Mark Duggan, 29 ans, a été abattu par la police le 4 août 2011 alors qu’il se trouvait dans un taxi à Londres. Soupçonné d’être membre d’un gang et d’être armé au moment où la police est intervenue pour l’interpeller, l’homme a reçu une balle dans le bras et une autre dans l’abdomen. Ce meurtre avait déclenché une semaine d’émeutes dans le quartier londonien de Tottenham. Mercredi, la justice britannique a tranché: la police a agi ‘légalement’ en tirant sur Mark Duggan. Les jurés, qui pouvaient juger l’action ‘légale’, ‘illégale’ ou choisir une position moins tranchée, ont conclu que l’opération pour intercepter Mark Duggan avait été conduite d’une façon à minimiser le recours à la force et que l’officier croyait sincèrement et raisonnablement que Mark Duggan était toujours armé quand il lui a tiré dessus. L’arme supposée a été retrouvé à six mètres de la scène. La police, accusée de l’y avoir placée, continue de rejeter cette affirmation avec force. L’enquête balistique a pourtant démontré que la balle retrouvée dans la radio d’un agents était d’origine policière, alors que Duggan a longtemps été accusé d’avoir ouvert le feu. Un porte-parole de la police britannique a annoncé que suite à ce verdict, ‘une opération était en cours à Londres permettant d’envoyer des renforts à Harigey en cas de nécessité’. Une membre de la famille a réagi à cette décision en déclarant: ‘Nous allons nous battre jusqu’à notre dernier souffle pour que justice soit rendue à Mark, pour ses enfants et pour toutes ces morts en garde à vue… pas de justice, pas de paix!’

Des centaines d’avocats pénalistes britanniques ont organisé lundi matin un débrayage sans précédent dans le pays pour dénoncer la volonté du gouvernement conservateur de réduire d’ici à 2018/19 de 220 millions de livres (265 millions d’euros) le budget de l’aide juridictionnelle. Cette dernière s’élève à 2 milliards de livres et finance l’assistance juridique aux personnes qui ne peuvent pas financer leur défense. A Londres, des centaines d’avocats en robe noire et perruque blanche se sont rassemblés devant le tribunal pénal de l’Old Bailey tandis que nombre de leurs confrères faisaient de même dans toute l’Angleterre et le Pays de Galles pour marquer ce mouvement d’une demi-journée.

grève des avocats britanniques

grève des avocats britanniques

Des chercheurs de l’université de Glasgow, en Ecosse, ont réussi à mettre au point un système permettant de reconstituer une image reconnaissable à partir d’un reflet d’une personne sur le globe oculaire du sujet grâce à la méthode dite « d’interpolation bicubique« , afin de lisser au mieux l’image obtenue.

méthode bicubique 1

Pour arriver à ce résultat, les chercheurs sont partis d’un cliché de 39 mpx, dans des conditions de luminosité parfaites. Dans plus de 70% des cas, le « reflet » a été reconnu. Mieux, le reflet étant présent sur les deux yeux, les chercheurs estiment qu’il serait possible à terme de reconstituer une image en trois dimensions. Difficile aujourd’hui de trouver des images de 39 mpx au coin de la rue, mais au rythme où vont les chose, de tels capteurs pourraient se généraliser dans les smartphones à venir.

méthode bicubique 2

méthode bicubique 1
méthode bicubique 2

Mercredi, des dizaines d’étudiants ont occupé le quartier général du University of London Senate House. La police et la sécurité privée sont immédiatement intervenus pour disperser les manifestants. Selon plusieurs témoins, les forces de l’ordre ont fait un usage sans précédent de la violence. Dans une vidéo, on peut apercevoir un policier frappant un jeune homme cagoulé, tandis que certains de ses collègues ont plus tard tenté de matraquer les étudiants qui essayaient d’avancer. Cinq personnes ont été interpellées en marge des affrontements. Le lendemain, plus de 200 personnes ont défilé pour dénoncer les violences policières à l’égard des étudiants ces dernières semaines, violences qui d’après le président du syndicat des étudiants, ne visent qu’à réprimer le mouvement estudiantin et à décourager les étudiants dans leur lutte. Il a ajout que le niveau de la force policière était totalement disproportionné et que les interventions étaient toujours planifiées avec un usage systématique de la force. A l’arrivée du cortège devant le Senate House, des échauffourées ont à nouveau éclaté entre manifestants et forces de l’ordre qui avaient été déployées en nombre et munies de leur arsenal anti-émeute. 36 personnes ont été interpellées.

Actuellement, une dizaine d’aéroports britanniques disposent de scanners corporels. Ceux-ci permettent de scanner à travers les vêtements des passagers afin de de détecter tout ‘objet suspect’, même non-métallique. Toute personne refusant de passer dans l’appareil se voit pour l’instant refuser l’accès à son vol. Le gouvernement vient d’annoncer que neuf aéroports supplémentaires allaient être dotés de ces appareils. Le ministre des Transports a en outre ajouté que les personnes qui ne voudraient pas être scandées pourront dorénavant se voir offrir une alternative: une fouille corporelle effectuée par un agent.

