Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un officier de police a été tué et trois autres blessés dans une attaque menée par des guérilleros du PKK dans la province de Hatay (sud-est) ce mardi. Un guérillero qui transportait une bombe a été abattu d’une balle dans la tête avant d’avoir pu déclencher le dispositif. Les autorités ont annoncé que les policiers de garde devant le commissariat du district de Iskenderun avaient été pris d’assaut par des membres du PKK leur tirant dessus avec des armes à longue portée depuis deux véhicules séparées. Tous deux sont parvenus à quitter le lieu de la fusillade et sont actuellement activement recherchés par les forces de sécurité.

Le parquet de Diyarbakir (sud-est de la Turquie) a requis aujourd’hui un total de 150 ans de prison contre trois députées du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) pour ‘propagande du terrorisme’ et pour avoir participé à des ‘manifestations non autorisées’. Cinq déclarations publiques de l’une d’entre elles, notamment lors de la campagne électorale du BDP et aux funérailles de guérilleros du PKK, ont été jugées criminelles. Selon le BDP, plus de 200.000 personnes ont été jugées depuis 2009 en vertu de la loi anti-terroriste du code pénal turc qui permettent de condamner toute personne accusée d’être membre d’une organisation terroriste ou de la soutenir. Le parti kurde a ajouté qu’aucune de ses dirigeants n’avait pas été condamné ou poursuivi dans ce cadre. Plus de 4200 membres du BDP ont été interpellés en Turquie ces six derniers mois et près de 1600 d’entre eux sont actuellement en prison.

Hier soir à 23h, une bombe a explosé à l’extérieur des bureaux de la ‘City of Culture’, au centre de Derry. Un avertissement composé de mots codés reconnus aurait été donné vers 22h, une heure avant l’explosion. Les forces de sécurité ont annoncé ce matin que l’attaque portait clairement la marque de la R.IRA, qui avait déjà endommagé la porte du même bâtiment avec une bombe artisanal en janvier dernier. Hier soir, l’explosion n’a fait aucun blessé et les dégâts matériels sont insignifiants. Après avoir reçu l’alerte, la police avait fait évacuer le quartier et appelé les démineurs de l’armée, mais la bombe a explosé avant leur arrivée. Jusqu’à présent, la R.IRA n’a pas revendiqué l’action.

La Special Task Force (STF) de la police du Tamil Nadu et le département forestier de l’état ont annoncé qu’ils allaient mener des opérations conjointes de ratissage aux frontières des quinze districts que compte l’état. Cette décision est intervenue lors d’une réunion tenue au bureau du directeur général de la police ce mercredi. Les deux parties se sont mises d’accord pour partager leurs renseignements et leurs ressources, mais également pour mettre en place des séances d’entrainement conjointes. A l’origine, la STF avait été créée afin de capturer un contrebandier notoire agissant dans les forêts du Tamil Nadu. Après son assassinat en 2004, celle-ci s’est principalement concentrée sur la formation des policiers à la lutte dans la jungle. Mais aujourd’hui, elle va encore plus loin. ‘Nous travaillerons maintenant avec les gardes forestiers afin de prévenir le braconnage, la contrebande et l’extrémisme de gauche. Les gardes forestiers vont donc contribuer aux opérations anti-maoïstes en fournissant des renseignements sur des personnes ou des activités suspectes le long des frontières’. Les 22.000 kilomètres carrés de zone forestière s’étendant entre les districts de Tiruvallur et de Kanyakumari disposent de sept camps de la STF et ont des frontières avec l’Andhra Pradesh, le Karnataka et le Kerala. Selon les autorités, ‘la police et les fonctionnaires du département forestier vont créer une base de données des contrevenants et des éléments extrémistes. Nous avons suggéré que des photos de carte d’identité soient données aux surveillants payés à la journée pour le département forestier’. Elles ont également ajouté que les forces de sécurité allaient mener des exercices de patrouilles conjointes avec leurs homologues des états voisins.

Israël et le Hamas ont révélé avoir conclu un accord sous médiation égyptienne pour échanger le soldat franco-israélien Gilad Shalit, détenu à Gaza depuis 2006, contre 1027 prisonniers palestiniens dont 27 femmes, de nos héroïques détenus, qui seront libérés en deux phases: 450 détenus seraient libérés dans une semaine et 550 autres dans deux mois, après la libération du soldat israélien.

