Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Actuellement, la commune d’Anderlecht compte une cinquantaine de caméras de surveillance disséminées sur l’ensemble du territoire. Cette semaine, le bourgmestre a annoncé le lancement d’un appel d’offre afin d’acquérir une centaine de caméras neuves. En outre, il a affirmé qu’il souhaitait investir dans des caméras dernière génération, entre autre capables d’identifier les ‘mouvements anormaux’ et couvrant un spectre plus large. L’investissement en question s’élève à 1,6 million d’euros pour l’installation et à 1,25 millions d’euro pour l’entretien pendant dix ans. L’ensemble devrait être opérationnel en 2014.

Sushil Roy, membre du Politburo du CPI(maoïste) a été libéré sous caution par la haute cour du Jharkhand ce mercredi. Roy, âgé de plus de 70 ans, souffre de multiples problèmes de santé, dont un cancer à un stade extrêmement avancé. D’après les médecins, il ne lui resterait que quelques mois à vivre en raison du caractère galopant du cancer dont il est atteint. Roy avait été arrêté dans le Midnapore (Bengale occidental) le 21 mai 2005 et incarcéré à la prison de Chaibasa au Jharkhand pour des raisons de sécurité avant d’être transféré vers la prison de Giridih. Il est poursuivi dans le cadre de 18 affaires distinctes de violences, meurtres, incendies volontaires,… au Jharkhand, au Bengale occidental et dans l’Odisha. Son état de santé s’est récemment fortement dégradé faute de soins en prison. Mercredi, à l’issue de l’audience, il a immédiatement été hospitalisé au All India Institute of Medical Science de New Delhi où il devrait rapidement être opéré.

Depuis ce matin, 500 policiers ont été déployés sur l’ensemble de la zone d’implantation du futur aéroport. Cette opération vise à évacuer les trois sites actuellement occupés par les opposants au projet ainsi qu’à détruire les logements qu’ils y ont construit et qu’ils protègent grâce à d’importantes barricades. Outre l’évacuation, les autorités ont également annoncé qu’elles allaient se saisir de tous les matériaux, outils et matériels de chantier. Cela fait maintenant de nombreux mois que les opposants au projet occupent les sites et font régulièrement face aux opérations policières.

Opération d’évacuation à Notre-Dame-des-Landes

Opération d'évacuation à Notre-Dame-des-Landes

Les 22, 23 et 24 novembre sont le rendez-vous d’initiatives de solidarité avec les inculpés du procès contre l’organisation Lutte Révolutionnaire en Grèce. des grèves de la faim de solidarité ont déjà eu lieu dans les prisons grecques et des soirées d’informations ont lieu en Angleterre, au Japon et au Danemark.

Grèce: Journées de solidarité avec les inculpés de « Lutte Révolutionnaire »

Tard mardi soir, des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et des centaines d’habitants de Longgang dans l’est de la Chine. Ces derniers s’étaient rassemblés pour s’opposer à la construction d’une centrale électrique et à l’installation de câbles à haute tension au-dessus de leurs habitations. Le terrain sur lequel doit être construite l’infrastructure est une terre agricole appartenant à la collectivité, laquelle n’a pas été consultée. Outre cette occupation de leur terre, les villageois – principalement des agriculteurs – voulaient également dénoncer les potentielles conséquences sur leur santé d’une telle installation à proximité de leur lieu de vie. Ils ont dû faire face à des coups de bâtons et des tirs de gaz lacrymogènes des forces de l’ordre venues en nombre pour les disperser. Les villageois se sont défendus avec des sticks en bois avant de lancer des pierres en direction des policiers. Les habitants sont parvenus à empêcher le début du chantier, mais dix d’entre eux ont été assez grièvement blessés et hospitalisés. Depuis mardi, les autorités ont lancé une enquête et plusieurs personnes ont déjà été arrêtées et incarcérées, accusées d’être les meneuses de la manifestation. Certaines d’entre elles ont été directement emmenées de l’hôpital local où elles étaient soignées suite aux violences policières.

