Environ 3 100 employés de Google ont réclamé que l’entreprise mette un terme à son partenariat avec le Pentagone. Début mars, celle-ci avait admis publiquement qu’elle mettait à la disposition du ministère américain de la défense certaines technologies d’intelligence artificielle. Ce partenariat s’inscrit dans le projet Maven, un programme lancé en avril 2017 avec l’objectif, expliquait le Pentagone dans une note, de « rendre rapidement intelligible l’énorme volume de données accessibles au ministère de la défense ».

Dans son communiqué, Google avait expliqué fournir au Pentagone des accès à son logiciel ouvert d’apprentissage automatique TensorFlow. L’objectif : l’aider à analyser des images de drones. L’outil peut par exemple être utilisé pour identifier de manière automatisée des bâtiments, des véhicules ou des humains figurant sur des photos ou vidéos. Cela permet de surveiller des lieux, ou d’identifier des cibles.

Au siège de Google

Au siège de Google

Une audience de la cour pouvant ouvrir la voie à la libération de Mumia Abu-Jamal aura lieu le 30 avril. Cette audience se place dans le cadre de la décision du juge fédéral Léon Tucker d’ordonner au Bureau du Procureur de Philadelphie de fournir tous les documents concernant l’implication du magistrat Ronald Castille. Elle faite suite à l’audience précédente qui a eut lieu 17 janvier.

Pour rappel, Ronald Castille, juge à la cours suprême de Pennsylvanie, avait refusé de se récuser lorsque le cas Mumia fut porté devant cette cour Suprême de Pennsylvanie. Cela avait été jugé inconstitutionnel, puisqu’il avait été procureur du district de Philadelphie durant les précédentes procédures en appel de Mumia (voir notre article précédent).

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Au moins une douzaine de personnes ont été arrêtées hier lundi après que des antifascistes se soient affrontés avec des partisans de Richard Spencer devant un campus universitaire du Michigan où ce suprématiste blanc devait prendre la parole. Des bagarres ont éclaté sur une route menant à la Michigan State University à East Lansing alors qu’une quarantaine de partisans de Spencer remontaient une route menant au campus, où environ 500 manifestants antifas s’étaient rassemblés. La police en tenue anti-émeute est rapidement intervenue pour arrêter l’affrontement, arrêtant six ou sept personnes, puis s’interposant le long de la route pour empêcher d’autres affrontements. Des bagarres sporadiques ont continué à éclater à l’extérieur du campus.

Affrontements et arrestations à East Lansing

Affrontements et arrestations à East Lansing

Signal est actuellement le service de messagerie le plus sûr tout en étant le plus simple à utiliser. Lorsque le service est apparu il y a quelques années, l’avis général concernant la sécurité informatique était que la difficulté d’utilisation n’était pas négociable. Et des moyens de communication sécurisés comme PGP étaient malheureusement délaissés car trop difficiles à utiliser pour le grand public. Signal a changé cette situation en offrant un service de messagerie doté un chiffrement extrêmement puissant, une grande simplicité d’utilisation, une disponibilité multi-plateforme (Android, iOS, Windows, MacOS, Linux,…), etc. Signal est à présent utilisé par des millions d’utilisateurs, et son protocole de chiffrement est utilisé par plus d’un milliard de personnes puisqu’il a été intégré nativement à Whatsapp et dans les modes incognito des services de messagerie les plus répandus (Google Allo, Facebook Messenger, Skype,…) Malheureusement, malgré toutes ces qualités, Signal souffre encore de quelques défauts, le plus gros d’entre eux étant qu’il est actuellement impossible d’utiliser le service sans numéro de téléphone (une situation qui changera dans l’avenir). D’autres problèmes, comme le fait qu’il est impossible de faire des recherches dans le contenu des messages ou d’exporter une installation complète (clés de chiffrement, photos et médias compris) sont en passe d’être résolu puisque Signal a récemment procédé à de grosses mises à jour de son système de bases de données qui permettront plus de flexibilité des données. Tous ces problèmes, et les lenteurs à les résoudre sont dues au fait qu’il n’y a que trois développeurs qui travaille sur Signal, et même si le projet est open-source, les développeurs sont très scrupuleux à intégrer des fonctionnalités codées par des inconnus sans avoir vérifié leur contenu. Signal a également toujours refusé d’être subventionné par des sociétés à but lucratif, de faire des levées de fond ou d’intégrer des publicités. L’essentiel de son fonctionnement était donc financé soit par l’intégration du protocole de chiffrement dans d’autres services (Google Allo, Facebook Messenger, Whatsapp, etc.) ou par la ‘Freedom of the Press Foundation’ (l’ONG fondée par Edward Snowden).

La ‘Signal Foundation’ (société sans but lucratif) nouvellement fondée permettra à Signal de profiter de dons, d’étendre l’équipe de développeurs et de travailler sur de nouveaux outils. Elle profite déjà d’un premier financement de $50 millions, probablement principalement payés par Brian Acton, co-fondateur de Whatsapp qui a déjà travaillé avec Signal par le passé.

Signal Foundation

Signal Foundation

George Mavrikos, le Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM), a vu sa demande de visa refusée par les États-Unis. George Mavrikos doit se rendre aux États-Unis en mars pour assister à un événement des Nations Unies à New York, où il est représentant permanent de la FSM, et pour participer en tant qu’orateur principal à la réunion annuelle des Organisations Syndicales membres et amis de la FSM qui se déroulera le même mois à Los Angeles.

