Apple a breveté le moyen de transmettre un signal codé vers tous les périphériques sans fil, leur ordonnant de désactiver toutes les fonctions d’enregistrement. Cette application serait activée via GPS, WiFi ou des stations mobiles, et serait déployée dans une « zone sensible » afin d’empêcher les caméras des téléphones de prendre des photos ou des enregistrements vidéos. Cela permettrait au gouvernement et à la police de bloquer les transmissions d’information, y compris les vidéos et les photos, lors de rassemblements publics ou dans un lieu qu’ils jugent « sensibles », afin de « se protéger contre les externalités ».

La société affirme que les sites affectés seront pour la plupart du temps des cinémas, des salles de concert et d’autres lieux similaires, mais Apple affirme également que  » la police secrète ou des opérations gouvernementales peuvent parfois exiger de telles conditions de « Blackout total. » Les autorités et la police pourraient désormais utiliser cette fonction, au cours de manifestations, pour bloquer la transmission de séquences vidéos et de photographies des événements, y compris des informations sur les brutalités policières, qui, parfois, lors de grands événements, inondent immédiatement le net.

Alberto Patishtán Gómez est un activiste indigène tzotzil, membre de “l’autre Campagne” de l’EZLN qui se trouve en prison depuis près de 12 ans. Il a été condamné à 60 ans de prison suite à une embuscade contre des forces de police en 1998, alors que différents témoins attestent qu’il n’était pas présent sur les lieux lors de l’attaque. Alberto Patishtán Gómez participait activement à la vie politique de sa municipalité, dénonçant la corruption de la mairie, et sollicitant la destitution du Président Municipal et la création d’un conseil municipal. En prison, il n’a pas cessé de chercher à organiser les prisonniers, pour exiger de meilleures conditions d’emprisonnement et fut ainsi fondateur de la voz del amate. Il est devenu le porte parole des prisonniers du Chiapas, surtout après à la grève de la faim de 2007.

Le Centre des Droits de l’Homme Frayba (Chiapas) a signalé vendredi qu’Alberto Patishtán Gómez a déjà perdu, suite à un diagnostic erroné (glaucome) et faute de soin adéquat, 90% de sa vue. Depuis le 6 septembre, Alberto a progressivement du renoncer à ses activités quotidiennes dans la prison, comme lire, écrire, marcher avec assurance, entre autres.

Mexique: Un prisonnier zapatiste devenu aveugle faute de soin

En guise de feuilleton de l’été, nous vous présentons les programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE en cours. 3e épisode, EFFISEC (Efficient integrated security checkpoints).

L’objectif d’EFFISEC est de livrer aux autorités chargées du contrôle des frontières des équipements technologiques de haut niveau pour un contrôle rapide et efficaces des personnes, des bagages et des véhicules. Pour ce faire, EFFISEC intègre les technologies existantes et complémentaires (biométrie, e-documents, la reconnaissance de signal et l’analyse d’image, détection de substances, etc). Il tiendra compte de la dimension légale (protection de la vie privée) et constituera un pas vers la standardisation des procédures et équipements dans l’UE.

EFFISEC proposera des résultats sous forme de prototypes prêts à un développement industriel pour un déploiement massif entre 2014 et 2020 dans les points de contrôle des frontières terrestres et maritimes, dans les gares et les aéroports de l’UE. EFFISEC se concentrera sur quatre problèmes-clés techniques : documents et contrôle d’identité, détection de substances illicites, surveillance vidéo et communications sécurisées. Le pilote du projet est le groupe privé français SAGEM SÉCURITÉ, il projet coûtera 16.300.000 € dont 10.000.000 € financés par l’UE.

En Belgique, les forces de l’ordre font de plus en plus usage de spray au poivre. Cet aérosol chimique contient des substances irritantes qui déploient leurs effets au niveau des yeux, de la peau et des voies respiratoires en quelques secondes. Dans certains cas, les victimes de ce spray peuvent garder des cicatrices ou développer des allergies. Le comité P vient de publier un rapport plus que critique sur l’usage que font les policiers du spray au poivre. Seuls 120 cas par an d’utilisation de spray au poivre sont rapportés par les autorités alors que leur nombre réel est plus important. Or, deux textes légaux indiquent que toute utilisation doit être signalée. En outre, lorsqu’ils sont signalés, la qualité des informations transmises est très souvent médiocre. Enfin, l’organe de contrôle pose deux questions importantes en se demandant dans quelle mesure l’usage du spray était légal et s’il était vraiment nécessaire et non excessif au regard du but poursuivi.

