Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis une quinzaine de jours, le mouvement ‘Occupons Wall Street’ prend de l’ampleur à New-York et se répand également à d’autres villes. Plusieurs centaines de militants campent dans le parc Zuccotti, dans le sud de Manhattan dans l’objectif de dénoncer la crise économique actuelle et de dire leur mécontentement provoqué par l’actuel climat politique et économique. Le 24 septembre dernier, les forces de l’ordre avaient violemment réprimé la manifestation, procédant à une centaine d’arrestations. Hier, ce sont environ 700 personnes qui ont été arrêtées. En début d’après-midi, un cortège avait démarré de Liberty Plaza pour se diriger vers le pont de Brooklyn où les manifestants ont bloqué la circulation durant plus de deux heures pendant que la police interpellait en masse pour atteinte à l’ordre public. Certains des manifestants ont été relâchés après quelques heures tandis que d’autres sont restés privés de liberté durant 24 heures. D’autres vont également faire l’objet de poursuite. Une manifestation semblable s’est déroulée à Boston, réunissant environ 3000 personnes aux abords de la Bank of America. 24 personnes ont été arrêtées.

Arrestations à New-York

Arrestations à New-York

Selon le journal basque Gara de ce samedi, le collectif Ekin aurait pris la décision de se dissoudre. Créé en 1999, considéré par la justice espagnole comme étant ‘le coeur de l’ETA’ chargé d’appliquer la stratégie politique et militaire de l’ETA, il avait été déclaré illégal en 2007. En septembre 2010, neufs de ses dirigeants présumés avaient été arrêtés et quelques mois plus tard, dix autres personnes suspectées d’être en lien avec le collectif avaient suivi. D’après Gara, qui se base sur les déclarations de deux dirigeants dont les noms n’ont pas été divulgué, la décision aurait été prise après un débat lancé au printemps. Il affirme également que cela fait plusieurs mois que les responsables d’ETA envisageaient cette dissolution comme suite logique au cessez-le-feu annoncé en janvier dernier.

Hier, les prisonniers de ‘La Voix de l’Amasse’, organisation née pour dénoncer le fonctionnement arbitraire de la justice, la torture physique et psychologique dans les prisons et la corruption dans les pénitenciers du Chiapas, ont entamé une grève de la faim. Ceux-ci sont accompagnés par d’autres prisonniers solidaires. Sept d’entre eux sont en grève de la faim totale alors que quatre autres jeûnent douze heures par jour en raison de leur état de santé. Les douze entendent par cette action dénoncer leur incarcération et exiger leur libération inconditionnelle. ‘Nous subissons (…) une fabrication de crimes alors que nous sommes en réalité privés de notre liberté pour la seule cause, pour certains de défendre leurs droits, et pour d’autres d’être pauvres et analphabètes’.

Environ 3.000 personnes se sont rassemblées hier en solidarité avec les prisonniers politiques de ‘Lutte Révolutionnaire’, Pola Vêtements, Kostas et Nikos Maziotis Gourna ainsi que les autres inculpés dans la même affaire. Leur procès commencera ce mercredi 5 octobre à la prison de Korydallos.
Au départ de la manifestation, sur la place Syntagma, des textes de contre-information ont été distribués et des messages de résistance et de solidarité ont été transmis pendant plus d’une heure.

Manifestation de solidarité avec Lutte Révolutionnaire

Manifestation de solidarité avec Lutte Révolutionnaire

Le SIAT (Service Interministériel d’Assistance Technique) est un service top secret de la DCPJ (Direction Centrale de la Police Judiciaire). Celui-ci immatricule l’ensemble des indicateurs du pays. Sa base de données contient environ 1700 codes, soit autant d’informateurs, ainsi que leurs noms, leurs spécialités et le service de police qui les traite. Les rémunérations de ces indics varient: 50€ pour un tuyau sur un étranger en situation irrégulière, 300€ pour un atelier de production clandestin, entre 5000 et 10000€ pour un trafic de stupéfiants,… Pour les affaires de grande envergure, ces primes peuvent aller jusqu’à 100000€. C’est par exemple, ce qui aurait été versé à celui qui a, en 2003, livré Yvan Colonna, accusé d’avoir exécuté le préfet de Corse en 1998.

