Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce vendredi 8 mars, une délégation de la campagne Shengal Belgique participera à la Marche des femmes. Le combat des femmes dans la révolution en marche au Rojava est essentiel aussi bien d’un point de vue militaire que civil. Notre objectif est de pouvoir soutenir militairement les combattant.e.s du Rojava en envoyant des pansements hémostatiques Celox (plus d’information ici).

Les combats contre l’état islamique ne sont pas terminés et la région continue à vivre sous la menace d’une attaque par la Turquie. Des Celox sont arrivés récemment et sont actuellement utilisés sur les lignes de front. À Baghouz, Deir Ezzor, la medic team de l’unité Tekoşîna Anarşîst (Lutte anarchiste) soutien les combattant.e.s s avec son équipement médical dont des Celox (voir photo) fournis par notre campagne. Plus que jamais les combattant.e.s ont besoin de soutien et de Celox.

Soutenez-les : www.shengal.xyzwww.rojava.xyz

Des Celox dans l’équipement de la medic team de l’unité Tekoşîna Anarşîst (Lutte anarchiste) à Baghouz

Des Celox dans l'équipement de la medic team de l'unité Tekoşîna Anarşîst (Lutte anarchiste) à Baghouz

Vendredi 1er mars, le président du syndicat de l’hôtel Tharabar Gate ainsi que 5 responsables du syndicat ont été condamnés à un mois de prison pour avoir mener une manifestation organisée le 13 décembre (voir notre article). Ils ont été arrêtés à la fin de l’audience et emprisonnés.

Dés 2015, date de la création du syndicat de l’hôtel Tharabar Gate, les membres ont dû faire face à un management agressive. Une première tentative de licenciement de Ko Nay Myo Win, président du syndicat fût empêché grâce à une action collective. Depuis, les syndicats des autres hôtels de la région se sont regroupés pour former un syndicat unique. En août dernier, la direction a de nouveau licencié le président du syndicat, ainsi que 11 autres travailleurs, dont deux membres du conseil exécutif et 7 membres actifs du syndicat. Ces licenciements ont menée à des actions des travailleurs syndiqués, des familles et de soutiens.

La police arrête des manifestants de l’hôtel Tharabar Gate (archive)

La police arrête des manifestants de l'hôtel Tharabar Gate (archive)

Les forces gouvernementales se sont emparées d’un hôpital de la NPA installé dans une grotte située dans les montagnes de Buenavista (province d’Agusan del Sur). L’hôpital, évacué par les guérilleros à l’approche des militaires, pouvait accueillir 15 personnes à la fois et les militaires y ont saisi des médicaments et du matériel chirurgical, mais aussi des armes et des documents politiques.

25 membres présumés de la guérilla qui opéraient à Salvador, Benedicto, Calatrava, Toboso, Escalante et Toboso (Negros occidental), se sont rendus hier. L’armée a notamment récupéré à cette occasion huit fusils d’assaut, 12 pistolets, et deux Uzis. Dans le Mindoro oriental, un chef du peloton de la NPA, Rustom Simbulan, a été tué par la police à Barangay Wagyan, dans la région de Mansalay. Il aurait été impliqué dans un grand raid qu’une cinquantaine de guérilleros maoïstes avaient mené jeudi sur le site de la centrale hydroélectrique à Naujan (des dizaines de véhicules incendiés, des vigiles neutralisés et leurs armes confisquées, etc.)

Les installations de Naujan incendiés par la guérilla

Lundi 4 mars, un accrochage a eu lieu entre l’armée colombienne et le front «Andrey Peñaranda Ramírez» de l’EPL. Deux membres de l’EPL ont été capturés. Il s’agit d’un combattant portant l’alias Harry, qui serait un principaux responsables du front et de Carlos Pérez Durán, un combattant portant l’alias Cristian.

Deux autres guérilleros a également été blessés puis capturé durant l’opération. Il s’agit de Yorban Ropero Robles Durán et d’Uriel Sánchez, ce dernier jouant apparemment le rôle de chef des finances du front.

L’armée a également saisi a également saisi différents équipement de la guérilla dont une mitrailleuse, des fusils d’assaut, un lance-grenades M-79, 16 grenades de 40 millimètres, une lunette de visée télescopique, cinq uniformes de l’armée et 3 400 000 pesos en espèces.

