Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Sudhir Dhawale, militant Dalit et rédacteur en chef du magasine Vidrohi a été arrêté ce lundi dans le Maharashtra. Il est accusé de sédition en vertu du Unlawful Activities Prevention Act. Les autorités l’accusent d’avoir récolté des fonds pour des actes terroristes, d’être un membre d’une organisation terroriste et de fournir son soutien à une organisation terroriste. Dhawale est un des membres fondateurs du Republican Panther Jaatiya Antachi Chalwal, un mouvement pour la suppression des castes créé en 2007. L’officier de police en charge de l’affaire a déclaré que l’on l’avait informé que l’ordinateur de Dhawale contenait de la littérature naxalite. Après l’arrestation du militant, les forces de sécurité ont perquisitionné son domicile durant plus de trois heures, mais aucune information n’a été transmise à ce sujet. Cette arrestation fait suite à la demande faite par le premier ministre Chidambaram à la police afin qu’elle reprenne de plus belle l’offensive contre les naxalites dans l’état du Maharashtra.

Les autorités ont annoncé aujourd’hui avoir arrêté Tirso Alcantara (alias Ka, ou camarade Bart), membre du Bureau politique du Parti Communiste des Philippines et commandant en charge de la NPA. Cette arrestation intervient quelques heures après la fin de la ‘trêve de Noël’ qui a duré 18 jours. Selon le chef de l’armée, Ka Bart a été capturé à Lucena City, au sud de Manille alors qu’il tentait de dégainer son arme. Blessé au cours de son arrestation, il a été transféré dans l’établissement médical du camp de l’armée Fort Bonifacio à Manille. Il s’agit du plus haut responsable maoïste arrêté depuis quatre ans. Alcantara était impliqué dans la reprise des négociations, prévue en février à Oslo et que son arrestation compromet.

Quelques cinq cent étudiants s’étaient rassemblés ce matin devant la Middle East Technical University à Ankara dans l’intention de défiler en direction du quartier général du Parti de la Justice et du Développement (AKP). Le objectif était de dénoncer les récentes mesures de répressions policières contre les manifestations estudiantines de ces dernières semaines et d’exiger une réforme du système universitaire. Mais la police avait barricadé le trajet du groupe et a annoncé aux étudiants qu’ils étaient uniquement autorisés à faire une déclaration de presse. Un large contingent de policiers anti-émeutes bloquait les portes de l’université afin d’empêcher tout mouvement des étudiants, provoquant des jets de pierres et de bouteilles à leur encontre. Les étudiants brandissaient un calicot affirmant: ‘Nous nous rebellons’. Erdogan, le premier ministre turc, a défendu la police, accusant les étudiants d’entretenir des relations avec des groupes clandestins.

Manifestation estudiantine à Ankara

Manifestation estudiantine à Ankara

Depuis le début de la semaine, les travaux pour l’implantation du nouveau système de vidéosurveillance ont débuté à Paris. Au total, plus de mille caméras vont être installées, et une cinquantaine de terminaux créés et mis à la disposition des forces de l’ordre. Les listes des emplacements de toutes les caméras ont été approuvées, et publiées. Les 7°, 8° et 16° arrondissements, les plus ‘aisés’ sont ceux qui se sont vus attribuer le plus de moyens de vidéosurveillance. La formation de plus de 2500 policiers a également débuté. Ils pourront suivre en direct les activités de la population, et s’ils le souhaitent basculer sur les milliers de caméras de surveillance des réseaux de transport en commun. Les images des caméras seront enregistrées et conservées durant un mois.

Un appel avait été lancé hier pour une large mobilisation à travers tous le pays en soutien aux mouvements de protestation contre le chômage et le coût de la vie. Dans plusieurs villes, des rassemblements et des marches pacifiques ont réunis principalement des étudiants et des diplômés chômeurs. A Thala, à 250 kilomètres de Tunis, des affrontements entre les manifestants et les policiers se sont déroulés après que les forces de l’ordre aient tiré des bombes lacrymogènes. A Sousse, à 100 kilomètre de Tunis, on rapporte que des heurts ont également éclaté entre les étudiants et la police. A Jbeniana, deux jeunes auraient été interpellés.

