Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Il y a quelques jours, une audience a eu lieu au tribunal de Turin dans le cadre du procès contre les trois éco-anarchistes Billy, Costa et Silvia. La cour suprême a confirmé un « défaut de juridiction non-procédurier », comme cela avait déjà été dit en première instance et en appel, sur le principe que des accusés ne peuvent être jugés deux fois pour la même affaire. Ceci ferme une fois pour toutes l’affaire opposant l’état italien aux trois accusés.

Billy, Costa et Silvia avaient été arrêtés en Suisse avec des explosifs et accusés de vouloir commettre une action contre le centre de recherche sur les nanotechnologie d’IBM à Zurich et ils ont purgé des années de prison en Suisse. Le procureur italien voulait qu’ils soient jugés et condamnés pour les mêmes faits en Italie parce que le transport de matières explosives et la tentative d’attentat à cibler IBM en Suisse aurait été planifiée en Italie.

Soldiarité en Suisse avec Billy, Costa et Silvia

Soldiarité en Suisse avec Billy, Costa et Silvia

Georges un camarade de la CGT et du Secours Rouge Arabe, travailleur dans la restauration est actuellement en garde-à-vue. Il a été interpellé et blessé par la police durant la manifestation à Paris lors de la journée de grève nationale du 10 octobre. Un rassemblement de solidarité est organisé demain jeudi 12 octobre à 18h devant la Préfecture de Police/Commissariat du 5e à Paris au 4 Rue de la Montagne, Ste Geneviève (Métro Maubert Mutualité) où il est en garde-à-vue.

Georges

Georges

La loi anti-squat a été votée ce 5 octobre à la chambre des représentants. Cette loi visant à criminaliser l’occupation d’immeubles ou d’habitations vides permettra des peines allant de 15 jours à 2 ans d’emprisonnement et une amende allant de 26 à 300€. Elle supprime aussi l’inviolabilité du domicile de fait qui protégeait jusqu’alors les occupations contre la police et les propriétaires.

Manifestation contre la loi anti-squat ce vendredi 13 octobre, Porte de Namur (Bruxelles) à 18h. Une autre manifestation aura également lieu le 1e novembre, lieu à déterminer.

Manifestation contre la loi anti-squat

Manifestation contre la loi anti-squat

Le jugement a été rendu aujourd’hui dans l’affaire du Quai Valmy (une patrouilleuse incendiée lors d’une manifestation contre la Loi Travail, un fumigène avait été introduit par une vitre brisée quelques secondes plus tôt). Sept des neuf accusés ont reçu des peines, les deux autres ont été relaxés. C’est une vingtaine d’années de prison distribués aux sept condamnés alors qu’aucune preuve ne vient étayer le discours de la police. L’accusation a tissé sur des « détails » (comme la couleur du caleçon d’Antonin Bernanos). Les seuls éléments apportés par l’accusation: le témoignage d’un policier et de nombreuses photos et vidéos policières, journalistiques ou « amateures », images ne contenant aucune preuve: les manifestants sont tous masqués.

Des peines très lourdes, surtout lorsqu’elles sont comparées à un autre verdict rendu il y a deux jours, celui de Claude Hermant, le militant fasciste, marchand d’armes et indicateur de police qui avait armé le djihadiste Amedy Coulibaly (auteur de « l’attaque de l’Hyper Cacher) entre autres. Il a également écopé de sept ans de prison.

Le détail des peines:
– Angel, relaxé.
– Bryan, 1000€ d’amende (refus prélèvement ADN).
– Leandro, 1 an de prison avec sursis.
– Kara, 4 ans de prison dont 2 avec sursis. Maintien en détention.
– Ari, 5 ans de prison dont 2 ans et 6 mois avec sursis. Maintien en détention.
– Thomas, 2 ans de prison dont 1 avec sursis.
– Nicolas, 5 ans de prison dont 2 ans et 6 mois avec sursis.
– Antonin, 5 ans de prison dont 2 avec sursis. Pas de mandat de dépôt.
– Joachim, 7 ans de prison, mandat d’arrêt.
– Six prévenus sont condamnés à payer « solidairement » 5000€ de dommages et intérêts au syndicat Alliance.

Un rassemblement de solidarité a immédiatement été annoncé pour ce soir à 19h30 à Ménilmontant.

La voiture de police incendiée Quai Valmy

Un sous-officier de police est mort hier dimanche dans un affrontement avec des combattants du PCP-SL dans la région de la vallée de l’Apurimac, Ene et rivières Mantaro (VRAEM). La fusillade a eu lieu lors d’une opération de contre-guérilla menées par les forces de sécurité dans la province de Huanta Pucacolpa, (région d’Ayacucho). Toute l’immense région VRAEM est sous la loi martiale. Les forces gouvernementales tentent d’y liquider les guérillas maoïstes qui y opèrent.

