Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce mardi 8 janvier à 20h, le collectif Coup pour Coup organise une conférence de présentation de l’ouvrage ‘Georges Ibrahim Abdallah’ consacré au prisonnier libanais. Celle-ci se déroulera au bar/librairie 1675 situé 44, rue Legraverend à Rennes/Roazhon.

Conférence pour Georges Abdallah

Conférence pour Georges Abdallah

Dans une conférence de presse cette après-midi, Maite Goyenetxe et Jean Claude Aguerre, deux représentant du parti Batasuna ont annoncé la dissolution de leur collectif. Interdit depuis 2003 en Espagne en raison de ses supposés liens avec l’ETA, le mouvement était toujours autorisé en France même si ses militants sont régulièrement la cible d’opérations de répression menées par les autorités françaises sur demande espagnole.

Déclenchée en 2009 après la victoire du parti pro-kurde BDP aux élections municipales dans plusieurs villes du Kurdistan, l’affaire KCK a entraîné plus de 8000 interpellations et à l’heure actuelle, plus de 2000 personnes sont détenues dans le cadre de l’enquête menée par les autorités. Celles-ci accusent entre autre la KCK (Kurdistan Communities Union) d’être la branche urbaine du PKK. Ce jeudi, la justice turque a rendu son premier verdict à l’encontre de 40 des inculpés. La sixième cour de Diyarbakir a prononcé des condamnations allant de 3 mois à 17 ans de prison ferme contre ces militants kurdes qui ont tous été reconnus coupables ‘d’appartenance à une organisation terroriste’.

Depuis la matinée de ce mercredi 2 janvier, plusieurs centaines de jeunes chômeurs bloquent le centre-ville de Ouargla pour protester contre la gestion de l’emploi dans cette ville pétrolière du sud du pays. Des affrontements ont opposé dans le centre‑ville les chômeurs aux forces de l’ordre qui ont utilisé des matraques et bombes lacrymogènes pour les disperser. Plusieurs manifestants ont été arrêtés par la police.

Algérie: Affrontement à Ouargla

Plusieurs personnes comptent porter plainte au Comité P après avoir été victimes de violences policières devant l’église du Gésü, l’une des salles du squat Gésü qui fait face au Jardin Botanique de Bruxelles. La police anti-émeute a été déployée devant la salle pour de prétendus attroupements. Elle a ensuite arrété 6 personnes administrativement et a gazé et matraqué d’autres fêtards.

Deux présumés maoïstes ont été interpellés lundi dans le district de Rayagada (Odisha). Le commissaire de police du district a déclaré que l’arrestation s’était déroulée dans le cadre d’une opération anti-maoïste menée conjointement par la CRPF et la police locale. Les deux hommes, Shrabana Gardanaka (32 ans) et Picha Gagaranga (48 ans) ont été capturés à proximité du village de Kharikuti en possession de deux IED (de huit kilos chacun), de 50 mètres de fil électrique et de deux détonateurs. En outre, les autorités les accusent tous les deux d’avoir pris part à diverses actions de la guérilla parmi lesquelles l’attaque à l’explosif d’un avant-poste de la police à Dangasorada et d’un commissariat à Chandrapur en 2009. Tous deux seraient membres de la division de Banshadara du CPI(m).

Le soir du nouvel an, des dizaines de personnes ont manifesté leur solidarité devant la prison de Korydallos. C’est là, notamment, qu’ont été ou sont incarcérés plusieurs militants de ‘Lutte Révolutionnaire’ ou des ‘Cellules de Feu’. Arrivés devant la prison, les membres du cortège ont tiré des feux d’artifice, ce à quoi les prisonniers ont répondu en brûlant des tissus à travers les barreaux de leurs cellules.

Solidarité à la prison de Korydallos

Au moins treize guérilleros des FARC ont été tués suite à une attaque aérienne de l’armée dans la province d’Antioquia ce lundi. Les forces aériennes ont frappé un campement de la 5ème Division des FARC situé à proximité de la ville de Chigorodo. Cette offensive est la seconde de la part de l’armée depuis le début des négociations entamées il y a plusieurs semaines entre les autorités et la guérilla. Les FARC ont pour leur part prononcé un cessez-le-feu qui durera le temps des pourparlers. La prochaine session de discussion est programmée dans quinze jours.

Il y aurait déjà plus de 110 bases d’activité pour les drones, actuelles ou en construction, dans 39 Etats. La Electronic Fontiere Fondation a établi une carte répertoriant les autorisations données, ou en attente, pour leur utilisation. Le pays entier est quadrillé. D’ici 2020, quelques 30 000 drones seraient utilisés aux USA à des fins de sécurité intérieure.

La police des frontières les utilisent depuis 2005 pour repérer les immigrants clandestins et le trafic de drogue entre les Etats-Unis et ses deux voisins, le Mexique et le Canada. A quelques reprises, et sous des conditions restreintes, le FBI et la DEA ont été autorisés à emprunter ces drones. En juin 2011, les forces de l’ordre du comté de Nelson (Dakota du Nord), procédaient à la première arrestation de citoyens américains assistée d’un drone. En février de cette année, le congrès a voté une loi pressant l’Administration fédérale de l’aviation (la FAA) d’élargir les conditions de survol du territoire domestique aux drones. En plus de l’armée, le secteur privé et les agences civiles du gouvernement (au niveau fédéral, des Etats et local) seront autorisés à utiliser des drones dans l’espace aérien américain.

Les drones peuvent être équipés de caméras infrarouges, de détecteurs de chaleur, de GPS, de détecteur de mouvement, d’un lecteur automatisé de plaque d’immatriculation et on leur prête un prochain système de reconnaissance faciale. Un document non-classifié de l’armée de l’air américaine, clarifiant les limites de la «surveillance dronaire». On y apprend que les robots-espions ne pourront pas « mener de surveillance non-consensuelle sur des personnes américaines spécifiquement identifiées, sauf si approuvé expressément par la secrétaire à la Défense. » Cela signifia que la surveillance contre leur gré des citoyens américains ne dépend que de l’approbation de la secrétaire à la Défense, des personnes américaines non «spécifiquement identifiées» pourraient être surveillées à leur insu, comme par exemple un groupe de militants ou de manifestants.

USA: Les drones et la sécurité intérieure