Policier utilisant du spray au poivre

Policier utilisant du spray au poivre

La police new-yorkaise vient d’annoncer l’acquisition de nouvelles caméras de surveillance développée par Microsoft. Ces appareils high-tech seront capables, en plus de filmer, de donner instantanément un grand nombre d’informations quant au contenu des images. Par exemple, lorsqu’une personne sera considérée comme suspecte, l’appareil pourra donner aux policiers un accès direct à son casier judiciaire, un historique des infractions commises dans le secteur,… Si c’est une voiture qui est signalée, les agents pourront, après analyse des images par l’appareil, savoir où le véhicule se trouvait jusqu’à plusieurs mois dans le passé.

Intel s’est porté acquéreur de IDesia Biometrics. Le géant californien aurait déboursé plusieurs millions de dollars dans le cadre de cette acquisition. La technologie de IDesia Biometrics reconnait le rythme cardiaque d’un utilisateur, qu’il convertit en un signal électrique unique, faisant office de signature biométrique. Cette technologie trouve ses cas d’application dans les terminaux mobiles, notamment, ainsi que dans les systèmes d’identification des aéroports, par exemple. Les actifs de IDesia Biometrics devraient être transférés dans la division Perceptual Computing Division d’Intel. Intel dispose également d’une division sécurité, notamment issue du rachat de McAfee.

Apple a quant à elle l’intention de faire l’acquisition de la société AuthenTec, spécialisée dans les solutions de sécurité et la biométrie par détection d’empreintes digitales. La transaction est évaluée à 355 millions de dollars et va permettre au groupe de Cupertino de mettre la main sur un ensemble de brevets, alors même que son grand concurrent dans les produits mobiles Samsung a annoncé un peu plus tôt dans le mois qu’il avait sélectionné les technologies de sécurité d’AuthenTec ( la solution QuickSec Mobile VPN Client for Android ) pour équiper ses appareils. Cette opération devrait notamment aider Apple à se renforcer dans le secteur de l’entreprise et d’apporter des réponses à la tendance du BYOD ( Bring Your Own Device ) en ajoutant des briques de sécurité à ses appareils, dont celle éventuellement des détecteurs d’empreintes digitales.

Concentration dans le secteur de la biométrie

Facebook scanne les conversations privées pour signaler à la police des comportements éveillant sa suspicion, a révèlé l’agence Reuters qui raconte le cas d’un homme arrêté par la police et mis en examen le lendemain d’une conversation qu’il avait eue avec une mineure sur le réseau social. Sa conversation avait été scannée par un outil automatique, puis signalée aux équipes de Facebook, qui ont appelé la police. En avril, Facebook avait communiqué à la police de Boston les identifiants et les publications d’un homme suspecté de meurtre.

Sur sa page consacrée à ses relations avec les autorités, Facebook explique pouvoir « être amené à partager des informations quand nous estimons qu’elles sont nécessaires pour empêcher la fraude ou toute autre activité illicite, pour prévenir tout préjudice corporel imminent ou protéger nos intérêts et vos intérêts contre les personnes qui ne respectent pas notre Déclaration des droits et des responsabilités ».

Facebook scanne les conversations pour la police

Une équipe de scientifiques de laboratoire de radionavigation d’Austin a pris le contrôle à deux reprises d’un drone américain. Pour ce faire, ils ont envoyé de faux signaux GPS au drone, en utilisant la technique du spoofing, qui permet au hacker de détourner des flux de communication en usurpant une identité numérique. Ils ont en effet reproduit le signal de l’appareil pour ensuite le « piéger » afin qu’il suive de nouvelles commandes. Le dispositif construit pour truquer le drone avait été assemblé pour tout juste 1 000 $

La seconde démonstration a eu lieu devant des représentants du département de la Sécurité intérieure des États-Unis, constatant qu’il était donc possible de faire écraser un drone assez facilement et sans trop de moyens. On estime que dans 5 ou 10 ans, il y aura 30 000 drones dans les airs aux USA. La méthode mise au point par les chercheurs texans permettrait même de prendre le contrôle d’un avion de ligne…