Malgrè la procédure suivi pour l’obtention d’un visa auprès du système de demande de visa (ESTA), les autorités compétentes ont refusé la demande. Un courrier a été adressé à l’ambassade des États-Unis à Athènes et le Ministre des Affaires Étrangères de Grèce a également été informé, sans que cela n’aboutisse à une délivrance du visa. De leurs côtés, des organisations syndicales aux États-Unis ont envoyé une lettre de protestation au Secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, mais jusqu’à présent aucune solution n’a été trouvée. La réponse des autorités compétentes des États-Unis à toutes ces actions fût que le FSM devra tout d’abord solliciter d’être retiré du « Terrorist Travel System ».

George Mavrikos, Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Mondiale

George Mavrikos, Secrétaire Général de la Fédération Syndicale Mondiale

Des manifestants d’extrême droite ont participé à une marche organisée par le « Patriot Prayer », samedi, à Seattle. Une contre-manifestation antifasciste, bien plus nombreuse, s’est interposée. Des heurts ont eu lieu devant l’Université de Washington, et la police en tenue anti-émeute est intervenue, faisant usage de gaz.

Incidents à Seattle

Incidents à Seattle

Jeudi 1er février, plusieurs médias américains ont rapporté qu’Amazon, le géant de la grande distribution, avait déposé deux brevets portant sur un bracelet qui permettrait de surveiller au plus près l’activité des employés ainsi que leurs temps de pause. Toutefois, il n’est pas encore certain que l’entreprise prévoie de l’utiliser, même si elle est connue pour appliquer des méthodes de management au particulièrement odieuses.

Pour rentrer dans le détail, l’appareil est capable de vérifier la position des mains des employés quand ils sont au travail dans les entrepôts d’Amazon. Il peut par exemple se mettre à vibrer si l’employé n’a pas les mains au bon endroit, s’il attrape le mauvais colis ou simplement s’il n’est pas actif. Par ailleurs, il permet aussi de surveiller la durée des pauses prises par les employés sur une journée de travail.

Un dépôt d’Amazon

Une plainte a été déposée jeudi 18 janvier contre Scott Warren, un des organisateurs du groupe d’aide aux migrants No More Deaths. Il est accusé d’avoir introduit et hébergé des sans-papiers dans l’Arizona. La veille, il avait reçu la visite de la police des frontières à son domicile où il a été trouvé en compagnie de deux immigrés. Au total, huit humanitaires du groupe sont poursuivis pour des crimes et délits fédéraux.

Cette plainte intervient quelques heures après la publication d’un rapport, édité conjointement par No More Deaths et la Coalition de Derechos Humanos, accusant les gardes-frontières américains d’enlever systématiquement les bidons d’eau laissés dans le désert par les humanitaires. Le document rapporte que les agents détruisent les fournitures laissées dans le désert d’Arizona, condamnant les gens à mourir de soif. Une pratique qui n’est pas un comportement déviant de quelques agents des patrouilles frontalières, mais une méthode faisant système dans les régions frontalières, selon les soutiens aux migrants. Au moins 7209 personnes ont perdu la vie dans le passage de la frontière mexicaine ces vingt dernières années, près de la moitié dans le désert. Une route de plus en plus empruntée avec le durcissement des politiques migratoires aux États-Unis. La militarisation de la frontière poussant les migrants à emprunter ce chemin périlleux date de l’époque du président Bill Clinton. Elle a été poursuivie par toutes les administrations depuis.

Policier détruisant un stock d’eau laissé par les humanitaires

Policier détruisant un stock d'eau laissé par les humanitaires

Tonight 8pm at the Sacco-Vanzetti (54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles), a conference with Silvia Baraldini. Silvia is an Italian militant who participated in Black struggles in the USA from the late 60’s until her arrest in 1982. She was sentenced to 43 years in prison for armed robbery, for the escape of Assata Shakur, leader of the Black Liberation Army. She was transfered to serve the end of her sentence in Italy in 1999. She was eventualy released on September 26th 2006.

Black Liberation Army

Week-end de solidarité avec les militant.e.s emprisonnés des BR-PCC

Black Liberation Army

Dans ce nouvel épisode judiciaire, le juge fédéral Léon Tucker a ordonné depuis plusieurs mois au Bureau du Procureur de Philadelphie de fournir tous les documents concernant l’implication du magistrat Ronald Castille à tous les niveaux judiciaires ayant abouti à la condamnation à mort de Mumia. Ronald Castille refusa de se récuser lorsque le cas Mumia fut porté devant la Cour Suprême de Pennsylvanie où il siégeait alors que durant toutes les procédures d’appels il interféra en sa qualité de procureur.

Désormais la Cour Suprême des USA considère non conforme à la Constitution le fait qu’un même magistrat, procureur ou juge, soit impliqué dans une affaire de peine capitale à ses différents niveaux judiciaires. Voilà brièvement résumé ce que le juge aura a trancher, sous réserve que les documents prouvant l’implication de Ronald Castille soient produits par le Bureau du Procureur dont ce dernier est encore aujourd’hui membre. Quant au procureur en poste, récemment condamné pour corruption, il a été relevé de sa fonction et emprisonné (voir notre article). Le nouveau procureur élu récemment, prendra ses fonctions début janvier.

Les soutiens américains à Mumia appellent à faire de l’audience du 17 janvier un nouveau temps fort de la mobilisation internationale pour que la justice de Pennsylvanie se conforme à la jurisprudence de la Cour Suprême en accordant un nouveau procès à Mumia, ouvrant ainsi la porte à une possible libération.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal