Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Georges Cipriani est en prison depuis 1987, condamné à la perpétuité pour les exécutions du responsable des ventes d’armes françaises à l’étranger, le général Audran et du PDG de Renault, Georges Besse. Georges Cipriani a aujourd’hui 59 ans. Il a déjà passé 22 ans en prison. Le tribunal d’application des peines de Paris lui a accordé un régime de semi-liberté pour une durée d’un an, à compter du 18 mai prochain. Mais le parquet a fait appel de cette décision. C’est sa troisième demande de semi-liberté – les précédentes, en 2005 et 2007, avaient été rejetées. Cette fois encore, le procureur s’y était opposé, invoquant un risque de récidive et la crainte qu’il puisse ‘être instrumentalisé par des anarcho-autonomes‘…

Ce mardi 28 avril, dans le cadre de l’enquête ‘anti-terroriste’ sur le sabotage des lignes SNCF en novembre 2008, Tessa Polak a été violemment interpellée dans son véhicule, arme sur la tempe, et son domicile perquisitionné. Depuis, elle est maintenue en garde à vue. Membre d’un comité de soutien ‘aux inculpés du 11 novembre’, il semble lui être reproché d’avoir prêté sa voiture à des personnes mises en garde à vue dans cette affaire.

Récit de l’arrestation: Nous sommes en plein Belleville, il est trois heures de l’après midi, le temps est incertain mais le soleil pointe. Nous sommes à bord d’une auto, nous rentrons à la maison après une course sans importance. A l’angle de la rue Jourdain et de l’avenue des Pyrénées, une voiture pile devant nous, une bande de types patibulaires surgit de tous les côtés, armes au poing. La fenêtre est ouverte et je vois un gros calibre s’approcher tout contre mon visage, je crois à une sorte de car-jacking sur-armé. ‘les mains sur le tableau de bord’, ‘on ne bouge plus…’, ‘sors de là’, ‘les mains sur la voiture’… palpations, menottes, la conductrice est emmenée aussi sec dans le véhicule de devant, un des sales types armés prend le volant de la voiture et part avec. On enlève les menottes du passager: ‘toi tu peux y aller c’est après elle qu’on en a, et ne viens pas nous faire chier chez elle’. Je reste seul sur le trottoir, ayant juste eu le temps de reconnaître un des enquêteurs de la section anti-terroriste, que j’avais déjà eu le plaisir de rencontrer. (…)

Dans la nuit du 21 avril, trois occupants du bois de Lappersfort poursuivis étaient arrêtes par dix policiers cachés dans le bois. Accusés de sabotage, alors que le chantier n’a connu aucun retard, ils ont été conduits à la prisons de Bruges après une nuit passée au commissariat. Vendredi matin, ils sont sortis de prison avec un ordre de quitter le territoire dans les cinq jours. Depuis le début de l’occupation du bois de Lapperfort, (que Fabricom veut raser pour y construire un parking et des bâtiments industriels), les intimidations et les provocations de la police locale, encouragée par le conseil communal, ne cessent pas. Il y a notamment de nombreuses arrestations pour des motifs bénins, comme la distribution de tracts.

Voici le tract que les membres du Secours Rouge distribueront aux différents défilés et rassemblements du 1er Mai à Bruxelles et à Liège:

Le lundi 25 mai 2009, à 9 heures, reprendra le procès ‘DHKP-C’ au palais de justice de Bruxelles.

Dans ce procès (le cinquième, dont deux cassations!) visant des militants et des sympathisants d’une organisation révolutionnaire de Turquie, le DHKP-C, le parquet fédéral belge a emboîté le pas aux USA dans leur prétendue ‘guerre contre le terrorisme’.

Derrière leur lutte, faites à grand renfort de publicité, contre les jihadistes, il y a aussi et surtout une lutte contre des organisations révolutionnaires qui, dans leur pays, luttent contre des cliques fascistes au service des USA. Aux Philippines, en Colombie, en Turquie et ailleurs, de grandes organisations populaires qui, depuis des décennies, luttent pour les intérêts populaires et prolétariens se trouvent ainsi inscrites à l’initiative du gouvernement américain sur la liste internationale des ‘organisations terroristes’. Et cette inscription déclenche, en Belgique comme partout, le déchaînement des mécanismes répressifs et l’application des législations ‘anti-terroriste’…

Voilà comment la justice belge se trouve une nouvelle exécutrice servile des basses oeuvres de l’impérialisme… Pour résister à cette logique et empêcher que ces militants soit emprisonnés, pour mettre en accusation les législation et dispositifs ‘anti-terroristes’, pour opposer à la justice de classe au service de l’impérialisme, notre solidarité de classe internationaliste, rassemblons nous le lundi 25 mai dès 8h30 sur les marches palais de justice de Bruxelles.