Combattants de l’Ejército Popular de Liberación (EPL)

Combattants de l'Ejército Popular de Liberación (EPL)

L’accusation d’association subversive dans l’enquête menée par les procureurs de Turin à l’encontre des six anarchistes accusés d’avoir mené une campagne d’actions (y compris à l’explosif) contre les centres fermés, a été rejetée. La cour de réexamen a décidé d’accepter un appel des avocats de la défense. Deux des personnes arrêtées devraient être libérées; pour d’autres, l’ordonnance de détention préventive reste en vigueur sur la base d’autres accusations. Les arrestations avaient eu lieu le 7 février et ont coïncidé avec l’expulsion de l’asilo occupaton, un immeuble occupé de longue date à Turin (voir notre article).

L’attaque de l’asilo occupato

L'attaque de l'asilo occupato

La commune de Steenokkerzeel n’autorisera plus que les manifestations préalablement annoncées et qui ont obtenu une autorisation devant ses trois centres d’asile, a annoncé aujourd’hui lundi le bourgmestre (N-VA). Les personnes qui y manifestent sans autorisation. Des actions en justice seront également engagées par la commune en cas de dégâts occasionnés aux bâtiments et aux infrastructures.

Rassemblement à Steenokkerzeel (archive)

Rassemblement à Steenokkerzeel (archive)

Aidan James est un volontaire anglais qui s’est battu contre l’Etat islamique avec les YPG. À son retour, il a été arrêté et placé en détention provisoire à la prison de Belmarsh, où il se trouve depuis le 14 février 2018 ! Inculpé pour préparation d’actes de terrorisme et de s’être rendu à un lieu utilisé pour l’entraînement de terroristes, son procès devrait commencer le 1er avril.

Aidan James

Aidan James

À Athènes, une quarantaine de personnes masquées ont attaqué un commissariat de police du quartier de Koukaki en lançant au moins quatre bombes incendiaires. L’entrée de l’immeuble a été endommagée, de même que deux voitures de patrouille garées à l’extérieur. La police a arrêté dix personnes.

À Thessalonique, une cinquantaine de personnes ont attaqué des policiers gardant le consulat de Turquie vers 2 h 40 dimanche, en lançant des bombes incendiaires et des pierres. La police a riposté avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes, mais les assaillants se sont rendus sur le terrain de l’Université Aristote, qui, comme tous les campus universitaires du pays, sont interdits à la police. Les pompiers ont éteint deux petits incendies allumés par les bombes incendiaires.

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Le 25 février au soir, José Fernel Manrique Valencia, un dirigeant du Syndicat unitaire des travailleurs de l’industrie des matériaux de construction (Sutimac) a été abattu devant son domicile, à Bucaramanga. Depuis la création de Sutimac en 1972, 40 dirigeants de ce syndicat ont été assassinés et aucune condamnation n’a été prononcé.

Le 26 février, Liliana Holguín une militante LGBT très active en Colombie et son neveu ont été assassinés dans la région de Bajo Cauca à Antioquia. Les deux ont été abattus alors qu’ils se rendaient en moto dans la région. Liliana Holguín appartenait au Comité LGBTI de Caucasia qui défendait l’égalité des droits et luttait contre la discrimination. Elle a également coordonné l’opposition aux déplacements forcés de nombreuses communautés de Bajo Cauca. En un peu plus d’un an, huit militant.e.s LGBT ont été assassiné.e.s à Bajo Cauca.

Lilian Holguín

José Fernel Manrique Valencia

Lilian Holguín
José Fernel Manrique Valencia

La grève de la faim menée dans et hors des prisons de Turquie pour obtenir la fin de l’isolement d’Abdullah Ocalan et des prisonniers politiques se poursuit. Les autorité turques répriment cette grève et tout mouvement de solidarité: six membres du HDP avaient annoncer commencer la grève de la faim à Amed (Dyarbakir), ils ont été aussitôt arrêtés.

En Europe, les manifestations de solidarités sont nombreuses. Rien que ces deux derniers jours, des manifestations et des rassemblements ont eu lieu à Paris, Karlsruhe, Londres, Bâles, Carhaix (Bretagne), Stockholm, Marseille, Cologne, Zurich, Braunschweig et Bruxelles.

Le rassemblement solidaire d’hier samedi à Bruxelles (St-Gilles)

Le rassemblement solidaire d'hier samedi à Bruxelles (St-Gilles)