Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jeudi 18 février, des affrontements se sont déroulés entre des soldats gouvernementaux du bataillon de Puerto Jordán et des combattant·es du Front de guerre Domingo Laín Sáenz, dans la commune d’Arauquita, département d’Arauca. Ces affrontements ont éclaté lorsque des combattant·es de la guérilla cherchant à attaquer une installation militaire ont été surpris par une patrouille de l’armée gouvernementale. Un soldat est mort et trois autres ont été blessés. Par ailleurs, l’armée avait déployé des hélicoptères de combat qui ont été pris pour cible par le guérilla.

Des affrontements ont également été signalé le lundi 15 février, dans le village d’Alto Purare (municipalité de Tame, département d’Arauca). Les troupes gouvernementales étaient parvenues, à l’aide du renseignement militaire, à identifier un groupe du Front Adonay Ardila Pinilla, de l’ELN. Elles ont monté une attaque menée par des de la 16e brigade de l’armée nationale en coordination avec la police de Casanare ainsi que l’armée de l’air colombienne. Un combattant de l’ELN a été capturé. Des armes et du matériel ont également été saisis. Le même jour, l’ELN a libéré deux soldats, qu’elle avait capturé 13 jours plus tôt dans la ville de Guamalito (juridiction de la municipalité d’El Carmen dans le département du Nord de Santander) lorsque les deux hommes avaient quitté leur bataillon pour chercher de la nourriture.

l'ELN a libéré deux soldats qu'elle avait capturé 13 jours plus tôt

l’ELN a libéré deux soldats qu’elle avait capturé 13 jours plus tôt

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Voilà deux jours qu’au champs pétrolier Douleb, à Kasserine, les affrontements opposent protestataires et forces de l’ordre. Hier mercredi, les forces de l’ordre ont fait de gaz lacrymogène pour disperser la foule. De leur côté, les protestataires ont répliqué par des jets de pierres. Les mouvements de protestations se sont notamment accentués dans les régions d’El Bark et Legrine dans la région de Laayoun, où les habitants ont appelé au développement, à l’emploi et à ce que la société pétrolière contribue à la dynamique économique et sociale de la région. La veille, mardi 16, ces mêmes protestataires de Laayoun, une des régions les plus pauvres en Tunisie, ont demandé d’accéder aux installations de production pétrolière mais ont été empêchés par les forces de l’ordre. En novembre dernier, de jeunes protestataires avaient fait irruption dans le site d’une compagnie pétrolière à Douleb, où ils étaient parvenus à fermer une vanne de pompage de pétrole.

 

De nouvelles émeutes ont éclaté, mercredi 17 février au soir, pour réclamer la libération de Pablo Hasel, principalement à Barcelone et Madrid. Dans la capitale espagnole, la police a chargé les manifestant·es alors que ceux-ci leur lancé des bouteilles. On dénombre 19 arrestations et au moins 20 blessé·es parmi les manifestant·es. Dans la capitale catalane, la police a tiré sur la foule avec des balles en caoutchouc et chargé les manifestant·es qui leur lançaient des projectiles et incendiaient des barricades. Les affrontements ont fait une trentaine de blessés et environ 19 personnes ont été arrêtées. Dans émeutes se sont également déroulées dans la ville de Lérida menant à 14 arrestations et au moins 8 blessé·es. Quatre personnes ont également été arrêtées à Grenade, en Andalousie. Il s’agit du deuxième jour consécutif d’émeutes déclenchées suite à l’arrestation du rappeur communiste (voir notre article).

Nouvelles émeutes pour réclamer la libération de Pablo Hasel

Nouvelles émeutes pour réclamer la libération de Pablo Hasel

Un paramilitaire de la Small Action Team (SAT) de Gumla a été mortellement blessé hier mardi dans l’explosion d’un IED posé par des guérilleros maoïstes dans la jungle de Serengdag, dans le district de Lohardaga, à environ 75 kilomètres au nord-ouest de Ranchi. Le paramilitaire participait à une opération conjointe anti-guérilla de la SAT 3 et de la Force de police centrale de réserve (CRPF). Evacué par un hélicoptère de l’armée de l’air indienne, il succombé à ses blessures après avoir atterri à l’héliport de l’État à Khelgaon.