Opération des forces anti-guérilla dans la région VRAEM

Opération des forces anti-guérilla dans la région VRAEM

Mi-septembre, huit membres d’organisations syndicales égyptiennes indépendantes ont été arrêtés. Il s’agit de deux syndicalistes employés par la Société Égyptienne Électricité (Egyptian Electricity Holding Company) et de six employés par l’Autorité des impôts immobiliers (Real Estate Tax Authority Union – RETA), y compris le président du syndicat indépendant de la RETA.

Les membres de l’union fiscale ont été arrêtés suite à leur demande de permission auprès du ministère de l’Intérieur d’organiser une manifestation pour exiger des augmentations de salaire, tandis que les membres du syndicat de la RETA l’ont été pour avoir organiser des formations de leurs membres. Ils sont accusés, entre autre, d’incitation à des grèves et à des manifestations, à l’utilisation abusive des médias sociaux et l’affiliation à un groupe interdit par la loi (les syndicats indépendants). Le gouvernement égyptien a introduit en 2013 une loi qui restreint sévèrement les manifestations et les grèves, nécessitant un préavis du ministère de l’Intérieur, rarement donné.

Manifestation pour la libération des syndicalistes prisonniers

Manifestation pour la libération des syndicalistes prisonniers

Une manifestation anarchiste a eu lieu samedi à Athènes pour dénoncer les tortures dont a été victime Kostas B., un antifasciste arrêté par la police le 16 septembre dernier à la manifestation à la mémoire de Pavlos Fyssas (voir ici). La manifestation de samedi a eu lieu avenue Alexabdras et s’est dirigée vers le quartier général de la police où lKostas B. a té torturé. Les affrontements ont commencé à la tombée de la nuit dans le quartier d’Exarchia: les manifestants ont lancé des cocktails Molotov et des pierres contre les policiers qui ont fait usage de gaz lacrymogènes. Deux policiers ont été légèrement blessés et une personne a été arrêtée.

Les affrontements de ce samedi à Exarchia

Les affrontements de ce samedi à Exarchia

Comme tous les samedis, une manifestation aura lieu samedi prochain. Le lieu et l’heure change chaque semaine. Ce 14 octobre, rassemblement devant la gare de Bruxelles-Central de 15h à 17h. Voir l’événement Facebook. Nuriye et Semih sont deux enseignants turcs de gauche, licenciés lors des purges qui ont fait suite au « Coup d’état ». Ils se sont mis en grève de la faim pour récupérer leur emploi, une grève de la faim qui a cristallisé un grand mouvement de solidarité en Turquie et ailleurs, pour Nuriye et Semih, contre l’état d’urgence, contre les purges,… Le pouvoir turc a réagi en les enfermant, mais Nuriye et Semih ont poursuivi la grève de la faim, elle dure désormais depuis plus de 200 jours.

Liberté pour Nuriye et Semih !

Liberté pour Nuriye et Semih !

Le centre de commandement technique stratégique des drones, géré par la NTRO (National Technical Research Organisation) et la CRPF vient d’être déplacée vers le Bastar, dans le Chhattisgarh. Le but avoué de ce déménagement est de fournir aux forces de sécurité une surveillance aérienne renforcée pour mener leurs opérations anti-maoïstes. Le centre dispose d’une quarantaine de véhicules aériens de différentes sortes. Cette base est gérée conjointement par la NTRO et la CRPF, et les forces paramilitaires se sont vues attribuer la tâche de sécuriser l’espace aérien utilisé pour lancer ces « oiseaux ». Selon un fonctionnaire, « la base a récemment été déplacée et activée dans le coeur du Chhattisgarh, le Bastar. L’idée de déplacer le centre de commandement technique est de fournir une reconnaissance aérienne rapide et à longue distance aux forces engagées dans les opérations anti-naxales sur le terrain, telles que la CRPF, les forces CoBRA et les polices locales ».

Un drone militaire indien de type

Un drone militaire indien de type

Jeudi, le tribunal de première instance de Bruxelles a jugé recevable mais non fondée l’action en justice introduite deux jours plus tôt par Infrabel, la société gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire, contre Michel Abdissi, le président de la CGSP Cheminots. Le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire avait assigné le syndicaliste devant l’instance bruxelloise afin de réclamer une amende de 1.000 euros par personne et par infraction si des voies ferrées étaient occupées par des individus lors des actions prévues par le syndicat socialiste ce mardi 10 octobre.

Malgré cette décision, Infrabel entend maintenir la pression sur les grévistes. Elle a déposé une nouvelle requête unilatérale en justice. Requête reçue favorablement. Elle est cette fois dirigée non plus contre le dirigeant syndical, mais contre « quiconque » se trouvera en situation de compromettre la sécurité du rail. Les personnes qui se rendent sur les voies pour bloquer les trains pourront être condamnés à payer 1.000 euros d’astreinte.

Grève à la SNCB (archive)