Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le Bureau du Procureur a requis une peine de deux ans et demi de prison pour 11 des 14 personnes détenues et identifiées lors du rassemblement organisé par les Comités de Défense de la République (CDR, gauche indépendantiste) le 23 février dernier devant la Cour supérieure de la justice de Catalogne (TSJC) à Barcelone. Les manifestants sont accusés de « désobéissance » et de « résistance sérieuse ». La cause en a été instruite par le tribunal d’instruction 31 de Barcelone.

Devant le TSCJ le 23 février dernier

Devant le TSCJ le 23 février dernier

La première audience du militant inculpé pour le détournement des écrans publicitaires contre le TTIP (voir notre article) s’est borné à une remise au 12 février. Raison invoquée: trop d’affaires inscrites au rôle ce jour là. Un rassemblement de solidaire de 200 à 250 personnes a précédé l’audience.

Le rassemblement solidaire place Poelaert

Le rassemblement solidaire place Poelaert

Un militant kurde de nationalité allemande, recherché par la justice turque, été arrêté en Bulgarie à la demande de la Turquie dans le cadre d’un mandat Interpol. Mehmet Y. (44 ans) a été arrêté lundi dans la province côtière de Varna. Il figure sur la liste des personnes les plus recherchées par la Turquie depuis neuf ans après avoir été reconnu coupable par contumace pour « diffusion de propagande en faveur d’une organisation terroriste », comprenez le PKK et condamné à plus de six ans de prison. Il avait fuit la Turquie en 2001, obtenu l’asile politique en Allemagne puis, en 2009, la nationalité allemande. Mehmet Y., pour qui une demande d’extradition n’a pas encore été reçue de la Turquie, est actuellement en liberté surveillée.

Le palais de justice de Varna

Le palais de justice de Varna

Parlant en son nom propre, le gouvernement du Maharashtra a demandé ce mercredi à la Cour Suprême d’annuler son ordonnance plaçant les cinq militants sous résidence surveillée. Le poète Varavara Rao, l’avocat Sudha Bharadwaj et les militants Arun Ferreira, Vernon Gonsalves et Gautam Navlakha avaient été arrêtés à la fin du mois d’août (voir notre article), accusés d’avoir comploter contre les autorités et de sympathiser avec le PCI(maoïste). Le gouvernement du Maharashtra a déclaré disposer de preuves matérielles convaincantes démontrant qu’ils sont tous membres actifs du parti et qu’ils préparaient de grandes opérations violentes et une rébellion armée. Les autorités prétendent que le matériel saisi « montre clairement que les accusés sont impliqués dans la sélection et l’encouragement des cadres à entrer dans la clandestinité dans la ‘zone de lutte’, mobilisant et distribuant de l’argent, facilitant la sélection et l’achat d’armes, décidant des tarifs de ces armes et suggérant comment introduire clandestinement en Inde pour sa distribution ultérieure aux cadres du PCI(maoïste) ». Plusieurs intellectuels et personnalités ont introduit une demande libération des cinq prisonniers. Les autorités du Maharashtra affirment que celle-ci n’est basée que sur les sentiments personnels des signataires, ceux-ci déclarant que les prisonniers sont tous des personnes réputées et qu’elles ne devraient donc pas être incarcérées.

Sudha Bharadwaj et Gautam Navlakha lors d’un meeting

Sudha Bharadwaj et Gautam Navlakha lors d'un meeting

Deux types de grenades fabriquées par l’entreprise suisse Ruag ont été retrouvées aux mains de l’État Islamique dans la région d’Idlib. Après la prise d’une position de l’État Islamique, des membres de Hayat Tahrir al-Cham (alliance djihadiste proche d’Al-Qaeda) ont publié une photo d’un stock d’armes saisies dont des grenades OHG92 et HG85. Selon Ruag ces grenades auraient été vendues au Émirats Arabes Unis en 2002 ou 2003 puis auraient transité par la Jordanie avant de finir aux mains de Daesh. La Suisse continue de vendre des armes aux E.A.U même si il a été prouvé qu’une partie d’entre elles est utilisée dans les conflits en Syrie ou au Yémen.

Une grenade HG85

Une grenade HG85

Le lundi 3 septembre, des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes du pays (Kinshasa, Goma, Lubumbashi, Bukavu…). Ces manifestations organisées par le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) s’opposaient au système de vote électronique qui sera utilisé lors des élections présidentielles du 23 décembre. Lors de ces manifestations, au moins 23 personnes ont été blessées, dont 6 grièvement et 89 ont été arrêtées. Deux manifestantes ont également été victimes d’agressions sexuelles. Une vingtaine de militants ont été libérés après quelques heures.

Les manifestants demande l’annulation de l’utilisation du vote électronique pour les prochaines élections et la correction des listes électorales.

Manifestants du mouvement LUCHA interpellés par la police

Manifestants du mouvement LUCHA interpellés par la police

Le panneau publicitaire géant Coca-Cola, situé place De Brouckère, avait été la cible d’une action, le 10 juillet 2016. Le logo avait été remplacé par le message « TTIP Game Over » – No more negotiations – No more free trade deals – It’s time for action », ainsi qu’un appel à la manifestation du 20 septembre contre les accords de libre-échange TTIP et le CETA qui avait rassemblée 15.000 personnes. Le procès reprend avec les mêmes faits reprochés trois autres panneaux publicitaires : place Stéphanie, rue de la Loi et à la Foire de Libramont.

Suite à ces détournements, un jeune militant bruxellois est poursuivi pour faits de sabotage et piratage informatique (voir notre article). Il risque une peine de prison et une lourde amende. La première audience aura lieu demain mercredi 5 septembre. Un appel à un rassemblement de solidarité place Poelaert, demain mercredi de 12H30 à 16H00 a été lancé par le comité de soutien.

Le contact du comité de soutien

L’écran Place De Brouckère

Le 24 octobre prochain, le communiste arabe Georges Abdallah entrera dans sa 35e année de détention dans les prisons françaises.
A cette occasion, la campagne pour sa libération organise comme chaque année une manifestation à Lannemezan de la gare à sa prison le samedi 20 octobre prochain dès 14H.

A Lannemezan, samedi 20 octobre 2018.

A Lannemezan, samedi 20 octobre 2018.

Deux combattants de la NPA ont été tués dimanche lors d’une fusillade avec des soldats du 91e bataillon d’infanterie à Barangay Villa, (Maria Aurora, province d’Aurora Province). Le combat aurait duré environ 45 minutes. Les militaires ont récupéré sur le terrain un fusil M653 et un fusil M16 avec un lance-grenades (M203). Dimanche encore, des troupes du 1er bataillon d’infanterie ont tenté d’encercler un camp de la guérilla dans les environs de Lobo, dans la province de Batangas. Une fusillade a éclaté avec la vingtaine de maoïstes occupant le camp. Ceux-ci ont pu échapper à l’encerclement mais ont du abandonner de l’équipement.

Combattants et combattantes de la NPA

Combattants et combattantes de la NPA

La technologie de reconnaissance faciale en temps réel de la police de South Wales (Pays de Galles), connu aussi sous le nom de système AFR Locate, aurait été spectaculairement améliorée grâce à un nouvel algorithme fourni par l’entreprise technologique japonaise NEC. Sur les 44 468 visages scannés par les forces de l’ordre puis analysés par le logiciel de reconnaissance faciale en marge du « Biggest Weekend » qui s’est déroulé dans la ville de Swansea en mai dernier, il n’y aurait eu que dix faux positifs.

Une version moins récente de ce logiciel avait été utilisée l’an dernier à Cardiff, lors de la finale de la Ligue des Champions (voir notre article). À cette occasion, près de 170 000 personnes avaient afflué aux abords du stade de la ville et AFR Locale avait identifié 2470 suspects potentiels, dont 2297 faux positifs : il se trompait dans 92 % des cas. Le système AFR Locate aurait déjà permis à Cardiff l’arrestation de 16 entre le 31 mai et le 22 décembre 2017 et de 13 autres personnes entre le 3 et le 24 juin 2018. Au total, cette technologie de reconnaissance faciale en temps réel aurait déjà conduit à l’arrestation de plus de 450 personnes depuis juillet 2017.

Une des camionnettes du système

Une des camionnettes du système