Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le gouvernement indien vient d’approuver un budget de plus de 18 millions d’euros pour fortifier 400 commissariats de police situés dans les zones sous contrôle maoïste. Les sources officielles ont déclaré que le premier versement à chacun des postes de police concerné serait de 450.000 euros qui devront être utilisés à la construction de nouveaux bâtiments, de logements, de bunkers ainsi qu’à l’achat d’armes et d’équipements de communication. Le ministre de l’intérieur a déclaré que la somme restante allouée à chaque commissariat serait versée suivant l’évolution des travaux et des besoins. Ce projet fait partie de l’effort permanent du ministère de l’intérieur de gouvernement central pour apporter son aide aux états touchés par la lutte maoïste sous forme de soutien logistique ou de déploiement de forces armées. Il a ainsi déployé 71 bataillons (environ 71.000 hommes) des forces paramilitaires. Entre 2009-10 et 2011-12, la part du budget allouée à la sécurité est passée de 12 millions d’euros à plus de 51 millions d’euros. Un régime budgétaire particulier a également été créé afin de pouvoir accorder des fonds particuliers aux districts où la guérilla est le plus active.

Le mois passé, à Taiyuan (province du Shanxi), des manifestants maoïstes ont repris des chants révolutionnaires et prononcé des discours. À la fin du rassemblement, alors que la police essayait d’arrêter l’organisateur de l’évènement, Li Zhong, les manifestants ont protégé leur leader au cri de « Longue vie au Président Mao ». Neuf personnes ont été arrêtées, mais l’organisateur à réussi à s’échapper. La plupart des participants étaient des membres actifs du site Internet « Utopia », le plus important « forum de gauche » du Net chinois. Pour les manifestants, le Parti communiste chinois, en faisant le choix du capitalisme, a piétiné les bases de l’idéologie de Mao Zedong et permis aux entreprises étrangères d’entrer en Chine, de spolier les ressources du pays, d’exploiter une main-d’œuvre à bas coût et de détruire l’environnement.

Chine: La police disperse une manifestation maoïste

Les Grecs ont observé mercredi un nouveau mouvement de grève nationale pour protester contre les mesures d’austérité. Les arrêts de travail ont provoqué des perturbations dans les transports en commun, les aéroports ainsi que dans les administrations. Les perceptions et les écoles publiques étaient aussi fermées tandis que les hôpitaux assuraient un service minimum pour les urgences.

Plusieurs milliers d’étudiants, retraités et employés se sont rassemblés dans le centre d’Athènes avant de se rendre place Syntagma, où se trouve le parlement, avec des banderoles qui disaient « effacez la dette » ou « les riches doivent payer ». La police a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser des jeunes gens qui lançaient les pierres sur les forces de l’ordre place Syntagma.

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C’était aujourd’hui que devait débuter le procès pénal contre l’organisation ‘Lutte Révolutionnaire’. Pour rappel, huit personnes sont poursuivies dans le cadre de cette affaire pour ‘formation et participation à une organisation terroriste, fabrication et possession d’engins explosifs, dynamitages et tentatives d’homicides’. Cinq d’entre elles devaient comparaître libres alors que les trois autres, qui ont pris la responsabilité de leur participation, sont toujours incarcérées. Finalement, en raison de la grève des avocats en Grèce et d’une demande d’informations complémentaires des avocats de l’un des accusés, le début du procès a été reporté au 24 octobre prochain.

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné à de la prison ferme plusieurs militants présumés d’ETA, dont Aïtor Elizaran Aguilar, arrêté 19 octobre 2009, à Carnac. Aïtor Elizaran Aguilar, âgé de 32 ans, et de Oihana San-Vincente Saez de Cerain, âgé de 34 ans, avaient été pistés grâce à la découverte d’une Audi A3 volée. Un dispositif d’interpellation avait été mis en place par la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et la DIPJ de Rennes. Lors de l’interpellation, à la sortie du parking où était garée l’Audi, les deux militants basques étaient armés. Ils n’avaient pas opposé de résistance. Lors de la perquisition menée dans le studio qu’ils avaient loué pour deux semaines, des munitions et des faux papiers italiens, espagnols, et portugais, avaient été retrouvés par les policiers.

Aïtor Elizaran Aguilar a été condamné, vendredi, à trois ans de prison pour « association de malfaiteurs à visée terroriste ». À ses côtés, cinq autres militants basques ont été condamnés à des peines de deux ans et demi à cinq ans de prison. Les plus lourdes peines ayant été retenues contre Yurrebaso Atucha et Kepa Mirena Suarez Ugarte, arrêtés en 2007, à Périgueux (Dordogne), après avoir forcé un barrage douanier.

Les membres de la direction liégeoise d’Arcelor-Mittal qui étaient séquestrés à Flémalle par les travailleurs ont finalement été libérés ce mardi peu avant 17 heures. La direction a fait venir la police fédérale dans la matinée et celle-ci a dressé un PV. Les responsables syndicaux craignaient « que les choses s’enveniment » et souhaitaient que les dirigeants soient libérés, mais les ouvriers campaient sur leurs positions et empêchaient toujours la moindre libération. Finalement les directeurs ont été libérés. La direction est sortie par une porte latérale, sous escorte policière. L’ensemble des sites du sidérurgiste à Liège est toujours en grève.

Flémalle: La situation à Arcelor-Mittal

Le chef de la police judiciaire fédérale a été mis en congé payé jusqu’à l’arrêt du Tribunal fédéral sur son recours contre la décision du Tribunal administratif fédéral (TAF). Mercredi dernier, le TAF a estimé que Michael Perler présentait un danger pour la sécurité. On lui reproche d’avoir laissé ses subordonnés mener un contrôle quant au risque potentiel présenté par sa nouvelle compagne. Il est également pointé du doigt pour avoir emmené sa partenaire avec lui lors de voyages à l’étranger en lien avec son mandat. Ses fonctions sont assurées de manière temporaire par son adjoint.

Les cadavres de deux policiers ont été retrouvés dans le département de Cauca (sud-ouest), non loin de la municipalité de Tambo. Ils avaient disparu la semaine passée pendant une permission et auraient été enlevés par des membres du Front 60 des FARC.

Huit membres présumés de la guérilla des FARC ont été tués dimanche lors de combats avec l’armée dans le sud-ouest de la Colombie. Ils se déplaçaient à bord d’une embarcation, non loin du port de Buenaventura (550 km à l’ouest de Bogota) lorsqu’ils ont été interceptés par une patrouille de la Marine colombienne. Les combats qui s’en sont suivis ont entraîné une déflagration sur le bateau des guérilleros présumés, tuant huit personnes à bord, dont trois corps ont été récupérés par les militaires. Deux autres guérilleros avaient été capturés.

Soni Sori, une enseignante aborigène du district de Dantewada, dans le Chhattisgarh, a été arrêtée mardi dans la région de Katwaria Sarai par la police de Delhi. Elle est soupçonnée d’avoir perçu, pour le compte de la guérilla maoïste, l’argent de l’impôt révolutionnaire payé par le groupe ESSAR. Cinq dossiers similaires ont été ouverts contre Sori dans le Chhattisgarh. Un Directeur général de groupe ESSAR avait été arrêté le 27 septembre pour son rôle présumé dans le paiement l’impôt révolutionnaire. ESSAR voulait éviter les raids de la guérilla contre un pipeline desservant une mine de fer dans le district de Dantewada.