Depuis le 21 septembre, depuis25 audiences, la Cour d’assises de Francfort sur le Main juge deux militants des années 70. Sonja Suder (80 ans) et Christian Gauger (71 ans) se sont engagés dans la première moitié des années 70 à Francfort, elle dans les squatt, lui dans le Secours rouge. On leur reproche, comme militants des Cellules révolutionnaires (RZ) en août 1977 et mai 1978 d’avoir commis des attentats ayant provoqués des dégâts matériels, principalement contre des entreprises livrant des éléments pour le programme nucléaire à l’Afrique du sud de l’apartheid.

La juge est celle qui en 2004 a prononcé une condamnation symbolique contre l’ancien vice-président de la police de Francfort, qui avait ordonné d’employer la force contre un prisonnier. Les organisations de défense des droits de l’homme avaient vu dans ce jugement un signal fatal: celui qui torture est certes coupable, mais ne sera pas condamné. La question de la torture est au coeur du procès en cours. Hermann Feiling, voulait attirer l’attention sur la dictature pendant la coupe du monde de 1978 qui se jouait en Argentine. L’engin explosif destiné au Consulat d’Argentine à Munich lui explosa sur les jambes. Il dut être amputé des deux jambes et on lui enleva les deux globes oculaires. Les interrogatoires du jeune homme commencèrent alors qu’il était encore en soins intensifs. Presque quotidiennement et durant quatre mois, alors qu’il était abruti de tranquillisants, les enquêteurs l’interrogèrent sans autoriser de visites d’un avocat. Les PV représentent près de 1.300 pages. Hermann Feiling est revenu ensuite sur toutes ces déclarations mais, malgré les objections des défenseurs, la juge lit ces PV, et accepte ainsi ces procédés relevant de la torture. Elle a besoin de ces déclarations parce que son seul autre témoin, le repenti des RZ Hans-Joachim Klein, a déjà été reconnu comme menteur par un autre tribunal, et s’est empêtré dans de lourdes contradictions.

Depuis mercredi, les manifestations se sont multipliées à travers la Tunisie pour dénoncer l’assassinat de Chokri Bel Aid, et plus largement pour s’opposer au gouvernement au pouvoir depuis le renversement de Ben Ali. Tard hier soir, le ministère de l’Intérieur a publié un bilan humain partiel de ces trois jours, partiel car il ne dresse pas l’état des lieux des victimes civiles. Par contre, il mentionne le décès d’un policier, tandis que 39 autres ont été blessés. 375 personnes ont été arrêtées par les forces anti-émeutes. Enfin, il signale qu’une dizaine de postes de forces de l’ordre ont été attaqué entre mercredi et vendredi.

Le rapport de l’association kurde des droits de l’homme indique que 21 107 cas de violations des droits humains ont été enregistrés en 2012 ce qui représente, à critère identique, le triple de 2006. En 2012, comme les années précédentes, les arrestations visant le principal parti kurde BDP, les ONG, les étudiants, les journalistes, les avocats et les défenseurs des droits humains se sont poursuivies. Au moins 4 418 personnes ont été placées en garde dans la région kurde au cour de la même année, selon le rapport, contre 6 306 en 2011 et 2 822 en 2006. Parmi les personnes arrêtées en 2012, 1 475 ont été incarcérées, contre 1 917 en 2011 et 1 094 en 2006.
Douze partis politiques, syndicats, associations et institutions culturelles ont fermés par les autorités dans la région kurde.

56 civils ont été tués dans des conditions non-élucidées ou ont été victimes des exécutions extrajudiciaires et des fusillades, et 228 autres ont été blessés dans ces attaques. Toujours dans la région kurde, l’association recense 876 cas de tortures et de mauvais traitements, ainsi que 3 236 cas de violations des droits dans les prisons. Selon le rapport, douze villages ont été évacués et brûlés par les forces de l’ordre, tandis que quatre fosses communes contenant 37 corps ont été découvertes. Treize autres fosses communes avec les corps de 80 personnes ont été signalées.

Les communes de Ranst et de Zandhoven sont depuis aujourd’hui le théâtre d’un nouveau projet de la police fédérale. Cette dernière a décidé d’embaucher des citoyens pour qu’ils lui signalent les ‘personnes et agissements suspects’. Les agents de quartier vont donc demander aux riverains qui font leur jogging ou promènent leur chien s’ils ne veulent pas collaborer avec la police. Les candidats auront la possibilité de suivre une formation pour apprendre à évaluer les situations suspectes.

Environ 250 manifestants ont manifesté et bloqué la route devant les locaux de l’ambassade de France, rue de Damas, à Beyrouth, lundi après-midi, pour protester contre le report au 28 janvier de la décision d’accorder ou non une libération conditionnelle à Georges Ibrahim Abdallah en raison du blocage du Ministère de l’intérieur. La manifestation a lieu au milieu d’un déploiement massif des Forces de sécurité intérieure (FSI). Des accrochages ont été signalés entre les forces de l’ordre et les manifestants quand ces derniers ont tenté d’écrire le nom de Georges Ibrahim Abdallah (GIA) sur le mur de l’ambassade et ont lancé des œufs en direction de la représentation diplomatique.

