Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Cinq Palestiniens ont été blessés lors de violents affrontements avec les forces israéliennes lors de la répression d’une manifestation pacifique dans la ville de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie. Des Palestiniens à Naplouse avaient organisé une manifestation pacifique en solidarité avec Jérusalem-Est et contre la détention d’activistes du Fatah plus tôt cette semaine.

Les forces israéliennes ont tenté de réprimer la manifestation en tirant à plusieurs reprises avec des balles en acier recouvert de caoutchouc, des bombes lacrymogènes et des grenades assourdissantes. Un Palestinien avait été blessé par balle par les forces israéliennes, tandis que quatre autres ont du être soigné pour avoir inhalé des quantité trop forte de gaz.

Le début de la manifestation à Naplouse

Le début de la manifestation à Naplouse

Une membre de la guérilla maoïste a été tué par des militaires du 73e bataillon d’infanterie dans un village de montagne de la région de Malapatan. La maoïste tuée est Sue Boding, originaire de Barangay Little Baguio, (Malita, Davao Occidental), appartenant au front 71 de la NPA.

Combattantes de la NPA

Combattantes de la NPA

Le mouvement qui conteste la politique fiscale du gouvernement français ne faiblit pas. Sirènes en marche, près de 400 ambulanciers ont bloqué la place de la Concorde, lundi, pour protester contre la réforme du financement du transport médical, sans renier par ailleurs une proximité avec le mouvement des gilets jaunes.

Un peu partout en France, des gilets jaunes poursuivaient leurs actions ce lundi et bloquaient certaines routes de province et des dépôts de carburants. À la Réunion, des affrontements avaient lieu entre forces de l’ordre et gilets jaunes. Depuis deux semaines, le seul port marchand de l’île est bloqué. Enfin, une centaine de lycées étaient partiellement ou totalement bloqués, à la fois contre les réformes dans l’Éducation et parfois en soutien aux gilets jaunes. A Marseille, une octogénaire a été touchée samedi par une grenade lacrymogène alors qu’elle fermait ses fenêtres. Elle est morte des suites de ses blessures lundi.

Après les affrontements de samedi, 139 personnes ont été présentées à la justice et 111 sont maintenues en détention. Parmi elles, certaines seront entendues par un juge, au tribunal de Paris, lundi et mardi. Un « Acte 4 » baptisé « Paris insurrection » sur les réseaux sociaux est déjà prévu le 8 décembre. La CGT appelle par ailleurs à « une grande journée d’actions » le 14 décembre, pour une augmentation « immédiate » des salaires, des pensions, et de la protection sociale.

Une voiture a été incendiée à Aubervilliers par des lycéens qui s’opposent à la réforme de l’éducation du gouvernement.

Une voiture a été incendiée à Aubervilliers par des lycéens qui s'opposent à la réforme de l'éducation du gouvernement.

Les travailleurs de l’usine sucrière Haft Tapeh (dans la ville de Suse, dans le sud de l’Iran) sont entrés dans leur quatrième semaine de grève pour réclamer le paiement de leurs salaires. Le 18 novembre, 18 militants et leaders syndicaux (voir notre article) avaient été arrêtés dont Esmail Bakhshi, représentant des travailleurs de Haft Tappeh Sugarcane Mill, qui est toujours en prison.

Esmail Bakhshi aurait été torturé durant sa garde à vue et transféré dans un hôpital de la sécurité à Ahvaz. Il souffrirait de blessures à la tête et au visage ainsi que d’une hémorragie interne à la suite des tortures qu’il aurait subit. Il aurait depuis été renvoyé à la prison d’Ahvaz. Jeudi 29 novembre, les forces de sécurité ont arrêté à son domicile Ali Nejati, l’ancien président du syndicat des ouvriers d’Haft Tappeh, ainsi que son fils, Peiman Nejati.

Ce lundi 3 décembre, les travailleurs de Haft Tapeh et ceux de l’usine d’acier d’Ahvaz ont manifesté ensemble pour exiger la libération des syndicalistes emprisonnés. Les sidérurgistes du Groupe National d’Acier (GNA) de la ville d’Ahvaz sont en grève depuis début novembre pour réclamer le paiement de quatre mois de salaires impayés et des garanties pour la sécurité de leur emploi.

Esmail Bakhshi

Ali Nejati

Hier dimanche, Dix membres du HDP ont lancé une grève à Mersin de la fin de trois jours pour soutenir leur camarade Leyla Güven co-présidente du DKT (Congrès de la société démocratique) et députée du HDP (Parti démocratique du peuple). Leyla Güven en est à sa troisième semaine de grève de faim pour protester contre les conditions de détention et l’isolement de Öcalan.

Durant la grève, la police a mené un raid dans les locaux du HDP où se déroulait la grève et a fouillé les lieux. Cette fouille fait suite aux menaces de la police qui avait plutôt dans la journée exigé par téléphone les noms de participants à cette grève. Par ailleurs, il a été interdit aux avocats d’assister à la fouille. Dix personnes ont été arrêtées pour soupçon d’appartenance à une organisation illégale.

Leyla Güven

Leyla Güven

La grande manifestation de protestation contre le Sommet du G20 vendredi à Buenos Aires a mobilisé plus de 24.000 membres des forces de l’ordre (22.000 policiers locaux et 2.000 agents déployés par les délégations étrangères). De fait, les incidents ont eu lieu à l’initiative de manifestants cagoulés, mais ils ont été mineurs. Avant la manifestations, deux dirigeants du Parti socialiste ouvrier ont été arrêtés préventivement, ainsi que trois autres personnes qui avaient été arrêtés lors incidents autour du Congrès en décembre dernier (voir notre article). En tout 8 personnes ont été arrêtées. La police a aussi découvert, sur le trajet de la manifestation, des stocks de cocktails Molotovs camouflés dans des voitures abandonnées.

