Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Nous vous parlions il y a quelques jours d’un bouclier anti-émeute capable
d’émettre des ondes génant la respiration. Un autre prototype de bouclier
fera bientôt son entrée sur le marché. Celui-ci peut s’allonger au-dessus
de la tête du policier pour le protéger de projectiles et incorpore les
trois grands classiques non-léthaux : taser, riot-gun et gaz.

D’autre part, la police britannique préparerait de nouveaux types d’armes
anti-émeutes. Le plus prometteur, un laser porté sur l’épaule capable de
projeter un mur de lumière aveuglant. Cette technologie est inspirée
d’armes utilisée par l’ISAF en Afghanistan et devrait être testée par au
moins une force de police sous peu. D’autres types d’armes non-léthales
sont actuellement en étude à la police britannique : des formes de
« tasers sans fil’ et de nouveaux projectiles chimiques irritants
notamment. Cet arsenal est en chantier pour renforcer les gazs CS et les
tasers relativement inefficaces lors des émeutes de Londres.

Super-bouclier

Super-bouclier

Ce mercredi est sorti un rapport d’informations concernant les bases de données françaises. Un texte semblable était déjà paru en 2009, et critiquait notamment le manque de contrôle, d’encadrement de ces fichiers, ainsi que leur illégalité. En 2009, les auteurs avaient recensés 59 fichiers, contre 80 en 2011. En outre, le nombre de personnes fichées ne cesse d’augmenter: le grand fichier judiciaire est passé de 3,96 millions de personnes à 6,5 millions en 2011, celui des empreintes génétiques de 800000 à 1,79 million sur la même période. Mais ce que révèle surtout ce rapport, c’est le mode d’apparition de ces bases de données. Elles sont d’abord créées, puis développées, et enfin le ministère envisage de lui donner un cadre. En 2011, 45% des fichiers existants ne disposent ni d’une autorisation légale ni d’un aval réglementaire. Pourtant, les autorités françaises ne souhaitent pas ralentir la cadence. Elles ont annoncé la création prochaine d’une base de données de reconnaissance faciale.

En juillet dernier, Silvia a été reconnue coupable, tout comme ses deux co-accusés Billy et Costa, d’actes préparatoires dans l’exécution d’un incendie intentionnel ainsi que de transport et de dissimulation d’explosifs. Condamnée à purger une peine de prison de plus de trois ans, elle a d’abord été incarcérée à Bienne avant d’être transférée à la prison de Zürich. Il y a quelques jours, elle a une nouvelle fois été transférée, à la prison de Hindelbank cette fois, dans le canton de Berne. Voici sa nouvelle adresse:

– Silvia Guerini
– PF 45
– CH – 3324 Hindelbank
– SUISSE

Entre douze et quatorze fosses communes ont été découvertes depuis le mois d’octobre dans la région d’Ayacucho, à 550 kilomètres de Lima. Au total, elles pourraient contenir les restes de plus de cent personnes. Entre 1980 et 2000, la lutte du gouvernement péruvien contre les mouvements révolutionnaires, principalement le PCP-SL, a fait près de 69.000 morts et disparus. Près de 15.000 personnes victimes de cette répression n’ont jamais été retrouvées.

Deux énormes dépôts d’armes maoïstes ont été découverts par les forces de sécurité dans le district de Malkangiri, proche de la frontière avec l’Andhra Pradesh ce mardi. Ils ont été repérés au cours d’une opération conjointe de la Border Security Force, du Special Operation Group et de la District Voluntary Force à l’intérieur de la forêt de Khalaguda, à 35 kilomètres de Khairaput. Selon les autorités, les guérilleros sont parvenus à fausser compagnie aux forces de sécurité. Celles-ci ont saisi 24 bâtons de gélatine, 103 détonateurs, deux commandes d’IED, un IED, trois boîtes en acier destinées à la fabrication d’IED, deux rouleaux de fil, des batteries, des chronomètres électroniques, divers circuit électroniques, vingt condensateurs et deux gros bidons en plastique. De la littérature maoïste et un écran de projection ont également été saisis.