Depuis presque une semaine, la CRPF et la police de l’état du Jharkhand mènent une vaste opération conjointe de ratissage dans le district de Bokaro, et plus précisément dans et autour des Jhumra Hills. Un soldat de la section d’élite anti-naxalite de la CRPF (la force CoBRA) a été blessé durant une fusillade opposant son bataillon à un groupe maoïstes. Les opérations militaires se sont intensifiées depuis mardi, quand les guérilleros ont tués deux soldats de la force CoBRA et ont blessé trois hommes des forces de sécurité. Les maoïstes, tirant parti de l’obscurité et de leur parfaite connaissance du terrain, n’ont pas été capturés. Les autorités ont annoncé être parvenues à en blesser plusieurs et avoir démanteler un de leur camp à proximité du lieu de la fusillade.

L’inspecteur général adjoint de la police de Bokaro a annoncé que les mouvements des guérilleros étaient surveillés de près par des hélicoptères qui survolent constamment la zone vallonnée alors que l’importante opération de ratissage se poursuit au sol. Il a également appelé les districts voisins de Hazaribagh et de Giridih à rejoindre l’opération afin d’encercler les guérilleros.

Jeudi, deux soldats ont été tués dans une embuscade dans la province de Sirnak (sud-est). Les guérilleros du PKK ont fait exploser un IED au passage d’un convoi militaire vers dix heures du soir. Ils ont ensuite ouvert le feu avec des fusils à longue portée, entraînant une longue fusillade. Cinq soldats ont été blessés et deux sont décédés des suites de leurs blessures. Une opération a immédiatement été déclenchée dans la région du Mont Kato (province de Hakkari) où les guérilleros se seraient retirés.

Vendredi matin à la première heure, les autorités ont publié un ordre d’évacuation visant plusieurs villages de la zone, affirmant qu’elles souhaitaient protéger les civils des opérations militaires qui allaient se dérouler. Un convoi de vingt véhicules militaires est arrivé sur place dans la journée, et des véhicules blindés y sont encore attendus. Dans la soirée d’hier, de violents affrontements ont opposé les soldats turcs et les guérilleros dans la montagne dans le cadre de cette nouvelle vaste offensive de la contre-guérilla. Quatre soldats ont été blessés, et trois militants du PKK ont été tués. Il semblerait que l’un d’entre eux soit le commandant des activités du PKK dans la zone du Mont Kato. Des hélicoptères de combat ont soutenu les troupes de l’armée en bombardant la région toute la nuit.

Par ailleurs, l’ambassadeur américain à Ankara a annoncé hier que les Etats-Unis allaient fournir trois hélicoptères Super Cobra à l’armée turque afin quelle dispose de matériel supplémentaire pour mener à bien la contre-guérilla.

Hélicoptère Super Cobra

Hélicoptère Super Cobra

Seize étudiants turcs ont été placés en garde à vue ce jeudi après avoir tenté de manifester leur mécontentement lors de la venue d’un député à l’université de Uludag, dans la province de Bursa, à l’occasion de la rentrée académique. Treize étudiants ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire: ‘AKP, libère le pays, l’université, les rues’ après que le député et d’autres invités soient entrés dans le bâtiment. Les policiers et des agents privés de sécurité les en ont empêché, ce qui a entraîné des échauffourées, et l’interpellation des treize jeunes alors que tous les autres continuaient à scander: ‘Nous voulons une éducation gratuite’. Trois étudiants qui étaient parvenus à rentrer dans la salle ont également été interpellés après avoir commencé à scander leurs slogans à l’intérieur.

Manifestation d’étudiants en Turquie

Manifestation d'étudiants en Turquie

Le ministre de la justice a annoncé la création d’un nouveau service spécial dont la fonction sera le ‘profilage’ de tous les détenus des prisons belges. A l’heure actuelle, la police, le parquet et l’administration disposent chacun de leurs dossiers respectifs, mais il n’existe aucun document commun. Le nouveau service se chargera de rassembler un maximum d’information sur l’histoire de chaque prisonnier afin d’établir un profil précis qui sera utilisé par tous les départements judiciaires. Ce profil tiendra compte des risques d’évasion, mais dressera aussi un compte-rendu du passé médical, des relations,… du détenu. Le dispositif devrait être mis en place en 2012.