La Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg a condamné l’Etat espagnol à verser 23.000 euros à Aritz Beristain, pour n’avoir pas enquêté à la suite de la plainte qu’il avait posée pour mauvais traitements et tortures. Ce jeune homme avait été arrêté avec une dizaine d’autres militants, le 5 septembre 2002, à Donostia et mis au secret pendant plusieurs jours, aux mains de la garde civile.

La sentence de la Cour européenne affirme que l’Etat espagnol a violé l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui interdit la pratique de la torture. Cette violation est établie d’un point de vue de la procédure qui signale «l’absence d’une enquête approfondie et effective» à la suite des tortures dénoncées par Aritz Beristain qui avait porté plainte.

Durant cette période de mise au secret, Aritz Beristain fut examiné cinq fois par un médecin légiste (assermenté auprès des tribunaux). Le premier examen réalisé par le praticien signalait «une blessure linéaire de 1,5 centimètre sur le côté droit du visage, à hauteur de la mâchoire». Entre le trajet effectué entre le lieu d’arrestation, Donostia, et Madrid, les agents lui avaient mis un sac sur la tête et avaient proféré des menaces à l’encontre de sa famille. Arrivé à Madrid, il détenu a reçu des coups portés par un pistolet et on lui a introduit un objet dans l’anus.

Déjà en septembre dernier, à la suite d’une plainte déposée par le prisonnier basque Mikel San Argimiro, la Cour européenne des droits de l’homme avait condamné l’Etat espagnol à lui verser 23.000 euros, pour des faits similaires.

L’impunité des tortionnaire est une constante en Espagne. Isabel Llaquet, dirigeante politique et ouvrière catalane,
militante du PCE(r) avait été torturée en 1980. Elle a été tellement maltraitée et conduite à un point proche de la mort qu’ils ont provoqué son entrée dans un hôpital et de graves lésions qui ont obligé Isabel Llaquet à assister en chaise roulante au procès contre elle, bien longtemps après. 31 ans après, elle conserve des séquelles de traitement. L’un de ses tortionnaires était l’inspecteur Juan Antonio Gonzalez Garcia. En 2004, celui-ci était promu et placé à la tête de la police judiciaire par le gouvernement Zapatero.

Le PKK a annoncé ce lundi qu’il mettait un terme au cessez-le-feu unilatéral auquel il se tient depuis le mois d’août dernier. Cette annonce a été transmise par l’agence d’informations pro-kurde Firat. En outre, il signale que le cessez-le-feu ne pouvait être maintenu en raison de la réticence de l’AKP, le parti au pouvoir, à résoudre la question kurde. Le groupe accuse la Turquie d’engager des poursuites judiciaires contre les maires kurdes et d’ignorer les demandes pour que soit menée une enquête sur les allégations de fosses communes kurdes dans le sud-est du pays. Enfin, le PKK déclare que le gouvernement a manqué à ses engagements pour améliorer les conditions de détention de son dirigeant, Abdhullah Ocalan. Dès lors, le PKK annonce qu’il a pris la décision de se défendre plus efficacement tout en s’abstenant d’attaquer.

C’est ce lundi 21 que le Conseil communal de Bruxelles a entendu Thierry Delforge, qui avait demandé l’autorisation du défilé du 1er mai 2010. Le Conseil communal, siégeant pour statuer sur les amendes administratives, a tenté de lui imputer les frais de nettoyage de tous les collages appelant à cette manifestation! Le précédent serait énorme: il suffirait de demander l’autorisation pour une manifestation pour être financièrement responsable de toute ce qui se passerait en lien avec elle. L’Echevin qui menait les débats s’emmêlait les pinceaux, étant incapable de dire s’il s’agissait d’amende ou de taxe, et lorsqu’il a lu, à la demande de Thierry Delforge, le seul texte faisant autorité sur cette question, il a bien du reconnaître que rien ne prévoyait pareille interprétation. Thierry Delforge a en outre argumenté au delà de son cas personnel, en signalant qu’il n’existait plus aucune possibilité d’affichage libre à Bruxelles, que seuls les publicitaires avaient droit d’occuper les murs. Verdict en mars.

Deux tubes, longs de 2 m et de 5 cm de diamètre, ont été retrouvés en février 2010 au fond de la Marne par les plongeurs de la Brigade fluviale. Ils gisaient à l’aplomb du pont où Julien Coupat et son amie Yildune Lévy, suivis par la police, avaient fait une pause en voiture, la nuit du 7 au 8 novembre 2008, non loin de la ligne TGV de Dhuisy, où sera retrouvé un crochet saboteur.

Les tubes avaient été reliés entre eux, par un manchon recouvert de scotch, avant d’être séparés. Les enquêteurs affirment que ces tubes en plastiques ont servi de perche de fortune aux saboteurs pour placer un crochet en fer à béton sur les caténaires de la ligne TGV. De telles gaules artisanales permettant d’atteindre les caténaires sans risque de s’électrocuter auraient été utilisées en Allemagne pour paralyser les convois de déchets nucléaires.

Les deux tubes ne comportent pas de trace ADN exploitable mais les enquêteurs, sur base des codes barres, prétendent qu’il pourrait s’agit de deux de tubes vendus, le jour-même du sabotage par le Bricorama de Châtillon. Or une filature à la balise GPS de la voiture de Coupat ce moment là avait été interrompue, par perte de signal, à hauteur de la porte de Chatillon.

