Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Vendredi 16 novembre, deux personnes ont été arrêtées devant la permanence du Parti Socialiste de Paris 12e qui avait été taguée et placardée d’affiches en soutien la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Après une détention de 62 heures, elles ont été inculpées et libérées avec une convocation en justice pour le 16 janvier. L’une d’elle a rédigé un compte-rendu détaillé de l’arrestation, des interrogatoires, de la perquisition etc.

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L’étudiante franco-turque arrivée en début d’année en Turquie dans le cadre d’un programme Erasmus, arrêtée le 10 mai et incarcérée durant trois mois pour de prétendus liens avec le DHKP-C a comparu aujourd’hui devant la cour criminelle de Bursa. La jeune femme est accusée par les autorités d’avoir diffusé des publications du DHKP-C et d’avoir participé à des réunion et à des manifestations autorisées telles que le 1er mai, un concert du groupe Yorum,… Après deux heures de débat, le tribunal a encore une fois rejeté sa demande de levée de contrôle judiciaire et doit donc rester en Turquie. La prochaine audience de son procès a été fixée au 16 janvier.

Une manifestation organisée dans la soirée du dimanche 18 pour protester contre l’ouverture d’une section locale du parti ultranationaliste Aube Dorée à Agrinio, dans l’ouest de la Grèce, s’est terminée en affrontements avec les forces de l’ordre. La police locale, renforcée par des agents anti-émeutes en provenance d’Athènes, ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes contre les 200 personnes qui s’étaient rassemblées dans la ville contre la cérémonie d’inauguration de cette section, cérémonie à laquelle assistaient des membres haut placés du parti ainsi que de nombreux militants venus de tout le pays. Plus tôt dans la journée, les bureaux d’Aube Dorée à Karditsa et à Xanthi dans le nord avaient été la cible d’attaques jusqu’ici non revendiquées.

L’Observatoire International des Prisons a publié aujourd’hui un communiqué de presse dans lequel il dénonce clairement l’absence de politique pénale en Belgique. Il condamne notamment le manque de mesures efficaces pour lutter contre la surpopulation carcérale. Il critique également la détention à domicile (couteuse et totalement contraire à l’objectif de réduction de la surpopulation, elle entraine un traumatisme réel pour le détenu, sa famille et son entourage) et la détention préventive sous surveillance électronique (elle sera l’occasion de faire tomber une nouvelle catégorie de prévenus sous le coup d’un enfermement). Rappelons que cette dernière vient d’entrer en phase de test dans notre pays. Elle a également récemment été commentée dans un rapport de l’Institut National de Criminalistique et de Criminologie, lequel ‘précise qu’il est possible que les détenus placés sous surveillance électronique restent plus longtemps sous contrôle judiciaire que s’ils avaient été en prison’. Enfin, l’OIP dénonce la mise en place de la vidéoconférence qu’il considère comme ‘dangereuse et non acceptable dans un état de droit’ en raison de la dépersonnification de la procédure.

Un policier a été tué par des guérilleros maoïstes dimanche dans l’attaque d’une équipe de forces armées dans une zone forestière de l’état du Chhattisgarh. D’après les autorités, une équipe formée de membres de la police du district et de soldats des forces armées du Chhattisgarh a été prise d’assaut par une brigade de guérilleros dans le village de Malnar, situé dans le district de Kondagaon. Une fusillade s’est déclenchée entre les deux camps. Après une demi-heure d’échange de coups de feu, les guérilleros ont battu en retraite.

Toujours hier, mais dans le district de Rajnandgaon, les forces de sécurité ont interpellé Rohid Gond au cours d’une opération de ratissage. L’homme est accusé d’avoir pris part à diverses actions de la guérilla dans la région.

Samedi, un homme muni d’un détecteur de métaux a découvert une cachette dans la forêt de Saint-Aigulin, à 80 kilomètres au nord-est de Bordeaux. Il y a découvert un bidon contenant des documents en basque, un CD, une clé USB et un disque dur. L’homme a remis le bidon aux autorités locales qui l’on immédiatement remis à la section antiterroriste du parquet de Paris. Ce dernier a annoncé un potentiel lien avec l’ETA, et a ouvert une enquête. Après première analyse des documents, ce prétendu lien n’a pas pu être établi.

Cinq soldats ont été tués et un sixième blessé dans un affrontement ce dimanche dans la province de Hakkari, dans l’est du pays. Une fusillade s’est déclenchée lorsque les forces militaires se sont retrouvées face à une brigade de guérilleros alors qu’elles menaient une opération dans une zone rurale du district de Semdinli. Des renforts ont été dispatchés dans la région afin de capturer les guérilleros qui sont tous parvenus à battre en retraite.

Forces armées turques

Forces armées turques

De multiples manifestations se sont déroulées ces derniers jours à travers le pays contre la récente hausse des prix de l’électricité. Vendredi, des manifestants sont entrés sur le site de l’aéroport de Managua pour l’occuper, entraînant des confrontations avec les forces de l’ordre. Au moins vingt personnes ont été blessées, et dix autres interpellées. Par ailleurs, près de 200 personnes ont affronté la police après avoir bloqué la Pan American Highway à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Managua. Des policiers et des manifestants ont été blessés dans un échange de jets de pierres, de tirs de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. A 400 kilomètres au nord-est de la capitale, 400 personnes ont manifesté en prenant d’assaut l’aéroport local et en bloquant les transports publics.

L’armée a annoncé que six soldats et cinq guérilleros avaient été tués au cours d’un affrontement dans la province d’Isabela, dans le nord du pays. Le porte-parole de l’armée a déclaré que les soldats menaient une opération de contre-insurrection lorsqu’ils sont tombés sur une brigade de trente guérilleros de la NPA. Outre les morts, neuf soldats et huit guérilleros ont été blessés. Cité sur une radio locale, un porte-parole des guérilleros a déclaré qu’ils avaient donné les premiers soins aux soldats avant de battre en retraite.

Depuis le 14 septembre, Alfredo et Nicola sont incarcérés à la prison de Sanremo. Les deux anarchistes sont accusés d’être responsables de l’action de jambisation à l’encontre d’un PDG nucléaire en mai dernier. Tous deux font partie de la FAI (Fédération Anarchiste Informelle) qui avait revendiqué l’action contre Roberto Adinolfi. Le 12 novembre, Alfredo a été transféré depuis Sanremo vers la prison d’Alessandria, où il est toujours placé à l’isolement strict. Deux jours plus tard, Nicola a également été transféré mais sa destination n’a pas été communiquée.