Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Quatre syndicalistes ont été arrêtés le 12 juillet a Conakry suite à des manifestations ayant émaillé la grève syndicale contre la hausse du prix du carburant. Selon les autorités, ces syndicalistes ont été arrêtés pour avoir empêché la circulation dans certains quartiers de Conakry. L’inter-centrale a organisé une marche pacifique mardi 17 pour exiger, en plus la diminution du prix du carburant, la libération des syndicalistes arrêtés. Après trois semaines de la grève perlée, les syndicats ont décidé à partir du lundi prochain une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire.

Les arrestations à Conacry

Les arrestations à Conacry

Mardi 17 juillet, la police espagnole a chargé les travailleurs d’Amazon du centre logistique de San Fernando de Henares (dans la périphérie de Madrid). Ces travailleurs participent à une grève de trois jours contre un plan de la direction visant à réduire les salaires, à réduire les temps de repos, le tout dans de mauvaises conditions de travail. Le premier jour de grève a rassemblé l’ensemble des salariés, à l’exception des travailleurs temporaires qui avaient reçus des menaces de la direction.

Un dépôt d’Amazon

Un dépôt d'Amazon

Mardi 17 juillet, Jordi Borràs, un journaliste indépendantiste catalan et spécialiste de l’extrême droite, marchait dans une rue du centre ville lorsqu’une personne l’a attaqué en criant “¡Viva Franco!” et “¡Viva España!”. L’agresseur lui infligé de violents coups, qui engendrèrent un nez cassé et plusieurs contusions. Alors que des passants tentaient de stopper l’agression, l’agresseur a sorti une plaque de la police espagnole.

Le journaliste Jordi Borràs après avoir été agressé

Le journaliste Jordi Borràs après avoir été agressé

Au moins quatre soldats sont morts et deux autres blessés lors d’un violent combat dans les environs de Dandanac, Tamboan, (district de Besao) dimanche. Ce sont des éléments du 81e bataillon d’infanterie de l’armée, qui étaient en opération anti-guérilla, qui ont subi les tirs des combattants de la NPA. Les militaires ont répliqué et la fusillade a duré trois heures.

Guérilleros de la NPA

Guérilleros de la NPA

Samedi 14 juillet, des fascistes manifestaient à Londres pour réclamer la libération de Tommy Robinson, fondateur du mouvement néo-fascistes « English Defence League ». Ils ont été confronté par des contre-manifestants anti-fascistes et ont dû se réfugier dans un bâtiment sous la protection de la police. Ils ont ensuite lancé des saluts nazi tout en restant à la fois derrière la ligne de police et une vitrine.

Manifestation antifasciste à Londres contre les sympathisants de l’EDL (archive)

Vendredi 13 juillet, une opération de police massive a eut lieux à Turin, contre des militants actifs dans les mouvements étudiants ; dans les actions anti-expulsion de logement et No-TAV Neuf militants ont été assigné à résidences et des mesures préventives ont été prises contre 15 autres militants. Par ailleurs, le centre social Askatasuna et l’espace populaire Neruda ont été pris d’assaut par la police.

Cette opération est en lien avec des affrontements entre policiers et militants, ayant eut lieux à l’occasion de la manifestation du premier mai 2017 (voir notre article). Le procureur Rinaudo a cité des preuves de nature explicitement politiques pour justifier ces arrestations. Ainsi, il est notamment reproché aux militants d’avoir formé à cette manifestation un bloc séparé de celui du bloc des syndicats traditionnels et du parti démocrate. Plus d’information ici

Les incidents de Turin

Les incidents de Turin

Deux soldats de la Border Security Force ont été abattus et un autre blessé dans une fusillade avec des guérilleros maoïstes dans le district de Kanker (Chhattisgarh) ce dimanche. Le combat a eu lieu dans une zone boisée à proximité du campement militaire de Mahla alors que le 114ème bataillon de la BSF revenait d’une opération de contre-insurrection. Les soldats ont été pris en embuscade par des maoïstes, entrainant une courte fusillade avant que les guérilleros ne battent en retraite. Des renforts ont immédiatement été envoyés sur place afin de ratisser les environs.

Soldats de la BSF

Soldats de la BSF

Vendredi 13 juillet, le collectif « Sanfermines 78 Gogoan! » a rapporté que plusieurs habitants de Pampelune (une ville de Navarre) qui avaient accroché sur leur maison des bannières liées au 40e anniversaire des événements de 1978, ont été convoqué par la police et accusé d’outrage à l’état.

Lors des fêtes de San Fermin de 1978, la police avait chargé et tiré à balles réelle sur des manifestants qui réclamaient une amnistie totale pour des prisonniers victimes de la répression franquiste. Elle avait blessé environ 150 personnes et tué le jeune Germán Rodríguez. Les habitants de Pampelune continuent à réclamer justice 40 ans après ce meurtre policier.

Une banderole accrochée par les habitants de Pampelune

Une banderole accrochée par les habitants de Pampelune

On pensait cette « petite » affaire finie, après près de sept ans de procédure, mais dans un courrier datant du 11 juillet, les accusés ont appris que l’affaire se poursuivrait en septembre devant la chambre des mises en accusation.

Pour rappel, des pancartes avaient sillonné les manifestations bruxelloises d’octobre 2011 à juin 2012 en représentant le Commissaire Vandersmissen une gazeuse à la main surplombant la légende « Obersturmfuhrer Vandersmissen ». Celui-ci avait alors porté plainte et s’était constitué partie civile.

L’affaire avait été une première fois entendue en janvier 2017 par la chambre du conseil (le commissaire ayant demandé un report lors d’une première audience en novembre 2016). Cette chambre avait décidé de requalifier les « atteinte à l’honneur, calomnie, diffamation, incitation au meurtre » en « injures », tombant donc sous le coup de la prescription et mettant fin aux poursuites contre le présumé concepteur et les présumés porteurs des pancartes.

Le commissaire avait fait appel de cette décision devant la chambre des mises en accusation qui avait confirmé la décision de la chambre du conseil en mai 2017 (voir notre article). Il avait alors entamé un pourvoit devant la cours de cassation pour casser ce jugement, ce qu’il a obtenu. L’affaire sera donc une nouvelle fois entendue par la chambre des mises en accusation en septembre 2018.

Un aperçu de la pancarte

Une manifestation a eu lieu dans la capitale marocaine réunissant hier dimanche des milliers de personnes venues dénoncer les condamnations des leaders du mouvement de protestation «Hirak» qui avait secoué la région du Rif (nord), en 2016 et 2017 . Le 26 juin, la justice marocaine avait condamné 53 activistes formant le noyau dur du mouvement de protestation appelé Hirak («mouvance») à des peines comprises entre 1 et 20 ans de prison (voir notre article[->]).

«Le peuple boycotte la justice», «liberté aux détenus» ou «non à la militarisation du Rif», ont notamment scandé les manifestants venus participer à cette marche nationale à l’appel du comité de soutien au Hirak. Sous l’œil des forces de l’ordre, la foule a défilé de la place Bab el-Had, près de la médina, vers le parlement, en brandissant des portraits des figures de proue de la protestation dans le Rif. Certains ont affiché leur soutien à la cause amazighe, d’autres au Mouvement du 20-Février, né au Maroc dans le sillage du Printemps arabe en 2011. Une manifestation avait déjà eu lieu le 8 juillet à Casablanca, la capitale économique du royaume.

La manifestation de dimanche à Rabat

La manifestation de dimanche à Rabat