Ce lundi, les forces de sécurité ont saisi une grosses quantité de matériel appartenant à la guérilla dans une cache située dans une forêt dense du district de Raipur (Chhattisgarh). Le porte-parole de la police locale a déclaré qu’après avoir été informées qu’un grand nombre de maoïstes se trouvaient dans la zone, les autorités ont envoyé une équipe conjointe de la police du district et du 65ème bataillon de la CRPF en opération de ratissage. Elle est rapidement tombée sur un groupe de guérilleros qui tenaient une réunion à proximité du village de Maragaon, à 45 kilomètres du quartier général du district. Une fusillade s’est immédiatement déclenchée durant une demi-heure au cours de laquelle les forces de sécurité ont tiré plus de 150 balles. Les maoïstes ont ensuite battu en retraite, et tirant profit de la jungle environnante, seraient parvenus à franchir la frontière avec l’Odisha. Dans les recherches qui ont suivi, les policiers ont saisi une grande de munitions, du matériel explosif, du fil électrique, des fusibles, des vêtements, des ustensiles de la vie quotidienne et de la littérature maoïste.

La police a interpellé 152 présumés militants et sympathisants du PKK, parmi lesquels une centaine de mineurs, dans la province de Diyarbakir ce mardi 20 novembre. Elle les accusait de divers crimes liés à de récentes manifestations à travers le pays. Des membres des unités d’autodéfense du PKK (OSB) ont été interpellés. Une grande partie des détenus étaient suspectées d’avoir organisé plusieurs attaques avec des pierres, des cocktails Molotov et des feux d’artifice contre les forces de l’ordre, et d’avoir bloqué les routes avec des véhicules incendiés. 128 personnes, dont tous les mineurs, ont été libérés tandis que 15 d’entre elles ont été déférées au tribunal et incarcérées. Parmi elles, de nombreux membres de l’OSB à qui ont été saisi des armes et des documents.

Une grande manifestation étudiante a eu lieu à Londres. De nombreux manifestants étaient en colère contre le syndicat étudiant (NUS) pour avoir accepté un itinéraire proposé par la police qui contournait le parlement et les quartiers les plus fréquentés. Cet itinéraire avait été décidé conjointement par la police et le NUS pour assurer une manifestation pacifique, suite aux incidents violents d’il y a deux ans.

À plusieurs reprises des groupes d’étudiants ont essayé de rompre l’itinéraire pour se rapprocher le parlement, mais ils ont été arrêtés par la police. Une tentative de sit-in sur le pont de Westminster également n’a pas duré longtemps. Lorsque le dirigeant du NUS a commencé son discours au point d’arrivée, il a été hué par la foule qui scandait: « NUS, honte à vous, où est ce que vous nous avez f * amenés? » Finalement, les manifestants mécontents ont carrément pris la tribune d’assaut. Le syndicat NUS avait déjà subi une grosse perte de confiance lorsque son ancien président avait condamné les étudiants impliqués dans des heurts avec la police il ya deux ans.

Angleterre: Incidents à la manifestation étudiante

Mikel Albisu Iriarte, alias ‘Antza’ et sa compagne Soledad Iparraguirre Guenechea, alias ‘Anboto’ avaient été interpellés en octobre 2004 à Salie-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques). Tous deux membres actifs de la direction de l’ETA, ils ont été inculpés pour avoir dirigé une entreprise à visée terroriste et avoir dans ce cadre commis de multiples délits (vols, extorsions, faux,…). En décembre 2010, ils avaient été condamnés en première instance à vingt ans de prison assortis d’une sûreté pour deux-tiers de la peine. Depuis le 12 novembre, le couple comparaissait devant la cour d’appel d’assises de Paris, laquelle a requis ce mercredi la peine maximale à l’égard des deux inculpés. Les délibérations de la cour devraient durer jusque ce jeudi soir, moment où l’ancien numéro 1 de l’appareil politique de l’ETA et la dirigeante en charge de la trésorerie seront fixés sur leur sort. L’avocat général a notamment justifié la lourde peine en affirmant que ‘Antza’ et ‘Anboto’ avaient cherché à donner un tour politique à leur procès en faisant une déclaration sur le passé du Pays-Basque et sur l’avenir politique de la région.

EDIT: Ce 22 novembre, la cour d’assises spéciale de Paris qui a confirmé le verdict de première instance, c’est à dire que les deux militants ont été condamnés à vingt ans de réclusion.