Marwane Barghouthi, dirigeant de la deuxième Intifada, et Ahmad Saadat, le chef du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche radicale), ne seraient pas libérés dans le cadre de ce pacte. Des dizaines de milliers de Palestiniens se sont rassemblés dans le nord de la bande de Gaza pour célébrer l’accord. Plus de 6.000 Palestiniens sont toujours en détention dans les prisons israéliennes, dont 38 femmes, 280 enfants, 270 en détention administrative et 22 membres du CLP (Conseil législatif palestinien).

Le mouvement ‘Occupy Wall Street’ de New York est en train de faire des émules, et la réaction des autorités les suit. Lundi, plus de mille personnes s’étaient rassemblées dans le centre de Boston. Lorsque celles-ci ont ont commencé à se déplacer et à dépasser la zone que les autorités leur avait réservée, la police est intervenue en masse. De nombreux manifestants ont refusé de répondre à ses injonctions. Finalement, quelques 129 personnes ont été arrêtées. Une par une, elles ont été plaquées au sol, colsonnées et emmenées. Soixante d’entre elles ont passé la nuit en cellule et ont été libérée sous caution. Elles seront inculpées pour différents délits. Selon le porte-parole de la police, ces personnes se trouvaient dans une zone ayant récemment été rénovée à grands coûts, ce qui justifie la demande d’évacuation.

En début de semaine, le CPI(M) a lancé un appel à la grève générale dans l’Andhra Pradesh afin d’exiger que la police traduise en justice l’un de ses dirigeants, actuellement détenu sans avoir été jugé. Dans ce cadre, un groupe de guérilleros armés accompagnés par des sympathisants ont abattu des arbres le long de nombreuses routes principales du district de Visakhapatnam, bloquant ainsi la circulation pendant plusieurs heures. Par ailleurs, la chute d’arbres a également partiellement détruit un poste de surveillance du département forestier.

Dans le district de Narayanpur (Chhattisgarh), les maoïstes et les forces de sécurité se sont affrontés tôt ce matin. Le face à face a eu lieu à proximité d’un village quand les maoïstes ont ouvert le feu contre une équipe conjointe de la CRPF et de la police de l’état qui patrouillait dans la zone. Un guérillero, pour la capture duquel était promise une récompense de 5000 roupies (75 euros) avait été annoncée, a été tué durant la fusillade. Selon les autorités, il s’agirait de Negi Rawat, un maoïste recherché pour plusieurs crimes et attaques contre la police. Sur place, les forces de sécurité ont saisi des armes et de la littérature maoïste.

En avril dernier, la cour d’appel fédérale de Pennsylvanie avait introduit auprès de la Cour Suprême des Etats-Unis une demande d’annulation de l’arrêt suspendant provisoirement la condamnation à mort de Mumia Abu Jamal dans l’attente d’un nouveau procès. Cet arrêt prononcé par la cour d’appel avait relevé que les instructions données aux jurés lors du procès de Mumia en 1982 étaient anticonstitutionnelles et la cour avait ordonné de nouvelles audiences, tout en suspendant la condamnation à mort. Hier soir, les juges de la Cour Suprême ont refusé d’accéder à la demande d’annulation de l’arrêt faite par le procureur de Philadelphie. Les effets concrets de cette décision restent flous, mais il est évident qu’il s’agit d’une victoire juridique pour l’ancien militant des Blacks Panthers qui se trouve dans le couloir de la mort depuis 28 ans.

Consultez notre dossier consacré à Mumia Abu Jamal

Les troupes gouvernementales ont abattu, dans un combat de six heures, huits guérilleros de la NPA, parmi lesquels un responsable de haut rang et une infirmière, à Tineg (province d’Abra), ce lundi. Le responsable tué a été identifié comme Loverito Bernal, alias « Oxy »; il commandait le Kilusang Larangang Gerilya (KLG) du Comité régional Northeast of the Ilocos-Cordillera. Un soldat a également été tué dans l’affrontement.

Ce mercredi, deux aux guérilleros maoïstes ont été tués dans un combat avec des forces gouvernementales dans Mindoro Occidental. Les militaires ont récupérés les corps et les armes des guérilleros, qui appartenaient à une unité d’une vingtaine de combattants. D’après les autorité, le groupe s’apprêtait à attaquer un détachement de police près de la ville Sablayan.