Tract du premier mai

Lire le tract – format pdf

Tract du premier mai

Hier mardi, une femme de 36 ans a été interpellée au matin à Paris, par les policiers de la sous-direction anti-terroriste (Sdat) dans le cadre de l’enquête sur des sabotages de lignes TGV réalisés en novembre 2008. La jeune femme a été interpellée mardi matin dans le XXe arrondissement de Paris, sur commission rogatoire du juge Thierry Fragnoli qui instruit le dossier des sabotages de lignes SNCF commis à l’automne 2008. Elle a été placée en garde à vue dans les locaux de la Sdat à Levallois (Hauts-de-Seine). Sa garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures s’agissant d’un dossier de ‘terrorisme’.

La faculté de criminologie de l’université de Gand est occupée aujourd’hui en solidarité avec les mutineries dans les prisons et les centres fermés, et plus spécifiquement avec la destruction de la section de haute sécurité de la prison de Bruges. Les occupants ont choisi d’occuper la faculté de criminologie parce que cette science est étroitement liée à la prison, à la justice et à la police. En effet, ceux qui condamnent jour après jour des dizaines de personnes à plusieurs années de prison ou à se faire déporter ont souvent commencé leur carrière dans cette faculté.

Affiche pour le 1er mai 2009

Le Secours Rouge était associé depuis le premier jour au Comité pour un 1er Mai qui s’était donné comme objectif l’organisation d’un premier mai large et offensif à Bruxelles. Un premier appel en ce sens (relayé sur ce site) avait été fait pour une manifestation au départ de la place Van Meenen. Depuis, les comités de soutien aux sans-papiers ont lancé leur propre appel à une manifestation. Nous constatons que de nombreuses organisations ont répondu à cet appel, et que la manifestation au départ de la place Van Meenen a perdu son caractère large et unificateur qui faisait, à nos yeux, une bonne part de son intérêt.

Par conséquent, le Secours Rouge cesse d’appeler spécifiquement à la manifestation de la place Van Meenen. Le Secours Rouge enverra une délégation à la manifestation des sans-papiers et, surtout, le Secours Rouge enverra des équipes à tous les cortèges de 1er Mai (1er mai anticapitaliste à Liège, 1er mai syndical place Rouppe, 1er Mai de la place Van Meenen, 1er Mai des sans-papiers, 1er Mai anarchiste de Gand) pour diffuser des tracts appelant à la mobilisation pour le procès des militants et sympathisants du DHKC le 25 mai au palais de justice de Bruxelles.

Affiche pour le 1er mai 2009

Les 280 occupants de l’ULB, qui avaient entamé une grève de la faim le 27 février, ont décidé lundi en fin d’après-midi de suspendre leur action, a-t-on appris auprès de l’ULB. Les ex-grévistes de la faim ont obtenu de l’Office des étrangers un titre de séjour de trois mois, renouvelable, pour des raisons de santé et une carte orange qui leur permettra de décrocher un permis de travail B. Les grévistes de la faim de l’ULB étaient très affaiblis après 60 jours de jeûne et les médecins étaient particulièrement préoccupés ces derniers jours par l’état de santé de certains occupants. Les 103 sans-papiers de la VUB avaient suspendu leur grève de la faim le 15 avril après 59 jours de jeûne.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté hier samedi, à Nantes, contre la répression. Plusieurs collectifs avaient appelé à cette manifestation unitaire. Lors du parcours, certains manifestants s’en sont pris aux vitrines de banques, agence immobilière, aux pubs, etc… Peu après, la police française a contrôlé dans un commerce du centre ville des militants indépendantistes qui n’avaient commis aucun acte illégal au cours du rassemblement. Après avoir été désigné par un policier des renseignements généraux connu pour être chargé de la surveillance de la mouvance indépendantiste, deux militants de la gauche indépendantiste bretonne, Jonathan Guillaume et Alan Hayenos ont refusé de présenter leurs papiers aux forces de police française qui ont très brutalement matraqué d’autres militants témoins de la scène sous le regard atterré des personnes présentes. L’un d’entre eux a subi un traumatisme crânien et a été hospitalisé pour avoir tenté de protéger un enfant de 9 ans traumatisé par la scène. D’autres personnes ont été brutalisées et insultées par les policiers. A l’issue de leur garde à vue qui a duré près de 48 heures pendant laquelle on les a interrogés sur leur engagement légal, Jonathan et Alan se sont vu notifier une convocation le 14 octobre prochain pour rébellion. Suite aux arrestations muclées de 6 personnes, dont 1 blessé, après la manifestation du samedi 25, une plainte sera déposée contre les violences des arrestations.