La police londonienne continue à travailler dans le cadre de l’enquête autour des émeutes du mois d’août dernier. Quatre mois après les événements, plus de 3400 personnes ont été arrêtées et plus de 2/3 ont été inculpées ou citées au tribunal. Aujourd’hui, la police a perquisitionné environ cent habitations à travers la capitale britannique à la recherche d’émeutiers. Il s’agit de la plus vaste opération menée depuis le début de l’enquête qui vise à identifier et à traduire en justice toutes les personnes qui auraient pris part aux émeutes. 62 personnes ont été interpellées ce mercredis. Par ailleurs, les autorités continuent à publier les photos des présumés émeutiers. ‘Nous avons une énorme équipe d’officiers qui travaillent sur cette enquête, et nous vous trouverons! Nous sommes déterminés à traduire en justice tous ceux qui ont commis ces actes scandaleux et nous continuerons à effectuer des arrestations’ a déclaré un porte-parole de la police.

L’entreprise de défense américaine Raytheon vient de breveter un tout nouveau bouclier anti-émeute. De l’extérieur, il est tout à fait semblable aux boucliers traditionnels. Mais il dispose de propriétés technologiques particulières: il produit des ondes à basse fréquence qui interfèrent directement avec la respiration humaine. Selon l’intensité avec laquelle il est utilisé, il provoque une gêne au niveau de la respiration mais peut aller jusqu’à une ‘incapacité temporaire’ de respirer. Raytheon évoque également la possibilité de faire fonctionner ces boucliers en réseau, où un bouclier agirait comme un maître qui contrôle les autres boucliers afin que les faisceaux acoustiques puissent se combiner efficacement.

L’armée turque affirmle avoir tué depuis samedi 21 combattants kurdes, dont un commandant régional, lors d’une opération au Kurdistan. L’opération, entrée dans son cinquième jour, et le vice-Premier ministre a annoncé lundi qu’il n’y aurait pas de trêve des opérations militaires cet hiver, contrairement à l’habitude. L’armée a lancé l’opération, impliquant quelque 3.000 soldats turcs soutenus par des hélicoptères d’attaque et des avions de combat, après avoir identifié un groupe de 30 combattants du PKK à la frontière entre les provinces d’Elazik et Diyarbakir.

Le Secours Rouge vous donne rendez-vous ce mercredi 21 décembre pour visionner le documentaire ‘La tentation de l’émeute’ consacré au mouvement émeutier de l’automne 2005 en France. Celui-ci donne la parole aux habitants des quartiers qui partagent leurs sentiments et les raisons de leur colère. Ils évoquent le chômage des jeunes, la ségrégation urbaine, la pauvreté et leur ‘tentation de l’émeute’.

Mercredi 21 décembre – 20h30 – Dolle Mol

Affiche du ciné-club

Affiche du ciné-club

Miguel Angel Peña Moreno est ce résistant antifasciste chilien habitant en Belgique et recherché par la justice chilienne. Celle-ci l’accuse d’être mêlé à l’exécution du principal mentor idéologique du régime Pinochet : le sénateur fasciste Jaime Guzmán. Cette action avait été menée et revendiquée, en avril 1991, par le FPMR. Jaime Guzmán avait, entre autre, conçu la Constitution de 1980 qui avait permis à Pinochet de légitimer son régime.

L’engagement de Miguel contre le régime dictatorial lui a valu d’être emprisonné et torturé en 1984 et en 1986. Durant une manifestation à l’occasion d’anniversaire du coup d’État, il fut blessé par balles par des agents de sécurité en civil. Miguel Peña s’est réfugié en Belgique en 1998, où il a introduit une demande de reconnaissance au titre de réfugié politique. Trois ans plus tard, Miguel a été inculpé au Chili, au motif qu’il était la personne ayant procuré la voiture utilisée lors de l’action contre Guzmán, ce qu’il conteste (la justice chilienne a déjà inculpé trois personnes différentes, lors de procès successifs, pour ce même fait). La demande d’extradition a été avalisée définitivement le 26 octobre.

Manifestation de soutien pour Miguel Angel Peña Moreno, candidat à l’asile politique en Belgique, menacé d’extradition vers le Chili ce mercredi 21 décembre 17h, face à l’ambassade du Chili, 106, rue des Aduatiques – 1040 Bruxelles (métro Montgomery).

Pour en savoir plus

Bruxelles: Rassemblement mercredi contre l’extradition de Miguel