Scanner corporel

Scanner corporel

Si ce nouveau projet de loi est ratifié, le texte devrait entrer en vigueur avant la fin de l’année au Royaume-Uni. Par cette nouvelle loi, la secrétaire d’Etat à l’Intérieur Theresa May souhaite octroyer de nouveaux pouvoirs aux autorités municipales afin qu’elles puissent lutter plus efficacement contre les troubles à l’ordre public. La police pourra, entre autre, appréhender plus facilement les gens dans la rue. Outre les personnes ivres ou les mendiants, les forces de l’ordre pourront interpeller les manifestants, ou encore les jeunes trop bruyants. De nombreuses organisations pour la défense des libertés civiles s’élèvent contre ce projet qui mènera notamment, à la criminalisation des jeunes.

Ce 5 novembre avait été déclaré ‘Journée internationale de la désobéissance civile’. A l’appel du collectif international Anonymous, des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs grandes villes dont Paris et Londres. A Londres, des centaines de personnes ont marché vers Buckingham Palace et Parliament Square encadrées par des policiers anti-émeutes. Les manifestants ont fait des feux et lancé des feux d’artifice tout le long du parcours, entraînant des heurts avec les forces de l’ordre. Onze personnes ont été interpellées pour ‘troubles de l’ordre public’ ou ‘dommages criminels’. A Paris, une vingtaine de personnes ont également été interpellées. Les manifestants s’étaient réunis près d’un immeuble de la Banque de France et une partie d’entre eux ont été placés en garde à vue dans différents commissariats parisiens après avoir tenté d’y écrire des slogans anti-austérité.

Journée internationale de la désobéissance civile

Journée internationale de la désobéissance civile

Les services de renseignement allemand, français, espagnol et suédois ont mis au point des systèmes de surveillance de masse des communications téléphoniques et internet en «collaboration étroite» avec l’agence britannique GCHQ. Le développement de ces systèmes remonte aux cinq dernières années, selon les documents Snowden.

Dans un rapport du GCHQ sur ses partenaires européens datant de 2008, l’agence britannique fait part de «son admiration concernant les capacités techniques» des services de renseignement extérieur allemand (BND). Le BND a «un potentiel technologique énorme et un bon accès au coeur de l’internet – ils surveillent déjà des câbles de fibre optique de 40 gigabits et 100 gigabits» par seconde, affirme ce rapport. En 2012, le GCHQ n’était lui capable que de surveiller des câbles de 10 gigabits par seconde. Le GCHQ aurait joué un rôle essentiel en conseillant ses homologues européens sur la façon de contourner les lois nationales destinées à limiter le pouvoir de surveillance des agences de renseignement.

Dans le cas de la France, bien notée aussi dans le document du GCHQ, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) dispose «d’un avantage compte tenu de ses relations avec une société de télécommunications, qui n’est pas nommée». En ce qui concerne l’Espagne, le CNI procédait, au moins en 2008, à la surveillance de masse des télécommunications sur internet via une société britannique. Le GCHQ se félicite par ailleurs de l’adoption en 2008 en Suède d’une loi permettant de recueillir des données internet et téléphoniques transmises par des câbles à fibres optiques.

Le Centre de formation au tir de la police (en construction) de Black Rock, à Portishead, située à côté du siège régional de la police de l’Avon et du Somerset, a été incendié la nuit du 26 août. Ce Centre devait servir à former au tir les policiers de tout le Sud-Ouest de l’Angleterre.

Après avoir escaladé le chantier, des anarchistes de la « Cellule des renards enragés et ACAB » ont utilisé un accélérant pour mettre le feu à cinq points de jonctions du câblages électriques. L’incendie a duré plus de 12 heures. La même nuit, un véhicule du groupe G4S et un du groupe Amey ont été sabotés. Dans leur communiqué, les incendiaires saluent l’anarchiste grec Kostas Sakkas et sa grève de la faim pour mise en liberté.

Angleterre: Centre de formation de la police incendié

Alors que le Guardian était en plein milieu de la publication des révélations sur les programmes de surveillance de la NSA et par son homologue britannique, la GCHQ, sur base des documents livrés par Snowden, l’éditeur du journal a dû rencontrer un haut responsable du gouvernement qui a exigé la restitution des documents ou leur destruction sous peine de procédure judiciaire. L’éditeur a choisi la destruction. Deux experts en sécurité de la GCHQ ont surveillé la destruction des disques durs dans les sous-sols du Guardian.

Cette révélation survient alors que les autorités britanniques sont en butte à une vague de protestations, après la rétention pendant neuf heures de David Miranda, le compagnon du journaliste du Guardian qui a travaillé avec Snowden.