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Des émeutes ont éclaté hier soir dans plusieurs villes de Catalogne et d’Espagne, dont Barcelone, Gérone et Valence après l’arrestation du rappeur communiste Pablo Hasél (voir notre article). Des conteneurs ont notamment été incendiés et un commissariat a été attaqué à Barcelone. Dans certains cas la police a chargé les manifestant·es qui ont répondu avec des jets de pierres. Par ailleurs, plus de 200 personnalités du monde culturel hispanophoneont signé une tribune en soutien à Pablo Hasel.

Émeutes pour protester contre l'arrestation de Pablo Hasel

Émeutes pour protester contre l’arrestation de Pablo Hasel

La journée de manifestations populaires pour exiger le départ du président Jovenel Moïse, dimanche 14 février, a pris fin dans sur l’aire du Champ de Mars, dans la commune de Pétion-Ville, à 15 heures. Les manifestants ont déposé des pneus enflammés sur la chaussée et la police a tiré des balles en caoutchouc, blessant plusieurs personnes dont quelques journalistes. Il semble que les journalistes couvrant les manifestations soient délibérément visés: une patrouille de la police nationale de Haïti avait intentionnellement laissé tomber une bombonne de gaz lacrymogène dans le véhicule de Radio télé Pacific qui transportait plusieurs journalistes.

À la fin du mois de janvier, la Haute Cour espagnole avait notifié à Pablo Hasel l’ordre d’entrer volontairement en prison. Ce dernier avait été condamné à plusieurs peines de prison totalisant deux ans, neuf mois et un jour (voir notre article). Parmi ces condamnation, un peine de 9 mois de prison pour avoir chanté une chanson critiquant la monarchie espagnole. Cette condamnation était assortie d’une amende que Hasel avait d’ores et déjà annoncé qu’il ne payerait pas, risquant ainsi une majoration de sa peine à 2 ans de prison.

Le rappeur communiste disposait d’un délai courant jusqu’au vendredi 12 février pour se rendre à la police. Il avait refusé et s’était retranché, hier, dans le rectorat de l’Université de Lérida. Ce matin vers 7h, des mossos (policiers catalans) équipés en tenues anti-émeutes étaient intervenus pour l’arrêter. Les policiers ont cependant dû affronter plusieurs centaines de personnes qui avaient monté des barricades, formé des chaines sur les routes, et monté différents dispositifs de défense pour empêcher l’arrestation. Ces dispositifs n’ont cependant pas suffit et Pablo Hasel a été arrêté vers 9h.

Pablo Hasel arrêté

Pablo Hasel arrêté

L’annonce de l’arrestation prochaine du rappeur communiste avait déclenché un important mouvement de solidarité. De nombreuses actions avaient été menées en Catalogne (voir notre article), en Espagne mais aussi en Belgique et ailleurs en Europe.

Le manuel de la police consacré à la poursuite et l’interception de véhicules, qui date de 2015, décrivait les risques d’un tir visant les pneus mais indiquait aussi qu’essayer de viser un ou plusieurs pneus est la seule possibilité pour freiner un véhicule en route et le forcer à l’arrêt. Le manuel comprenait aussi une image précisant comment tirer correctement sur un pneu. Après la mort de la petite Mawda, tuée par un policier, l’illustration a été ôtée du manuel et le message relatif au risque d’un tir sur un véhicule en route a été renforcé. Les adaptations au manuel ont été opérées le 1er octobre 2020. Le principe est désormais de ne pas tirer sur un véhicule en marche, sauf en cas de circonstances exceptionnelles.Le 12 février, le tribunal correctionnel de Mons, dans un jugement odieux, a condamné le policier qui a assassiné Mawda à un an de prison avec sursis, tandis que le chauffeur de la camionnette qui transportait les migrants a été condamnés à quatre ans de prison ferme!

Mawda

Mawda