Australie où il purgerait sa peine.

Bulgarie: Un antifasciste condamné