Les manifestants brandissaient des affiches et des photos de l’activiste libanais incarcéré depuis 29 ans en France. En début de soirée, ils ont installé une tente pour poursuivre un sit-in devant la représentation française jusqu’au 28 janvier. Ils ont également inscrit sur un mur proche de l’ambassade : « France = pute américaine » en français et en arabe, reprenant les termes de l’avocat Jacques Vergès, qui a dénoncé la « mainmise des Etats-Unis » derrière le maintien en détention de son client.

L’intervention de Jacques Vergès à France24

Liban: Incidents de l’ambassade de France

Des F-16 turcs se sont attaqués à des cibles appartenant au PKK dans la nuit de mercredi à jeudi au cours d’un nouvelle opération aérienne. Les avions de guerre de l’armée ont décollé vers 23h45 pour bombarder des camps du PKK installés dans les régions de Kandil et de Zap dans le nord de l’Irak. Les opérations ont été déclenchées après que les données transmises par des drones survolant la zone aient signalé la présence de guérilleros se rapprochant de lieux précédemment bombardés par l’armée. Plusieurs abris présumés de la guérilla ont également été visés par les F-16.

Pour la première fois depuis le début du mouvement, l’opposition au régime du président Poutine n’avais pas obtenu l’autorisation de se rassembler samedi devant le siège des services de sécurité à Moscou. Néanmoins, plusieurs milliers de personnes s’étaient réunies pour ‘célébrer’ le premier anniversaire de la contestation. Présente en nombre, la police a dispersé la foule et a procédé à des dizaines d’arrestations. Les autorités avaient signalé aux participants qu’ils risquaient la prison ou des amendes pouvant atteindre 300.000 roubles (7400 euros). Alors que plusieurs manifestants interpellés, parmi lesquels Sergueï Oudalstov et Alexeï Navalny, figures de proue du mouvement, avaient été libérés dans la soirée de samedi, tous les autres détenus ont été libérés dans la journée d’hier. L’annonce de leur libération a été faite par un porte-parole de la police qui n’a pas donné de détails quant aux éventuelles poursuites à l’encontre des opposants arrêtés.

Arrestation d'un opposant à Moscou

Alors que les combats faisaient rage à Notre Dame des Landes, une manifestation contre le projet d’aéroport a eu lieu samedi 24 à Nantes. 10.000 manifestants ont défilé dans le centre derrière la banderole « Aéroport-LGV-THT-TAV-Nucléaire : société totalitaire ». Le local du PS, barricadé a essuyé jets d’œuf et coups de pieds. Des incidents ont éclaté lorsque certains manifestants ont essayé d’entrer dans les jardins de la préfecture. Un CRS les a refoulé à la lance à eau, ce qui a provoqué des jets de projectiles (panneau de signalisation, bouteilles, fumigène, pierres…), et, en riposte, des grenades lacrymogènes. Un CRS a été hospitalisé après avoir reçu une pierre (une dent cassée et mâchoire fissurée). Une manifestation sauvage d’au moins mille personnes a également eu lieu dans la nuit, qui a donné lieu à des gazages et matraquages très violents. Au moins trois personnes auraient blessées (dont un crâne ouvert) et deux interpelées.

France: Compte-rendu de la manifestation ZAD de Nantes

Cinq membres de la CRPF ont été tués et autant ont été blessés hier dans l’explosion de leur véhicule blindé à proximité du village de Barha dans le district de Baya (Bihar). Vers 6h20 du matin, des guérilleros maoïstes ont déclenché un IED au passage du véhicule militaire transportant une douzaine de soldats effectuant une opération de ratissage dans cette région forestière. Quatre des blessés ont été emmenés en hélicoptère vers l’hôpital de Patna pour y être soignés. Par ailleurs, les autorités ont signalé qu’un soldat était porté disparu suite à cette opération.

Un membre présumé de l’Armée du Peuple Paraguayen a été capturé hier à Ditch Moroti (département de Concepción). Edgar Mancuello (22 ans), a été arrêté chez lui lors d’un raid de la police. La police affirme avoir trouvé chez lui une partie de la rançon du gros bétail éleveur Fidel Zavala, enlevé par l’EPP 15 octobre 2009, un revolver, une cagoule, des uniformes de camouflage et des documents de l’EPP

Un commando se réclamant de l’Armée du peuple paraguayen (EPP) ont déposé trois bombes dans les locaux de la radio privée Guyra Campana, dans la soirée du 4 octobre 2012 à Horqueta (département de Concepción, nord frontalier du Brésil). Deux des explosifs ont sérieusement endommagé les locaux de la station et réduit son antenne au silence, la troisième ayant été désactivée par la police. Cette radio était à la pointe des opération de guerre psychologique contre la guérilla de l’EPP, tant à travers ses émissions « d’information » qu’à travers la diffusion des promesses de récompense du gouvernement en cas de signalement ou de capture des membres de l’EPP.

Paraguay: Arrestation d’un membre présumé de l’EPP