Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

250 personnes ont manifesté hier à Saint-Gilles, contre les violences policières et notamment celles qui ont visé 3 femmes samedi 15 août sur le Parvis Saint-Gilles, (voir notre article) ainsi que pour la dissolution de la brigade Uneus qui faisait déjà régulièrement l’actualité pour ses interventions brutales et racistes, avant d’y ajouter des violences et insultes sexistes lors de l’intervention du 15 août. La manifestation est passée par le Parvis et par le commissariat de la brigade Uneus qui s’y situe avant de remonter vers la Maison Communale, puis la prison de Saint-Gilles et le domicile du bourgmestre Charles Piqué. Parmi les slogans : « Uneus au feu, Piqué au milieu », « Police fasciste, commune complice », « Fortes, fières, féministes, radicales et en colère », « Police fédérale, milice patriarcale », « Tout le monde déteste la police », « Piqué nous fait la guerre et sa police aussi, mais on reste déter’ pour bloquer le Parvis ». Pour plus d’info sur Uneus, voir notre dossier « Uneus et la Zone-Midi ».

Une personne a été arrêtée, auditionnée puis libérée dans le cadre de l’enquête sur l’attaque à la caserne de gendarmerie de Meylan. Le 31 octobre 2017, l’enceinte du parking de la brigade de gendarmerie de Meylan, en Isère, avait été cisaillé et quatre voitures des gendarmes avaient été incendiées (lire le communiqué ici). La personne a été arrêtée dans la rue à Gaillac (81) ce samedi 15 août. C’était une opération ciblée, suite à un mandat de recherche délivré en janvier 2020 par le parquet de Grenoble. Elle a été mise en garde à vue à Gaillac et auditionnée sur son appartenance supposée au milieu féministe et anarchiste, sur l’utilisation de son téléphone/ses déplacements (bornage téléphonique), sur ses fréquentations et notamment ses liens avec la personne mise en examen pour l’incendie à la caserne Jourdan à Limoges. La personne est ressortie libre moins de 24h après en ayant rien déclaré, sans garanties de représentation et peut-être des suites pour refus de prélèvement biologique, empreintes, photos.

L'incendie de Meylan

En moins d’une semaine, à Bassora, dans le sud de l’Irak, deux militants ont été assassinés et trois autres ont été blessés. Mercredi, Riham Yacoub, une jeune militante de Bassorah a été criblée de balles. Elle était au volant de sa voiture lorsque des hommes chevauchant un scooter et armés de fusils d’assaut, l’ont tuée sur le coup, blessant les trois autres passagères. Riham Yacoub était médecin et coach de fitness, plusieurs fois menacée de mort. Depuis deux ans, elle participait aux mouvements de contestation pour dénoncer la déliquescence des services publics et la corruption des autorités locales. Charismatique, on la retrouvait à la tête des cortèges de manifestantes. Son assassinat est intervenu quelques jours après le meurtre d’un autre militant, Tahseen Ousama, lui aussi tué de sang-froid par des miliciens.

En réaction, des manifestants ont incendié le bureau local du parlement alors que les forces de sécurité tiraient des balles réelles en l’air pour les disperser Les manifestants s’étaient rassemblés pour exiger que le parlement irakien limoge le gouverneur de la province après l’assassinat des deux militants.

Les affrontements à Bassorah

Douze personnes accusées d’appartenir aux réseaux logistiques du PCI(M) ont été arrêtées ce vendredi 21 août dans le district de Bhadradri-Kothagudem, à Telangana. La police a saisi des bâtons d’explosif, des détonateurs, du fil électrique et des piles. Les 12 personnes arrêtées sont accusées d’avoir fourni pendant trois ans des vivres et des équipements à la guérilla maoïste en se rendant à Manuguru Mandal, dans le district de Bhadradri-Kothagudem. Elles sont ensuite accusées d’avoir décidé d’installer des IED visant la police.

Les arrestations du Bhadradri-Kothagudem

 

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Le PSNI (police de l’Irlande du Nord) et la Gardaí (police de la République d’Irlande) ont mené cette semaine une opération transfrontalière officiellement pour combattre les activités de la nouvelle IRA. Les policiers du PSNI ont procédé le 189 août à neuf arrestations dans le Nord, en vertu de la loi sur le terrorisme. Il s’agit de 7 hommes et 2 femmes, âgés de 26 à 50 ans, parmi lesquels huit membres du Parti Socialiste Républicain Révolutionnaire Irlandais, Saoradh. En République d’Irlande, la Garda a également effectué un certain nombre de perquisitions à l’appui de l’opération. Ces perquisitions ont été effectuées à Dublin, Laois, Cork et Kerry. Les détectives de l’unité d’enquête sur le terrorisme du PSNI ont obtenu du tribunal 72 heures supplémentaires de détention à partir de 5h00 du matin le jeudi 20 août pour interroger les personnes arrêtées et détenues au Musgrave Serious Crime Suite. Une nouvelle opération a enfin eu lieu ce vendredi 21 août: la PSNI a perquisitionné quatre locaux du Saoradh à Belfast, Dungannon, Newry et Derry.