En novembre dernier, le trajet du train ‘castor’ transportant 120 tonnes de déchets nucléaires entre la France et l’Allemagne avait été perturbés par de multiples actions de militants anti-nucélaire. A hauteur de Caen, un petit groupe d’entre eux s’étaient cadenassés aux voies afin d’entraver le passage du convoi. Délogés brutalement (tendons de la main sectionnés, brûlures suite à l’utilisation de meuleuses,…) par les forces de l’ordre, sept militants ont été inculpés de ‘délit d’entrave à la circulation ferroviaire’. Les quatre hommes et les trois femmes, âgés de 22 à 32 ans, ont comparu hier devant le tribunal de grande instance de Caen. Ils ont été condamné à un mois de prison avec sursis et de 1000 à 1500€ d’amende. Ils devront en outre payer solidairement 20.500€ de dommages et intérêts à la SNCF et, à titre individuel, 1€ symbolique au groupe nucléaire Areva. Signalons également que la plainte pour violence déposée par cinq des militants suite à leur délogement musclé par la police a été classée sans suite au mois de novembre.

Blocage du train nucléaire à Caen

Blocage du train nucléaire à Caen

Hier, nous rapportions l’information selon laquelle deux membres de la guérilla maoïste avaient été tué au cours d’une opération de ratissage menée par les forces de sécurité dans le Jharkhand durant le week-end. Aujourd’hui le commandant Samerjee a démenti cette information. Par un coup de fil, il a contacté la presse afin de signaler que les affirmations de la police concernant le décès de deux guérilleros étaient fausses. Il a également ajouté que les forces de sécurité n’avaient détruit aucun camp d’entraînement maoïste dans sa zone, contrairement à ce qui a été annoncé par les autorités.

Dans le courant de la nuit, les policiers de Colombes (Hauts-de-Seine) est intervenue pour régler un différend entre deux hommes. Pour neutraliser l’un d’eux, ils tirent deux coups de Taser. Maîtrisé, l’homme est emmené par les forces de l’ordre. Mais peu après, il meurt d’un malaise cardiaque. Interrogé ce matin, le directeur de Taser France a déclaré que ‘seule l’autopsie de cet homme permettra de dire si notre pistolet est responsable du décès. A ce jour, dans le monde, le Taser n’a jamais tué quelqu’un’. Dans un rapport publié en 2008, Amnesty International France affirme que plus de 290 personnes sont décédées aux Etats-Unis depuis 2001 après avoir été touchées par ces armes.

Le Taser, ou pistolet à impulsion électrique, propulse à la vitesse de 50 mètres/seconde deux électrodes reliées à un fil isolé. Au contact de sa cible, il libère une onde électrique de deux milliampères pour 50.000 volts qui bloque le système nerveux, tétanisant la personne. Le fabricant américain, dans son guide d’utilisation, signale ‘que le risque d’un événement cardiaque négatif survienne suite à l’utilisation d’un pistolet Taser est considéré comme extrêmement faible’. Plusieurs polices locales belges ont demandé d’en être équipée.

Taser X26

Samedi matin, le parquet de Lâayoune avait publié un communiqué signalant l’arrestation de 67 personnes pour avoir commis des violences lors de l’assaut des forces de l’ordre à l’encontre d’un campement occupé par plus de 15000 Sahraouis. Soixante d’entre elles ont été présentées au parquet. Six ont été relâchées, et six autres déférées devant le directeur de la justice militaire. Plus tard dans la journée, le parquet a décidé d’inculper 36 nouvelles personnes. Au total, 96 personnes ont donc été inculpées sous l’accusation, notamment, de mise à feu et de destruction de biens publics et privés. Trois d’entre elles sont également accusées d’atteinte à la sécurité intérieur de l’état. Une rassemblement a eu lieu hier à 15 heures à la fontaine des Innocents, à Paris, en solidarité avec les Saharaouis.

Au moins huit guérilleros maoïstes ont été tués, et plusieurs policiers blessés, dans un combat qui a eu lieu dans le district de Mahasamund (Etat d’Orissa). La police a encerclé une unité de la guérilla qui a résisté pendant quatre heures. C’est la première fois que la présence de guérilleras maoïstes est signalée dans ce district. Les maoïstes sont présents dans 13 des 18 districts de l’Etat, et sont particulièrement bien implantés dans sept de ces districts.

Vendredi, la guérilla maoïste a tué dans une embuscade l’IED trois membres des forces de sécurité (de la Indo-Tibetan Border Police), dans le district de Rajnandgaon. Trois civils ont été tués par une grenade dans le combat qui s’en est suivi.

La police de Santa Cruz (Californie) a arrêté Miguel William Balderos, 52 ans. Elle affirme qu’on peut le voir sur un enregistrement vidéo en train de mettre le feu aux bureaux du parquet général de la ville. Un officier chargé de la sécurité a découvert le feu en faisant une ronde de routine à l’Hôtel de Ville de Santa Cruz. Un conteneur de recyclage avait été mis à côté de la porte d’entrée et enflammé. Le feu a pénétré par la porte d’entrée et causé plus de 50,000 $ de dégâts. La police dit que l’on pourrait voir Balderos dans la vidéo initiant l’incendie, ajoutant que dans le passé il a revendiqué l’affiliation à des mouvements anarchistes et anti-gouvernementaux. Miguel Balderos a été arrêté après que l’employé d’un commerce l’ait reconnu à partir d’un article de journal et l’ait signalé à la police.