Cocktails Molotov découverts à Buenos Aires

Cocktails Molotov découverts à Buenos Aires

Samedi 1 décembre, des manifestations des gilets jaunes se sont organisées dans plusieurs villes de France. Au total, plus de 136 000 personnes ont participé aux manifestations sur tout le territoire.

À Paris, des émeutes se sont déroulées dans différents endroits de la villes où des banques ont été saccagées, des magasins pillés et des véhicules incendiés. 249 feux ont été recensés ce jour-là. La journée s’est terminée par 620 gardes à vues, 133 personnes blessées, dont 23 membres des forces de l’ordre.

À Saint-Étienne, un supermarché Casino et un magasin de sport ont été pillés et une agence du Crédit agricole a été détruite.

À Puy-en-Velay, des manifestants ont investi la cour de la préfecture et y ont jeté des pneus. Les CRS ont évacué la cour mais dans la soirée des manifestants ont lancé des cocktails Molotov contre la préfecture qui a en partie brûle. Au final, 70 personnes ont été blessées, dont 18 policiers et 4 manifestants grièvement.

À Dijon, sept personnes ont été interpellées et neuf véhicules ont été incendiées dans la nuit de samedi à dimanche.

En Moselle, un commandant de police a été roué de coups par dix personnes après qu’ils lui aient enlevé son casque.

Dans le département du Gard, 16 barrages ont été recensés. Dans une ville de la région, les pneus de voitures de gendarmerie ont été crevés dans la nuit de samedi à dimanche.

A Narbonne, un site administratif de VINCI Autoroutes a été détruit et ainsi que des locaux du peloton de gendarmerie, situés au péage de Narbonne.

À Toulouse, les émeutes ont fait 57 blessés dont 48 policiers. Seize personnes ont été interpellées, dont quatre après le pillage de deux magasins du centre-ville. 

À Albi, des bouteilles et engins inflammables ont été jetés dans les jardins de la préfecture du Tarn. Le préfet a été légèrement blessé à la main.

À Bordeaux, un policier et six manifestants ont été blessés lors des affrontements. L’un des manifestants a eu la main arrachée en ramassant un objet pyrotechnique, d’autres ont été blessés par des tirs de Flash-Ball. En début de soirée, des manifestants ont allumé un feu devant la cathédrale Saint-André, utilisant notamment les palissades de protection des travaux de rénovation de la cathédrale.

À Poitiers, un « gilet jaune » a été interpellé. Des feux ont été allumés, les policiers ont usé de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

À Arles, un automobiliste est mort dans un accident de la route suite à un bouchon provoqué par un barrage.

À Marseille, 21 personnes ont été interpellées et trois policiers ont été blessés. 

La préfecture de Haute-Loire, à Puy-en-Velay, incendiée par les Gilets Jaunes (archive)

Quelque 10.000 Palestiniens ont participé vendredi à la « Grande Marche du Retour » hebdomadaire, le long de la frontière de Gaza. 28 manifestants ont été blessées, dont un journaliste. Les manifestations de la « Grande Marche du Retour » ont souvent pris une tournure violente, et la répression est meurtrière. Les Palestiniens lancent des projectiles sur les forces israéliennes, allumant des feux de pneus pour se masquer des snipers israéliens qui ont abattu 235 manifestants depuis le 30 mars.

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Cela fait plusieurs années que l’armée américaine cherche à se doter d’exosquelettes. En 2008, Raytheon avait présenté un tel projet appelé XOS-2 tandis que Lockheed-Martin planchait sur son HULC [Human Universal Load Carrier]. Aucun de ces programmes ne s’était traduit par une application opérationnelle. Mais ce n’est sans doute plus qu’une question de quelques mois. En effet, le 29 novembre, Lockheed-Martin a annoncé avoir obtenu un contrat de 6,9 millions de dollars auprès du centre de recherches de l’US Army pour développer et tester l’exosquelette ONYX.

L’ONYX est un exosquelette motorisé pour les membres inférieurs et doté d’une d’intelligence artificielle (IA) pour augmenter la force humaine et l’endurance. Cet appareil minimise la surcharge sur le dos et sur les jambes. À l’aide d’actuateurs électromécaniques situés au genou, d’une série de capteurs et d’un ordinateur d’IA, l’ONYX assimile les déplacements de l’utilisateur et fournit le couple approprié au bon moment pour l’aider à monter des pentes raides et à lever ou à tirer des charges lourdes. Les soldats de la 10th Mountain Division seront les premiers à tester l’exosquelette.

Démonstration de l’exosquelette ONYX

Démonstration de l'exosquelette ONYX

Le réseau fasciste Nordisk ungdom (Jeunesse Nordique) avait appelé vendredi ses partisans pour qu’ils se rassemblent à Stockholm et se rendent à la statue du roi Charles XII dans le parc Kungsträdgården, au centre-ville. L’événement devait marquer le 300e anniversaire de la mort de Charles XII, célébrée généralement par les nationalistes et les néo-nazis en Suède. Plusieurs affrontements ont éclaté entre les fascistes et des contre-manifestants antifas. Deux personnes ont été arrêtées.

Incidents vendredi à Stockholm

Incidents vendredi à Stockholm