La pPerquisition au local de Saoradh à Belfast

 

Dossier(s): Reste de l'Europe Tags: ,

Le matin du lundi 17 août 2020 le squat Terra Incognita a été expulsé par la police à Thessalonique. Les policiers ont envahi le bâtiment et durant plusieurs heures ils ont effectué des enquêtes, en confisquant du matériel. Quelques jours plus tard, le squat reste toujours ouvert. Depuis plus de 16 ans le squat Terra Incognita constitue à Thessalonique le point de lutte et de rencontre de centaines des militants-es de la base sociale. A travers plusieurs actions, interventions, débats, manifestations et affrontements contre les violences d’Etat, le squat se trouve toujours présent dans les luttes contre les intérêts du capitalisme monopoliste, contre le fascisme et le patriarcat, contre toutes les formes de discriminations et de spécisme. Les occupants appellent « les forces révolutionnaires qui luttent dans tous les coins de la terre de rejoindre leurs actions et leurs paroles avec les nôtres, afin de transformer le mois d’octobre, en mois de soutien et de solidarité non seulement à Terra Incognita mais à tous les espaces occupés, menaces par la répression d’Etat ».

Lire le texte de l’appel

Terra incognita

Dossier(s): Grèce Tags: , ,

Mercredi 19 août, Facebook a décidé de s’attaquer aux « mouvements et organisations liés à la violence » en supprimant des pages et comptes enregistrés sur son réseau. Le communiqué officiel expliquant leur décision stipule : « Aujourd’hui, nous prenons des mesures contre les pages Facebook, les groupes et les comptes Instagram liés à des groupes anarchistes hors ligne qui soutiennent des actes violents durant les manifestations, à des organisations de milices basées aux États-Unis et à QAnon. (…) En ce qui concerne les groupes de milices et ceux qui encouragent les émeutes, dont certains peuvent s’identifier comme Antifa, nous avons commencé par supprimer plus de 980 groupes, 520 pages et 160 publicités de Facebook. » Le communiqué précise par ailleurs : « Et tout acteur ou groupe non-étatique correspondant au critère d’individu ou organisation dangereux sera banni de notre plateforme. » Les pages des collectifs anarchistes crimethInc et itsgoingdown, par exemple, ont été supprimées, parmi d’autres.

CrimethInc.

Les derniers exploits de l’Uneus ont mis une nouvelle fois en avant cette brigade faisant partie de la zone de police Midi. Un point est utile pour connaître la nature exacte de cette brigade et de cette zone.

Sommaire du dossier :

  1. Comment fonctionne une zone de police?
  2. La zone Midi: une vieille et vaste pétaudière
  3. Le combat des chefs
  4. La fondation de l’Uneus
  5. Les exploits de l’Uneus
  6. Et maintenant?

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Trois policiers ont été blessés et 18 personnes ont été arrêtées lorsqu’une émeute a éclaté dans le quartier SoDo de Seattle dimanche 16 août en soirée. L’émeute a fait suite à la manifestation BLM qui a débuté dans le district international vers 19 heures. La manifestation est restée pacifique jusqu’à 22 heures, lorsque le groupe de manifestants s’est dirigé vers le bâtiment de l’Association des policiers de Seattle, dans la 4e Avenue Sud. Un manifestant a lancé un gros pétard et un autre a tenté de briser la fenêtre d’un véhicule de police. Après que l’officier de police ait donné l’ordre de se disperser, les affrontements se sont généralisés. Au moins trois policiers ont été blessés, dont un a été emmené à l’hôpital. Au total, 18 personnes ont été arrêtées et incarcérées dans la prison du comté de King.

Les affrontements de dimanche à Seattle

La Jordanie a mis en place des mesures inédites pour museler la couverture médiatique de manifestations d’enseignants après la fermeture de leur syndicat. Le 25 juillet, la justice jordanienne a interdit d’activité l’Association des enseignants et ordonné la fermeture de ses locaux pour une durée de deux ans, après une manifestation organisée par le syndicat pour réclamer au gouvernement d’honorer un accord sur des hausses de salaire (voir notre article). Les autorités ont arrêté au moins deux journalistes en raison de leur couverture des manifestations d’enseignants, deux autres ont été frappés par les forces de sécurité en voulant couvrir la protestation. L’interdiction de couvrir les manifestations d’enseignants est la dernière d’une série de restrictions visant les médias ( harcèlement par les forces de sécurité, confiscations de cartes de presse, etc.).

manifestation des enseignants à Amman (archive)

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags: