Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux maoistes (dont une femme) ont été tués par les forces de sécurité de Dantewada dans le Chhattisgarh. Selon la police, lors d’une opération de contre-insurrection, une équipe du District Reserve Group (DRG) et un groupe maoiste auraient échangé des tirs. Le combattants maoistes se sont échappés dans la forêt. Un stock de médicament a été retrouvé près des corps. Les deux membres de la guerilla faisaient sans doute partie de l’équipe d’approvisionnement médical de la PCI (M).

Guerilleros à l’entrainement

Guerilleros à l'entrainement

Adem Yildiz, un jeune marxiste originaire de Turquie âgé de 27 ans qui avait été menacé par la préfecture du Val d’Oise d’être expulser, en raison de son engagement politique contre le fascisme en Turquie et ses activités militantes (voir notre article). Aujourd’hui c’est Ilgin Guler qui est confronté à une procédure semblable: la préfecture de Seine et Marne a entamé une procédure d’expulsion car le Préfet pense que l’expulsion d’Ilgin Guler « constitue une nécessité impérieuse pour la sûreté de l’Etat ou la sécurité publique ».

Ilgin Guler est en France depuis plus de 10 ans avec un titre de séjour en règle. Il est arrivé en France auprès de sa mère (réfugié politique à l’époque) à l’âge de 17 ans par regroupement familial. Il défend ouvertement son engagement contre le fascisme en Turquie. On lui reprochela diffusion de revues (légales en France et en Turquie), présence à la fête de l’Humanité, organisation de rassemblements et de manifestations, organisation de concert de Grup Yorum, soutien affiché aux prisonniers politiques turcs et kurdes… Toutes ces activités militantes sont directement reliées par le ministère public au DHKP-C. Procès le mardi 31 janvier à partir de 9h30, Tribunal de Melun, 2 Avenue du Général Leclerc

Le palais de justice de Melun

Le palais de justice de Melun

Des affrontements ont éclaté samedi lorsque les forces israéliennes ont attaqué le camp de réfugiés de Jénine en véhicule militaire et ont commencé à battre les habitants. Le jeune homme de 19 ans, identifié comme Mohammad Mahmoud Abou Khalifah, a été tué par balle dans la mêlée et six autres ont été blessés, dont l’un est en état grave. Plusieurs arrestations ont également été faites par les troupes israéliennes. Les forces israéliennes entrent régulièrement dans le camp sous prétexte de mener des activités de surveillance, provoquant un affrontement avec les résidents palestiniens.

Mohammad Mahmoud Abou Khalifah

Mohammad Mahmoud Abou Khalifah

Le 20 janvier, six journalistes américains ont été arrêtés alors qu’ils couvraient les manifestations contre le nouveau président Donald Trump. Le vendredi 27 janvier, les charges à l’encontre du journaliste de Vocative ont été abandonnées. Accusés d’outrage et de violences, les 5 autres journalistes risquent jusqu’à 10 ans de prison et une amende de 25.000 dollars (23 000 euros). Des audiences préliminaires sont prévues pour les mois de février et mars, selon les documents déposés par les tribunaux en charge du procès. En tout, plus de 200 personnes ont été arrêtées lors des manifestations.

La National Lawyers ‘Guild, une association d’avocats, affirme que la police de Washington a fait usage illégalement de gaz lacrymogène, et a prémédité des arrestations de masse sans distinction des personnes impliquées ou non, dans le seul but d’intimider aux futurs manifestants anti-Trump.

Manifestation anti-Trump le 20 janvier

Manifestation anti-Trump le 20 janvier

Au Rojava, le Bataillon International de Libération (IFB) participe à l’Opération « Colère de l’Euphrate », l’offensive finale sur Raqqa, la capitale de l’Etat Islamique. L’IFB et les autres bataillons YPG ont rapidement progressé. Le 25 janvier à 5h15, une attaque de Daech a été lancée contre le village tenu par l’IFB. Après que les camarades aient identifié l’ennemi grâce à une caméra thermique, l’affrontement a commencé devant tous les points de contrôle du village. Les assaillants ayant réussi à s’infiltrer à l’intérieur du village, les affrontements ont continué jusqu’à la tombée de la nuit, mais la victoire est restée à l’IFB: 8 militants de Daech ont été tués durant l’affrontement, 3 se sont fait exploser et un tank a été pris à l’ennemi. Un combattant de l’IFB a été blessé.

Cette attaque a fait partie d’une attaque généralisée de Daesh sur 23 points du front lors de laquelle deux membres du bataillon formé par les combattants arabes locaux ont été tués et 3 autres blessés. Le 7 janvier, une autre attaque de Daesh avait été repoussée par l’IFB, au prix de la vie de Muzaffer Kandemir, membre des BÖG et combattant de l’IFB. 18 membres de Daesh avaient été tués dans l’attaque (voir notre article). Participez à la campagne de financement de pansements hémostatiques pour les révolutionnaires au Rojava sur rojava.xyz

Combattants de l’IFB

Combattants de l'IFB

Donald Trump n’était pas encore investi président des États-Unis que, depuis quelques semaines, les Républicains de plusieurs États du pays essaient de faire passer des lois pour réprimer les manifestations de rue et blocages de voies publiques. Dans le Minnesota, une loi proposée par les Républicains début janvier envisage d’alourdir les amendes à l’encontre des personnes qui manifestent sur les autoroutes, et de relever à un an de prison les peines encourues pour avoir participé à ce type d’action. Des projets similaires ont été déposés dans les États de Washington et du Michigan.

Dans le Dakota du Nord, où les Sioux mènent une lutte contre un projet d’oléoduc, les Républicains viennent de déposer une proposition de loi : celle-ci autoriserait implicitement les automobilistes à renverser accidentellement les manifestants si ceux-ci bloquent une autoroute! « Nonobstant toute autre disposition légale, le conducteur d’un véhicule automobile qui, par négligence, causerait des blessures ou provoquerait un décès à l’encontre d’une personne qui fait obstacle à la circulation des véhicules sur une voie publique, une rue ou une route, ne pourra être tenu pour responsable des dommages », propose le projet de loi n°1203 déposé à l’Assemblée législative de l’Etat, largement dominé par les Républicains.

La mobilisation à Standing Rock

La mobilisation à Standing Rock

Le Sénat français a adopté, mardi 24 janvier en première lecture, le projet de loi assouplissant les règles de légitime défense des policiers après après l’attaque au cocktail Molotov de quatre d’entre eux le 8 octobre à Viry-Châtillon. Il sera examiné par les députés à partir du 7 février, avec comme objectif une adoption définitive avant la fin de la session parlementaire, à la fin de février.

Le texte définit un cadre commun de l’usage des armes à feu par les deux forces de l’ordre, la police (y compris les policiers municipaux) et la gendarmerie, alignant la première sur la seconde. Seuls les gendarmes peuvent actuellement faire feu non seulement lorsqu’ils sont agressés ou menacés par des individus armés, mais aussi pour « défendre » une zone qu’ils occupent, si des sommations répétées restent sans effet, ou pour immobiliser des véhicules. Avec la nouvelle loi, policiers pourront également « utiliser leur arme après sommations » dans ces cas également. Les sénateurs ont élargi une partie de ces dispositions aux policiers municipaux autorisés à porter une arme. Ils ont aussi autorisé les policiers municipaux à procéder à des palpations lorsqu’ils sont affectés à la sécurité de manifestations ou à la surveillance de l’accès à un bâtiment communal.

.

.

Tôt dans la matinée du 25 janvier, des perquisitions ont été menés par la police politique et les forces spéciales contre les enseignants membres du syndicat de l’éducation Eğitim Sen, de la confédération syndicale KESK (Confédération des Syndicats des travailleurs des services publics), dans le district de Kemalpaşa, à Izmir. 37 syndicalistes ont ainsi été mis en garde à vue et emmenés au bureau des affaires politiques. Les syndicalistes sont poursuivis pour avoir participé à une action de grève le 29 décembre 2015.

Manifestation du syndicat Eğitim Sen (archive)

Manifestation du syndicat Eğitim Sen (archive)

Le procès en appel des 25 prisonniers politiques sahraouis condamnés à de lourdes peines par une juridiction militaire marocaine et détenus depuis 6 ans (voir notre article), a été reporté au 13 mars prochain. Ces prisonniers sont accusés pour les manifestations qui ont suivi la répression sanglante, par les forces de sécurité marocaines, d’un grand campement de protestation à Gdim Izik, au Sahara occidental occupé.

Le palais de justice de Salé, où doit se dérouler le procès

Le palais de justice de Salé, où doit se dérouler le procès

Hier avait lieu à Madrid un rassemblement de solidarité à l’occasion du premier anniversaire de l’emprisonnement de 7 militants du Parti Marxiste Léniniste (Reconstruction Communiste) et de l’illegalisation de leur parti. La police les soupçonne d’être des membres présumés du PKK et criminalise leur participation au International Freedom Battalion au Rojava. Une délégation de la campagne de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava était présente pour affirmer sa solidarité internationaliste !

Rassemblement à Madrid pour les prisonniers du PML(RC)

Rassemblement à Madrid pour les prisonniers du PML(RC)