Les responsables de la police fédérale et de la Sûreté de l’Etat ont été entendus ce mercredi par la Commission de l’Intérieur de la Chambre. Il faut envisager le phénomène dans un cadre plus large qui doit inclure des actions administratives et juridiques visant le financement des organisations radicales, a souligné l’administrateur-général de la Sûreté de l’Etat, Alain Winants. Si la Belgique, à l’instar d’autres pays voisins, se donnait la possibilité d’interdire des associations, elle enverrait un signal international clair, estime le patron de la Sûreté qui voit dans cette mesures une série d’avantages: plus grande facilité de s’attaquer au financement de ces organisations et clarté pour d’autres acteurs, qu’il s’agisse des pouvoirs locaux, de personnes privées ou des parents.

Le directeur « criminalité contre les personnes » de la police fédérale, Claude Fontaine, a appelé à une « politique de déradicalisation », impliquant aussi l’éducation, l’emploi et le logement. « Le salafisme fait surtout appel aux personnes qui sont dans une situation défavorisée », a-t-il souligné. L’interdiction pourrait rendre l’organisation visée plus attirante, a déclaré le directeur Sécurité et Prévention du SPF Intérieur-, radicaliser ses membres, attirer sur elle l’attention de groupes étrangers et la contraindre à la clandestinité.

Le 1 juin 2011 à Séville, le CPDT (Coordinadora para la Prevencion y Denuncia de la Tortura – un réseau de 44 associations qui luttent pour la dénonciation de la torture) a publié son huitième rapport annuel sur la torture dans l’état espagnol, une analyse des différents cas de tortures perpétrés par des agents de police et des fonctionnaires publics dans divers contextes allant des manifestations aux prisons en passant par les commissariats. Le rapport comprend des renseignements sur 280 cas d’attaques et de mauvais traitements subis par 853 personnes, le plus grand nombre de victimes enregistrées depuis la publication du premier rapport du CPDT en 2005. De plus, il souligne que ce chiffre est loin d’être exhaustif, et ce pour plusieurs raisons: ce sont les affaires rassemblées par les 44 associations membres du réseau, or il en existe de nombreuses autres indépendantes, certaines affaires ont été écartées du rapport à la demande des victimes, certaines affaires souffraient d’un manque de renseignements, ou ceux-ci n’ont pas pu être totalement confirmés, et enfin, une quantité significative de cas impliquant une violence policière ou d’agents pénitentiaires ne sont jamais signalés. Pour illustrer ce dernier élément, le CPDT donne un exemple concret: la police catalane est violemment intervenue l’an dernier lors d’une manifestation à Barcelone et suite à cette intervention, les services médicaux ont officiellement déclaré avoir pris en charge 120 personnes. Les médias ont rapporté que quelques 200 personnes avaient été blessées. Seules 56 plaintes ont été déposées. Le CPDT affirme que cela est dû au manque de confiance des gens dans les éventuelles enquêtes menées par les autorités et à leur crainte des représailles policières lors d’événements postérieurs.

Dans le rapport, l’analyse de la situation personnelle des victimes est divisées en six catégories: les prisonniers au secret, les participants à des mobilisations sociales, les immigrés, les prisonniers, les mineurs et les ‘autres’. 77 cas concernent cette dernière catégorie, suivie par les manifestants (75), les immigrés (74), les prisonniers (64), les mineurs (13) et les prisonniers au secret (6). 100 affaires concernant 289 victimes impliquent la police nationale. Les forces de police locale et les services pénitenciers sont tous les deux concernés par 64 affaires impliquant respectivement 141 et 71 personnes. Les forces de police des régions autonomes sont visées par 36 cas impliquant 338 personnes, les plaintes visant le Garde Nationale sont au nombre de 15 impliquant 18 personnes et quatre affaires touchant 13 victimes visent les centres de détention pour mineurs.

Enfin, le CPDT signale qu’il y a eu, en 2011, 51 décès en détention, et qu’en une décennie (1 janvier 2011 – 31 décembre 2011), le CPDT a pris connaissance de 772 décès, 65% (465) d’entre eux en prison. Les 51 morts enregistrés en 2011 consistent en 34 morts en prison, sept en détention provisoire de la police nationale, cinq en détention provisoire de forces de police locales, quatre en détention dans un centre pour mineurs et une en détention provisoire de la police d’une région autonome.

Rapport complet du CPDT en espagnol – format pdf