Prenant acte du refus de l’ex-président Lula d’extrader Césare Battisti vers l’Italie, ses avocats ont introduit ce lundi une demande pour qu’il soit libéré de la prison de Brasilia où il est incarcéré depuis trois ans. La Cour Suprême étant en vacances judiciaires, le juge de garde pourrait ordonner sa libération immédiatement. Il peut également décider de consulter ses collègues, ce qui retarderait la décision à début février. De son côté, le gouvernement italien a annoncé qu’il allait faire appel de la décision de Lula.

Yahya Mohamed El Hafed Iaaza à été transféré de la prison à l’hôpital d’Agadir, en raison de la détérioration de son état de sa santé. Il purge une peine de 15 ans de prison ferme pour ses positions politiques en faveur de l’indépendance du Sahara occidental depuis son arrestation, le 29 février 2008, et souffre des douleurs et des maladies chroniques, comme l’asthme, le rhumatisme, douleur d’estomac et les hémorroïdes depuis de sa grève de la faim de plus de deux mois qu’il a mené en 2009.
Salama Charafi a été lui aussi transféré fin de la semaine passée à l’hôpital suite des douleurs rénales et cardiaques en raison de grève de la faim et aux mauvais traitements. Il a été condamné à quatre ans de prison ferme depuis son arrestation le 18 mars 2008 dans la même ville, pour sa participation aux manifestations pour le droit du peuple saharaoui à l’autodétermination

Les organisations participant au processus de construction d’un Secours rouge International ont lancé une campagne commune pour la libération des prisonniers révolutionnaires de longue peine non-repentis. Quatre prisonniers au dossier emblématique ont été mis en avant dans le cadre de cette campagne: Georges Ibrahim Abdallah, Marco Camenisch, Mumia Abu Jamal et Jaime Simon Quintela.

Télécharger l’affiche de la campagne

Campagne internationale pour les prisonniers révolutionnaires de longue peine

Cinq guérilleros maoïstes, dont quatre femmes, ont été tués au cours d’une fusillade dans le district de Jajpur (Orissa) ce dimanche. Le Special Operation Group (SOG) et la police de l’état effectuaient une opération de ratissage dans une région forestière du district lorsqu’ils sont tombés sur un groupe de guérilleros. S’en est suivi une fusillade longue de six heures. Cinq corps ont été retrouvés sur les lieux alors que les autorités affirment qu’il n’y a aucun blessé du côté des forces de sécurité. Celles-ci ont également saisi douze fusils, des munitions, des affiches maoïstes et des brochures. La forêt a immédiatement été ratissée pour tenter de retrouver les guérilleros qui avaient pu s’échapper, mais aucun d’eux n’a pu être pris.

Ce vendredi 31 décembre, très tôt dans la matinée, tous les tribunaux de Tunisie ont été assiégés par la police. Les avocats étaient mobilisés pour porter un brassard rouge en signe de soutien au mouvement de protestation de sidi Bouzid qui ont éclaté le 18 décembre dernier et qui ont été violemment réprimés, entraînant trois morts par balles et de nombreux blessés. Les autorités ont empêché les avocats d’arriver aux sièges des tribunaux. Des centaines de policiers ont également été déployés à l’intérieur des tribunaux pour empêcher toute action de solidarité avec les habitants de Sidi Bouzid et tout port du brassard. Les procureurs ont observé les violences contre les avocats à l’intérieur des salles d’audiences et dans l’enceinte des palais de justice dans plusieurs villes du pays, sans réagir.

De nombreux avocats ont ainsi été agressés notamment dans les tribunaux de Gafsa, Jendouba, Mahdia, Monastir, Sousse, Sfax, Bizerte et surtout Tunis. Une demi-douzaine d’entre eux ont été frappés au point d’avoir des os brisés. L’un d’eux a été kidnappé et violemment frappé à la tête par des agents de police en civil alors qu’il s’approchait du palais de justice à Jendouba ; Il a été menacé de mort par les policiers qui lui ont dit qu’ils avaient pour instruction de le tuer ; l’avocat a été ensuite jeté dans un endroit désert à la sortie de la ville, son état de santé est inquiétant.

Tunisie: La police contre les avocats